Sainte-Segrée

Sainte-Segrée est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Sainte-Segrée

L'église de Sainte-Segrée.
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Amiens
Intercommunalité CC Somme Sud-Ouest
Maire
Mandat
Olivier Desmarest
2020-2026
Code postal 80290
Code commune 80719
Démographie
Population
municipale
52 hab. (2019 )
Densité 23 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 45′ 22″ nord, 1° 54′ 48″ est
Altitude Min. 132 m
Max. 189 m
Superficie 2,27 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Amiens
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Poix-de-Picardie
Législatives 4e circonscription de la Somme
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Sainte-Segrée
Géolocalisation sur la carte : France
Sainte-Segrée
Géolocalisation sur la carte : Somme
Sainte-Segrée
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Sainte-Segrée

    Géographie

    Sainte-Segrée est un village picard situé à 5 km au sud-ouest de Poix-de-Picardie et à 12 km à l'est d'Aumale, sur le flanc de coteau de la vallée de la Rivière de Poix, sous-affluent de la Somme.

    Communes limitrophes

    La station de Sainte-Segrée, sur la ligne Amiens-Rouen, n'est constituée que par deux quais accessibles par un passage à niveau, sans bâtiment ni distributeur de tickets.

    Transports routiers et ferroviaires

    Sainte-Segrée est aisément accessible par les anciennes routes nationales RN 29 (actuelle RD 1029) et 319 (actuelle RD 919).

    En venant d'Amiens ou de Rouen, elle l'est aussi par l'autoroute A 29 et ses sorties d'Haudricourt ou Poix de Picardie ; en venant de Paris ou de Calais par l'autoroute A 16 et sa sortie d'Hardivillers

    Le territoire communal est traversé par la ligne de chemin de fer Amiens - Rouen [1]. Une station sur cette ligne a permis jusqu'en 2012, la desserte ferroviaire pour les voyageurs.

    Urbanisme

    Typologie

    Sainte-Segrée est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    La commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, en se situant à sa couronne[Note 2]. Cette aire, regroupant 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (82,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (60 %), prairies (22,8 %), forêts (17,2 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Histoire

    Sainte Sigrade

    Le village tire son nom de Saint Sigrade, sœur de l'évêque de Poitiers, Didon, sœur aussi de Bereswinthe, mariée avec Etichon Adalric, duc d'Alsace. Ces derniers sont les parents d'Odile de Hohenbourg, qui sera canonisée au XIe siècle.

    Certains rattachent Sigrade à la dynastie des Hugobertides.

    Sigrade épouse Bodilon, dont elle a au moins Léger, qui sera évêque d'Autun dans la seconde moitié du VIIe siècle, et Guérin, auteur des comtes de Vergy. Tous trois s'opposent au maire du Palais Ebroïn, qui souhaite étendre son influence dans les provinces voisines des siennes, en particulier en Bourgogne. Ebroïn, les persécute et fait assassiner Guérin, vers 669 ou 674, puis Léger, en 678 ou 679. Pour assurer sa protection, Sigrade se retire à l'abbaye Notre-Dame de Soissons, récemment fondée, où elle mène une vie de sainteté et meurt finalement après ses fils. Sa mémoire y sera ensuite vénérée[9]. Leur piété, leur refus de la violence et leur défense des droits de l'Eglise valent à Sigrade et à ses deux fils d'être canonisés par l'Eglise catholique.

    Depuis le moyen-âge

    Comme ceux des environs, le village est brûlé par Charles le Téméraire en 1472 et l'église reconstruite à la suite.

    La seigneurie de Sainte-Segrée, mouvante de celle de Poix, s'est transmise successivement aux familles de Monsures (depuis le milieu du XVe siècle), d'Hébert (depuis 1653) et du Passage (depuis 1760), sans sortir de la descendance des Monsures.

    Sainte Segrée appartenait avant la Révolution à la province de Picardie, au Bailliage d'Amiens, à la généralité d'Amiens, au diocèse d'Amiens et au doyenné de Poix.

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve dans l'arrondissement d'Amiens du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la quatrième circonscription de la Somme.

    Elle fait partie depuis 1801 du canton de Poix-de-Picardie[10]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, où la commune reste intégrée, est modifié et agrandi.

    Elle se situe dans l'amiénois, non loin des limites du Vimeu.

    Intercommunalité

    La commune était membre de la communauté de communes du Sud-Ouest Amiénois (CCSOA), créée en 2004.

    Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département.

    Ce projet prévoit la « fusion des communautés de communes du Sud-Ouest Amiénois, du Contynois et de la région d'Oisemont », le nouvel ensemble de 37 412 habitants regroupant 120 communes[11],[12]. À la suite de l'avis favorable de la commission départementale de coopération intercommunale en [13], la préfecture sollicite l'avis formel des conseils municipaux et communautaires concernés en vue de la mise en œuvre de la fusion[14].

    La communauté de communes Somme Sud-Ouest (CC2SO), dont est désormais membre la commune de Sainte Segrée, est ainsi créée au [15].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[16]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1977 mai 2020[17] Gérard Desmarest    
    mai 2020[18] En cours
    (au 29 mai 2020)
    Olivier Desmarest   Fils du précédent

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].

    En 2019, la commune comptait 52 habitants[Note 3], en diminution de 13,33 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    176173202168157160153160150
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    138154134136111109115111102
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    898475809679708676
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    759288765056575459
    2014 2019 - - - - - - -
    6052-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    L'école locale ferme en 1960. La commune en fait sa mairie[22].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Sainte-Sigrade [23], du début du XVIe siècle, en calcaire sur soubassement en brique. On remarque à l'intérieur la corniche en bois de chêne ornée de sculptures, à la base de la voûte ; au dessus du maître autel, le grand portrait de Sainte Sigrade, patronne du village, peint au milieu du XIXe siècle par l'artiste amiénois Aubin Normand [24] ; les fragments de la litre armoriée, peinte autour de l'église, au décès de Louis Bernard d'Hébert, en 1760 [25]. Sainte Segrée appartient aujourd'hui au regroupement paroissial de Notre-Dame de Poix de Picardie.
    • Château de Sainte-Segrée : partie centrale construite dans la première moitié du XVIIe siècle, réaménagée sous Louis XV, parties latérales des XVIIIe et XIXe siècles[26], son parc [27] et le sous-bois qui le jouxte. Dans le parc, chapelle de l'Assomption de la Sainte Vierge, édifiée en 1876 par Maurice du Passage à la demande de son épouse [28].
    • Circuits de randonnée pédestre des Évoissons [29] (35 km) et de Sainte-Segrée [30] (km).
    • La gare de chemins de fer et la maison de garde-barrière voisine ont été détruites lors de l'électrification de la ligne de chemin de fer, en 1984.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Fiche de synthèse  : Axe Amiens-Rouen 2012 » [PDF], Train Picardie, le site des usagers du train en Picardie, (consulté le ).
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Amiens », sur insee.fr (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Mgr Paul Guérin, Les Petits bollandistes, vie des saints, tome 9, Paris, Bloud & Barral, (lire en ligne), p. 407-408.
    10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    11. « Coopération intercommunale : La préfète présente un nouveau schéma départemental » [doc], Communiqué de presse, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    12. Benoît Delespierre, « Intercommunalité : La carte qui fait peur aux élus locaux », Le Courrier picard, (lire en ligne).
    13. « Somme, la CDCI valide des projets de fusion d’ECPI », Décideurs en région, (lire en ligne).
    14. « Arrêté préfectoral du 15 avril 2016 portant projet de périmètre de la communauté de communes issue de la fusion de la communauté de communes du sud-ouest Amiénois, de la communauté de communes du Contynois et de la communauté de communes de la région d'Oisemont », Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Somme, nos 2016-031, , p. 93-95 (lire en ligne [PDF]).
    15. « Arrêté préfectoral du 22 décembre 2016 portant création de la communauté de communes Somme Sud-Ouest issue de la fusion de la communauté de communes du Continois, de la communauté de communes de la Région de Oisement et de la communauté de communes du Sud Ouest Amiénois à compter du  » [PDF], Préfecture de la Somme (consulté le ).
    16. « Les maires de Sainte-Segrée », sur http://www.francegenweb.org (consulté le ).
    17. « Une dizaine de maires ne se représentent pas », Le Réveil, édition Bresle Oise Somme, no 3646, , p. 33.
    18. « Olivier Desmarest est le nouveau maire de Sainte-Segrée : Olivier Desmarest succède à son père Gérard Desmarest en tant que maire de Sainte-Segrée, près de Poix-de-Picardie », Le Réveil, « Olivier Desmarest succède à son père Gérard Desmarest, qui a l’âge de 75 ans a souhaité passé la main. Ce dernier a effectué 49 années au service de sa commune dont 43 années en tant que maire ».
    19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    22. « À la découverte des châteaux », Courrier picard, , p. 13.
    23. Léopold Hodent, Histoire de Sainte Segrée, Amiens, , tome 1, p.34-41..
    24. Daniel Carbonnel, « Aubin Normand, un artiste amiénois oublié. », Bulletin de la Société des Antiquaires de Picardie, , p. 78-105.
    25. Léopold Hodent, Histoire de Sainte Segrée, Abbeville, , tome 2, p.99.
    26. 100 autres châteaux en Somme)
    27. « Jardin d'agrément du château de Sainte-Segrée », notice no IA80000672, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    28. André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 148 (ASIN B000WR15W8).
    29. Circuit des Évoissons : suivez la libellule
    30. pdf Plan du circuit pédestre de Sainte-Segrée
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