Théodule de Grammont
Alexandre-Marie-François de Sales-Théodule, marquis de Grammont ( - , château de Villersexel), est un militaire et homme politique français.
Pour les autres membres de la famille, voir Famille de Grammont.
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(à 74 ans) Villersexel |
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Biographie
Issu d'une ancienne famille noble, qui tire son nom d'un château fort situé entre Vesoul et Montbéliard et ruiné par Louis XI, il débuta de bonne heure dans la carrière militaire, entra à seize ans dans le Régiment de La Reine comme sous-lieutenant. et, trois ans après, fut promu capitaine dans le même régiment.
La Révolution ne le compta pas longtemps parmi ses partisans. Entré simple grenadier dans la garde nationale de Paris, il fut attaché au bataillon des Filles-Saint-Thomas qui défendit les Tuileries le , reçut, dans cette journée, une légère blessure à la jambe gauche, et vécut, sous le régime révolutionnaire comme sous l'Empire, éloigné des affaires publiques : il fut seulement, en 1812, nommé président du collège électoral de la Haute-Saône.
Dévoué, pendant la Restauration, au système de la monarchie constitutionnelle, il fut chargé en 1814, comme conseiller général de la Haute-Saône, de présenter une adresse à Louis XVIII : le , le collège de ce département le nomma député. Il appartint à la minorité de la Chambre introuvable, et, successivement réélu, le et le , il ne cessa de voter avec l'opposition libérale qui s'appuyait sur la charte.
Les élections de 1822 ne lui furent pas favorables : il échoua d'abord le dans le 2e arrondissement de la Haute-Saône (Vesoul), et, huit jours après, le , ne fut pas plus heureux au collège de département. Sans plus de succès, il se représenta dans le 2e arrondissement, le .
Il reparut à la Chambre lors des élections du : élu député de Vesoul, il reprit sa place dans l'opposition constitutionnelle, combattit le ministère Polignac, vota l'adresse des 221, obtint sa réélection, le , et adhéra à la révolution de juillet 1830, ainsi qu'à l'avènement de Louis-Philippe. Mais son goût pour l'indépendance le rejeta bientôt dans l'opposition dynastique.
Réélu, le , par le 3e collège de la Haute-Saône (Lure), puis le , et enfin, le , il vota souvent avec la gauche et se montra opposé à la plupart des projets de loi ayant pour but de restreindre la liberté publique ou individuelle.
Gendre du duc Jean-Louis-Paul-François de Noailles et beau-frère de La Fayette, il est le père de Ferdinand de Grammont et le beau-père du comte Félix de Mérode.
Sources
- « Théodule de Grammont », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
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