Tanaquil
Tanaquil (en étrusque : Θanaχvil), aussi appelée Gaie Cécilie (voire Gaie Cyrille), est selon la tradition romaine une aristocrate étrusque du début du VIe siècle av. J.-C., épouse de Tarquin l'Ancien.
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Maison des Tarquin (d) |
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Histoire
Selon Tite-Live, Tanaquil, aristocrate originaire de la ville de Tarquinies, était habile dans l’art des augures, « comme tous les Étrusques ». Elle engagea son époux à quitter l’Étrurie pour s’établir à Rome. En chemin, elle interprète un prodige (un aigle vient enlever le bonnet de son mari, puis le remet en place) et l'assure qu'un brillant avenir lui est promis, qu’il régnerait dans cette ville, ce qui en effet eut lieu après la mort d’Ancus Marcius ; lors de l'assassinat de Tarquin l'Ancien, elle fit proclamer roi Servius Tullius, son gendre, et le fit reconnaître par le peuple[1].
L'historien Alain Hus déduit de ces récits que l'Etrusca disciplina, l'art de l'interprétation des signes divins, était chez les Étrusques l'apanage des familles aristocratiques, et que les femmes pouvaient en faire l'exercice[2].
Dans les arts et la culture
Littérature
Au Moyen Âge central, la philosophesse et poétesse française Christine de Pizan traite de Gaie Cécilie en , dans son œuvre La Cité des dames (chap. 45). Gaie Cécilie est listée comme exemple pour répondre aux préjugés sur les femmes. Dame Christine loue son « grand discernement ; en plus de son bon sens, elle fut vertueuse, loyale et bonne », « l'excellente tenue de son ménage et sa remarquable prévoyance », ainsi que ses talents en travaux manuel (notamment le tissage) et son rejet de l'oisiveté, faisant d'elle un exemple que les femmes romaines devaient suivre[3].
Peinture et gravure
- Tanaquil, tableau de Domenico Beccafumi de 1519, conservé à la National Gallery, Londres.
- Un portrait imaginaire et une notice biographique de Tanaquil figurent dans le Promptuarii Iconum Insigniorum de Guillaume Rouillé, publié en 1553.
Art contemporain
- Tanaquil figure parmi les 1 038 femmes référencées dans l'œuvre d’art contemporain The Dinner Party (1979) de Judy Chicago. Son nom y est associé à Hatchepsout[4].
Notes et références
- Tite-Live, Histoire romaine, Livre I, 33-34 ; 39 ; 41.
- Alain Hus, Les Étrusques et leur destin, Paris, Picard, 1980, (ISBN 2-7084-0047-9), p. 185.
- Christine de Pizan (trad. de l'ancien français par Eric Hicks et Thérèse Moreau), La Cité des Dames, éd. Librairie générale française, coll. « Le Livre de poche classiques », 2021, p. 138-139.
- Musée de Brooklyn - Centre Elizabeth A. Sackler - Tanaquil
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