Scialet de la Combe de Fer

Le scialet de la Combe de Fer est un ensemble de galeries souterraines situées sous les Rochers de la Balme sur la commune de Corrençon-en-Vercors dans le Vercors, en Isère. Ce vaste réseau karstique est la neuvième cavité la plus profonde du massif du Vercors et la quinzième du département de l'Isère.

Scialet de la Combe de Fer
L'entrée du scialet.
Localisation
Coordonnées
44° 59′ 50″ N, 5° 31′ 48″ E
Pays
Région française|Région
Département
Massif
Localité voisine
Caractéristiques
Type
Altitude de l'entrée
1 555 m
Longueur connue
5 000 m
Localisation sur la carte d’Isère
Localisation sur la carte de Rhône-Alpes
Localisation sur la carte de France

Explorations

Galerie d'entrée du scialet de la Combe de Fer.

Édouard-Alfred Martel explore la cavité jusqu'à 90 mètres de profondeur mais des graffitis indiquent des visites antérieures (1853). Le spéléo club alpin de Paris avec André Bourgin, Pierre Chevalier et Raymond Gaché[1] prennent la suite en 1937 et atteignent -183 m[N 1]. Les Vertacomicoriens de L'Association Spéléo Vercors de Villard-de-Lans et les Grenoblois du Centre d'études nucléaires et des Auberges de jeunesse passent le méandre[N 2] de 70 mètres en 1963. Ils stoppent au sommet du puits de la boue à 363 mètres de profondeur. La suite est poursuivie par l'AS Villard-de-Lans[3] jusqu'au siphon terminal à -580 m en 1965. Le réseau de Juin est trouvé en juin 1966 et relié au réseau principal en 1967. Des réseaux annexes (réseau Nord, réseau du Sommeil) sont explorés jusqu'en 1973. Egalement en 1967 et dans les années 1974 et 1975 des spéléologues belges trouvent le réseau des Belges qui est jonctionné avec le puits de la Boue. Dans les années 1980 ont lieu différentes recherches dans le gouffre. La suite du réseau du sommeil est découverte en 1985 par des ardéchois de Privas et d'Aubenas. En 1996 et 1997 des spéléologues de Rhône-Alpes cherchent dans le réseau des Catas, point bas à -549 m, après la salle Jésus et trouvent la galerie Calva dans le méandre Alain[4]. Le développement est estimé à 5000 mètres[5]. Des gouffres situés au dessus du scialet de la Combe de Fer (Cinq scialets[6], [N 3]-Hachoir à Viande[7], [N 4], scialet Catherine[8], [N 5]) ont donné espoir à de nombreux spéléologues de rejoindre les galeries du scialet de la Combe de Fer mais actuellement en vain.

Géologie et Hydrologie

Lapiaz sous la tête des Chaudières.

La galerie d'entrée du scialet de la Combe de Fer a été recoupée par le vallon glaciaire prenant naissance sous la Tête des Chaudières. Le glacier local a pu ainsi façonner la galerie (présence de blocs morainiques) et ses eaux ont participé au développement du réseau[9]. Le creusement des cavités date des glaciations quaternaires[10]. Les eaux rencontrées dans les différentes cavités ressortent à l'exsurgence de la Goule Blanche à 832 m d'altitude dans les gorges de la Bourne.

Notes et références

Notes

  1. En spéléologie, les mesures négatives ou positives se définissent par rapport à un point de référence qui est l'entrée du réseau, connue, la plus élevée en altitude.
  2. En spéléologie un méandre est une « galerie très étroite mais assez haute. En principe les roches des méandres sont très tranchantes [2] ».
  3. Les cinq scialets ont pour coordonnées 44° 59′ 39″ N, 5° 31′ 50″ E.
  4. Le scialet Hachoir à Viande a pour coordonnées 44° 59′ 37″ N, 5° 32′ 01″ E.
  5. Le scialet Catherine a pour coordonnées 44° 59′ 58″ N, 5° 31′ 54″ E.

Références

  1. « Le scp, soixante ans au service de la spéléologie ».
  2. David Pujol, « Glossaire : Méandre », termes spéléologiques, sur site personnel, mis à jour le 07 juillet 2009 (consulté le ), p. C.
  3. [vidéo]L'ASV à la Combe de Fer [5 min 38 s] () Consulté le ., hébergé sur VercorsTV.
  4. Cyrille Arnaud, Fédération française de spéléologie, « Combe de Fer », Scialet : bulletin du CDS de l'Isère, Grenoble, Comité départemental de spéléologie de l'Isère, no 26, , p. 59-68 (ISSN 0336-0326, lire en ligne).
  5. Serge Caillault, Dominique Haffner, Thierry Krattinger et Jean Jacques Delannoy, Spéléo sportive dans le Vercors-Tome 2, Aix-en-Provence, Edisud, , 208 p. (ISBN 2-7449-0088-5), p. 71-81.
  6. Pascal Souvion, Fédération française de spéléologie, « Les Cinq scialets », Les spéléos drômois : bulletin périodique du comité départemental de spéléologie de la Drôme, Valence, Comité départemental de spéléologie de la Drôme, no 5, , p. 11-24 (ISSN 0991-0735, lire en ligne, consulté le ).
  7. Eric Sanson, Fédération française de spéléologie, « Hachoir à viande », Scialet : bulletin du CDS de l'Isère, Grenoble, Comité départemental de spéléologie de l'Isère, no 22, , p. 33-39 (ISSN 0336-0326, lire en ligne).
  8. Judicaêl Arnaud, « échos des profondeurs-France-Isère: Scialet Catherine », spelunca, no 92, , p. 3-4 (ISSN 0991-0735, lire en ligne, consulté le ).
  9. Jean-Jacques Delannoy, Association française de karstologie, « Le Vercors: un massif de la moyenne montagne alpine », Karstologia : revue de karstologie et de spéléologie physique de la Fédération française de spéléologie et de l'Association française de karstologie, Paris, Fédération française de spéléologie, no 1, 1e semestre 1984, p. 43 (ISSN 0751-7688, lire en ligne, consulté le ).
  10. Jean-Jacques Delannoy, Christophe Aubert, Dominique Haffner, Thierry Krattinger, Christian Pomot et Philippe Holliger, Association française de karstologie, « Les apports du Chronomètre géologique 234 U - 230 Th dans la karstogenèse de la Grande Moucherolle-Rochers de la Balme (Vercors) », Karstologia : revue de karstologie et de spéléologie physique de la Fédération française de spéléologie et de l'Association française de karstologie, Paris, Fédération française de spéléologie, no 7, 1er semestre 1986, p. 11-20 (ISSN 0751-7688, lire en ligne, consulté le ).


Articles connexes

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