Sanae Takaichi

Sanae Takaichi (高市 早苗, Takaichi Sanae) est une femme politique japonaise née le à Nara, dans la préfecture du même nom.

Sanae Takaichi
高市 早苗

Sanae Takaichi en 2006.
Fonctions
Ministre des Affaires intérieures et des Communications

(1 an et 5 jours)
Premier ministre Shinzō Abe
Gouvernement Abe IV
Prédécesseur Masatoshi Ishida
Successeur Ryōta Takeda

(2 ans et 11 mois)
Premier ministre Shinzō Abe
Gouvernement Abe II et III
Prédécesseur Yoshitaka Shindō
Successeur Seiko Noda
Représentante du Japon
En fonction depuis le
(16 ans, 11 mois et 24 jours)
Élection 11 septembre 2005
Réélection 30 août 2009
16 décembre 2012
14 décembre 2014
22 octobre 2017
31 octobre 2021
Circonscription 2e district de Nara
Législature 44e, 45e, 46e, 47e, 48e et 49e
Prédécesseur Makoto Taki
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Nara (Japon)
Nationalité Japonaise
Parti politique Shinshintō (1994-1996)
PLD (depuis 1996)
Conjoint Taku Yamamoto
Diplômée de Université de Kobe

Parcours politique

Diplômée de l'université de Kobe (1984), elle est aussi issue de l'Institut Matsushita de politique et de management (1989).

Membre du Parti libéral-démocrate, elle a servi en qualité de vice-ministre parlementaire au ministère de l'Économie, du Commerce et de l'Industrie, au sein du Cabinet de Keizō Obuchi.

En 2002, elle fut nommée senior vice-ministre à ce même ministère, mais sous Jun'ichirō Koizumi.

Entre 2006 et 2007, Takaichi sert au sein du premier gouvernement de Shinzō Abe en qualité de ministre d'État (N.B. au sens « junior » du terme) pour les Affaires relatives à Okinawa et aux Territoires du Nord, ministre d'État pour la Politique scientifique et Technologie, ministre d'État pour l'Innovation, ministre d'État pour la Natalité et l'Égalité des sexes, et ministre d'État pour la Sécurité alimentaire.

Le , Sanae Takaichi accède au poste de ministre des Affaires intérieures et des Communications, au sein du second gouvernement de Shinzō Abe, succédant ainsi à Yoshitaka Shindō[1].

Elle se déclare en 2021 candidate pour succéder à Yoshihide Suga, avant même l'annonce de sa démission[2]. Dans le rapport de force qui l'oppose à d'autres chefs du parti, elle bénéficie notamment des faveurs de l'ex-Premier ministre Shinzo Abe[3], dont elle est connue pour avoir des positions politiques semblables, notamment sa politique économique, nommée « Sanaenomics » (en référence aux « Abenomics » de l’ex-Premier ministre), et qui vise la reconstruction de l’économie et la promotion de la croissance[4].

Positionnement politique

Sanae Takaichi défend la fin de la repentance du Japon pour les crimes commis pendant la Seconde Guerre mondiale, affirmant qu'ils ont été fortement exagérées par les ennemis de Tokyo. Elle souhaite également que les manuels scolaires promeuvent la fierté nationale[3].

Sur les questions de politique extérieure, elle insiste particulièrement sur la « menace » que serait la Chine et entend augmenter massivement les dépense militaires[3].

Elle adhère à des positions conservatrices concernant les questions de société. Elle rejette notamment le mariage entre personnes du même sexe, refuse d'autoriser les femmes à garder leur nom de jeune fille, s'offusque à l'idée de naissances hors mariage et milite pour que la possession du trône impérial continue de se faire exclusivement de père en fils[3].

Révisionnisme

Comme la plupart des membres des gouvernements Abe, et comme le Premier ministre Shinzo Abe lui-même, Takaichi est affiliée au mouvement révisionniste Nippon Kaigi[5].

Dès sa nomination en 2014, deux autres faits ont ressurgi dans les médias :

  • des photos la montrant (au même titre que la nouvelle responsable du PLD, Tomomi Inada) posant aux côtés de Kazunari Yamada, le principal leader néo-nazi du Japon, un négationniste faisant régulièrement l'apologie de Hitler et du nazisme. Elle nia tout lien avec lui et déclara qu'elle n'aurait pas accepté la photo si elle connaissait la carrière de Yamada[6] ;
  • son soutien affiché d'un livre controversé publié en 1994 et vantant les qualités électorales d'Adolf Hitler[7].

Quelques semaines plus tard, Takaichi figurait parmi les trois membres du gouvernement à visiter le controversé sanctuaire Yasukuni, qu'elle fréquente régulièrement[8]. Les deux autres membres du cabinet, Eriko Yamatani et Haruko Arimura, sont également affiliées à Nippon Kaigi[réf. nécessaire].

Notes et références

Liens externes

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