Thierville

Thierville est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.

Pour les articles homonymes, voir Thierville-sur-Meuse.

Thierville

L'église Saint-Laurent.

Blason
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Bernay
Intercommunalité Communauté de communes de Pont-Audemer / Val de Risle
Maire
Mandat
Bertrand Simon
2020-2026
Code postal 27290
Code commune 27631
Démographie
Gentilé Thiervillais
Population
municipale
372 hab. (2019 )
Densité 103 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 16′ 04″ nord, 0° 43′ 14″ est
Altitude Min. 60 m
Max. 144 m
Superficie 3,6 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Rouen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pont-Audemer
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Thierville
Géolocalisation sur la carte : France
Thierville
Géolocalisation sur la carte : Eure
Thierville
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Thierville

    Géographie

    Localisation

    Boisement

    L'extrême Nord-Ouest de la commune de Thierville est couvert par la forêt de Montfort.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 10,2 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,5 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 13,3 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 827 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,6 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,6 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lieurey », sur la commune de Lieurey, mise en service en 2000[9] et qui se trouve à 17 km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11 °C et la hauteur de précipitations de 879,1 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, dans le département de la Seine-Maritime, mise en service en 1968 et à 38 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[13] à 10,5 °C pour 1981-2010[14], puis à 11 °C pour 1991-2020[15].

    Urbanisme

    Typologie

    Thierville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[16],[17],[18].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[19],[20].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (78,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (57 %), prairies (19,9 %), forêts (12,4 %), zones urbanisées (10,6 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].

    Toponymie

    Le nom est attesté sous les formes Terevilla vers 1090 et Tierrevilla 1180[23], Thierreville en 1209[24], Thyerrevilla en 1247 (cartulaire du Bec).

    Formation médiévale en -ville « domaine rural » précédé peut-être du nom de personne germanique Theodericus qui a donné Thierry[25].

    Il n'est pas sûr que la forme Tierricivilla mentionnée à propos de l'origine de Gilbert Becket, père de Thomas Becket, et de Thibaut du Bec, archevêque de Cantorbéry, se rapporte à ce village[26].

    D'un point de vue phonétique, elle est cependant possible, car la forme Tierricivilla n'est pas contredite par les formes Terevilla et Tierrevilla citées précédemment. En effet, on constate souvent la chute ou l'amuïssement de la terminaison des anthroponymes précédents l'élément -ville.

    Un autre argument, cette fois historique, repose sur le fait que l'abbaye Notre-Dame du Bec y aurait possédé des terres.

    Possible homonymie avec Thierville-sur-Meuse.

    Histoire

    Durant la Révolution française, le curé de Thierville, René Vallée, gardant une foi intègre, refusant de prêter serment à la Constitution civile du clergé, fut exécuté publiquement par les révolutionnaires le dans le cimetière Saint-Léger à Evreux.

    Thierville est une des communes de France à ne pas avoir perdu un citoyen pendant la Première Guerre mondiale et la seule à ne pas avoir perdu un seul soldat, si l'on ajoute les guerres de 1870, la Seconde Guerre mondiale, l'Indochine et l'Algérie[27].

    Politique et administration

    Mairie de Thierville.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1971 mars 1989 André Vanlerberghe    
    mars 1989 1990 Mireille Thirel    
    mars 1990 1995 Jean Mérot    
    mars 1995 2008 Didier Bluet    
    mars 2008 en cours Bertrand Simon DVD Agriculteur
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[29].

    En 2019, la commune comptait 372 habitants[Note 8], en augmentation de 4,2 % par rapport à 2013 (Eure : +0,75 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    435416367392426421428402390
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    364377364354324287267233231
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    227258250244220210185156189
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    192195198231242218272287357
    2018 2019 - - - - - - -
    371372-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    L'église Saint-Laurent.

    La commune de Thierville compte plusieurs édifices inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel :

    • L'église Saint-Laurent (XIe)[32] ;
    • Une maison du XVIIIe siècle au lieu-dit la Mare-Pitry[33] ;
    • Une ferme du XVIIIe siècle au lieu-dit Hameau des Champs[34].
    Plaque commémorative.

    Thierville est avec Beuzeville-au-Plain l'une des communes de France sans monument aux morts, faute de victimes. Que ce soit à la guerre de 1870 contre la Prusse, à la Première Guerre mondiale de 1914-1918 (où 12 Thiervillais sont appelés), à la Seconde Guerre mondiale de 1939-1945 (où partent 13 soldats thiervillais), à la guerre d'Indochine ou à celle d'Algérie, tous sont revenus dans leur foyer, sains et saufs, sans la moindre égratignure. Il existe simplement, apposée sur un mur de la mairie depuis quelques années, une plaque discrète portant l'inscription « Hommage aux Anciens Combattants et aux Résistants de Thierville »[27].

    ZNIEFF de type 1

    • La petite vallée[35].

    ZNIEFF de type 2

    Site classé

    Héraldique

    Les armoiries de Thierville se blasonnent ainsi :

    Écartelé : au premier de gueules aux deux léopards d’or armés et lampassés d'azur l'un sur l'autre ; au second d'azur à une charrue contournée d'argent ; au troisième d'azur à l'église du lieu au naturel ; au quatrième, de gueules à trois gerbes de blé d'or posées en pairle et accompagnées de sept molettes à 5 pointes aussi d'or, 3, 3 et 1.


    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
    2. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Station Météo-France Lieurey - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Thierville et Lieurey », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Lieurey - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    12. « Orthodromie entre Thierville et Boos », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    22. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    23. François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, éditions Picard 1981. p. 196.
    24. Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 215.
    25. F. de Beaurepaire, Op. cit.
    26. Stephanides, Vie de saint Thomas, Giles.
    27. (en) "Thankful villages: The places where everyone came back from the wars", BBC, 11 novembre 2011.
    28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    30. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    32. « Église Paroissiale Saint-Laurent », notice no IA00019700, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    33. « Maison », notice no IA00019701, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    34. « Ferme », notice no IA00019702, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    35. « La petite vallée », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    36. « La vallée de la Risle de Brionne à Pont-Audemer, la forêt de Montfort », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    37. « L'église, le calvaire et l'if de Thierville », sur Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement Normandie (consulté le ).
    38. « La vallée de la Risle à Appeville-Annebault, Écaquelon, Freneuse-sur-Risle, Glos-sur-Risle, Illeville-sur-Montfort, Montfort-sur-Risle, Pont-Authou, Saint-Philbert-sur-Risle, Thierville », sur Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement Normandie (consulté le ).

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