Saint-Martin-sur-Écaillon

Saint-Martin-sur-Écaillon est une commune française, située dans le département du Nord en région Hauts-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Martin et Écaillon.

Saint-Martin-sur-Écaillon

Église de Saint-Martin-sur-Écaillon.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Arrondissement Cambrai
Intercommunalité Communauté de communes du Pays solesmois
Maire
Mandat
Michel Dhaneus
2020-2026
Code postal 59213
Code commune 59537
Démographie
Gentilé Saint-Martinois, Saint-Martinoises[1]
Population
municipale
506 hab. (2019 )
Densité 95 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 14′ 57″ nord, 3° 31′ 42″ est
Altitude Min. 48 m
Max. 103 m
Superficie 5,3 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Valenciennes (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Caudry
Législatives Douzième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Martin-sur-Écaillon
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Martin-sur-Écaillon
Géolocalisation sur la carte : Nord
Saint-Martin-sur-Écaillon
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Saint-Martin-sur-Écaillon

    Géographie

    Saint-Martin sur-Écaillon est situé à 15 km au sud de Valenciennes et à km au nord de Solesmes. Son territoire s'étend du côté sud de la vallée de l'Écaillon et est traversé par le ruisseau des Harpies.

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Saint-Martin-sur-Écaillon
    Vendegies-sur-Écaillon Bermerain
    Haussy Vertain Escarmain

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 10,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,8 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 769 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 9,3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Valenciennes », sur la commune de Valenciennes, mise en service en 1987[8] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 708 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Lille-Lesquin », sur la commune de Lesquin, mise en service en 1944 et à 48 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[12] à 10,8 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Martin-sur-Écaillon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Valenciennes (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 102 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (96,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (72,1 %), prairies (22,8 %), zones urbanisées (5,1 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].

    Toponymie

    Le lieu est mentionné par le nom de son seigneur, Walterus de Sancto Martino, en 1174, et comme Saint Martin en 1257. Au XIVe siècle il se dénommait Bermerain Sancti Martini. Dédié à saint Martin et situé sur le bord de l'Écaillon, il reçut ainsi son nom actuel[22],[23].

    Histoire

    Le nom est mentionné dans le cartulaire de l'évêché de Cambrai de 1174.

    L'Abbaye d'Anchin y possédait un prieuré, le domaine de Courtarieux, attesté dès 1547[24].

    Le village possédait une carrière de grès, maintenant épuisée, dont on tirait des pierres de taille pour la construction d'églises, châteaux et autres bâtiments dans la région et pour le pavement des chemins aux alentours, qui font encore aujourd'hui la renommée de la course cycliste Paris-Roubaix[25].

    Héraldique

    Les armes de Saint-Martin-sur-Écaillon se blasonnent ainsi : "De gueules, semé de cotterels ou fers de lance à l'antique d'argent."

    • Le blason est celui de la famille De Cottrel[26].


    Politique et administration

    Situation administrative

    La commune de Saint-Martin-sur-Écaillon se situe dans le département du Nord et fait partie de la région Hauts-de-France. Bien qu'elle soit plus proche de Valenciennes14 km), elle appartient à l'arrondissement de Cambrai24 km) et au Canton de Caudry19 km).

    La commune est membre de la Communauté de communes du Pays Solesmois, qui rassemble 15 communes (Beaurain, Bermerain, Capelle, Escarmain, Haussy, Montrécourt, Romeries, Saint-Martin-sur-Écaillon, Saint-Python, Saulzoir, Solesmes, Sommaing, Vendegies-sur-Écaillon, Vertain et Viesly) pour une population totale d'un peu moins de 15 000 habitants.

    Liste des maires

    Maire en 1802-1803 : Max Gosselin[27].

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1988 mars 2008 Jean Delattre    
    En cours Michel Dhaneus    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[29].

    En 2019, la commune comptait 506 habitants[Note 8], en diminution de 2,5 % par rapport à 2013 (Nord : +0,49 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    436506519585630601659710696
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    694700714681701695680629581
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    554516477407392387392375423
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    442451455467454424499520519
    2018 2019 - - - - - - -
    510506-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 32,9 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,3 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 251 hommes pour 259 femmes, soit un taux de 50,78 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,77 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[32]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,8 
    90 ou +
    0,4 
    6,8 
    75-89 ans
    11,6 
    17,9 
    60-74 ans
    17,0 
    22,7 
    45-59 ans
    20,8 
    15,9 
    30-44 ans
    20,1 
    19,1 
    15-29 ans
    9,3 
    16,7 
    0-14 ans
    20,8 
    Pyramide des âges du département du Nord en 2018 en pourcentage[33]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90 ou +
    1,3 
    5,1 
    75-89 ans
    8,1 
    14,3 
    60-74 ans
    15,6 
    19,2 
    45-59 ans
    18,6 
    19,6 
    30-44 ans
    18,7 
    20,7 
    15-29 ans
    19,1 
    20,7 
    0-14 ans
    18,5 

    Lieux et monuments

    • L'église Saint-Martin, 1784-1785.
    • La ferme de Court au lieu-dit Rieux, ancienne prieuré. Aujourd'hui, la ferme de « Court-à-Rieux » est toujours en activité et dans la même famille depuis 7 générations. Le lieu s'est particulièrement modernisé : production d'électricité photovoltaïque ; étable robotisée ; gîtes 4 étoiles, chambres d'hôtes, salle de réception et de séminaire sous l'appellation « La Rose Laitière » (www.laroselaitiere.com).
    • Le moulin.
    • Quelques chapelles-oratoires et un calvaire.

    Personnalités liées à la commune

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Louis Boniface, Etude sur la signification des noms topographiques de l'arrondissement de Cambrai, Valenciennes, Impr. Louis Henry, (lire en ligne)
    • Eugène Mannier, Études étymologiques, historiques et comparatives sur les noms des villes, bourgs et villages du département du Nord, Paris, Auguste Aubry, Libraire-Éditeur, (lire en ligne).*Histoire du village : Revue de l'association Cambrésis terre d'histoire numéros 28, 29 et 30.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Insee

      Autres références

      1. http://www.habitants.fr/habitants_saint-martin-sur-ecaillon_59537.html
      2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
      3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
      4. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
      5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
      6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
      7. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
      8. « Station Météo-France Valenciennes - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
      9. « Orthodromie entre Saint-Martin-sur-Écaillon et Valenciennes », sur fr.distance.to (consulté le ).
      10. « Station Météo-France Valenciennes - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
      11. « Orthodromie entre Saint-Martin-sur-Écaillon et Lesquin », sur fr.distance.to (consulté le ).
      12. « Station météorologique de Lille-Lesquin - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
      13. « Station météorologique de Lille-Lesquin - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
      14. « Station météorologique de Lille-Lesquin - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
      15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
      16. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
      17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
      18. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Valenciennes (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
      19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
      20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
      21. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
      22. Boniface 1866, p. 280.
      23. Mannier 1861, p. 305.
      24. La ferme de cour à Rieux sur le site www.tourisme-cambresis.fr
      25. Saint-Martin-sur-Écaillon sur le site www.cc-payssolesmois.fr
      26. source: Cambrésie terre d'histoire
      27. Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, p. 275, lire en ligne.
      28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
      29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
      30. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
      31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
      32. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Saint-Martin-sur-Écaillon (59537) », (consulté le ).
      33. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département du Nord (59) », (consulté le ).
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