Selles-Saint-Denis

Selles-Saint-Denis est une commune française située dans le département de Loir-et-Cher, en région Centre-Val de Loire.

Pour les articles homonymes, voir Selles et Saint-Denis.

Selles-Saint-Denis

La chapelle Saint-Genou.
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Loir-et-Cher
Arrondissement Romorantin-Lanthenay
Intercommunalité Communauté de communes La Sologne des rivières
Maire
Mandat
Stéphane Leroy
2020-2026
Code postal 41300
Code commune 41241
Démographie
Gentilé Sellois
Population
municipale
1 342 hab. (2019 )
Densité 26 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 23′ 12″ nord, 1° 55′ 25″ est
Altitude Min. 89 m
Max. 129 m
Superficie 50,98 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Romorantin-Lanthenay
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de la Sologne
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Selles-Saint-Denis
Géolocalisation sur la carte : France
Selles-Saint-Denis
Géolocalisation sur la carte : Loir-et-Cher
Selles-Saint-Denis
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Selles-Saint-Denis
Liens
Site web www.sellessaintdenis.com

    Localisée à l'est du département, la commune fait partie de la petite région agricole « la Grande Sologne », vaste étendue de bois et de prés aux récoltes médiocres. Avec une superficie de 5 098 ha en 2017, la commune fait partie des 17 communes les plus étendues du département.

    L'occupation des sols est marquée par l'importance des espaces agricoles et naturels qui occupent la quasi-totalité du territoire communal. Plusieurs espaces naturels d'intérêt sont présents sur la commune : deux sites natura 2000 et trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF). En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture sur la commune est la culture des céréales et des oléoprotéagineux. À l'instar du département qui a vu disparaître le quart de ses exploitations en dix ans, le nombre d'exploitations agricoles a fortement diminué, passant de 10 en 1988, à 14 en 2000, puis à 10 en 2010.

    Le patrimoine architectural de la commune comprend un bâtiment porté à l'inventaire des monuments historiques : la chapelle Saint-Genouph de Selles-Saint-Denis.

    Géographie

    Localisation et communes limitrophes

    Cartographies de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Avec les communes environnantes
    1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes

    La commune de Selles-Saint-Denis se trouve à l'est du département de Loir-et-Cher, dans la petite région agricole de la Grande Sologne[1],[2]. À vol d'oiseau, elle se situe à 50 km de Blois[3], préfecture du département, à 13,5 km de Romorantin-Lanthenay[4], sous-préfecture, et à 10,7 km de Salbris, chef-lieu du canton de la Sologne dont dépend la commune depuis 2015[5]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Salbris[6].

    Les communes les plus proches sont[7] : La Ferté-Imbault (2,5 km), Loreux (6,9 km), Marcilly-en-Gault (9,4 km), Villeherviers (9,6 km), Salbris (10,7 km), Theillay (12 km), Millançay (13,1 km), Langon (13,4 km) et Romorantin-Lanthenay (13,5 km).

    Commune de Sologne disposant d'un terroir très forestier. Sa mise en valeur agricole passe par l'exploitation du bois, les domaines de chasse et l'élevage.

    Paysages et relief

    Dans le cadre de la Convention européenne du paysage, adoptée le et entrée en vigueur en France le , un atlas des paysages de Loir-et-Cher a été élaboré en 2010 par le CAUE de Loir-et-Cher, en collaboration avec la DIREN Centre (devenue DREAL en 2011), partenaire financier[8]. Les paysages du département s'organisent ainsi en huit grands ensembles et 25 unités de paysage[Note 1],[9]. La commune fait partie de l'unité de paysage de « la Grande Sologne », dans la Sologne[10].

    À l'échelle régionale, le très important taux de boisement de la Sologne en fait une sorte de gigantesque île de verdure au cœur d'un océan de cultures, entre Beauce et Champagne Berrichonne. La Grande Sologne, localisée au sud-est, entre les vallées de la Loire et du Cher, occupe à elle seule un tiers environ du Loir-et-Cher. Elle déborde ses limites en s'étendant sur le Loiret et le Cher, rejoignant la Forêt d'Orléans au nord-est et couvrant la plus grande partie du coude de la Loire jusqu'aux portes de Bourges, au sud[11].

    L'altitude du territoire communal varie de 89 mètres à 129 mètres[12],[13].

    Hydrographie

    Réseau hydrographique de Selles-Saint-Denis.

    La commune est drainée par la Sauldre (9,752 km), la Rère (5,371 km), le Naon (2,754 km), la Beauce (3,808 km) la Lèse (6,608 km) le Grand Fossé et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 81,55 km de longueur totale[14].

    La Sauldre traverse la commune du nord-est vers le sud-ouest. D'une longueur totale de 183,1 km, il prend sa source dans la commune de Humbligny (Cher) et se jette dans le Cher à Selles-sur-Cher (Loir-et-Cher), après avoir traversé 29 communes[15].

    La Rère traverse la commune d'est en ouest. D'une longueur totale de 53,5 km, elle prend sa source dans la commune de Presly (Cher) et se jette dans la Sauldre à Villeherviers (Loir-et-Cher), après avoir traversé 9 communes[16].

    Le Naon traverse la commune d'est en ouest. D'une longueur totale de 33,6 km, il prend sa source dans la commune de Ménétréol-sur-Sauldre (Cher) et se jette dans la Sauldre à Selles-Saint-Denis, après avoir traversé 6 communes[17].

    Climat

    Paramètres climatiques pour la commune sur la période 1971-2000
    • Moyenne annuelle de température : 11,1 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à -5 °C : 3,5 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 6,5 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 15,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 705 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,5 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,9 j

    La commune bénéficie d'un climat « océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France définie en 2010. Ce type affecte l'ensemble du Bassin parisien avec une extension vers le sud, et en particulier la plus grande partie du département de Loir-et-Cher. Le climat reste océanique mais avec de belles dégradations. Les températures sont intermédiaires et les précipitations sont faibles (moins de 700 mm de cumul annuel), surtout en été, mais les pluies tombent en moyenne sur 12 jours en janvier et sur 8 en juillet, valeurs moyennes rapportées à l'ensemble français. La variabilité interannuelle des précipitations est minimale tandis que celle des températures est élevée[18].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d'établir cette typologie comportent 6 variables pour les températures et 8 pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[18]. Avec le changement climatique, ces variables ont pu depuis évoluer.

    Urbanisme

    Typologie

    Selles-Saint-Denis est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[19],[20],[21].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Romorantin-Lanthenay, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 29 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[22],[23].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols est marquée par l'importance des espaces agricoles et naturels (96,8 %). La répartition détaillée ressortant de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover millésimée 2012 est la suivante : terres arables (11,6 %), cultures permanentes (0,6 %), zones agricoles hétérogènes (15,4 %), prairies (3,5 %), forêts (65,2 %), milieux à végétation arbustive ou herbacée (0,7 %), zones urbanisées (1 %), espaces verts artificialisés non agricoles (0,5 %), zones industrielles et commerciales et réseaux de communication (1,7 %), eaux continentales (0,5 %)[14].

    Planification

    La loi SRU du a incité fortement les communes à se regrouper au sein d'un établissement public, pour déterminer les partis d'aménagement de l'espace au sein d'un SCoT, un document essentiel d'orientation stratégique des politiques publiques à une grande échelle. La commune est dans le territoire du SCOT de Grande Sologne, prescrit en [24].

    En matière de planification, la commune disposait en 2017 d'un plan local d'urbanisme en révision[25].

    Habitat et logement

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Selles-Saint-Denis en 2016 en comparaison avec celle du Loir-et-Cher et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (10 %) inférieure à celle du département (18 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,6 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 74,1 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (73,2 % en 2011), contre 68,1 % pour le Loir-et-Cher et 57,6 pour la France entière.

    Le logement à Selles-Saint-Denis en 2016.
    Selles-Saint-Denis[26] Loir-et-Cher[27] France entière[28]
    Résidences principales (en %) 80,2 74,5 82,3
    Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 10,0 18 9,6
    Logements vacants (en %) 9,8 7,5 8,1

    Risques majeurs

    Le territoire communal de Selles-Saint-Denis est vulnérable à différents aléas naturels : inondations (par débordement de la Sauldre), climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains ou sismique (sismicité très faible) Il est également exposé à un risque technologique : le risque industriel[29],[30].

    Risques naturels

    Zones inondables de la commune de Selles-Saint-Denis.

    Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont liés au retrait-gonflement des argiles[29]. Le phénomène de retrait-gonflement des argiles est la conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse[31]. Ce phénomène peut provoquer des dégâts très importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. La carte de zonage de cet aléa peut être consultée sur le site de l'observatoire national des risques naturels Georisques[32].

    Les crues de la Sauldre sont bien moins importantes que celles de la Loire, du Cher ou du Loir mais peuvent causer des dégâts aux enjeux exposés. Les crues historiques sont celles de 1770 (7 victimes) et de 1910 (3,30 m à Romorantin-Lanthenay au Bourgeau). Le débit maximal historique est de 280 m3/s et caractérise une crue de retour centennal[33]. Le risque d'inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du Plan de prévention du risque inondation (PPRI) de la Sauldre[34].

    Risques technologiques

    Maxam France, société spécialisée dans la fabrication de produits explosifs, est une entreprise de statut Seveso seuil haut[35]. À ce titre, en cas d'accident, elle représente un risque majeur pour l'environnement qui doit être pris en compte dans les documents d'urbanisme. Un Plan de prévention des risques technologiques a été élaboré et approuvé à cet effet[36].

    Histoire

    Nouvelle organisation territoriale

    Le décret de l'Assemblée nationale du décrète qu'« il y aura une municipalité dans chaque ville, bourg, paroisse ou communauté de campagne »[37], mais ce n'est qu'avec le décret de la Convention nationale du 10 brumaire an II () que la paroisse de Selles-Saint-Denis devient formellement « commune de Selles-Saint-Denis »[37],[38].

    En 1790, dans le cadre de la création des départements, la municipalité est rattachée au canton de Salbris et au district de Romorantin[38]. Les cantons sont supprimés, en tant que découpage administratif, par une loi du , et ne conservent qu'un rôle électoral, permettant l'élection des électeurs du second degré chargés de désigner les députés[39],[40]. La Constitution du 5 fructidor an III, appliquée à partir de vendémiaire an IV (1795) supprime les districts, considérés comme des rouages administratifs liés à la Terreur, mais maintient les cantons qui acquièrent dès lors plus d'importance en retrouvant une fonction administrative[39]. Enfin, sous le Consulat, un redécoupage territorial visant à réduire le nombre de justices de paix ramène le nombre de cantons en Loir-et-Cher de 33 à 24[41]. Selles-Saint-Denis est alors rattachée au canton de Salbris et à l'arrondissement de Blois par arrêté du 5 vendémiaire an X ()[42],[38],[43]. Cette organisation va rester inchangée pendant près de 150 ans.

    Époque contemporaine

    Au Moyen Âge, le village s'appelait Selles Saint-Genouph[44] et sa paroisse faisait partie de la seigneurie de La Ferté-Imbault. Saint Genouph, dénommé plus fréquemment saint Genou ayant vécu à proximité (une fontaine, bâtie sur une source, porte encore son nom et fait l'objet d'un pèlerinage à la Pentecôte). Située au centre du bourg, une chapelle, où des peintures médiévales ont été redécouvertes lors d'une restauration, porte également ce nom. Le village a pris ensuite le nom de Saint-Denis, autre saint qui a fourni son aide pour l'église du même nom[réf. nécessaire]. Enfin, le village a pris le nom de Selles-Saint-Denis.

    Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom de Celles-sur-Saudre[38].

    La commune voisine de La Ferté-Imbault a perdu son autonomie administrative à la Révolution pour faire partie de Selles-Saint-Denis jusqu'en 1860, puis retrouva son indépendance.

    Politique et administration

    Découpage territorial

    La commune de Selles-Saint-Denis est membre de la communauté de communes du Grand Chambord, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le [45].

    Elle est rattachée sur le plan administratif à l'arrondissement de Romorantin-Lanthenay, au département de Loir-et-Cher et à la région Centre-Val de Loire[6], en tant que circonscriptions administratives[6]. Sur le plan électoral, elle est rattachée au canton de la Sologne depuis 2015 pour l'élection des conseillers départementaux[46] et à la deuxième circonscription de Loir-et-Cher pour les élections législatives[47].

    Conseil municipal et maire

    Le conseil municipal de Selles-Saint-Denis, commune de plus de 1 000 habitants, est élu au scrutin proportionnel plurinominal avec prime majoritaire[48]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges au conseil municipal est de 15. Le maire, à la fois agent de l'État et exécutif de la commune en tant que collectivité territoriale, est élu par le conseil municipal au scrutin secret lors de la première réunion du conseil suivant les élections municipales, pour un mandat de six ans, c'est-à-dire pour la durée du mandat du conseil[49].

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1802 1813 Louis-Nicolas Dufour   Notaire
    1813 1816 Charles-Amable Gitton   Aubergiste
    1816 1827 Charles-Joseph Notteghem   Régisseur
    1827 1832 Joseph-Alexandre Marchand   Notaire
    1832 1838 Jean-Edouard Clement-Grancour   Propriétaire
    1838 1841 François-Vincent Clément   Propriétaire
    1841 1843 Pierre-Ursin Hérault   Marchand épicier
    1843 juillet 1852 François-Vincent Clément   Propriétaire
    août 1852 1853 Auguste Julien   Agriculteur
    mars 1853 1859 Claude-René Defosse[50]   Marchand
    novembre 1859 février 1860 Sulpice-Christophe Audion (adjoint délégué)   Boulanger
    février 1860 mars 1861 Joseph Hérault (délégué du Préfet pour faire les fonctions de maire)   Propriétaire
    mars 1861 1865 Clément Froment    
    1865 mai 1871 Henri Reuilly   Propriétaire
    mai 1871 février 1874 Camille Audion   Meunier
    février 1874 décembre 1877 Auguste Julien   Propriétaire agriculteur
    janvier 1878 août 1883 Joseph Hérault[51]   Propriétaire
    septembre 1883 juin 1894 Jules Chêneau[52] (adjoint, faisant fonction de maire par intérim, puis maire en titre)   Charpentier
    juin 1894 septembre 1894 Adam Courtin (adjoint, faisant fonction de maire par intérim)   Tisserand
    septembre 1894 mai 1900 Silvain Baron   Cultivateur
    mai 1900 1904 Louis Goury du Roslan   Ingénieur des Ponts-et-chaussées
    1904 1908 Silvain Baron   Cultivateur
    1908 1912 Louis Goury du Roslan   Ingénieur des Ponts-et-chaussées
    1912 1919 Eugène Macé    
    1919 1924 René Lignou    
    1924 1929 Joseph Lombard   Cultivateur
    1929 1940 Célian Goury du Roslan[53]   Conseiller général
    1940 1947 Gabriel Soubrat[54]   Cultivateur
    1948 1971 Roger Goury du Roslan   Administrateur de société
    1971 mars 1977 Camille Turpin   Garagiste
    mars 1977 mars 2001 Michel Leroux UDF Conseiller général (1998-2012)
    mars 2001 mars 2008 Jean-Michel Genest   Ingénieur
    mars 2008 décembre 2019[55] Pierre Maurice   Cadre retraité de la fonction publique
    décembre 2019 mai 2020 Corinne Pénicaud-Nevander (première adjointe, faisant fonction de maire par intérim)   Enseignante
    mai 2020 En cours Stéphane Leroy[56]   Cadre de la fonction publique

    Équipements et services

    Eau et assainissement

    L'organisation de la distribution de l'eau potable, de la collecte et du traitement des eaux usées et pluviales relève des communes. La compétence eau et assainissement des communes est un service public industriel et commercial (SPIC)[57].

    Alimentation en eau potable

    Le service d'eau potable comporte trois grandes étapes : le captage, la potabilisation et la distribution d'une eau potable conforme aux normes de qualité fixées pour protéger la santé humaine[58]. En 2019, la commune est membre du syndicat intercommunal d'adduction d'eau potable et d'assainissement de Selles-Saint-Denis qui assure le service en le délégant à une entreprise privée, Veolia dont le contrat arrive à échéance le [59].

    Assainissement des eaux usées

    En 2019, la gestion du service d'assainissement collectif de la commune de Selles-Saint-Denis est assurée par le syndicat intercommunal d'adduction d'eau potable et d'assainissement de Selles-Saint-Denis. Cet établissement public a délégué le service à une entreprise privée, Veolia, dont le contrat arrive à échéance le [60]. Une station de traitement des eaux usées est en service au sur le territoire communal[61] : « La Ferte Imbault », un équipement utilisant la technique du lagunage naturel, dont la capacité est de 2 700 EH, mis en service le [62].

    L'assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel[63]. La communauté de communes La Sologne des rivières assure pour le compte de la commune le service public d'assainissement non collectif (SPANC), qui a pour mission de vérifier la bonne exécution des travaux de réalisation et de réhabilitation, ainsi que le bon fonctionnement et l'entretien des installations[64].

    Sécurité, justice et secours

    La sécurité de la commune est assurée par la brigade de gendarmerie de Salbris qui dépend du groupement de gendarmerie départementale de Loir-et-Cher installé à Blois[65].

    En matière de justice, Selles-Saint-Denis relève du conseil de prud'hommes de Blois, de la Cour d'appel d'Orléans (juridiction de Blois)[66], de la Cour d'assises de Loir-et-Cher, du tribunal administratif de Blois, du tribunal de commerce de Blois et du tribunal judiciaire de Blois[67].

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[68]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[69].

    En 2019, la commune comptait 1 342 habitants[Note 6], en augmentation de 5,75 % par rapport à 2013 (Loir-et-Cher : −0,76 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 6401 7111 6561 7371 8682 0321 9281 9791 954
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 0491 1131 1651 2111 2191 3201 2841 2141 209
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 2451 2341 2241 2371 1411 0871 1621 1821 062
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    1 0141 0241 0711 1721 1991 1931 2051 2561 340
    2019 - - - - - - - -
    1 342--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[38] puis Insee à partir de 2006[70].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 26,3 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 38,7 % la même année, alors qu'il est de 31,6 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 648 hommes pour 690 femmes, soit un taux de 51,57 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,45 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[71]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,9 
    90 ou +
    3,6 
    10,8 
    75-89 ans
    14,4 
    22,7 
    60-74 ans
    23,8 
    18,8 
    45-59 ans
    20,0 
    16,6 
    30-44 ans
    14,7 
    12,0 
    15-29 ans
    11,4 
    17,2 
    0-14 ans
    12,1 
    Pyramide des âges du département de Loir-et-Cher en 2018 en pourcentage[72]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,1 
    90 ou +
    2,5 
    9 
    75-89 ans
    11,7 
    19,1 
    60-74 ans
    19,7 
    21 
    45-59 ans
    20,2 
    16,8 
    30-44 ans
    16,4 
    15,3 
    15-29 ans
    13,3 
    17,8 
    0-14 ans
    16,2 

    Enseignement

    Selles-Saint-Denis est située dans l'académie d'Orléans-Tours. La commune dispose d'une école élémentaire publique[73].

    Sports

    La commune dispose d'un stade.

    Économie

    Secteurs d'activité

    Le tableau ci-dessous détaille le nombre d'entreprises implantées à Selles-Saint-Denis selon leur secteur d'activité et le nombre de leurs salariés[74] :

    Établissements actifs par secteur d'activité au .
    total % com (% dep[75]) 0 salarié 1 à 9 salarié(s) 10 à 19 salariés 20 à 49 salariés 50 salariés ou plus
    Ensemble 87 100,0 (100) 52 30 2 2 1
    Agriculture, sylviculture et pêche 10 11,5 (11,8) 6 4 0 0 0
    Industrie 7 8,0 (6,5) 1 3 1 1 1
    Construction 12 13,8 (10,3) 8 4 0 0 0
    Commerce, transports, services divers 49 56,3 (57,9) 33 16 0 0 0
    dont commerce et réparation automobile 15 17,2 (17,5) 10 5 0 0 0
    Administration publique, enseignement, santé, action sociale 9 10,3 (13,5) 4 3 1 1 0
    Champ : ensemble des activités.

    Le secteur du commerce, transports et services divers est prépondérant sur la commune (49 entreprises sur 87). Sur les 87 entreprises implantées à Selles-Saint-Denis en 2016, 52 ne font appel à aucun salarié, 30 comptent 1 à 9 salariés, 2 emploient entre 10 et 19 personnes.2 emploient entre 20 et 49 personnes.

    Au , la commune est classée en zone de revitalisation rurale (ZRR), un dispositif visant à aider le développement des territoires ruraux principalement à travers des mesures fiscales et sociales. Des mesures spécifiques en faveur du développement économique s'y appliquent également[76].

    • L'auberge du Cheval Blanc, hôtel et restaurant gastronomique recommandé par plusieurs guides.
    • Chèvrerie Malfilatre.
    • Usine MBDA de fabrications de missiles s'étendant sur 270 hectares et comptant 200 salariés en 2008. Un millier d'engins sont construits par an sur ce site[77].
    • Jardin d'entreprises.
    • Un artisan fabricant de girouettes.

    Agriculture

    En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture sur la commune est la polyculture et le polyélevage[78]. Le département a perdu près d'un quart de ses exploitations en 10 ans, entre 2000 et 2010 (c'est le département de la région Centre-Val de Loire qui en compte le moins)[79]. Cette tendance se retrouve également au niveau de la commune où le nombre d'exploitations est passé de 28 en 1988 à 14 en 2000 puis à 10 en 2010. Parallèlement, la taille de ces exploitations augmente, passant de 34 ha en 1988 à 62 ha en 2010[78]. Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des exploitations agricoles de Selles-Saint-Denis, observées sur une période de 22 ans :

    Évolution de l'agriculture à Selles-Saint-Denis (41) entre 1988 et 2010.
    1988 2000 2010
    Dimension économique[78]
    Nombre d'exploitations (u) 28 14 10
    Travail (UTA) 34 32 14
    Surface agricole utilisée (ha) 940 775 621
    Cultures[80]
    Terres labourables (ha) 776 668 529
    Céréales (ha) 317 322 308
    dont blé tendre (ha) 21 s s
    dont maïs-grain et maïs-semence (ha) 154 130 134
    Tournesol (ha) 30 s s
    Colza et navette (ha) 0
    Élevage[78]
    Cheptel (UGBTA[Note 7]) 377 409 255

    Produits labellisés

    Le territoire de la commune est intégré aux aires de productions de divers produits bénéficiant d'une indication géographique protégée (IGP) : le vin Val-de-loire[81], les volailles de l’Orléanais[82] et les volailles du Berry[83],[84].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    La chapelle dédiée à saint Genou, édifice du XVe siècle classé monument historique en 1872.

    Notes et références

    Notes

    1. Une unité de paysage est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Les normales climatiques sont des produits statistiques calculés sur des périodes de 30 ans, permettant de caractériser le climat sur cette période et servant de référence.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    7. L'Unité gros bétail alimentation totale (UGBTA) est une unité employée pour pouvoir comparer ou agréger des effectifs animaux d'espèces ou de catégories différentes (par exemple, une vache laitière = 1,45 UGBTA, une vache nourrice = 0,9 UGBTA, une truie-mère = 0,45 UGBTA).

    Références

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    Voir aussi

    Bibliographie

    • Michel Provost, Carte archéologique de la Gaule : Le Loir-et-Cher, Paris, Académie des inscriptions et belles-lettres, , 159 p. (ISBN 2-87754-003-0)
    • Christian Poitou, Paroisses et communes de France : Loir-et-Cher, Paris, CNRS Editions, , 591 p. (ISBN 2-271-05482-6)
    • Stéphane Gendron, Les noms de lieux du Centre, Paris, éditions Bonneton, , 232 p. (ISBN 978-2-86253-226-4).
    • Claude Motte, Isabelle Séguy & Christine Théré, avec la collaboration de Dominique Tixier-Basse, Communes d'hier, communes d'aujourd'hui : Les communes de la France métropolitaine, 1801-2001. Dictionnaire d'histoire administrative, Paris, Institut National d'Études Démographiques,, , 408 p. (ISBN 978-2-7332-1028-4, lire en ligne)

    Articles connexes

    Liens externes

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