Studios de Montreuil
Les Studios de Montreuil, aussi appelés Studios Pathé-Albatros, étaient des studios de cinéma construits à l'initiative de Charles Pathé et situés au 52 rue du Sergent-Bobillot à Montreuil en Seine-Saint-Denis.
Studios de Montreuil | ||
Localisation | 52 rue du Sergent-Bobillot Montreuil France |
|
---|---|---|
Coordonnées | 48° 51′ 16″ nord, 2° 26′ 00″ est | |
Inauguration | 1904 | |
Fermeture | 1929 | |
Propriétaire | Charles Pathé | |
Géolocalisation sur la carte : Paris
| ||
En 1997, le site a été inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques[1],[2].
Ce ne sont pas les premiers studios édifiés dans cette ville. En 1897, Georges Méliès fait construire un studio dans sa propriété de Montreuil, puis un deuxième en 1907[3].
Historique
Inaugurés le [1], les studios de Montreuil ont été construits car Charles Pathé avait besoin d'un lieu de tournage provisoire dans l'attente de la fin des travaux d'agrandissement des studios de Vincennes[4]. Ils sont finalement conservés pour pouvoir enchaîner les tournages entre les différents studios[1].
Le site dispose d'une verrière de 22 m sur 12 m[4] permettant d'utiliser la lumière naturelle pendant les tournages[5].
Le , Charles Pathé signe avec Iossif Ermoliev un bail pour la location du studio en verre. Ermoliev crée avec Alexandre Kamenka[6] (1888-1969) la maison de production Ermolieff-Cinéma qui devient, en 1922, la Société des films Albatros[1].
En 1929, avec l'arrivée du cinéma parlant, l'activité diminue. Pathé ne renouvelle pas le bail et vend son bien à une fonderie[5].
Films tournés
Au début, les premiers films tournés dans ces studios sont des actualités cinématographiques reconstituées, comme L'Incendie du théâtre de Chicago[5] ou L'Assassinat du ministre Plehve[7], tous les deux réalisés par Lucien Nonguet en 1904. Ferdinand Zecca et Albert Capellani y ont également tourné des scènes pour des films d'actualité[4].
Entre 1910 et 1914, Max Linder tourne plusieurs films dans ces studios[1].
Quelques films produits par la société Albatros et tournés à Montreuil[1] :
- 1923 : Le Brasier ardent de Ivan Mosjoukine et Alexandre Volkoff
- 1923 : Kean ou Désordre et génie d’Alexandre Volkoff
- 1924 : L'Affiche de Jean Epstein
- 1924 : Le Lion des Mogols de Jean Epstein
- 1924 : L'Heureuse mort de Serge Nadejdine
- 1925 : Gribiche de Jacques Feyder
- 1926 : Carmen de Jacques Feyder
- 1926 : Feu Mathias Pascal de Marcel L'Herbier
- 1927 : Casanova d’Alexandre Volkoff
- 1927 : Napoléon d'Abel Gance
- 1928 : Un chapeau de paille d'Italie de René Clair
Notes et références
- « Les studios Pathé à Montreuil », sur tourisme93.com (consulté le )
- « Monuments historiques », sur culture.gouv.fr (consulté le )
- « Georges Méliès et les studios de Montreuil », sur tourisme93.com (consulté le )
- « Inventaire général du patrimoine culturel », sur culture.gouv.fr (consulté le )
- « La renaissance des studios Pathé à Montreuil », sur leparisien.fr, (consulté le )
- Alexandre Kamenka sur 1895.revues.org
- « Fiche du film, Résumé », sur fondation-jeromeseydoux-pathe.com (consulté le )
Liens externes
- « Ancien studio de cinéma Pathé-Albatros », sur culture.gouv.fr (consulté le )
- Portail du cinéma français
- Portail de la Seine-Saint-Denis