Sony Music Entertainment

Sony Music Entertainment (précédemment Columbia Recording, CBS Records, Sony Music Entertainment (1991), Sony-BMG music entertainment) est un label de disques contrôlé par Sony Corporation of America. C'est l'un des trois plus grands labels discographiques du monde derrière Universal Music et devant Warner Music.

Pour les articles homonymes, voir CBS.

Sony Music Entertainment

Logo de Sony Music

Création 1927
Dates clés 1927 : Columbia
1938 : CBS Records
1991 : Sony Music Entertainment
2004 : Sony-BMG
2008 : Sony Music Entertainment
Siège social New York, État de New York
 États-Unis
Direction Rob Stringer (en)
Actionnaires Sony Corporation of America
Activité Industrie musicale, divertissement
Produits Musique
Société mère Sony Corporation of America
Filiales Columbia Records, Inc. (d), Sony Music Entertainment Indonesia (d), BNA Records (en), Sony Music Entertainment España, S.L. (d), Indochine Records (d), Disruptor Records (en), Bad Boy Entertainment, Arista Records, RCA Records, Epic Records, Sony Music Entertainment México, S.A. de C.V. (d), Sony Music Entertainment (Philippines) Inc. (d), Columbia Records, Legacy Recordings, Sony Music Entertainment Greece (d), Sony Music Entertainment Japan, Dunhuang Technology, The Orchard, Sony Classical (en), Top Dawg Entertainment, Otto Dynamite (d), Sony Music Entertainment France S.A.S. (d) et Sony Music Argentina (d)
Effectif 8 578 ()[1]
Site web sonymusic.com

Chiffre d'affaires 8,86 milliards de dollars (2020)
+11%
Résultat net 1,74 milliards de dollars (2020)
+30%
Société précédente Sony BMG
Siège de Sony Music

Histoire

Columbia est une société qui a été créée en 1888 pour commercialiser le phonographe de Thomas Edison à Washington DC, dans le Maryland et dans le Delaware. Comme la plupart des sociétés de distribution locales, la Columbia Phonograph Company se lance aussi dans l'édition et la commercialisation de cylindres de cire.

Columbia se lance dans la production de disques en 1901 et innove en 1908 en vendant les premiers disques imprimés sur les deux faces.

CBS Records

En 1927, Columbia Records s'associe à l'agent artistique Arthur Judson pour lancer le réseau de radio « Columbia Phonograph Broadcasting System » qui deviendra le « Columbia Broadcasting System » (CBS). Le réseau n'étant pas rentable, Columbia revend ses parts dans CBS dès 1929. Puis Columbia se fait racheter par l'American Record Corporation (ARC) en 1934. ARC s'est constitué par fusion de plusieurs petites maisons de disques[2].

En 1938, la radio s'étant plus vite remise de la crise de 1929, CBS rachète ARC et de fait Columbia Records, son ancienne société mère. William S. Paley patron de CBS souhaite également racheter RCA-Victor, mais Isaac Levy et Edward Wallerstein à la direction du label déclinent l'offre[3].

En 1948, CBS rejoint EMI et RCA Records au rang des majors et lance le « long playing record » (le « 33 tours » ou encore le « LP »).

En 1951, CBS s'implante en Europe. Elle conclut avec Philips Phonographic Industries un accord de distribution réciproque. CBS Records commercialise les disques Philips aux États-Unis sous le label Epic[4], alors que Philips commercialise en Europe une partie du répertoire de CBS. Directeur depuis 1951 James Conkling quitte la société en 1956 pour la fondation de l'Académie nationale des arts et des sciences[5] avant de devenir le premier président de Warner Bros. Records.

En 1957, le Traité de Rome met fin à cette association. CBS Records abandonne alors avec son allié Philips Records sa politique de distribution réciproque pour créer des filiales à l'international à partir de 1961[6]. En France, CBS reprend la société Arteco en 1964 tandis que Philips acquiert Mercury Records aux États-Unis en 1961[7]. La maison de disques mexicaine de CBS, Discos Columbia, est rebaptisée Discos CBS en 1963[8]. En 1964, CBS établit sa propre distribution britannique grâce à l'acquisition d'Oriole Records[9]. En , CBS et Sony forment CBS/Sony Records, une coentreprise au Japon[10]. Parallèlement au disque, CBS Records se lance dans l'édition musicale et littéraire, les instruments de musique (pianos Steinway), les jouets et surtout dans la télévision, devenant ainsi, dans les années 1960, CBS l'un des trois plus grand réseau de télévision aux États-Unis.

En 1970, CBS Records réactive le label Embassy Records en Europe, dans le but de distribuer des albums originellement commercialisés uniquement aux États-Unis[11]. Sur ce label sont signés des artistes tels que Andy Williams, Johnny Cash, Barbra Streisand, The Byrds, Tammy Wynette, Laura Nyro et Sly & the Family Stone[12], avant que le label redevient inactif dans les années 1980[13]. Le groupe CBS Records est dirigé avec succès par Clive Davis jusqu'à son renvoi en 1972. Il est mis à pied après avoir utilisé les fonds de la CBS pour se payer une opulente bar mitzvah à son fils[14]. Il sera remplacé par Goddard Lieberson, puis par Walter Yetnikoff en 1975, dirigeant de la société jusqu'en 1990.

En 1986, CBS vend sa maison d'édition de musique (music publishing), CBS Songs à Stephen Swid, Martin Bandier, et Charles Koppelman pour 125 millions de dollars, pour ainsi créer SBK Entertainment[15].

En 1988, CBS a vendu l’entité disques (CBS Records Division) à Sony[16].

Sony Music Entertainment I

Au début des années 1980, CBS décide de s'associer à Sony, le créateur du CD, pour la production de disques compacts (CD), d'abord au Japon, puis en Europe et aux États-Unis[17]. À la suite du krach d'octobre 1987, CBS est contraint de se séparer de sa branche phonographique : celle-ci est vendue à Sony dans la vague d'acquisitions nipponnes aux États-Unis pour 2 milliards de dollars en janvier 1988. En 1989, CBS Records se relance dans l'industrie musicale en rachetant Tree International Publishing pour plus de 30 millions de dollars[15]. Sony renomme CBS Records en Sony Music Entertainment (SME) en 1991[18]. Le label de musique classique CBS Masterworks devient également Sony Classical Records (en).

La même année Sony réintroduit le label Columbia après avoir acheté les droits internationaux a la major EMI[18]. Epic Records est une autre partie de Sony Music. Le seul pays ou Sony n'a pas les droits de Columbia est le Japon. Dans ce pays, le label est contrôlé par Columbia Music Entertainment. Les enregistrements du label Columbia qui ont été produits à l'extérieur du Japon sont sur le marché grâce à Sony Records dans le pays nippon.

En 1995, Sony et Michael Jackson s'associent pour former Sony/ATV Music Publishing[19].

Sony BMG Music Entertainment

Logotype de Sony BMG.

En , en pleine crise de l'industrie du disque, Sony Music Entertainment (Sony) et BMG Entertainment (Bertelsmann Music Group) (Bertelsmann) fusionnent leurs activités musicales au sein du jointure Sony BMG Music Entertainment[20]. Sony reste toutefois seule à la tête de Sony Music Entertainment Japan, en raison de son importance dans l'industrie musicale japonaise. Sony BMG Music est alors détenu à 50 % par Sony Corporation of America et à 50 % par Bertelsmann.

Sony Music Entertainment II

Le , Bertelsmann qui souhaite se défaire de ses parts détenues dans Sony BMG Music Entertainment, annonce conjointement avec Sony Corporation of America le rachat par ce dernier. Le Sony Music Entertainment obtient pour la somme de 900 millions de dollars la part de 50 % détenue par BMG Entertainment dans Sony BMG Music Entertainment, pour en devenir l'unique propriétaire[21]. La société est rebaptisée Sony Music Entertainment tel qu'avant la fusion et tous les labels de l'ancienne BMG Entertainment passent sous le contrôle intégral de Sony Music Entertainment.

Le , SME et IODA annoncent leur partenariat stratégique[22],[23].

Changement et restructuration (depuis 2011)

En , Sony Music ferme ses bureaux aux Philippines[24].

En , Sony Music se sépare de ses opérations en Grèce à cause de la crise économique du pays[25]. Les albums commercialisés par Sony Music en Grèce sont par conséquent distribués par Feelgood Records.

Liste des labels

Labels indépendants distribués

  • Almost Gold Recordings
  • Banlieue Sale
  • Belleville Music
  • BNM Records (Australia)
  • Century Music Malaysia
  • Dancing Cat Records (par l'intermédiaire de Windham Hill)
  • D-Town Records
  • GOOD Music
  • Gun Records
  • Deutsche Harmonia Mundi
  • Hope Music Group
  • Independiente Records
  • MASQ
  • Nick Records
  • NotNowMum! Records
  • One Records
  • Rukus Avenue
  • Shout! Factory
  • S-kal Records
  • Thrive Records
  • Thugtertainment
  • Wati B
  • Wind-up Records
  • Platinum Star Records

Liste des labels en France

Justice

En , Sony Music poursuit en justice IsoHunt[26].

Notes et références

  1. « Sony Music Entertainment company profile »
  2. Elijah Wald, Josh White : Society Blues, Routledge Chapman & Hall, , 336 p. (ISBN 978-0-415-94204-1, lire en ligne), p. 28.
  3. Philip Hart, Fritz Reiner : A Biography, Northwestern University Press, , 330 p. (ISBN 978-0-8101-1125-7, lire en ligne), p. 109.
  4. Nielsen Business Media, Inc., Billboard, Nielsen Business Media, Inc., (ISSN 0006-2510, lire en ligne), p. 16.
  5. Nielsen Business Media, Inc., Billboard, Nielsen Business Media, Inc., (ISSN 0006-2510, lire en ligne), p. 18–.
  6. Nielsen Business Media, Inc., Billboard, Nielsen Business Media, Inc., (ISSN 0006-2510, lire en ligne), p. 3.
  7. Nielsen Business Media, Inc., Billboard, Nielsen Business Media, Inc., (ISSN 0006-2510, lire en ligne), p. 3
  8. Nielsen Business Media, Inc., Billboard, Nielsen Business Media, Inc., (ISSN 0006-2510, lire en ligne), p. 60.
  9. Nielsen Business Media, Inc., Billboard, Nielsen Business Media, Inc., (ISSN 0006-2510, lire en ligne), p. 3.
  10. « CBS/Sony Records is Established in First Round of Capital Deregulation »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), Sony Global.
  11. « Rare Record Labels », Vinyl Record Collector's Guide (consulté le ).
  12. « List of selected Embassy releases », Discogs (consulté le ).
  13. « Embassy Records », Rate Your Music (consulté le ).
  14. « Let CBS Tell Its Own Ugly Story », New York Times News Service, (lire en ligne, consulté le ) :
    « Beginning what may be the second most massive cover-up of the past months, CBS fired its records division president, Clive Davis, charging him… »
    .
  15. « CBS Records to Buy Tree, Ending an Era in Nashville », New York Times, (lire en ligne, consulté le ) :
    « CBS Songs, the record company's publishing arm, was sold in 1986 for $125 million to Stephen Swid, Martin Bandier and Charles Koppelman, who renamed it SBK Entertainment. It is now the second-largest music publishing company. »
    .
  16. « CBS/Sony Inc. », New York Times, (consulté le ).
  17. « CBS Records Changes Name », Reuters, (consulté le )
  18. Johnson Publishing Company, Jet, Johnson Publishing Company, (ISSN 0021-5996, lire en ligne), p. 36.
  19. (en) Sony completes acquisition of BMG « Copie archivée » (version du 23 juillet 2018 sur l'Internet Archive) - Variety, 2 octobre 2008.
  20. (en) Sony free to mix music, electronics - Los Angeles Times, 14 octobre 2008.
  21. « Sony Music Entertainment and IODA announce strategic partnership »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), Sony Music Entertainment
  22. Yinka Adegoke, « Sony Music, IODA Create Digital Network », Reuters News Agency, (consulté le ).
  23. « Sony Music succumbs to piracy, closes Philippine office » [archive du ], InterAksyon, News5 (consulté le )
  24. (el) « Κλείνει η ιστορική δισκογραφική Sony Music Greece », (consulté le ).
  25. « Record Labels Threaten the Open Internet, isoHunt Tells Court », TorrentFreak, (consulté le ).

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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