Thyez

Thyez (se prononce Thié[Note 1]) est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Thyez

L'église Saint-Théodule et son parvis.

Blason
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Savoie
Arrondissement Bonneville
Intercommunalité Communauté de communes Cluses-Arve et Montagnes
Maire
Mandat
Fabrice Gyselinck
2020-2026
Code postal 74300
Code commune 74278
Démographie
Gentilé Thylons
Population
municipale
6 330 hab. (2019 )
Densité 645 hab./km2
Population
agglomération
90 953 hab. (2019)
Géographie
Coordonnées 46° 05′ 04″ nord, 6° 32′ 30″ est
Altitude Min. 475 m
Max. 1 347 m
Superficie 9,81 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Cluses
(banlieue)
Aire d'attraction Cluses
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Cluses
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Thyez
Géolocalisation sur la carte : France
Thyez
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
Thyez
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Thyez
Liens
Site web thyez.net

    Géographie

    Urbanisme

    Typologie

    Thyez est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[4],[5],[6]. Elle appartient à l'unité urbaine de Cluses, une agglomération intra-départementale regroupant 18 communes[7] et 90 953 habitants en 2019, dont elle est une commune de la banlieue[8],[9].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cluses dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (37,3 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (25,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (32,4 %), zones urbanisées (28,6 %), forêts (28 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8,7 %), prairies (2,2 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Anciennement THY ou TYES (vraisemblablement d’étymologie celtique), autrefois « habitation », « sur les eaux » ou « au milieu des eaux ».

    En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit , selon la graphie de Conflans[13].

    Histoire

    Thyez était une petite agglomération gallo-romaine secondaire[14], dans la moitié du Ier siècle av. J.-C. jusqu’à la fin du IVe siècle, du type village-rue, le long de la voie romaine menant au col du Grand-Saint-Bernard, plusieurs indices laissent penser que cette voie stimulait l’activité du village. L’agglomération est plusieurs fois envahie par des crues importantes de l’Arve à cette période[15]. Deux inscriptions ont été découvertes à proximité de l'église au XIXe siècle, des dédicaces aux dieux Mars et Mercure, de même que des sépultures[16].

    La paroisse possède une église datant vraisemblablement du XIIe siècle-XIIIe siècle[17], construite sur l'emplacement d'un sanctuaire plus ancien.

    La paroisse était une possession des Bénédictins de Contamine-sur-Arve[18].

    Héraldique

    Les armes de Thyez se blasonnent ainsi :

    Palé d'argent et d'azur à la bande brochant de gueules chargée de trois coquilles d'or,accompagnée en chef d'une tour, sénestrée d'un pan de mur crénelé et ouvert d'un portique sous lequel était une étoile, le tout d'or.


    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1977 mars 2008 Gérard Maure UDF  
    mars 2008 juillet 2020 Gilbert Catala DVD-UDI Consultant
    Président de la CC Cluses-Arve et Montagnes (2017 → 2020 )
    Juillet 2020 En cours Fabrice Gyselinck SE Vice-Président de la CC Cluses-Arve et Montagnes
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    Ses habitants sont les Thylons[19].

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[21].

    En 2019, la commune comptait 6 330 habitants[Note 4], en augmentation de 8,52 % par rapport à 2013 (Haute-Savoie : +7,33 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
    453415420630840829831806796
    1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
    805788784803778768721732666
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
    5686095845385076659501 2811 935
    1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017 2019 -
    3 1174 1094 8735 3535 4215 7626 1986 330-
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • La mairie se trouve dans l'ancien château de la crête.
    • Château de La Place (1420 attesté)
    • Châtel (indice)
    • Maison forte de Riddes (attesté)
    • Le château de Thyez ou Thiez, dit aussi de Viuz ou de Salaz, appartenant aux évêques de Genève se trouve à Viuz-en-Sallaz[24],[25].

    Espaces verts et fleurissement

    En 2014, la commune de Thyez bénéficie du label « ville fleurie » avec « deux fleurs » attribuées par le Conseil national des villes et villages fleuris de France au concours des villes et villages fleuris[26].

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes : Le Faucigny, Roanne, Éditions Horvath, , 619 p. (ISBN 2-7171-0159-4), p. 75-76 « Thyez ».

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Le -az final ne se prononce pas, mais indique que l'accentuation du mot va sur la première syllabe[1],[2],[3].
    2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Henri Dénarié, « Berlioz ne rime pas avec myxomatose », La Voix des Allobroges, (lire en ligne) (Article publié dans le numéro 13 de La Voix des Allobroges, été 2007)
    2. Jean-Baptiste Serron avec Marc Bron, « Comment bien prononcer les noms de nos communes? », L'Essor savoyard, (lire en ligne).
    3. « Toponymie arpitane : les noms en -oz, -az, -ex, -ix », sur Arpitan.com - Fédération internationale de l'arpitan (consulté le ).
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Unité urbaine 2020 de Cluses », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    8. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    9. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Cluses », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    13. Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 15
      Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
      .
    14. Pierre Broise, « Antiquités gallo-romaine en Faucigny », Bulletin de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Genève, no XVIII, , p. 229.
    15. Emmanuel Ferber, « Le "village-rue" de Thyez durant l’Antiquité », Inrap, Rapport d’activités 2007, p. 30.
    16. Maxence Segard, Les Alpes occidentales romaines : développement urbain et exploitation des ressources des régions de montagne (Gaule narbonnaise, Italie, provinces alpines), Aix-en-Provence, Errance, , 287 p. (ISBN 978-2-87772-387-9), p. 65.
    17. Mentionnée en 1083 dans la dotation et la charge au prieuré de Comtamine-sur-Arve.
    18. Jean-Yves Mariotte, Histoire des communes savoyardes : Le Faucigny, Éditions Horvath, , 619 p. (ISBN 978-2-7171-0159-1), p. 260.
    19. « Thiez », sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté en ), Ressources - Les communes.
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    24. Paul Lullin et Charles Le Fort, Régeste genevois : Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés relatifs à l'histoire de la ville et du diocèse de Genève avant l'année 1312, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, , 542 p. (lire en ligne), p. 532.
    25. Lucien Guy, « Les anciens châteaux du Faucigny - Château de Thyez (section) », Mémoires & documents, vol. 47, , p. 192-193 (lire en ligne).
    26. « Les villes et villages fleuris », sur le site officiel du « Concours des villes et villages fleuris » (consulté le ).
    • Portail des communes de France
    • Portail de la Savoie
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.