Sandro Gozi
Sandro Gozi, né le à Sogliano al Rubicone, est un homme politique italien.
Sandro Gozi | |
Sandro Gozi en 2013. | |
Fonctions | |
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Député européen | |
En fonction depuis le (2 ans, 7 mois et 3 jours) |
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Élection | 26 mai 2019[1] |
Circonscription | France |
Législature | 9e |
Groupe politique | RE |
Secrétaire d'État aux Affaires européennes auprès de la présidence du Conseil des ministres | |
– (4 ans, 3 mois et 4 jours) |
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Président du Conseil | Matteo Renzi Paolo Gentiloni |
Gouvernement | Renzi Gentiloni |
Prédécesseur | Enzo Moavero Milanesi (ministre) |
Successeur | Paolo Savona (ministre) |
Député italien | |
– (11 ans, 10 mois et 22 jours) |
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Élection | 9-10 avril 2006 |
Réélection | 13-14 avril 2008 24-25 février 2013 |
Législature | XVe, XVIe et XVIIe |
Secrétaire général du Parti démocrate européen | |
En fonction depuis le | |
Prédécesseur | Marielle de Sarnez |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Sogliano al Rubicone (Italie) |
Nationalité | Italienne |
Parti politique | PD (2007-2019) IV (depuis 2019) |
Diplômé de | Université de Bologne IEP de Paris Université libre de Bruxelles |
Membre du Parti démocrate italien puis d’Italia Viva, il est secrétaire d'État auprès du président du Conseil des ministres, chargé des Affaires européennes, de 2014 à 2018. Il est élu président de l'Union des fédéralistes européens en 2018.
Entré dans la politique française, il est élu en 2019 député européen sur la liste française de La République en marche. Il rejoint dans la foulée le cabinet du Premier ministre français, Édouard Philippe, comme chargé de mission. Il démissionne trois mois plus tard pour des soupçons de collaboration avec le gouvernement maltais tout en étant conseiller à Matignon. Il est depuis 2021 secrétaire général du Parti démocrate européen.
Situation personnelle
Après des études de droit, il obtient une maîtrise à l'université de Bologne (1992), un DEA de relations internationales à l'Institut d'études politiques de Paris (1995), un master dans la même discipline à l'université libre de Bruxelles. En 1998, il soutient une thèse de doctorat en droit public à l'université de Bologne. Il a également suivi des cours de macro-économie à la London School of Economics[2].
En 1999, il fait partie du cabinet de Romano Prodi, président de la Commission européenne. En 2006, il est nommé conseiller aux Affaires européennes du Président du Conseil des ministres italien[3]. À ce titre, il est alors responsable de l'organisation des célébrations à l'occasion du 50e anniversaire des traités de Rome.
Parcours politique
Italie
Pendant les années universitaires, Gozi est proche du Mouvement social italien – Droite nationale (MSI), le parti postfasciste de Giorgio Almirante. En 1990, il adhère à son organisation juvenile, le Fronte della Gioventù[4]. Il affirme avoir choisi le Parti républicain italien (PRI) lors de son premier vote[4].
En 2006, Sandro Gozi est élu député d'Ombrie. Il est réélu en 2008 et 2013. De 2006 à 2008, il est président du comité parlementaire pour Schengen, Europol et la politique d'immigration. Entre 2008 et 2013, il est le représentant du Parti démocrate dans la commission parlementaire pour les politiques européennes[5]. Le , il devient président de la délégation parlementaire italienne au Conseil de l'Europe, vice-président de l'Assemblée du Conseil de l'Europe et membre de la XIVe commission chargé des politiques de l'Union européenne[2].
Le , il est nommé secrétaire d'État à la présidence du Conseil des ministres, délégué aux Affaires européennes du gouvernement Renzi[6].
Sandro Gozi participe à la réunion du Groupe Bilderberg de 2017[7],[8].
À partir de 2018, il est président de l'Union des fédéralistes européens, ayant succédé à Elmar Brok.
Il rejoint en 2019 le parti Italia Viva (IV), lancé par l’ancien président du Conseil Matteo Renzi.
France
Sandro Gozi est présent en vingt-deuxième position sur la liste française de La République en marche aux élections européennes de 2019[9]. Il est élu député européen, mais son mandat ne commence qu'après le retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne, le [10].
Le , Gozi intègre le cabinet du Premier ministre Édouard Philippe en tant que chargé de mission. Il doit suivre la mise en place des nouvelles institutions européennes et des relations avec le Parlement européen[11]. Cette nomination provoque plusieurs réactions houleuses dans son pays natal, des politiques de plusieurs partis (y compris du Parti démocrate) l'accusant de trahir l'Italie[12].
Le , Le Monde et le Times of Malta rapportent que Sandro Gozi exercerait une activité de consultant auprès du gouvernement de Malte depuis le mois de juin 2018 alors qu'il a intégré le cabinet du Premier ministre en tant que chargé de mission le . Après avoir dans un premier temps assumé auprès du Monde cumuler ces deux activités, louant une approche « transnationale », Sandro Gozi aurait ensuite changé de version en assurant que son contrat maltais était suspendu depuis la fin du mois de . Le quotidien se demande si les activités de consulting du chargé de mission ont fait l'objet d'une déclaration à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), chargée d'examiner les éventuels conflits d'intérêts. Interrogé lors des questions au gouvernement, Édouard Philippe indique avoir invité son conseiller à « produire dans les plus brefs délais les pièces qui permettent de confirmer la fin de sa collaboration avec le gouvernement maltais au moment de son embauche ». De son côté, le gouvernement maltais fait savoir au Monde qu'il avait été convenu que le contrat entrerait « en voie de cessation progressive », sans préciser à quelle date exactement[13]. Sandro Gozi démissionne le [14],[15].
En 2021, en vue de préparer le programme de LREM pour l'élection présidentielle de 2022, il est chargé de piloter le groupe de travail sur le volet international[16].
Europe
En raison du Brexit, Sandro Gozi devient député européen le et siège, avec les autres députés européens de la liste Renaissance au sein du groupe parlementaire européen Renew. Le 5 mai 2021, il est nommé secrétaire général du Parti démocrate européen, succédant à Marielle de Sarnez[17].
Affaire judiciaire
En , Sandro Gozi est suspecté d'avoir effectué une activité de « conseil fantôme » pour la Banque centrale (en) de Saint-Marin, qui lui aurait rapporté 220 000 euros[18]. Le dossier est classé sans suite le [19].
Décorations
- Chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur
- Chevalier dans l'ordre des Arts et des Lettres
Publications
- (it) La Commissione europea. Processi decisionali e poteri esecutivi, Bologne, il Mulino, , 216 p. (ISBN 978-8815107466)
- Sandrine Kauffer et Sandro Gozi, Non ! Ce n'est pas la faute à Bruxelles, Paris, Le Manuscrit, , 239 p. (ISBN 978-2748186741)
- (it) Il governo dell'Europa, Bologne, il Mulino, , 274 p. (ISBN 978-8815146823)
- Marielle de Sarnez et Sandro Gozi, L'urgence européenne, Marseille, Éditions Thaddée, , 132 p. (ISBN 978-2919131150)
- Génération Erasmus, Marseille, Éditions Thaddée, , 256 p. (ISBN 978-2259241311)
- La cible, Paris, Plon, , 112 p. (ISBN 978-2374350233)
Notes et références
- Dans les résultats officiels du Ministère de l'Intérieur, il est mentionné comme élu mais devra attendre que le Royaume-Uni quitte l'Union Européenne pour siéger.
- (it) « XVII Legislatura - XVII Legislatura - Deputati e Organi - Scheda deputato - GOZI Sandro », sur www.camera.it (consulté le )
- ADN Kronos
- .
- .
- « Anche Bilderberg contro Trump? », Trend Online, (lire en ligne).
- (it) « Bilderberg 2017: gli italiani invitati | Wall Street Italia », Wall Street Italia, (lire en ligne, consulté le ).
- « Nathalie Loiseau, Pascal Canfin, Bernard Guetta, une ancienne navigatrice, un agriculteur... la liste LaREM aux européennes dévoilée », sur LCI, (consulté le ).
- Nicolas Berrod, « Brexit : dernière ligne droite pour les cinq eurodéputés français « au frigo » depuis mai 2019 », sur Le Parisien, (consulté le ).
- « L'Italien Sandro Gozi va rejoindre le cabinet d'Édouard Philippe », sur 20 Minutes, (consulté le ).
- Jérôme Gautheret et Virginie Malingre, « La nomination de Sandro Gozi à Matignon fait des vagues à Rome », sur Le Monde, (consulté le ).
- « Le mystérieux contrat maltais d’un conseiller d’Edouard Philippe », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- « Le conseiller Sandro Gozi annonce sa démission de Matignon », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- Le Figaro avec AFP, « Dans la tourmente, le conseiller d'Édouard Philippe Sandro Gozi quitte Matignon », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
- « Comment LREM prépare la présidentielle de 2022 », sur Challenges (consulté le )
- Parti démocrate européen, « Portrait de Sandro Gozi, nouveau secrétaire général du PDE », sur democrats.eu, (consulté le ).
- Jacques Pezet, « Un candidat de LREM aux européennes est-il sous le coup d'une enquête de police ? », sur Libération, (consulté le ).
- (it) « BCSM e consulenza a Sandro Gozi: archiviato procedimento a carico di Catia Tomasetti », sur San Marino RTV, (consulté le )
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
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