Taponnat-Fleurignac
Taponnat-Fleurignac (Taponac e Florinhac en occitan) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Taponnat-Fleurignac | |||||
La mairie, à Taponnat. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente | ||||
Arrondissement | Angoulême | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes La Rochefoucauld - Porte du Périgord | ||||
Maire Mandat |
Serge Jacob-Juin 2020-2026 |
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Code postal | 16110 | ||||
Code commune | 16379 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Taponnacois | ||||
Population municipale |
1 486 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 69 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 46′ 47″ nord, 0° 24′ 35″ est | ||||
Altitude | Min. 85 m Max. 158 m |
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Superficie | 21,49 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Val de Tardoire | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Charente
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Liens | |||||
Site web | www.taponnat-fleurignac.fr | ||||
Géographie
Localisation et accès
Taponnat-Fleurignac est une commune du nord-est de la Charente, située à 5 km au nord-est de La Rochefoucauld et 25 km au nord-est d'Angoulême, sur la route d'Angoulême à Limoges.
La commune fait partie du canton de La Rochefoucauld, et elle est formée de deux villages, Taponnat et Fleurignac, situé au sud-est, qui ont fusionné en 1845[2].
Le bourg de Taponnat, où est située la mairie, est aussi à 6 km au sud-ouest de Chasseneuil, et à 11 km à l'ouest de Montembœuf, et 33 km au sud-ouest de Confolens[3].
La route nationale 141 d'Angoulême à Limoges, maillon de la route Centre-Europe Atlantique, traverse la commune du sud-ouest au nord-est, elle est déviée du bourg de Taponnat par une voie express depuis 2005.
La commune est aussi traversée par la D 11, de Chasseneuil au Pont d'Agris (direction Jauldes et Rouillac, ou Angoulême par la D 12) qui passe au nord de la commune, et la D 60 de La Rochefoucauld à Vitrac qui passe à Fleurignac. La D 392, D 393 et D 36 desservent aussi le bourg de Taponnat[4].
La voie ferrée Angoulême-Limoges traverse aussi la commune, sur laquelle elle possède une petite gare mais qui n'offre plus d'arrêt. La gare la plus proche est celle de La Rochefoucauld ou celle de Chasseneuil, desservie par des TER à destination d'Angoulême et de Limoges.
Hameaux et lieux-dits
Fleurignac est situé 2 km à l'est de Taponnat, sur la D 60 qui relie La Rochefoucauld à Vitrac-Saint-Vincent puis Suaux et Saint-Claud.
La Croix d'Aignan et Chez Tarnaud, à l'extrême sud de la commune, forment un faubourg de La Rochefoucauld. Le circuit de karting de La Rochefoucauld se trouve aussi dans cette partie de la commune.
La Marvaillère est un hameau important au sud-ouest de Taponnat, à l'ouest de la route nationale 141.
La Chassagne est un hameau qui touche presque le bourg de Taponnat, au nord-est. Il n'en est séparé que par la Bellonne et le stade.
Au nord de la commune, près de la D 45, route de Chasseneuil à Coulgens et ancienne voie romaine d'Agrippa de Saintes à Lyon et de la D 11, le hameau des Frauds est important aussi.
D'autres nombreux petits hameaux et fermes parsèment la commune.
Communes limitrophes
Géologie et relief
La commune est sur le karst de La Rochefoucauld, le terrain est calcaire jurassique, avec des dépôts tertiaires en provenance du Massif central tout proche (altérites et argile rouge à silex)[5],[6],[7].
La commune a donc quelques gouffres ou trous, dans lesquels disparaissent des ruisseaux descendant du massif de l'Arbre, premier mont du Massif central, qui marque le début de la Charente limousine.
Le calcaire et la voie ferrée ont favorisé l'implantation de fours à chaux, usine aujourd'hui abandonnée.
Le relief de la commune est celui d'un plateau légèrement incliné vers l'ouest, d'une altitude moyenne de 120 m. Le point culminant de la commune est à une altitude de 158 m, situé sur la limite orientale au sud-est de Chez Patarin. Le point le plus bas est à 85 m, sur la limite ouest (vallée de la Bellonne). Le bourg de Taponnat est à 110 m d'altitude et celui de Fleurignac à 130 m[4].
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin versant de la Charente au sein du Bassin Adour-Garonne[8]. Elle est drainée par la Bellonne, la Retéssière et le Pont Chabreau, qui constituent un réseau hydrographique de 12 km de longueur totale[9],[Carte 1].
La Bellonne est un ruisseau qui descend du massif de l'Arbre. Elle passe à Fleurignac puis disparaît dans des pertes entre Cloulas et la forêt de Quatre Vaux. On ne la voit à Taponnat que lors de fortes pluies[2]. Elle n'atteint en tout cas jamais la Tardoire, bien que sa vallée soit clairement dessinée et profonde jusqu'à La Rochette[4].
Gestion des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin Charente[10]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [11].
Climat
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain, légèrement dégradé car la commune se situe aux abords de la Charente limousine.
Urbanisme
Typologie
Taponnat-Fleurignac est une commune rurale[Note 1],[12]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[13],[14]. La commune est en outre hors attraction des villes[15],[16].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (74,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (40,8 %), zones agricoles hétérogènes (27,1 %), forêts (21,4 %), zones urbanisées (5,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,5 %), prairies (1,6 %)[17].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
Les formes anciennes sont Taponaco, Taponac, et Florinhaco, vers 1300[18],[19].
Selon Talbert, *Tapponacum signifierait « le domaine des creux », le mot viendrait du bas latin tapponare, creuser, dû sans doute aux fosses créées naturellement par la nature karstique du sol communal. Dauzat rejoint à peu près la même explication; l'origine du nom de Taponnat remonterait à un nom de personne issu du germanique tappon-, « bouchon », auquel est apposé le suffixe -acum[Note 2].
L'origine du nom de Fleurignac remonterait à un nom de personne gallo-romain Florinius, dérivé de Florus, auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait à Floriniacum, « domaine de Florinius »[20],[21].
Histoire
La bordure nord-est de la commune est l'ancienne voie romaine de Saintes à Lyon par Limoges, la voie d'Agrippa.
L'ancien logis de Taponnat fut acquis au XVIIe siècle par un riche bourgeois de La Rochefoucauld, Mathieu Regnault. Ce dernier, qui avait épousé une demoiselle noble, Catherine de Saunière, reçut le nom de son logis et pris des lettres de noblesses, en vertu de l'édit de mars 1696.
À cette époque vivait à Saint-Claud un noble espagnol, don José Justo Ramon Guttierez de Ocaña Cordova, qui, fait prisonnier à la bataille d'Hendaye, avait été dirigé sur Saint-Claud et obtenu l'autorisation d'y exercer la médecine. Son frère, don Florencio Antonio Guttierez de Ocaña Cordova, vint le retrouver, s'y fixa, et épousa Marie-Thérèse Regnault de Taponnat à Chasseneuil, le 30 floréal an VII (). Le logis a longtemps appartenu aux Cordova avant d'être mis en vente vers les années 1900, faute d'héritiers.
En 1845, les deux communes de Taponnat et de Fleurignac ont été réunies en une seule.
Vers 1860, une tentative d'extraction de minerai de fer a été faite près de la Chassagne, les Chaumelles et Chez Patarin.
Au début du XXe siècle, l'industrie principale consistait en la fabrication de chaux, dont on peut encore voir les vestiges des fourneaux près de la gare de Taponnat au bord de l'ancienne route nationale. La chaux servait principalement à l'amendement des terres granitiques du Confolentais. Ces fours, de la société Bertrand et Cie, étaient reliés à la voie ferrée par un embranchement particulier[2].
Administration
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[26].
En 2019, la commune comptait 1 486 habitants[Note 3], en diminution de 4,87 % par rapport à 2013 (Charente : −0,42 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Pyramide des âges
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 30 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 32,3 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 756 hommes pour 730 femmes, soit un taux de 50,87 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,41 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Remarques
Taponnat a absorbé Fleurignac en 1845[27].
Lieux et monuments
- L'église paroissiale Saint-Martial, située à Taponnat, était un ancien prieuré. Elle possède un bénitier en pierre du XVIe siècle qui présente au fond de sa vasque le monogramme IHS dont le H est surmonté d'une croix, suivi d'un cœur percé de trois clous, objet classé monument historique depuis 1941[31].
- Le château de Taponnat est un logis, qui est daté 1679 sur l'œil-de-bœuf de la porte d'entrée. Les bâtiments autour d'une cour sont cantonnés par deux pavillons dont l'un a conservé une échauguette carrée[32].
- La chapelle de Fleurignac était l'église paroissiale de ce village.
- Pigeonnier de seigneur haut-justicier à Fleurignac.
- L'église de Taponnat.
- Le château, vu de la Bellonne.
- La chapelle de Fleurignac.
- Pigeonnier à Fleurignac.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Taponas, dans le Rhône, a la même étymologie.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Taponnat-Fleurignac » sur Géoportail (consulté le 22 juin 2022).
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 385
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Carte IGN sous Géoportail
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- Carte du BRGM sous Géoportail
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de La Rochefoucauld », sur Infoterre, (consulté le )
- « Cartographie du bassin Adour-Garonne. », sur adour-garonne.eaufrance.fr (consulté le )
- « Fiche communale de Taponnat-Fleurignac », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Poitou-Charente-Limousin (consulté le )
- « SAGE Charente », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
- « Caractéristiques du SDAGE Adour-Garonne 2022-2027 », sur www.occitanie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 189,394
- Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. II, Angoulême, imprimerie Roux et Despujols, , 588 p., p. 116
- Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 292,669.
- Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 55
- (oc) Jean Urroz, « Les noms des communes en Charente occitane », (consulté le )
- (oc) Comission toponimica occitana, Reglas d'escritura, IEO, , 16 p. (ISBN 9782859105815, lire en ligne), p. 5
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Taponnat-Fleurignac (16379) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Charente (16) », (consulté le ).
- « Bénitier », notice no PM16000282, base Palissy, ministère français de la Culture
- Association Promotion Patrimoine, Philippe Floris (dir.) et Pascal Talon (dir.), Châteaux, manoirs et logis : La Charente, Éditions Patrimoines & Médias, , 499 p. (ISBN 978-2-910137-05-2 et 2-910137-05-8, présentation en ligne), p. 454
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Catillus Carol, « Taponnat-Fleurignac », (consulté le )
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