Soultzeren

Soultzeren est une commune française située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Soultzeren

Vue du village.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Haut-Rhin
Arrondissement Colmar-Ribeauvillé
Intercommunalité Communauté de communes de la Vallée de Munster
Maire
Mandat
Philippe Breschbühl
2020-2026
Code postal 68140
Code commune 68317
Démographie
Population
municipale
1 106 hab. (2019 )
Densité 60 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 03′ 47″ nord, 7° 06′ 12″ est
Altitude Min. 464 m
Max. 1 303 m
Superficie 18,37 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Munster
(banlieue)
Aire d'attraction Colmar
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Wintzenheim
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Soultzeren
Géolocalisation sur la carte : France
Soultzeren
Géolocalisation sur la carte : Haut-Rhin
Soultzeren
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Soultzeren
Liens
Site web http://www.soultzeren.fr/

    Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

    Géographie

    Le lac des Truites dans le cirque glaciaire du Forlet.

    Le territoire de Soultzeren s'adosse au massif des Vosges, à l'endroit où la fracture du bassin rhénan est la plus brutale. Il est inclus dans le bassin versant de la Fecht sur le ruisseau Kleintalbach, comprenant notamment deux retenues d'eau bucoliques, le lac Vert et le lac des Truites, aussi appelé Lac du Forlet (cette nomination étant plus respectueuse du nom alsacien : Forlaweier).

    Communes limitrophes de Soultzeren
    Plainfaing
    Vosges
    Orbey
    Le Valtin
    Vosges
    Hohrod
    Stosswihr

    Urbanisme

    Typologie

    Soultzeren est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Munster, une agglomération intra-départementale regroupant 10 communes[4] et 11 764 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Colmar dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 95 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (70 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (69,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (46,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (23,8 %), prairies (15,9 %), zones agricoles hétérogènes (12 %), zones urbanisées (2,1 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Histoire

    La première mention du village de Saltzeren apparaît vers 900. L’origine de ce nom serait liée à la présence de sources d’eau salée. Au XIIIe siècle, on trouve les orthographes Sulczrein et Sulcerrhein.

    La première église y est construite en 1463. Entre 1543 et 1559, la population devient protestante et s’attache fidèlement aux idées de Martin Luther.

    Le village a particulièrement souffert des exactions de la soldatesque au courant de la guerre de Trente Ans (1618-1648). La population était alors réfugiée dans les forêts des alentours et les cultes étaient célébrés au rocher du Bichtstein dont le nom signifie « pierre de la confession, du repentir » car on y accueillait aussi les confessions.

    Le village fut détruit au cours de la Première Guerre mondiale. Aussi la commune a-t-elle été décorée de la croix de guerre 1914-1918[11],[12].

    Légendes

    Le village a des histoires de nains servants, collectées au milieu du XIXe siècle. Ces personnages légendaires travailleraient le lait de leurs troupeaux de bétail dans les chalets abandonnés, et déposeraient des denrées dans les demeures des plus pauvres paysans[13].

    Héraldique

    Blasonnement :
    De sinople aux deux cors des Alpes d'argent posés en sautoir[14].
    Commentaires : Créées en 1965, les armoiries de Soultzeren évoquent les pâturages par le fond vert et les marcaires des chaumes par les cors des Alpes[15].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1995 En cours Christian Ciofi DVD  
    Les données manquantes sont à compléter.

    Budget et fiscalité 2015

    Mairie de Soultzeren.

    En 2015, le budget de la commune était constitué ainsi[16] :

    • total des produits de fonctionnement : 1 026 000 , soit 876  par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 915 000 , soit 782  par habitant ;
    • total des ressources d'investissement : 383 000 , soit 327  par habitant ;
    • total des emplois d'investissement : 435 000 , soit 371  par habitant ;
    • endettement : 353 000 , soit 302  par habitant.

    Avec les taux de fiscalité suivants :

    • taxe d'habitation : 7,11 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés bâties : 8,48 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 34,98 % ;
    • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

    Jumelages

     Castillonnès (Lot-et-Garonne) (France) depuis 1976[17].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19].

    En 2019, la commune comptait 1 106 habitants[Note 3], en diminution de 3,07 % par rapport à 2013 (Haut-Rhin : +1,1 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 2421 0181 2621 2921 4051 4481 4691 4961 437
    1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
    1 4731 5111 5671 5961 5571 4841 4531 4441 399
    1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 3771 3681 3809241 1151 1671 1621 1441 082
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    1 0831 0701 0619691 0241 0881 1551 1651 145
    2017 2019 - - - - - - -
    1 1211 106-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Temple protestant.
    • Église luthérienne, reconstruite de 1920 à 1924[24],[25] et son orgue de 1925[26],
      • et le presbytère protestant[27].
    • Mairie[28].
    • École de filles[29].
    • Patrimoine industriel :
      • Moulin à farine, huilerie et scierie Ertlé[30] ;
      • Moulin à farine et huilerie Graff[31] ;
      • Usine métallurgique, puis centrale hydroélectrique Immer, puis atelier de charron, actuellement atelier de tournage sur bois[32] ;
      • Tissage de coton Ruhland-Ertlé, puis Dupuis-Merle[33].
    • Four à pain[34].
    • Fromageries d'estive dite marcairies[35],[36],[37],[38],[39],[40],[41].
    • Borne[42].

    Personnalités liées à la commune

    • Didier Riedlinger, sportif handisport français.

    Bibliographie

    Voir aussi

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 de Munster », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Colmar », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. J.O. du 6 novembre 1921
    12. Communes décorées de la Croix de guerre 1914-1918
    13. Le Magasin pittoresque, 1856, cité par Claude Lecouteux, Nos bons voisins les lutins : Nains, elfes, lutins, gnomes, kobolds et compagnie, Paris, José Corti éditions, coll. « Merveilleux », , 335 p. (ISBN 978-2-7143-1013-2 et 2-7143-1013-3), p. 162.
    14. Archives Départementales du Haut-Rhin
    15. Selon Archives départementales du Haut-Rhin
    16. Les comptes de la commune
    17. Castillonnès jumelée avec Soultzeren..., Mairie de Castillonnès, consultée le 12 juin 2017.
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    22. « Barrage du lac Vert ou lac de Soultzeren », notice no IA68001159, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    23. « Barrage du lac des Truites ou lac du Forlet », notice no IA68001160, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    24. « Eglise protestante », notice no IA68001021, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    25. Histoire du temple de Soultzeren
    26. Soultzeren, Eglise protestante, orgue de Frédéric Haerpfer
    27. « Presbytère protestant », notice no IA68001156, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    28. « Mairie, bains douches », notice no IA68001188, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    29. « Ecole de filles », notice no IA68001198, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    30. « Moulin à farine, huilerie et scierie Ertlé », notice no IA68001246, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    31. « Moulin à farine et huilerie Graff », notice no IA68001245, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    32. « Usine métallurgique, puis centrale hydroélectrique Immer, puis atelier de charron, actuellement atelier de tournage sur bois », notice no IA68001247, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    33. « Tissage de coton Ruhland-Ertlé, puis Dupuis-Merle », notice no IA68001242, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    34. « Four à pain », notice no IA68001208, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    35. « 51 Breitmiss », notice no IA68001205, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    36. « 52 Ebene », notice no IA68001209, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    37. « 53 Ebene », notice no IA68001210, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    38. « 8 Huslisberg », notice no IA68001194, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    39. « 11 Murbachried », notice no IA68001162, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    40. « 48 Riedmatt », notice no IA68001204, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    41. « 7 Seestaettle », notice no IA68001676, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    42. Notice no IM68012181, base Palissy, ministère français de la Culture Borne (G)
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