Système éducatif au Tibet
L'éducation au Tibet remonte au VIIe siècle et au roi Songtsen Gampo, sous le règne duquel l'écriture tibétaine fut introduite[1].
Selon Daniel Perdue, un spécialiste des religions, si en 1959 quasiment tous les moines (un tiers des hommes) et toutes les nonnes (un quart des femmes) savaient au moins lire et écrire, quasiment tous les autres Tibétains de l'époque étaient analphabètes[2]. Pourtant, selon Frédérick O'Connor, un officier britannique ayant vécu au Tibet dans les années 1900, le nombre de gens du peuple sachant lire et écrire était surprenant, le chef de chaque village et au moins un ou deux membres de chaque famille étaient relativement instruits. Tous les moines étaient alphabétisés, de même que les enfants des familles nobles. La majorité des villes comportaient des écoles ouvertes à tous pour une somme modique, et Lhassa en comportait plus de vingt[3].
Au début du XXe siècle, le gouvernement tibétain lui-même, sous la direction du 13e dalaï-lama, a fait un certain nombre de tentatives éphémères de mettre sur pied un système d'éducation séculier moderne au Tibet, en envoyant 4 jeunes Tibétains en Angleterre en 1912 et en ouvrant une école anglaise en 1923[4].
La Chine instaurera au Tibet un système éducatif laïque à partir des années 1950. Selon Michael Harris Goodman, les habitants de Lhassa constatèrent que les écoles primaires chinoises nouvellement ouvertes (dans les années 1950) étaient des instruments de propagande communiste anti-tibétaine[3].
Pour Catriona Bass, en 1999 les progrès des autorités chinoises pour améliorer l'éducation au Tibet depuis 1950 étaient très inférieurs à ceux réalisés dans le reste de la Chine[5]. De même, pour Vegard Iversen en 2002 les rapports sur l'éducation au Tibet contredisent les déclarations des autorités chinoises qui affirment poursuivre des efforts sérieux pour le développement du Tibet[6].
Avant 1951
Avant que l'organisation de l'enseignement soit totalement transformée par le gouvernement chinois dans les années 1950[7], trois modes d'enseignement collectif coexistaient au Tibet : l'enseignement bouddhiste assuré dans les monastères, l'enseignement officiel organisé par le gouvernement tibétain et enfin l'enseignement privé[8],[9].
Au début du XXe siècle, le gouvernement tibétain lui-même, sous la direction du 13e dalaï-lama a tenté de développer un système d'éducation laïque moderne au Tibet. En 1912, le 13e dalaï-lama a envoyé quatre garçons des familles aristocratiques tibétaines pour recevoir une instruction à l'École de Rugby en Angleterre. Quelques années plus tard, un éducateur britannique, Frank Ludlow, a été invité par le gouvernement tibétain pour fonder une école anglaise à Gyantsé, basée sur le système d'école privée anglais. L'école ouverte en 1923, fut fermée trois ans plus tard. Un projet similaire d'école du gouvernement, fondée par Richard Parker à Lhassa en 1944, n'a duré que six mois avant d'être aussi fermée[4].
Selon les statistiques publiées par le China Tibet Information Center, avant 1951 le nombre d'enfants allant à l'école ne dépassait pas les 3 000 au plus[10].
L'enseignement des métiers manuels s'effectuait le plus souvent par transmission de père en fils, mais également par formation interne au sein des ateliers[11].
Selon Frédérick O'Connor, un officier britannique arrivé au Tibet en 1904 et qui resta comme attaché commercial à Gyantsé, « par rapport à l'éducation ordinaire, le nombre de gens du peuple sachant lire et écrire est surprenant - bien plus, certainement, que parmi les basses classes de notre société il y a cent ou même cinquante ans ». Le chef de chaque village qu'il visitait, et au moins un ou deux membres de chaque famille étaient relativement instruit. Tous les moines étaient alphabétisés, de même que les enfants des familles nobles. La majorité des villes comportaient des écoles ouvertes à tous pour une somme modique, et Lhassa en comportait plus de vingt[3].
Selon Michael Rank, la répugnance des Tibétains à dépenser de l'argent pour l'éducation fut la source d'une profonde frustration pour le Britannique Frank Ludlow, directeur de l'école anglaise de Gyantsé de 1923 à 1926. Ce dernier écrit dans son journal le : « je ne pense pas qu'il ait de pays civilisé qui dépense moins pour l'enseignement que le Tibet. Je ne vois pas comment il peut en être autrement, étant donné que n'y a pas d'autre maître d'école rémunéré dans tout le pays que moi-même »[12]. Toutefois, Ludlow clôt son journal en précisant qu'il a simplement noté des idées qui lui passaient par la tête, et que des erreurs ont pu se glisser[13].
L'enseignement bouddhiste
Selon le sociologue chinois Rong Ma, jusqu'au milieu du XXe siècle, le Tibet est resté sous un régime médiéval. Avant 1951, l'éducation était le monopole des monastères, qui formaient les élites dirigeantes et préparaient aux carrières ecclésiastiques. L'éducation hors monastère était quasiment inexistante (à l'exception des écoles établies par le gouvernement chinois, principalement pour les élèves Han). Les politiques éducatives étaient envisagées surtout en fonction de leur rapport au bien-être de la religion, laquelle fournissait le fondement philosophique et théorique du système éducatif. Sous ce régime médiéval, les monastères étaient des écoles, la religion était l'éducation. En gros, il n'y avait pas d'écoles en dehors des monastères, pas d'éducation en dehors de la religion et pas de professeurs en dehors des moines[14].
Selon Tenzing Lama, pendant des siècles, monastères et couvents furent les principaux centres de savoir et d'enseignement. La tradition voulait que toute famille ayant plus de deux fils, en envoie un au monastère pour qu'il devienne moine[15]. Du temps de son indépendance, les plus de 6 000 monastères et couvents servaient d'écoles et d'universités, répondant aux besoins en éducation du Tibet[16]. Selon le gouvernement tibétain en exil, avant 1959, on comptait plus de 592 000 moines[17], tandis que le nombre de nonnes étaient de 27 180[18] au Tibet (incluant les anciennes provinces tibétaines d'U-Tsang, du Kham et de l'Amdo), soit au total près de 10 % de l'ensemble des Tibétains. Ces écoles donnaient aux élèves, principalement de jeunes moines, une formation religieuse, philosophique et artistique, et leur enseignaient également la lecture et l'écriture de la langue tibétaine, ainsi que les bases de la médecine tibétaine traditionnelle et du calendrier tibétain[19].
Rong Ma affirme que de nombreux moines étaient illettrés à l'époque. Se fondant sur une enquête conduite en 1949 indiquant que le Luo se lin tra tsang, une des parties constitutives du monastères de Drépung, avait 4 000 moines, dont 80 % étaient illettrés, il en déduit que si un monastère aussi grand et riche ne pouvait pas fournir à ses membres une éducation de base, les possibilités d'éducation pour la majorité des moines devaient être limitées[20].
La forme la plus évoluée d'enseignement se rencontrait dans les trois monastères de Lhassa. Il y avait trois niveaux : kham tsen, tra tsang et laji. Les moines se répartissaient en six groupes : « Bouddhas vivants », moines professionnels chargés des rituels, moines étudiant les écritures, moines artisans, moines soldats et factotums, moines gestionnaires. Seuls les moines versés dans les écritures (bei qia wa, « lecteurs de livres ») recevaient une véritable éducation leur permettant d'obtenir le diplôme de geshé, ainsi que les Bouddhas vivants et les moines chargés des rituels[21].
L'éducation monastique avant 1952 avait de bons et de mauvais côtés. D'une part, elle avait précisément pour tâches de former des traducteurs, des historiens, des rédacteurs et des docteurs, de diffuser l'histoire, la géographie, l'astronomie et la médecine dans la population, de développer la langue tibétaine, d'enseigner l'écriture tibétaine à une petite partie de la population. Mais par ailleurs, elle servait à répandre la notion bouddhiste de la réincarnation, amenant les gens à se soucier moins de l'amélioration de leur vie présente que de leur prochaine réincarnation, elle disposait d'un monopole qui laissait la majorité de la population analphabète, elle avait peu d'intérêt à promouvoir la science et la technique modernes, elle prêtait peu d'attention au développement social, le retrait d'un nombre croissant de moines des forces productives ne faisait qu'alourdir le fardeau porté par les paysans et les pasteurs chargés de produire[21].
Selon Daniel Perdue, si en 1959 quasiment tous les moines (un tiers des hommes) et toutes les nonnes (un quart des femmes) savaient au moins lire et écrire, tous les autres Tibétains de l'époque étaient analphabètes[2]. Pourtant, selon Frédérick O'Connor qui vécu au Tibet dans les années 1900 les enfants des familles nobles étaient également instruits, et la Chine avait introduit des écoles dans les années 1950.
La médecine tibétaine
C'est au Ve siècle que deux sages médecins, Vidjaya (Vijay) et Vimala (Belha), originaires d'Inde se rendirent au Tibet. Ils y restèrent plus d'une décennie, s'employant à soigner et transmettre leur savoir[22]. Le roi du Tibet de l'époque, Lha Thothori Nyantsen, fut très touché par leur bonté et offrit une de ses filles en mariage à Vidjaya. Ils eurent un enfant, Dounggui Tor-tcho (Dungi Thorchog), qui devint un médecin célèbre. Il fonda la première lignée médicale dont le plus éminent représentant est Yutok Yonten Gonpo le jeune au XIIe siècle.
Chandranandana, disciple de Vagbhata, écrivit en sanscrit dans la continuité de l'Ayurveda classique, enrichi par les siddhas indiens bouddhistes le texte du rGyud-bZhi qu'il donna au traducteur tibetain Vairotsana[23].
Une des premières personnalités dans le développement de cette médecine fut Yutok Yonten Gonpo l'ancien (708-833), médecin renommé qui reçut de Vairotsana les « Quatre Tantras Médicaux », ouvrage connu sous le nom tibétain de rGyud-bZhi et à la base de la médecine tibétaine[24], intégrant différents éléments des médecines d'Asie, en particulier celles de Perse, de l'Inde et de la Chine. Cet ouvrage comprend un total de 156 chapitres sous la forme de 80 peintures ou thangkas. Il fut modifié et complété par les générations suivantes.
La médecine conventionnelle
Si les jeunes diplômés du collège médical de Chakpori à Lhassa étaient affectés dans les grands monastères du Tibet pour y pratiquer et enseigner la médecine tibétaine, il n'y avait pas toutefois de système de santé public au sens européen du terme. Les progès médicaux de l'Occident, notamment la théorie microbienne, élément fondamental de la médecine moderne, étaient inconnus au Tibet. De ce fait, le pays recélait un potentiel énorme pour la biomédecine, surtout si celle-ci était prodiguée gratuitement, comme dans le cas des Britanniques [25].
Un hôpital britannique fut fondé dans la ville de Gyantsé en 1904. Durant les décennies suivantes, les officiers du service médical indien offrirent des traitements aux Tibétains de Gyantsé.
Le docteur Robert Steen forma trois Tibétains à la vaccination antivariolique, et le , 1 320 enfants étaient vaccinés à Gyantsé et la région environnante[26].
En 1920-21, Khyenrab Norbu, directeur de l'Institut de médecine et d'astrologie tibétaine, fut formé à la mise en place de la vaccination antivariolique par le Dr. Robert S. Kennedy[27]. L'année suivante, l'armée tibétaine à Gyantsé fut vaccinée dans ce qui correspondrait à la première initiative biomédicale d'État au Tibet[28].
L'enseignement gouvernemental
L'enseignement officiel, organisé par le gouvernement tibétain autour de 3 centres principaux, était destiné essentiellement à la formation des futurs cadres du pays, à celle des médecins et des spécialistes du calendrier astronomique. L'école de Tse, située au sommet du Palais du Potala et fondée par le 7e dalaï-lama, formait les cadres du gouvernement du Tibet. Les diplômés de cette école qui désiraient travailler dans la fonction publique devaient suivre un enseignement plus poussé dans une école religieuse. Les fonctionnaires laïcs étaient principalement formés à l'école de Tse[29]. Selon le gouvernement chinois, les futurs cadres étaient pratiquement tous issus de familles nobles[30], alors que les études médicales étaient ouvertes à tous[31].
Selon des sources chinoises, il existait une seule école de formation des cadres destinée aux laïcs, sise à Lhassa, qui comptait une vingtaine d'élèves, et deux écoles destinées aux religieux, l'une à Lhassa, et l'autre à Xigaze. L'enseignement des futurs cadres laïcs comprenait l'éthique, la grammaire et l'écriture de la langue tibétaine, la composition des documents officiels et les techniques de calcul et de recouvrement des taxes. L'enseignement des futurs cadres religieux comprenait les cérémonies religieuses, les écritures et objets bouddhistes, la grammaire tibétaine, la composition des documents officiels et les mathématiques[32],[33].
L'enseignement destiné aux futurs spécialistes de la médecine et du calendrier astronomique tibétains était délivré par plusieurs écoles, notamment l'Institut Chakpori de médecine tibétaine, fondé au XVIIe siècle par le 5e dalaï-lama et son régent Sangyé Gyatso, institut qui, ayant servi de poste d'artillerie à l'armée tibétaine lors du soulèvement de 1959, fut détruit en retour par l'artillerie chinoise[34],[35], ainsi que par le Men-Tsee-Khang de Lhassa, fondé en 1916 par le 13e dalaï-lama, Thubten Gyatso[36],[32],[37], établissement qui sera fermé par les communistes, les médecins tibétains comme Tenzin Choedrak étant emprisonnés.
L'école anglaise de Gyantsé (1923-1926)
C'est dans la ville de Gyantsé qu'en 1923, le 13e dalaï-lama établit la première école anglaise, laquelle dut fermer en 1926 en raison, selon Jérôme Edou et René Vernadet, de l'opposition des monastères[38],[39]. La tentative de généraliser l'enseignement primaire voulue par le 13e dalaï-lama, Thubten Gyatso date de son retour d'exil en Inde, après la chute de la dynastie chinoise Qing en 1911. Il décida d'instituer un enseignement obligatoire de la langue tibétaine pour tous les enfants âgés de 7 à 15 ans, mais se heurta à l'opposition des monastères[32].
C'est lors de la Convention de Simla que l'idée de fonder une école britannique au Tibet fut évoquée par le plénipotentiaire tibétain, le premier ministre Paljor Dorje Shatra. Pour faire face aux pressions de la civilisation occidentale, elle semblait indispensable au gouvernement tibétain qui voyait que, sans éducation scolaire générale, on ne pouvait former de Tibétains pour développer le pays selon ses vœux[40]. Un responsable britannique insista pour préciser que l'école serait entièrement fondée par les Tibétains de leur propre initiative et que ce n'était en aucun cas une entreprise britannique augurant une « pénétration pacifique »[41].
En 1923, le 13e dalaï-lama fonde l'école anglaise de Gyantse sous la direction de Frank Ludlow[42]. L'école ouvre le avec 30 élèves, des garçons âgés de 8 à 18 ans dont aucun ne venait de Lhassa, ni n'était le fils d'un responsable du gouvernement. Certains étaient bien habillés, tandis que d'autres avaient une origine modeste de toute évidence[43]. Les conversations en anglais étaient la priorité, et Ludlow était fier au terme des trois ans de son mandat que la plupart des enfants de sa classe pouvaient tenir une conversation sensée sur tout sujet. Il ajouta ensuite la géographie au programme[44]. En 1926, les garçons plus avancés « faisaient d'excellents progrès en anglais. Leur orthographe et écriture étaient excellentes, ils commençaient à parler couramment et s’intéressaient de près à des livres comme Robin des bois, Guillaume Tell, Les Chevaliers de la table ronde, etc. En arithmétique, ils avaient acquis une bonne compréhension des fractions et des nombres décimaux[45]. Le , la décision de fermeture de l'école est transmise à Ludlow par Frederick Williamson, qui lui enverra la copie d'une lettre où le Kashag explique ses raisons. Les parents, déclare le Kashag, « se sont continuellement plaints qu'à moins que leurs garçons n'apprennent leur propre langue à fond au départ, ils ne peuvent pas travailler au service du gouvernement tibétain de façon satisfaisante ». Ils ont réitéré la proposition que des professeurs indiens viennent chez eux enseigner l'anglais, mais ont insisté pour affirmer qu'ils avaient le plus grand respect pour Ludlow [46]. Ludlow n'a pas imputé la fermeture de l'école qu'aux Tibétains, il pensait aussi que les autorités britanniques en Inde étaient tout aussi coupables. Frederick Markham Bailey pensait aussi que le Foreign Office aurait pu donner beaucoup plus d'encouragements[47]. L'école ferma en , date du départ de Ludlow du Tibet[48].
Pour Alastair Lamb, l'école anglaise fut un échec dans la mesure où elle était censée accroître l'influence britannique au Tibet grâce aux élèves appeles à devenir, du moins l'espérait-on, de puissants responsables du gouvernement tibétain. De fait, guère de responsables (sinon aucun) ayant été à l'école anglaise ne semble avoir exercé une influence importante dans les affaires du pays[49]
Pour Yangdon Dhondup, l’échec de ce projet est liée aux factions conservatrices du clergé[50]. Pour Robert W. Ford, c'est en raison d'un changement dans la politique extérieur du Tibet, qui amorçait une coopération avec la Chine que l'école fut fermée[51].
L'école anglaise de Lhassa (1944)
Une école anglaise s'ouvrit à Lhassa en 1944, mais cette tentative fut aussi sans lendemain, cependant que quelques Tibétains envoyaient leurs enfants dans les écoles occidentales en Inde[52],[53].
Devant la nécessité d'avoir des responsables ayant reçu une éducation anglaise pour pouvoir faire fonctionner des émetteurs radios, l'usine hydroélectrique et autres équipements modernes, une école dispensant un enseignement en partie en tibétain, en partie en anglais, fut ouverte à Lhassa le , à la demande du gouvernement tibétain. Le régent Taktra Rinpoché la justifia comme étant la continuation de la politique du 13e dalaï-lama[54],[55]. Cependant, elle ne fonctionnera que pendant six mois en raison de l'opposition véhémente de certains monastères, les factions conservatrices du clergé[56] qui menaçaient d'y envoyer leurs moines de combat (dob-dob) pour, selon Melvyn C. Goldstein enlever et violenter les élèves : il n'était pas question de porter atteinte aux valeurs religieuses en inculquant des idées étrangères, athées[57].
Pour Yangdon Dhondup, l'échec de ce projet est dû aux factions conservatrices du clergé[50], pour Catriona Bass à des groupes conservateurs au sein du clergé et de l'aristocratie[58].
Selon Kashopa, ce sont les factions monacales et laïques de l'ancien régent Reting Rinpoché qui lancèrent des rumeurs dans les trois monastères principaux, Séra, Drepung et Ganden, au sujet de l'école, l'accusant de conceptions hostiles à la religion bouddhiste du Tibet. Les abbés et les représentants de ces monastères décidèrent de rencontrer le régent Tagdra et le Kashag pour leur demander de fermer l'école ouverte sans l'accord de l'assemblée nationale, ajoutant que si leur demande n'était pas prise en considération, ils rassembleraient un grand nombre de dob-dobs pour la détruire. Les ministres défendirent l'école qui avait été ouverte avec l'aval du régent et constituait un projet commun des gouvernements tibétain et britannique et serait utile aux besoins politiques actuels et à venir du Tibet. Les abbés ont menacé de fermer l'école par la force et de faire enlever par des moines policiers les étudiants à leurs familles qui étaient de toute façon attachés à l'un des trois monastères. La plupart des officiels et des aristocrates ne souhaitaient pas la fermeture de l'école, mais la crainte et les rumeurs au sujet des dob-dobs détruisant l'école et enlevant les étudiants circulèrent à Lhassa, obligeant le Kashag à fermer l'école britannique[59].
L'enseignement privé
Les familles nobles ou aisées avaient fréquemment recours à des précepteurs qui étaient chargés de l'éducation de leurs enfants à domicile.
Dans les villes les plus importantes (notamment Lhassa, Shigatse, Zedang et Gyangzê), des écoles privées avaient été créées. Au nombre d'une dizaine dans les années 1840, elles se multiplièrent pour atteindre la centaine sous la République de Chine. La ville de Lhassa comptait au moins une vingtaine d'écoles privées renommées, comme Dakang ou Gyiri[33],[60],[61].
Après 1951
La « Loi de la République populaire de Chine sur l’instruction obligatoire » stipule que « L’instruction obligatoire est une œuvre d’utilité publique appliquée de façon unifiée par l’État à l’égard de tous les enfants et de tous les adolescents en âge de recevoir l’éducation et [que] l’État doit tout faire pour garantir son application ». De même, « Tout enfant ou adolescent d’âge scolaire doté de la nationalité de la République populaire de Chine, quel que soit son sexe, sa nationalité, sa race, l’état financier de sa famille et sa croyance religieuse, jouit d’après la loi l’égalité de droit de recevoir l’instruction obligatoire et ne peut se dérober à l’obligation de recevoir cette instruction »[62].
Enseignement public
Selon Kalovski Itim, les premières écoles hors monastère furent établies après 1955 et il y avait 79 écoles élémentaires et 6 000 élèves, en [63].
Selon Michael Harris Goodman, les habitants de Lhassa constatèrent que les écoles primaires chinoises nouvellement ouvertes étaient des instruments de propagande communiste anti-tibétaine[3].
Par ailleurs des enfants tibétains furent envoyés en Chine dans les écoles des minorités chinoises pour y recevoir, selon Jacques Leclerc, une « éducation marxiste-léniniste »[64].
Selon le sociologue chinois Rong Ma, l'ancien système éducatif monastique fut pour l'essentiel détruit après 1959[65]. Le nouveau système, mis en place entre 1959 et 1966, fut toutefois interrompu pendant la révolution culturelle au Tibet. Ce n'est qu'en 1976 qu'il fut rétabli[66].
Selon Anne-Marie Blondeau et Katia Buffetrille, en 1985 le président du Comité des affaires ethniques de l'Assemblée nationale populaire[67], Ngabo Ngawang Jigme, critiquait le département de l'Éducation « qui n'attachait aucune importance à la langue tibétaine ». Il constatait que lors de la révolution culturelle celle-ci avait été « sérieusement sinistrée » et que depuis rien n'avait vraiment changé[68].
À partir de 1985, à la suite d'une décision du parti communiste chinois, les financements de l'éducation passèrent d'un contrôle par le gouvernement central à une administration locale. Dans la région autonome du Tibet, l'investissement gouvernemental fut alors dirigé principalement vers les secteurs urbains dominé par un afflux d'immigrants chinois, tandis que les secteurs ruraux appauvris, et abritant plus que 80 % de la population tibétaine étaient négligés et privés de subvention pour l'éducation. Cela eu pour effet d’accélérer les disparités entre les populations urbaines et rurales tibétaines et chinoises[69].
Selon Rong Ma, dans le dernier quart du XXe siècle, les efforts du gouvernement local de la région autonome du Tibet portèrent sur l'établissement d'un système éducatif complet allant de l'école primaire à l'université[70].
Selon Tsewang Chodron, journaliste au China Tibet News, à partir de 1985, les frais de scolarité ainsi que la nourriture et le logement devinrent gratuits dans le primaire et le secondaire pour les élèves issus de familles d'éleveurs tibétains[71].
L'année 1985 vit la fondation d'une université du Tibet avec, comme sections ou départements, langue et littérature tibétaines, langue et littérature chinoises, langue et littérature anglaise, histoire, art, médecine tibétaine traditionnelle, physique et chimie[72].
En 1986, une loi instaura le principe d’une scolarité obligatoire de 9 ans. La RAT, fondée en 1965, comptait, en 2005, 1 010 écoles où étudiaient 486 000 élèves et étudiants[73].
Le , le 10e panchen lama et Ngapo Ngawang Jigmé proposèrent, d'un commun accord, que le tibétain soit la principale langue d'enseignement. En 1987 et 1988, le gouvernement de la région autonome du Tibet publia plusieurs textes réglementaires concernant l'emploi du tibétain dans l'administration, la vie publique et les écoles. Tous les cours auraient lieu en tibétain dans les écoles primaires pour les Tibétains et ceux-ci apprendraient le putonghua comme deuxième langue à partir du 4e niveau (3e dans les villes). Pour les élèves tibétains, le tibétain serait la principale langue d'apprentissage dans les lycées et les universités. Les élèves Han devraient apprendre le tibétain. Ces nouvelles mesures ne furent pas du goût de certaines familles qui auraient préféré que leurs enfants apprennent le putonghua pour pouvoir accéder à un poste dans l'administration, la maîtrise du chinois y étant nécessaire. Certains dirigeants, par pragmatisme, choisirent d'envoyer leurs enfants étudier à Chengdu dans la province du Sichuan[74].
En 2006, selon des sources gouvernementales chinoises, le nombre d'établissements d'enseignement dans la région autonome était le suivant :
- 890 écoles primaires et 1 568 « centres d'enseignement » avec 329 500 élèves ;
- 93 collèges avec 127 900 élèves, 13 lycées avec 37 700 élèves et 10 lycées professionnels avec 14 775 élèves ;
- 6 établissements d'enseignement supérieur avec 23 327 élèves (dont l'Université du Tibet, l'Institut des nationalités, l'Institut d'agronomie et de techniques d'élevage et l'Institut de médecine).
Fin 2006, seuls 49 districts sur les 73 de la région autonome assuraient l'enseignement obligatoire sur 9 années, les autres n'en assurant que 6 années[75].
En 2007, Tashi Tsering est intervenu auprès des députés de la région autonome du Tibet pour protester de la trop faible place accordée à la langue tibétaine dans l'enseignement supérieur et dans l'administration[76].
Enseignement privé
En 1985, Tashi Tsering constate qu'il n'existe pas dans les écoles du Tibet d'enseignement de la langue anglaise. Celle-ci est enseignée en option à l'université. Or les étudiants d'origine tibétaine apprenaient déjà le tibétain et le chinois, rajouter l'anglais était impossible à l'époque pour des raisons politiques, pratiques et pédagogiques. Par contre les Chinois d'origine Han n'étaient pas obligés de prendre le tibétain en deuxième langue, aussi étudiaient-ils en général l'anglais.
Sans demander aucune autorisation, il ouvre alors en une première école dans les locaux d'un hôtel de Lhassa, les cours, payants, sont donnés le soir. Le succès est au rendez-vous, très rapidement une deuxième classe s'ouvre. Tashi utilisera alors les bénéfices de cette entreprise afin de créer des écoles dans sa région d'origine où l'enseignement était inexistant[77].
Manifestations pour la défense du tibétain dans le Qinghai
En , des collégiens ont manifesté pour la défense de la langue tibétaine dans les préfectures autonomes tibétaines du Golok, du Hainan et du Huangnan. Les manifestants protestaient contre la politique d'éducation bilingue, qui permet d'imposer le Chinois à partir de l'école primaire. L'écrivaine et blogueuse Tsering Woeser estime que les principes d'autonomie pour les régions autonomes tibétaines ne sont pas appliqués, alors qu'en principe, la Constitution et les lois chinoises mettent en avant l'importance de la langue pour les minorités ethniques[78].
En , à Rebkong, dans le comté de Tongren, préfecture autonome tibétaine de Huangnan, les collégiens ont manifesté quand ils ont découvert que les manuels scolaires étaient uniquement en Chinois[79].
Selon Tsering Woeser, le , l'étudiante Tsering Kyi s'est auto-immolée par le feu pour protéger sa langue maternelle le tibétain[80].
Années 1950
Selon Catriona Bass, citée par Ann Frechette[81], le taux d'analphabétisme au Tibet était estimé à 90 % en 1951[82].
En Chine, selon Stanislas Dehaene, il s'établissait à près de 80 % chez les adultes dans les années 1950[83].
Selon le livre blanc publié par le Bureau d'information du Conseil d'État en juillet 2011, le taux d'analphabétisme pour les jeunes et les personnes d'âge moyen était de 95 % il y a six décennies[84],[85].
Selon Daniel Perdue, en 1959 à la différence des laïcs, tous les moines (un tiers des hommes) et les nonnes (un quart des femmes) savaient au moins lire et écrire[2].
Années 1980 et 1990
En 1982, le taux d'analphabétisme est de 73 % dans la région autonome du Tibet contre 23 % en Chine[86].
Selon Vegard Iversen qui cite les études de Jean Drèze (en) et collaborateurs, en 1982 le Tibet avait le plus faible taux d'alphabétisation de toutes les provinces de la Chine, que ce soit en zone urbaine ou rurale. L'écart entre urbains et ruraux était aussi le plus grand, soulignant le désintérêt relatif de la politique publique pour cette dernière catégorie. Les années 1980 ayant suivi la visite de Hu Yaobang au Tibet qui mena le parti communiste à remettre en cause sa politique au Tibet, le recensement de 1990 peut être utilisé pour en évaluer les effets sur l'alphabétisation. Bien que le niveau se soit amélioré dans de nombreuses provinces chinoises, dans les années 1990 le Tibet a stagné. Il est en bas de l'échelle en Chine, mais aussi du monde concernant l'alphabétisation (Iversen renvoie au tableau du Programme des Nations unies pour le développement[87]). Les rapports sur l'éducation au Tibet contredisent les déclarations des autorités chinoises qui affirment poursuivre des efforts sérieux pour le développement du Tibet[88].
Selon Catriona Bass, les chiffres du recensement de 1990 donnent un taux d'analphabétisme de 44% pour l'ensemble de la RAT et de 70% pour les seules régions rurales[89].
Années 2000
Selon un recensemment de Pékin en 2000, le taux d'alphabétisation est de 50 % au Tibet, alors qu'il est de plus de 95 % en Chine[90].
Le Quotidien du Peuple indique un taux d'« illettrés et de semi-illettrés parmi les jeunes et les adultes » de 39 % en 2001[91].
Selon le Centre tibétain pour les droits de l'homme et la démocratie, citant l'International Work Group for Indigenous Affairs, l'enseignement prodigué par les Tibétains en exil en Inde attire chaque année un nombre important de jeunes Tibétains vers l'exil[92]. En 2001, le taux d'alphabétisation des Tibétains en exil est évalué à 74 % par l'administration tibetaine. Selon Stephanie Roemer, il n'existe pas de données indépendantes et d'origine universitaire sur le taux d'alphabétisation des exilés tibétains[93].
En 2003, le rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l'éducation, Katarina Tomasevski (en) exprima sa forte préoccupation concernant le taux d'analphabétisme de 39,5 % dans la région autonome du Tibet[94].
L'économiste Andrew Martin Fischer indique qu'en 2004, selon des études officielles, environ 41 % des résidents permanents adultes urbains sont illettrés. Cette situation est exceptionnelle en Chine[95].
Selon le livre blanc de juillet 2011, le taux d'analphabétisme pour les jeunes et les personnes d'âge moyen est de 1,2 %[84],[85].
Éducation patriotique
Pour construire un nouveau Tibet socialiste moderne, le président Xi Jinping demande en , que le « patriotisme doit être promu tout au long du processus d'éducation dans toutes les écoles »[96].
Éducation coloniale
Selon le Tibet Action Institute, basé aux États-Unis, un témoin tibétain, le professeur Gyal Lo, qui a quitté le Tibet en 2021, affirme que la Chine applique un système obligatoire d'internat préscolaire colonial pour les enfants âgés de quatre à six ans dans les régions tibétaines. En décembre 2021, Tibet Action Institute a publié un rapport intitulé « Séparés de leurs familles, cachés du monde » affirmant que les politiques gouvernementales ont construit un vaste système d'internat colonial qui cible et exploite les minorités, en particulier les Tibétains. Gyal Lo qui a visité plus de 50 écoles, estime qu'au moins 100 000 enfants vivent dans ces institutions, chassés de leurs familles. Il a exhorté la Haut-commissaire des Nations unies Michelle Bachelet à exiger la fermeture de ces internats préscolaires lors de sa visite en Chine en 2022[97].
Notes et références
- Catriona Bass, op. cit., p. 2
- (en) Daniel Perdue, Religion, Education and the Role of Government in Old Tibet : « By the time of the fall of Tibet in 1959, approximately one third of the males were monks and one quarter of the females were nuns. Practically all of those men and women, girls and boys, in the monasteries and the nunneries were educated, at leat in reading and writing. And practically all the rest of the Tibetan people of the time remained illiterate. »
- Michael Harris Goodman, Le Dernier Dalaï-Lama ?, traduction de l'anglais Sylvie Carteron et Catherine Béranger, postface Jean-Paul Ribes, Editeur Claire Lumière, 1993, (ISBN 2905998261)p. 174
- (en) Catriona Bass, Education in Tibet: policy and practice since 1950, Zed Books, 1998, (ISBN 1856496740 et 9781856496742) p. 2 : « At the beginning of the twentieth century, the Tibetan government itself, under the Thirteenth Dalai Lama, made a number of short-lived attempts to develop a modern secular education system in Tibet. In 1912, the Thirteenth Dalai sent four boys from Tibetan aristocratic families to be educated at Rugby School in England. » [...] « Thus, a few years later, a British educationalist, Frank Ladlow, was invited by the Tibetan government to establish a school in Gyantse, based on the English public school system. The school opened in December 1923 but ran for only three years.7 A similar government school project, set up by a Mr Parker in Lhasa in 1944, ran for a mere six months before it too was closed.8 »
- (en) Chinese claims of improved education standards in Tibet challenged, AFP, 1 février 1999, « The progress made by Chinese authorities in raising educational standards in Tibet since the 1950s was vastly inferior to that achieved in the rest of the country, Bass told AFP by telephone. »
- Vegard Iversen Le Tibet est-il chinois ?, Ouvrage collectif dirigé par Anne-Marie Blondeau et Katia Buffetrille, ed. Albin Michel, coll. Sciences des religions 2002 (ISBN 2226134263), p. 326 : « Les rapports sur l'éducation au Tibet sont catastrophiques et sapent les déclarations des autorités chinoises, qui affirment poursuivre de sérieux efforts pour le développement au Tibet. »
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- Tashi Dorje, L'éducation au Tibet, traduction K. Dhondup in Le Tibet Journal, Editions Dharma pour la traduction française, 1985, (ISBN 2-86487-010-X)
- (en) Education in Old Tibet Under Feudal Serfdom.
- (en) China's Tibet Facts & figures 2002 - Education, Livre Blanc, 2002, République populaire de Chine (RPC) : « Before the peaceful liberation in 1951, school enrolment in Tibet was no more than 3,000 at its highest. »
- (en) Education in Old Tibet Under Feudal Serfdom - Other Forms of Education.
- (en) Michael Rank, King Arthur comes to Tibet: Frank Ludlow and the English school in Gyantse, 1923-26, Institut de tibétologie Namgyal, 2004, p. 59 : « Tibetan reluctance to spend money on education became a frequent refrain and a cause for deep frustration. "I don't suppose there is a civilised country in the world that spends less on education than Tibet. I don't see how there can be, as there is no other paid schoolmaster in the whole country save myself." (23 August, 1924). »
- Michael Rank, op. cit. p. 72 « Thus end Ludlow’s Gyantse diaries, save for a note in which he says that in them “I have just scribbled down ideas as they entered my head, without any forethought or careful consideration whatsoever. Many errors have crept in.” »
- (en) Rong Ma, Population and Society in Tibet, Hong Kong University Press, 2010, 390 p., p. 281 : « Until the 20th century a medieval regime was maintained in Tibet. Before 1951 education was the monopoly of the monasteries that provided training for the elite to lead the country and for ecclesiastical careers. Secular education was nonexistent [except for the schools established by the Chinese government and mainly for Han students - note by Ma Rong]. Educational policies were viewed first and foremost in light of their bearing on the well-being of religion, which provided the philosophical and theoretical foundation for the educational system [...]. Under this regime, "monasteries were schools, religion was education [...]." In general, "there were no schools besides monasteries, no education besides religion, and no teachers besides monks [...]." »
- (en) Tenzin Sherpa Lama, China's impact on Tibetan cultural and linguistic identity, archive.wikiwix Tibetan Bulletin, January-April 2007 : « For centuries, monasteries and nunneries in Tibet were the principal centers of learning and education. Tibetan tradition required all families with more than two sons (to) send one of them to a monastery to become a monk. »
- (en) Tibet: Proving Truth from Facts - Socio-economic conditions and colonialism, site tibet.com : « In independent Tibet, monasteries and nunneries, numbering over 6,000, served as schools and universities, fulfilling Tibet's educational needs. »
- Anne-Marie Blondeau et Katia Buffetrille, Le Tibet est-il chinois ?, Albin Michel, 2002, (ISBN 2-226-13426-3) p. 226 « plus de 592 000 moines au Tibet ».
- Havnevik Hanna, Combats des nonnes tibétaines, 1995, Éd. Dharma, (ISBN 2-86487-025-8), p. 51
- (en) Education in Old Tibet Under Feudal Serfdom - Monastic Education : « Students of the monastery schools, mainly monks, majored in Buddhist scriptures, but also gained some knowledge of Tibetan language, handwriting, literature and art, philosophy logic, astronomical Calendar and medicine. »
- Ma Rong, Population and Society in Tibet, Hong Kong University Press, 2010, 390 p., p. 280.
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- Terry Clifford, Lokesh Chandra, La Médecine tibétaine bouddhique et sa psychiatrie : La Thérapie de diamant, Dervy, 1998, (ISBN 2850769290), p 79
- Terry Clifford, op. cit., p 68
- Terry Clifford, op. cit., p 85
- (en) Alex McKay, “The Birth of a Clinic”? The IMS Dispensary in Gyantse (Tibet), 1904–1910, Medical History, 1er avril 2005, 49 (2), pp. 135-154 : « [...] [Chakpori medical college's] graduates were posted to major monasteries throughout Tibet where they practised and taught the élite traditions. There was, however, no public health system in the European understanding of the term [...]. Scientific medical advances in the West, such as germ theory, were entirely unknown in Tibet at that time and [...] it is safe to say that there was an enormous potential appeal for biomedicine there, particularly if those services were offered free of charge, as British biomedical treatment was. »
- (en) Alex McKay,“The Birth of a Clinic”? The IMS Dispensary in Gyantse (Tibet), 1904–1910, Med Hist. 2005, 49(2): 135–154. : « The establishment in 1904 of a British hospital at Gyantse, in southwestern Tibet, marked the formal introduction of biomedicine into that Himalayan state. In the ensuing decades, officers of the Indian Medical Service (IMS) offered treatment to Tibetans from their Gyantse base as a part of the British imperial relationship with the Tibetan state. » [...] « Steen trained three Tibetans in vaccination and by 31 December 1905, 1,320 children had been vaccinated in Gyantse and the surrounding neighbourhood. »
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- « Schools run by local governments were divided into schools for the training of lay and monk officials. Instead of providing students with systematic study, these schools were actually training centers for nurturing local government officials. Most of the students were from noble families. » Education in Old Tibet Under Feudal Serfdom - Official Education.
- « Unlike schools set up to train lay and monk officials, its students came from ordinary families. » Education in Old Tibet Under Feudal Serfdom - Official Education.
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- (en) “The Birth of a Clinic”? The IMS Dispensary in Gyantse (Tibet), 1904–1910 : « An English school existed in Gyantse in the period 1923–26; it was closed as part of a general Tibetan movement against modernization at that time. »
- Jérôme Edou et René Vernadet, Tibet, les chevaux du vent : une introduction à la culture tibétaine, Paris, L'Asiathèque, , 462 p. (ISBN 978-2-915255-48-5), p. 76-77 : « Durant les quelques années qui suivirent la Convention de Simla, le dalaï-lama tenta de développer un rapprochement avec les Anglais [...]. Une école anglaise fut créée à Gyantsé mais, devant la réaction des grands monastères [...], l'école dut rapidement fermer ses portes. »
- (en) Michael Rank, King Arthur comes to Tibet: Frank Ludlow and the English school in Gyantse, 1923-26, Institut de tibétologie Namgyal, 2004 : « At the Simla Convention, the idea of setting up a British-run school in Tibet also came up. Sir Charles Bell, doyen of British policy in Tibet, noted that it was the Tibetan Plenipotentiary who broached the subject: “Something of the kind seems indispensable to enable the Tibetan Government to meet the pressure of Western civilization. And they themselves are keen on it. Without such a general school education Tibetans cannot be trained to develop their country in accordance with their own wishes.” »
- Michael Rank, op. cit., « another Government of India official stressed that it should be “made clear that the school is being established by the Tibetans on their own initiative and will be entirely their own affair i.e. it is not in any way a British enterprise betokening ‘peaceful penetration'. »
- Melvyn C. Goldstein, A History of Modern Tibet, 1913-1951, p. 421 : « in 1923 he opened an English school in Gyantse under the tutelage of Frank Ludlow, an Englishman ».
- Michael Rank, op. cit., « 30 boys had arrived, aged 8 to 18, though none of them was from Lhasa or hence the son of a Lhasa government official. “Some of them were charming kiddies, well-bred and wellclothed. Others were not so prepossessing and evidently came of more plebeian stock. [...]” (8 November, 1923). »
- Michael Rank, op. cit., « English conversation was a top priority, and Ludlow was proud to report that by the end of three years “most of the boys in my class were able to carry on an intelligible conversation on any ordinary topic.” Once his pupils understood enough English, he added geography to the curriculum. »
- Michael Rank, op. cit. : « By 1926, [...] the more advanced boys were “making excellent progress in English. Their spelling and handwriting were excellent, they were beginning to talk with commendable fluency, and were deeply interested in such books as Robin Hood, William Tell, King Arthur’s Knights, etc. In arithmetic they had obtained a good grasp of fractions, decimals [...]” ».
- Michael Rank, op. cit. : « “I got a wire from Williamson to-day definitely stating that the school was to be closed. [...] (20 August, 1926). Williamson sent Ludlow a copy of a letter from the Kashag explaining their reasons for closing the school. The parents, the Kashag stated, “have been continually complaining that unless their boys have learnt their own language thoroughly in the beginning, the boys cannot do the Tibetan Govt service satisfactorily for the present & in future.” They reiterated the proposal that the boys be taught English by Indian babus in their own homes, but stressed they had nothing but the greatest respect for Ludlow. »
- Michael Rank, op. cit. : « Ludlow did not blame the Tibetans entirely for the closure of the school, however, and felt that the British authorities in India were just as culpable. [...] Bailey agreed that the Foreign Office could have offered much more encouragement. He told Ludlow that “if the Foreign Office were to encourage him to go to Lhasa more often something might be done, & also if [sic] a little personal advice & support of Tibet at the present time might save a great deal of trouble later on. I quite agree. [...] »
- Michael Rank, op. cit. : « Ludlow was by now booked to return home on the P&O liner the Ranchi, leaving Bombay on 20 November. The very thought made him miserable. “I hate going down hill. It means India & the plains & heat & I loathe India & the plains & the heat after Tibet,” he wrote on his trek near Yatung (7 November, 1926). »
- Michael Rank, op. cit., p. 50 : « The main purpose of the school was to increase British influence in Tibet through the students, who, it was hoped, would eventually become powerful officials in the Tibertan government. To this extent, the school was a failure and few if any of Ludlow's officials seem to have exerted a significant degree of influence in their country's affairs [...] 30 The McMahon Line by Alastair Lamb (London, 1966), p. 603. »
- (en) Yangdon Dhondup, Roar of the Snow Lion: Tibetan Poetry in Chinese, in Lauran R. Hartley, Patricia Schiaffini-Vedani, Modern Tibetan literature and social change, Duke University Press, 2008, 382 p., (ISBN 0822342774 et 9780822342779), p. 37 : « There were a number of attempts to establish other schools such as the Gyantsé school and the Lhasa English school but unfortunately these projects were undermined by conservative factions within the clergy. »
- Robert W. Ford, Tibet Rouge, Capturé par l’armée chinoise au Kham, Olizane, 1999 (ISBN 2-88086-241-8) p. 72
- (en) “The Birth of a Clinic”? The IMS Dispensary in Gyantse (Tibet), 1904–1910 : « An English school opened in Lhasa in the 1940s but was also short-lived, although by this time some Tibetans were sending their children to Western schools in India ».
- Jérôme Edou et René Vernadet, op. cit. : « En 1944, à l'inspiration du Régent Takra, une deuxième tentative pour installer une école anglaise s'acheva, elle aussi, par un échec, quelques mois après son inauguration. » [...] « Cependant l'aristocratie de Lhassa prit l'habitude d'envoyer ses enfants dans les écoles anglaises de Kalimpong et Darjeeling. »
- (en) Melvyn C. Goldstein, A history of modern Tibet, 1913-1951: The Demise of the Lamaist State, University of California Press, 1989, p. 421 : « Because of the need for English-educated officials to operate the wireless units, hydroelectric works, and other modern technology, the shapes, with the Chigyab Khembo Ngawang Tenzin, approached Tak-tra with a plan to open a school. He quickly agreed, rationalizing that such a school was merely an extension of the late Dalai Lama's policy. In January 1944, the Kashag asked the British Mission in Lhasa for help in finding a good headmaster; on their advice, RA Parker was hired. The new school was to combine Tibetan education for part of the day with English education for the remainder. [...] The school was officially opened on 31 July. [...] "Now it is necessary for us to continue the great idea and the important decisions of the late Dalai Lama. We are here to establish this school where one can study both Tibetan and English." ».
- (en) Melvyn C. Goldstein, A history of modern Tibet, 1913-1951: The Demise of the Lamaist State, University of California Press, 1989, p. 421 : « A few aristocrats continued to send their children to India for schooling, and a few children of officials were tutored at the British Mission, but after 1926 there was no program to teach English in Tibet ».
- (en) Yangdon Dhondup, Roar of the Snow Lion: Tibetan Poetry in Chinese, in Lauran R. Hartley, Patricia Schiaffini-Vedani, Modern Tibetan literature and social change, Duke University Press, 2008, 382 p., p. 37 : « There were a number of attempts to establish other schools such as the Gyantsé school and the Lhasa English school but unfortunately these projects were undermined by conservative factions within the clergy. »
- Melvyn C. Goldstein, A History of Modern Tibet, 1913-1951: The Demise of the Lamaist State, op. cit., p. 821 : « The creation of an English school in Lhasa in late 1944 was one of the more visible of these attempts. The Tibetan government, realizing that securing Western equipment such as wireless broadcasting units was pointless without skilled personnel to run the equipment, embarked on a program of educating young aristocrats and monk-officials' relatives to form an English-speaking infrastructure. This action brought vehement opposition from the monastic segment, which forced the school to close by threatening to send their fierce dobdo monks to kidnap and sexually abuse the students. Once again, the monasteries and their conservative allies thwarted even a small step toward modernization. Their rationale was the same as it had been in 1921–1925; the school would inculcate alien, atheistic ideas and would thus harm the religious value system.. ».
- Catriona Bass, Education in Tibet: policy and practice since 1950, p. 2 : « From the outset, these foreign secular establishments had faced considerable opposition from conservative groups among the clergy and aristocracy. »
- (en) Claude Arpi, Long and dark shall be the night : the Karma of Tibet, Éditions Auroville Press, Auroville, 2002. : « According to Kashopa it was “the monk and lay factions of the exregent Reting which began to instigate rumours against this school specially in the three major monasteries of Sera, Drepung and Ganden accusing the school of inimical designs on the Buddhist religion of Tibet [...] the abbots and representatives of the three monasteries resolved first to approach the regent Tagdra and the Kashag to request them to consider closing the English school [...]. They further resolved that if the regent and the Kashag does not take their request into consideration, the three monasteries will collect a large number of monk Dob-Dobs who will gather in Lhasa and destroy the school then and there. ” [...] The abbots told the Kashag that ”recently an English school was opened at Lhasa without discussing the matter in the National Assembly and as the school was harmful to the religion and politics of Tibet, they felt concerned to question on the why's and how's of this school.” [...] The ministers tried to defend the opening of the school and argue that they had taken prior permission from the Regent; it was a joint project between the Tibetan and British Governments; it would be useful to the present and future political requirements of Tibet. The abbots did not accept the argument [...] There were determined to close it down. The abbots further threatened that the school will be closed by force and the monk policemen will forcefully take away the students to their families which were in any case attached to one of the three monasteries. [...] Though most of the officials and the aristocrats were not keen to close the school, fear entered the Tibetan capital and wild rumours about the dob dobs destroying the school and kidnapping the students began circulating. At the end, there was no alternative for the Kashag but to decide to close a British school. »
- (en) China's Tibet Facts & figures 2002 - Education, Livre Blanc, 2002, République populaire de Chine (RPC) : « Private schools were mainly found in such cities as Lhasa, Xigaze, Zetang and Gyangze, but not in agricultural and pastoral areas. Lhasa comparatively had more schools. Before the peaceful liberation, it had 20 or so private schools, the most famous one being Darkanglhazha. »
- (en) Education in Old Tibet Under Feudal Serfdom - Private Education
- Cité par Danielle Bleitrach dans Dossier Dalaï Lama : Les Britanniques viennent de faire sauter l’ultime base légale internationale de l’autonomie du Tibet, sur le blogue « Changement de société », 9 décembre 2008.
- (en) Kalovski Itim, The True Story of Maoist Revolution in Tibet, Storming Heaven, in Revolutionary Worker, No 945, 22 février 1998 : « After 1955, Tibet's first real schools were founded. By July 1957 there were 79 elementary schools, with 6,000 students ».
- Jacques Leclerc, Histoire de la Chine et ses incidences linguistiques, TLFQ, sur le site de l'université de Laval.
- (en) Rong Ma, Population and Society in Tibet, Hong Kong University Press, 2010, 350 p., p. 325 : « The monastic education system was essentially destroyed after 1959 ».
- (en) Rong Ma, Population and Society in Tibet, Hong Kong University Press, 2010, 350 p., p. 325 : « Education in Tibet has experienced great changes since 1952. [...]. The new school system was established from 1959 to 1966 but it was interrupted during the Cultural Revolution. The schools were rebuilt when the political riots ended in 1976. »
- (en) Ngapoi Ngawang Jigme passes away at 100, op. cit. : « 1979-1981: [...] chairman of (the) NPC Ethnic Affairs Committee [...], 1981-1983: [...] chairman of (the) NPC Ethnic Affairs Committee [...], 1983-1993: [...] chairman of (the) NPC Ethnic Affairs Committee ».
- Anne-Marie Blondeau et Katia Buffetrille, Le Tibet est-il chinois ?, Albin Michel, coll. Sciences des religions, 2002 (ISBN 2226134263), page 357.
- State of Education in Tibet, A human rights perspective, 2004, TCHRD, p. 25 « Pre-1985, all revenues from regional and provincial government were presented to the central government which would then allocate them wherever necessary. However, this system changed with the CCP’s ‘Decision on Education’ made in 1985, which shifted the responsibility for expenditure to local governments, who were allowed to keep the majority of their revenue for allocation. As a result of this dramatic change, funding for education became completely dependent on the local economies. In the “TAR” the majority of the government investment was directed to urban areas of the “TAR” dominated by a large influx of Chinese immigrants, whereas the impoverished rural areas, home to more than 80% of the Tibetan population were neglected and deprived of educational funding. This had spillover effects on the accelerating disparities between the urbanrural and the Tibetan-Chinese populations. »
- (en) Rong Ma, Population and Society in Tibet, Hong Kong University Press, 2010, 350 p., p. 325 : « After concerted efforts in the last quarter-century a complete educational system from primary schools to universities has been established in the TAR. »
- Tsewang Chodron, More bilingual kindergartens in Tibet, chinatibetnews.com, 28-12-2011 : « Tuition fees, as well as food and lodging expenses on campus, have been free for all primary and secondary school students from Tibetan herders' families since 1985. »
- (en) Qangngoiba Doje Ngoizhub, Tibetan education as I see it, site Witness to Tibet, c. 1999.
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- Mon combat pour un Tibet moderne, Récit de vie de Tashi Tséring, par Melvyn Goldstein, William Siebenschuh et Tashi Tsering, postface du traducteur : André Lacroix, page 235 et suivantes, Édition Golias, octobre 2010.
- Le Combat pour un Tibet moderne, Récit de vie de Tashi Tsering, par Melvyn Goldstein, William Sliebenschuh et Tsahi Tsering, présenté et traduit de l’anglais par André Lacroix, Éditions Golias, 2010, p. 215. (ISBN 2354721072 et 978-2354721077).
- Le Monde, Des collégiens tibétains manifestent dans le Qinghai pour la défense de leur langue, Brice Pedroletti, 25 octobre 2010
- Brice Pedroletti, Pour l'anniversaire du soulèvement de Lhassa, la crise atteint un nouveau paroxysme au Tibet, 14 mars 2012
- Woeser, Éradiquer l’éducation en langue tibétaine pour « préserver la stabilité, 20 mars 2012
- (en) Catriona Bass, Education in Tibet: Policy and Practice Since 1950, Zed Books, 1998, 300 pages, p. 2.
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- Stanislas Dehaene, Les neurones de la lecture, Ed. Odile Jacob, 2007.
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- Vegard Iversen Le Tibet est-il chinois ?, Ouvrage collectif dirigé par Anne-Marie Blondeau et Katia Buffetrille, ed. Albin Michel, coll. Sciences des religions 2002 (ISBN 2226134263), p. 326 : « Les années quatre-vingt constituent la décennie qui a suivi la visite de Hu Yaobang au Tibet, dont on dit qu'elle avait amené le parti communiste à repenser la politique suivie au Tibet (voir la question 86). Les chiffres du recensement de 1990 peuvent être utilisés pour détecter les effets de ce changement de pensée sur les taux d'alphabétisation » [...] « Les rapports sur l'éducation au Tibet sont catastrophiques et sapent les déclarations des autorités chinoises, qui affirment poursuivre de sérieux efforts pour le développement au Tibet. »
- (en) Catriona Bass, Education in Tibet : Policy and practice since 1950, Zed Books, 1998, 300 p., pp. 82-83 : « The 1990 Census figures presented in Table 5.4 show that while illiteracy for the TAR stood at 44 percent, illiteracy in rural areas was 70 per cent. »
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- (en) Kate Saunders, UN mission to China critical of poor education standards in Tibet, 23 décembre 2003
- L’économie politique de l’« aide boomerang » dans la Région autonome du Tibet.
- Xi Jinping met l'accent sur la construction d'un nouveau Tibet socialiste moderne, 31 août 2020
- (en) Choekyi Lhamo, China operating mandatory colonial boarding system for children in Tibet, says eyewitness, Phayul.com, 30 mai 2022
Annexes
Bibliographie
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Articles connexes
- Tibétains dans les écoles des minorités chinoises (1950-1960)
- Culture contemporaine dans la Région autonome du Tibet
- Enseignement dans la région autonome du Tibet
- Université du Tibet
- Villages d’enfants tibétains
- Portail de l’éducation
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