Sauvignac

Sauvignac est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Ne pas confondre avec Sauvagnac, commune de la Charente limousine

Sauvignac

Le bourg vu du sud-est
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Cognac
Intercommunalité Communauté de communes des 4B Sud-Charente
Maire
Mandat
Dominique Bodet
2020-2026
Code postal 16480
Code commune 16365
Démographie
Gentilé Sauvignacais
Population
municipale
106 hab. (2019 )
Densité 9,1 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 15′ 27″ nord, 0° 04′ 49″ ouest
Altitude Min. 49 m
Max. 131 m
Superficie 11,62 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de la Charente-Sud
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Sauvignac
Géolocalisation sur la carte : France
Sauvignac
Géolocalisation sur la carte : Charente
Sauvignac
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Sauvignac

    Ses habitants sont les Sauvignacais et les Sauvignacaises[1].

    Géographie

    Localisation et accès

    Sauvignac est une commune du Sud Charente, limitrophe de la Charente-Maritime et située dans la forêt de la Double saintongeaise, à km au sud de Brossac et 48 km au sud d'Angoulême.

    Le bourg de Sauvignac est aussi à km au nord-est de Montguyon, 10 km à l'ouest de Chalais, 13 km au nord-ouest de Saint-Aigulin et La Roche-Chalais,18 km au sud-est de Baignes, 25 km au sud-est de Barbezieux et 61 km au nord-est de Bordeaux[2].

    À l'écart des grandes routes, la commune est traversée par de petites routes départementales, dont la D 206 et la D 460 qui se croisent au bourg. La D 135 (D 157 en Charente-Maritime) de Chalais à Martron, limite la commune et le département au sud. La D 142 entre Chevanceaux et Saint-Aigulin passe par Martron en limite sud-ouest. La D 7, au nord-ouest de la commune, permet de joindre Brossac[3].

    La gare la plus proche est celle de Chalais, desservie par des TER à destination d'Angoulême et de Bordeaux.

    Hameaux et lieux-dits

    Le bourg, minuscule, est au carrefour de deux petites routes départementales, la D 206 et la D 460.

    De nombreux hameaux composent la commune et font clairières dans la forêt. Citons en particulier Mélac à l'extrême sud-est, au carrefour de la D 135 et de la D 191[3].

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    La totalité de la commune est occupée par un terrain composé de sable kaolinique, d'argiles et de galets, dépôt datant du Tertiaire[4],[5],[6].

    Le relief de la commune est celui d'un bas plateau vallonné. Le point culminant est à une altitude de 131 m, situé dans l'est de la commune à Bel-Air. Le point le plus bas est à 49 m, situé à l'extrémité occidentale le long du Palais en face du bourg de Martron. Le bourg de Sauvignac est à 100 m d'altitude[3].

    Végétation

    La Double saintongeaise vue de Bel-Air.

    Ces sols peu fertiles ou landes sont souvent boisés en pins maritimes, châtaigniers, chênes (rouvres, pédonculés, tauzins), et bruyère et constituent la Double saintongeaise, prolongement occidental de la Double du Périgord, qui couvre une grande partie des cantons de Brossac et Baignes. Elle est appelée parfois forêt de Chaux ou Petit Angoumois en Charente, dont fait partie le bois du Ramard sur la commune.

    Réseau hydrographique

    Réseaux hydrographique et routier de Sauvignac.

    La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[7]. Elle est drainée par le Palais, la Poussonne, la Laine et par deux petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de km de longueur totale[8],[Carte 1].

    Le Palais, affluent du Lary, fait la limite occidentale de la commune qui est aussi celle du département. Le Lary est un affluent de l'Isle et un sous-affluent de la Dordogne.

    Le ruisseau de la Poussonne, affluent du Palais qui naît aussi à Brossac, fait la limite nord-ouest de la commune avec Saint-Vallier, et ses petits affluents intermittents drainent toute la surface communale.

    La commune comporte de nombreux étangs[3].

    Gestion des eaux

    Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Isle - Dronne ». Ce document de planification, dont le territoire regroupe les bassins versants de l'Isle et de la Dronne, d'une superficie de 7 500 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[9]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [10].

    Climat

    Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.

    Urbanisme

    Typologie

    Sauvignac est une commune rurale[Note 1],[11]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[12],[13]. La commune est en outre hors attraction des villes[14],[15].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (58,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (56,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (51,3 %), zones agricoles hétérogènes (36,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,2 %), prairies (4,6 %)[16].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

    Toponymie

    Le nom de la commune est attesté par la forme ancienne de Saviniaco villa vers 1100[17].

    L'origine du nom de Sauvignac remonterait à un nom de personne gallo-romain Salvinius auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait à Salviniacum, « domaine de Salvinius »[18],[19]. La forme ancienne peut aussi faire penser à Savinius.

    La commune éphémère de Mélac a été absorbée par Sauvignac entre 1790 et 1794, qui s'est alors appelée Sauvignac et Mélac, puis Sauvignac-Mélac en 1801, avant de s'appeler Sauvignac plus tard dans le XIXe siècle[20].

    Histoire

    Sous l'Ancien Régime, Mélac était une ancienne paroisse. Il y avait la commanderie hospitalière Saint-Jean, supposée par certains auteurs d'origine templière, qui a servi d'église paroissiale jusqu'au XVIIIe siècle. Elle fut détruite entre 1697 et 1738 et a aujourd'hui disparu[21],[22].

    L'église paroissiale de Sauvignac était une annexe de celle de Saint-Vallier. En 1756, la foudre tomba sur le campanile qui surmonte le portail et tua cinq personnes, et une centaine furent blessées soit par la foudre soit par la panique, dont le curé[21].

    Politique et administration

    Tendances politiques et résultats

    Aux élections au Parlement européen de , la commune de Sauvignac a donné son plus gros score départemental à la liste du Front national : 54,55 % des suffrages exprimés[23].

    Liste des maires

    La mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1995 2008 André Godet    
    2008 En cours Dominique Bodet SE Agriculteur

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[25].

    En 2019, la commune comptait 106 habitants[Note 2], en augmentation de 16,48 % par rapport à 2013 (Charente : −0,42 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    13992169223228236264261246
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    238220223253273262255247219
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    242220195192186180149165152
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2019
    1541481211029610495104106
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[26].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 38,5 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 29,8 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 58 hommes pour 48 femmes, soit un taux de 54,72 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,41 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[27]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    90 ou +
    0,0 
    10,5 
    75-89 ans
    8,5 
    19,3 
    60-74 ans
    21,3 
    15,8 
    45-59 ans
    23,4 
    10,5 
    30-44 ans
    14,9 
    19,3 
    15-29 ans
    17,0 
    24,6 
    0-14 ans
    14,9 
    Pyramide des âges du département de la Charente en 2018 en pourcentage[28]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1 
    90 ou +
    2,5 
    8,9 
    75-89 ans
    11,8 
    20 
    60-74 ans
    20,3 
    21 
    45-59 ans
    20,8 
    16,9 
    30-44 ans
    16,2 
    15,6 
    15-29 ans
    13,7 
    16,6 
    0-14 ans
    14,7 

    Économie

    Agriculture

    L'agriculture est la principale ressource de la commune.

    La viticulture occupe une petite partie de l'activité. La commune est située dans les Bons Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[29].

    Lieux et monuments

    Patrimoine religieux

    L'église.

    L'église paroissiale Saint-Hilaire date du XIIe siècle, mais elle a été endommagée pendant les guerres de religion. Les voûtes écroulées ont été refaites en lambris. L'abside est circulaire[30]. Elle est décorée d'arcades en dedans et en dehors comme à Saint-Vallier[31]. Le clocher a été foudroyé en 1756, reconstruit en 1775, mais détruit à nouveau. L'église a été restaurée entre 1889 et 1921[32].

    La cloche de l'église date de 1555; elle est gravée « I.H.S. IN L'AN MVCLV IE FUZ FESTE POUR S. HYLERE D. SAUVIGNAC P. GENDRON F.I. MARTAGUET ». Elle est classée monument historique au titre objet depuis 1943[33]. Les fonts baptismaux datent du XIIe siècle[34].

    Patrimoine civil

    À Bel-Air, une ancienne tour est un point géodésique. C'est le point culminant de la commune (131 m).

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. « Réseau hydrographique de Sauvignac » sur Géoportail (consulté le 22 juin 2022).
    2. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
    2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
    3. Carte IGN sous Géoportail
    4. Carte du BRGM sous Géoportail
    5. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    6. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Montguyon », sur Infoterre, (consulté le )
    7. « Cartographie du bassin Adour-Garonne. », sur adour-garonne.eaufrance.fr (consulté le )
    8. « Fiche communale de Sauvignac », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Poitou-Charente-Limousin (consulté le )
    9. « SAGE Isle - Dronne », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
    10. « Caractéristiques du SDAGE Adour-Garonne 2022-2027 », sur www.occitanie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le )
    11. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    12. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    13. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    14. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    17. Paul-François-Étienne Cholet (préf. L.Clouzot), Cartulaire de l'abbaye de Saint-Étienne de Baigne, Niort, L.Clouzot, , 382 p. (lire en ligne), p. 148,149
    18. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 646.
    19. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 375
    22. « Ancienne commanderie », notice no IA00041189, base Mérimée, ministère français de la Culture
    23. Vote record aux européennes
    24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    27. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Sauvignac (16365) », (consulté le ).
    28. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Charente (16) », (consulté le ).
    29. « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le )
    30. Société archéologique et historique de la Charente, Bulletin de la Société archéologique et historique de la Charente 1861, Nadaud, Angoulême, , 430 p. (lire en ligne), p. 268
    31. Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 317
    32. « L'église Saint-Hilaire », notice no IA00041188, base Mérimée, ministère français de la Culture
    33. « Cloche de l'église », notice no PM16000275, base Palissy, ministère français de la Culture
    34. « Mobilier de l'église », base Palissy, ministère français de la Culture

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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