Tamia

Les tamias forment un genre de petits mammifères rongeurs de la famille des Sciuridae (écureuils vrais, marmottes...), présents essentiellement en Amérique du Nord. Une seule espèce est native d'Eurasie, le Tamia de Sibérie. Les tamias se différencient en plusieurs espèces souvent confondues entre elles à cause de leur ressemblance. Les termes suisse, petit suisse, ou suisse rayé sont utilisés couramment pour désigner au Canada notamment l'espèce Tamias striatus. Le nom de « suisse » vient de la similitude du pelage avec la tenue à rayures des gardes suisses du Vatican. On les nomme « chipmunk » en anglais.

Tamias

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Liste des espèces

Espèces similaires

On peut confondre les tamias avec certains spermophiles rayés comme Spermophilus lateralis, les écureuils palmistes (Funambulus sp.) ou encore l'Écureuil de Barbarie (Atlantoxerus getulus). Mais ces derniers ont des rayures dorsales qui s'arrêtent à la nuque et sont plus gros.

Au Québec, les espèces similaires sont[2] :

  • Tamia mineur (Tamias minimus) ;
  • Écureuil roux (Tamiasciurus hudsonicus) ;
  • Écureuil gris (Sciurus carolinensis) ;
  • Grand Polatouche (Glaucomys sabrinus) ;
  • Petit Polatouche (Glaucomys volans).


Alimentation

Comme la plupart des écureuils, les tamias sont relativement omnivores, et notamment mycophages[3]. L'animal tient sa nourriture dans ses pattes antérieures et la grignote avec adresse en utilisant ses incisives comme levier pour casser une graine ou un fruit sec. Il fréquente volontiers les mangeoires disposées pour les oiseaux. Les tamias possèdent des abajoues particulièrement extensibles dans lesquelles ils stockent provisoirement les graines afin les transporter dans des cachettes.

Rôle des tamias importés dans la propagation de la maladie de Lyme

La maladie de Lyme (ou borréliose de Lyme), maladie vectorielle causée par des bactéries du genre Borrelia, hébergées notamment par les rongeurs, est transmise à l'homme par la piqûre de tiques. La recrudescence des cas de maladie de Lyme ont conduit des chercheurs de l’Inra, du Muséum national d'histoire naturelle et de l’Institut Pasteur à étudier le rôle spécifique du tamia de Sibérie (Tamias sibiricus barberi) introduit dans les forêts d'Europe dans les années 1960, par marronnage des animaux de compagnie abandonnés par leur possesseur à proximité des grandes villes européennes. Ils ont étudié ce tamia acclimaté dans la forêt de Sénart, près de Paris. L'étude a démontré qu'il contribue de façon prédominante au risque de transmission de la maladie de Lyme pour l’homme, beaucoup plus que les rongeurs autochtones, en raison d’une prévalence d’infection élevée, mais aussi du fait qu’il héberge un plus grand nombre de tiques. Ces résultats démontrent que l’introduction d’une espèce exotique peut ne pas être anodine en matière de santé publique[4].

En conséquence, la détention de cette espèce est interdite dans l'Union Européenne depuis 2016[5].

Les tamias dans la culture populaire

Dans le dessin animé de Disney, on trouve des tamias, ainsi que des ratons-laveurs, parmi les animaux qui aident Blanche-Neige dans la forêt, alors que le conte est censé évoquer l'Europe de la Renaissance[6].

Les deux héros de dessin animé Walt Disney Tic et Tac sont des tamias anthropomorphes.

Trois petits tamias sont mis en scène dans le groupe de musique fictif Alvin et les Chipmunks.

Dans le film Il était une fois, Pip est un tamia.

Dans la série Happy Tree Friends, Giggles est un tamia.

Dans le jeu vidéo Red Dead Redemption 2, le tamia y est présent comme animal à chasser.

Notes et références

Bibliographie

  • Les Mammifères de l'Amérique du Nord, William H. Burt, Richard P. Grossenheider, éditions Broquet, La Prairie (Québec), 1992, pp. 108-116.
  • Centre d’expertise en analyse environnementale du Québec, Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec, Paramètres d’exposition chez les mammifères – Tamia rayé : Fiche descriptive, , 19 p. (lire en ligne [PDF])

Liens externes

Taxinomie :

Autres sites :

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