Sainte-Eulalie-en-Born

Sainte-Eulalie-en-Born est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département des Landes (région Nouvelle-Aquitaine). La commune est souvent surnommée « Sainte Eul' ».

Pour les articles homonymes, voir Sainte-Eulalie et Born.

Sainte-Eulalie-en-Born

La mairie (1883).
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Landes
Arrondissement Mont-de-Marsan
Intercommunalité Communauté de communes des Grands Lacs
Maire
Mandat
Bernard Comet
2020-2026
Code postal 40200
Code commune 40257
Démographie
Gentilé Sainte-Eulaliens, Sainte-Eulaliennes
Population
municipale
1 281 hab. (2019 )
Densité 18 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 16′ 29″ nord, 1° 10′ 54″ ouest
Altitude Min. 2 m
Max. 62 m
Superficie 70,83 km2
Type Commune rurale et littorale
Aire d'attraction Biscarrosse
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton des Grands Lacs
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Sainte-Eulalie-en-Born
Géolocalisation sur la carte : France
Sainte-Eulalie-en-Born
Géolocalisation sur la carte : Landes
Sainte-Eulalie-en-Born
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Sainte-Eulalie-en-Born

    Géographie

    Localisation

    Commune située dans la forêt des Landes en pays de Born sur la route nationale 652 entre Mimizan et Biscarrosse, à la pointe sud de l'étang de Biscarrosse et de Parentis. Le Courant de Sainte-Eulalie traverse la commune.

    OpenStreetMap Limite communale.

    Communes limitrophes

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 13,4 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,5 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 5,5 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 13,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 1 037 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,8 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,2 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pissos », sur la commune de Pissos, mise en service en 1951[8] et qui se trouve à 32 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 13,4 °C et la hauteur de précipitations de 1 023,4 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Dax », sur la commune de Dax, mise en service en 1958 et à 64 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,8 °C pour la période 1971-2000[12], à 14,3 °C pour 1981-2010[13], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Sainte-Eulalie-en-Born est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[15],[16],[17].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Biscarrosse, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 7 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].

    La commune, bordée par un plan d’eau intérieur d’une superficie supérieure à 1 000 hectares, le lac de Biscarrosse et de Parentis, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[20]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[21],[22].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (91,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (94,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (64,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (25,4 %), zones agricoles hétérogènes (4,2 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,5 %), zones humides intérieures (1,4 %), zones urbanisées (1,3 %), terres arables (0,9 %), eaux continentales[Note 7] (0,7 %)[23].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    Situation de l'ancien bourg (carte de Belleyme)

    Sainte Eulalie est le nom d’une sainte espagnole, née à Mérida et morte en 304. Le village des Landes auquel elle donne son nom est un lieu très ancien de christianisation, à l’écart de la voie romaine qui passe plus à l’est.

    Le site est occupé par l’Homme dès la préhistoire, comme en témoignent des silex trouvés aux lieux-dits Laffont et Gaüs[24]. Plus tard, le Moyen Âge voit l’édification d’une motte féodale, dont il reste des traces dans le sud de la commune. Saint-Eulalie devient également une étape sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle[25].

    Une commanderie de Malte était située sur le territoire de la paroisse de Sainte-Eulalie et au-delà sur le territoire de Gastes. Elle se trouvait au quartier de Gessis (ou Jessis) de Sainte-Eulalie[26] et possédait une chapelle qui fut ensevelie vers le début du XVIIIe siècle[27]. Les cartes anciennes de Cassini et de Belleyme positionne l'ancien bourg plus à l'ouest au lieu-dit Le Pourjean (ou Le Pourjeau) qui aurait dû être déplacé à cause de l'avancée des sables dunaires.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1979 mars 2001 Jean-Pierre Saint-Geours    
    mars 2001 2014 Yves Guedo PS Adjoint au chef de service transport au CELM
    mars 2014 En cours Bernard Comet SE retraite ancien Gérant de société
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[29].

    En 2019, la commune comptait 1 281 habitants[Note 8], en diminution de 1 % par rapport à 2013 (Landes : +4,14 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    309242271332392461475503544
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    572633730752734707697744754
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    747798828700662624576560543
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    5144905576147737859881 2181 255
    2019 - - - - - - - -
    1 281--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Importance intercommunalle

    Le village est pourvu de commerces (boulangerie, épicerie, bars et de plusieurs restaurants) et de services (PTT, déchetterie) qui sont indispensables pour que la survie de cette commune minoritaire dans son intercommunalité.

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Pissos - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Sainte-Eulalie-en-Born et Pissos », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Pissos - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Sainte-Eulalie-en-Born et Dax », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Dax - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Dax - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Dax - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
    21. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
    22. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    23. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    24. Jean-Claude Merlet, Chapitre 3 - Le Pays de Born, Néolithique et Chalcolithique dans les Landes et en Béarn, Publication n°1 Centre de Recherches Archéologiques sur les Landes, paru en 1986 (lire en ligne), p. 25-31.
    25. Paroisse Saint-Joseph du Born, annuaire paroissial 2008
    26. « Commanderie de Jessis, à Sainte-Eulalie-en-Born », sur templiers.net, (consulté le ).
    27. Bernard Saint-Jours, Localités maritimes disparues en Gascogne, Bordeaux, imp. Gounouilhou, , 58 p. (lire en ligne), p. 33-34.
    28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    30. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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