Saint-Paterne-Racan
Saint-Paterne-Racan est une commune française située dans le département d'Indre-et-Loire en région Centre-Val de Loire.
Pour les articles homonymes, voir Saint Paterne et Racan.
Saint-Paterne-Racan | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Centre-Val de Loire |
Département | Indre-et-Loire |
Arrondissement | Chinon |
Intercommunalité | Communauté de communes de Gâtine et Choisilles - Pays de Racan |
Maire Mandat |
Eric Lapleau 2020-2026 |
Code postal | 37370 |
Code commune | 37231 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Paternois |
Population municipale |
1 647 hab. (2019 ) |
Densité | 34 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 36′ 10″ nord, 0° 28′ 59″ est |
Altitude | Min. 65 m Max. 134 m |
Superficie | 47,77 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Saint-Paterne-Racan (ville-centre) |
Aire d'attraction | Tours (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Château-Renault |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Localisation
Située dans la Gâtine, la commune est située à 30 km au nord-ouest de Tours. Saint-Paterne est traversé par l'Escotais aussi appelé le Nais.
Hydrographie
Le réseau hydrographique communal, d'une longueur totale de 20,45 km, comprend un cours d'eau notable, l'Escotais (5,44 km), et cinq petits cours d'eau dont la Clarté (5,092 km), la Fontaine (2,558 km) et le Luenne (1,224 km)[1],[2].
L'Escotais, d'une longueur totale de 23,6 km, prend sa source dans la commune de Neuillé-Pont-Pierre et se jette dans le Loir à Dissay-sous-Courcillon (Sarthe) après avoir traversé 4 communes[3]. La station hydrométrique de Saint-Paterne-Racan permet de caractériser les paramètres hydrométriques de l'Escotais. Le débit mensuel moyen (calculé sur 51 ans pour cette station) varie de 0,09 m3/s au mois d'août à 0,63 m3/s au mois de février. Le débit instantané maximal observé sur cette station est de 18 m3/s le , la hauteur maximale relevée a été de 1,93 m ce même jour[4],[5]. Ce cours d'eau est classé dans la liste 2[Note 1] au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement sur le Bassin Loire-Bretagne. Du fait de ce classement, tout ouvrage doit être géré, entretenu et équipé selon des règles définies par l'autorité administrative, en concertation avec le propriétaire ou, à défaut, l'exploitant [6]. Sur le plan piscicole, l'Escotais est classé en première catégorie piscicole. Le groupe biologique dominant est constitué essentiellement de salmonidés (truite, omble chevalier, ombre commun, huchon)[7].
Six zones humides[Note 2] ont été répertoriées sur la commune par la direction départementale des territoires (DDT) et le conseil départemental d'Indre-et-Loire : « la vallée du Ruisseau de la Duire », « la vallée de l'Escotais de Neuillé-Pont-Pierre à Saint-Paterne-Racan », « la vallée du Ruisseau de Luenne », « l'étang de la Verrerie », « l'étang de la Fougeraie » et « la vallée du Ruisseau de la Clarie »[8],[9].
Urbanisme
Typologie
Saint-Paterne-Racan est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[10],[11],[12]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Paterne-Racan, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[13] et 2 792 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[14],[15].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tours, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 162 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[16],[17].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (82,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (53,2 %), prairies (14,8 %), forêts (14,5 %), zones agricoles hétérogènes (10,6 %), cultures permanentes (3,6 %), zones urbanisées (3,2 %)[18].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[19].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Saint-Paterne-Racan est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible)[20]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[21].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[22]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 98,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 891 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 868 sont en en aléa moyen ou fort, soit 97 %, à comparer aux 91 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[23],[24].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1990 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2013[20].
Toponymie et hydronymie
Saint-Paterne a sans doute été une étape dans la translation des restes de saint Paterne, évêque d'Avranches, jusqu'à Artonne, en Auvergne, pour les soustraire aux pillages des Normands.
Racan, né en 1589 à Aubigné-Racan (Sarthe), seigneur de Racan, possédait le château de la Roche à Saint-Paterne. Il le vendit au comte Michel Roland des Escotais le [25],[R 1].
Au cours de la Révolution française, la commune, alors nommée simplement Saint-Paterne, porta provisoirement à partir du 14 pluviôse an II et pour deux ans à peine le nom de Les Bains, mais les raisons de ce choix sont inconnues[R 2].
C'est en 1936 que le nom de la commune fut changé en Saint-Paterne-Racan.
Racan, né en 1589 à Aubigné-Racan (Sarthe), seigneur de Racan, possédait le château de la Roche à Saint-Paterne[25],[R 1].
L'Escotais ne prend ce nom qu'à la fin de XVIIIe siècle. C'est celui du comte des Escotais, dont le cours d'eau arrose les terres[R 3].
Histoire
Honorat de Bueil de Racan, né en 1589 à Aubigné-Racan (Sarthe), seigneur de Racan, possédait le château de la Roche à Saint-Paterne. Il le vendit au comte Michel Roland des Escotais le [25]
Héraldique
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Les armes de Saint-Paterne-Racan se blasonnent ainsi : D'azur au croissant d'argent accompagné de six croisettes potencées au pied fiché d'or ordonnées 3 et 3[26].
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Politique et administration
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[28].
En 2019, la commune comptait 1 647 habitants[Note 6], en diminution de 0,42 % par rapport à 2013 (Indre-et-Loire : +1,64 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Enseignement
Saint-Paterne-Racan se situe dans l'Académie d'Orléans-Tours (Zone B) et dans la circonscription de Saint-Cyr-sur-Loire.
L'école maternelle et l'école élémentaire Pierre Robert[31] accueille les élèves de la commune.
Lieux et monuments
- L'abbaye de la Clarté-Dieu, abbaye cistercienne fondée en 1239.
- L'église paroissiale Saint-Paterne, édifiée au XIe siècle en remplacement d'un oratoire. Elle est reconstruite au XVe, puis remaniée au XVIIIe après un incendie. L'édifice est protégé par inscription à l'inventaire des Monuments Historiques depuis 1947[32].
- Le château de La Roche-Racan, construit au XVIe siècle, propriété de la famille Bueil puis des Escotais[25]
- Le château d'Hodebert, datant du XVIIe siècle, il fut la propriété notamment des familles Brissonet, Goüin, de Sarcé et Roullet de La Bouillerie.
- Le château du Breuil
Personnalités liées à la commune
- Honorat de Bueil de Racan, le poète Racan, membre de l'Académie française.
- Jacques II Gabriel, il construisit le château de La Roche-Racan pour le poète Racan dont il a aussi été un des secrétaires.
- Louis-Jacques des Escotais (1746-1795), né au château de la Roche, maréchal de France sous Louis XV[33]
- Claude Lebrun (1929-2019), créatrice de Petit Ours brun.
Notes et références
Notes
- Le classement en liste 2 au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement est attribué aux parties de cours d'eau ou canaux sur lesquels il est nécessaire d'assurer le transport suffisant des sédiments et la circulation des poissons migrateurs.
- D’après l’article L. 211-1 du Code de l’environnement, « on entend par zone humide les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année ».
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Pierre Clairet meurt en cours de mandat.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Saint-Paterne au Pays de Racan, CLD, 1993 :
- Robert 1993, p. 37.
- Robert 1993, p. 60.
- Robert 1993, p. 15.
- Robert 1993, p. 91.
- Autres sources :
- « Fiche SIGES de la commune », sur le site du Système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Centre-Val de Loire (consulté le ).
- « Carte hydrologique de Saint-Paterne-Racan », sur https://www.geoportail.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Fiche Sandre - l'Escotais », sur le portail national d'accès aux référentiels sur l'eau (consulté le ).
- « Référentiel hydrométrique », sur http://www.sandre.eaufrance.fr/ (consulté le ).
- « Station hydrométrique M1354020, l'Escotais à Saint-Paterne-Racan », sur le site de la banque Hydro (consulté le ).
- « Arrêté du 10 juillet 2012 portant sur la liste 2 des cours d'eau, tronçons de cours d'eau ou canaux classés au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement du bassin Loire-Bretagne », sur http://www.legifrance.gouv.fr (consulté le ).
- (id) « Décret n°58-873 du 16 septembre 1958 déterminant le classement des cours d'eau en deux catégories », sur https://www.legifrance.gouv.fr/ (consulté le ).
- Direction Départementale des Territoires d'Indre-et-Loire-37, « Liste des Zones humides d'Indre-et-Loire-37 », sur http://terresdeloire.net/ (consulté le ).
- « L'inventaire départemental des zones humides », sur http://www.indre-et-loire.gouv.fr/, (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Saint-Paterne-Racan », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Les risques près de chez moi - commune de Saint-Paterne-Racan », sur Géorisques (consulté le )
- BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
- « Dossier départemental des risques majeurs en Indre-et-Loire », sur www.indre-et-loire.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.
- « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
- Louis Arnould, Racan - histoire anecdotique de sa vie et de ses œuvres, Genève, Statkins reprints, (lire en ligne), p. 590.
- Le blason de la commune sur Gaso. Consultation : mars 2009.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « École Élémentaire Pierre Robert de Saint Paterne Racan » (consulté le ).
- https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00098096
- Table de la Gazette de France, Paris, (lire en ligne), p. 350.
Voir aussi
Bibliographie
- Pierre Robert, Saint-Paterne au Pays de Racan, Chambray-lès-Tours, CLD, , 173 p. (ISBN 2-85443-267-3).
Articles connexes
Liens externes
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