Tramway de la baie de Cadix

Le tramway de la baie de Cadix (en espagnol : Tranvía Metropolitano de la Bahía de Cádiz)  exploité commercialement sous la marque TramBahía  est un futur réseau de transport en commun en site propre de type tram-train desservant les villes de Cadix, San Fernando et Chiclana de la Frontera, sur la baie de Cadix, dans la communauté autonome d'Andalousie, en Espagne.

Tramway
de la baie de Cadix


Une rame, stationnée à Jerez de la Frontera.

Situation Baie de Cadix (Andalousie, Espagne)
Type Tram-train
Entrée en service été 2022
Longueur du réseau 24 kilomètres
Lignes 1
Stations 21
Rames 7
Fréquentation 4,26 millions (projeté)
Écartement des rails 1 668 mm
Propriétaire Junte d'Andalousie
Exploitant Renfe Operadora
Site internet aopandalucia.es
Vitesse maximale 100km/h
Réseaux connexes Cercanías Cadix (es)


Projection du réseau.

Histoire

Débuts du projet

En , le conseil municipal de San Fernando exprime dans le cadre de la présentation de son plan local d'urbanisme son souhait de voir circuler un tramway sur la rue Royale, principale artère de la ville. Le projet est repris deux ans plus tard par la Junte d'Andalousie, à l'occasion du discours d'investiture du président Manuel Chaves devant le Parlement[1],[2].

Les travaux autour du nœud ferroviaire de La Ardila commencent en , afin de permettre le passage de la plate-forme propre au tramway à la ligne de chemin de fer, ce qui permettra de faire circuler les rames jusqu'à Cadix. Le tracé définitif est défini en et les travaux dans le centre de San Fernando démarrent onze mois plus tard, suivis en de ceux sur le territoire de Chiclana de la Frontera[1].

Déboires et relance

L'intégralité du projet est cependant annulée en par le tribunal supérieur de justice d'Andalousie, qui fait droit à un recours de propriétaires expropriés à San Fernando. Les chantiers reprennent en . En , le délégué provincial du gouvernement andalou annonce une mise en circulation au plus tard en , qui ne se produit finalement pas[1].

Le projet est relancé par le gouvernement de Juanma Moreno en , avec l'objectif affiché de faire circuler les rames en . Ce délai n'est pas tenu, et les essais commencés au début de cette année sont brutalement interrompus par la proclamation de l'état d'alerte face à la pandémie de Covid-19, après quoi en , une cinquantaine de conducteurs et techniciens de régulation sont licenciés faute de lancement du tram-train[1].

Après avoir attribué en un marché public-clé en matière d'essais, l'exécutif andalou fait savoir que la mise en service commerciale se produira au cours du premier semestre . Les travailleurs licenciés seront réintégrés à l'occasion du début de la campagne d'essais[3]. Le , un tram-train effectue pour la toute première fois l'intégralité du trajet proposé par la ligne, reliant Chiclana à Cadix en environ une heure[4]. Les essais de marche à blanc  simulation d'exploitation commerciale normale, sans passagers  débutent le suivant[5].

Juanma Moreno indique le que la mise en service commercial se fera finalement en [6]. Deux jours plus tard, un pas décisif pour le lancement du réseau est franchi avec la signature entre la Junte, le ministère des Transports et Administrador de infraestructuras ferroviarias (ADIF) de l'accord permettant juridiquement la circulation des rames sur le réseau ferroviaire[7]. Le gouvernement andalou attribue le suivant l'exploitation du réseau, pour une durée de dix ans, à l'entreprise publique Renfe Operadora[8].

Réseau

Actuel

Le réseau comprend une seule ligne de 24 km de longueur : 13,7 km en site propre entre Chiclana de la Frontera et San Fernando, puis 10,3 km sur la voie de chemin de fer jusqu'à Cadix. Vingt-deux stations sont réparties sur toute la ligne, huit à Chiclana de la Frontera, neuf à San Fernando et cinq à Cadix[9], qui sont également les gares du réseau de Cercanías. La ligne est à écartement ibérique, soit 1 668 mm[10].

La ligne a son origine dans la zone d'activité de Pelagatos, à Chiclana de la Frontera. Elle circule à travers la ville puis rejoint San Fernando, dont elle traverse le centre historique en empruntant la rue Royale (Calle Real). À la sortie de la ville, elle se connecte au réseau ferré national au niveau de La Ardila et poursuit son trajet jusqu'à Cadix, où elle fait son terminus à la gare ferroviaire.

Stations

Station de Nuestra Señora de Los Remedios.
      Station Communes Correspondances
   Gare de Cadix Cadix
 o  San Severiano Cadix
 o  Segunda Aguada Cadix
 o  Estadio Cadix
 o  Cortadura Cadix
 o  Río Arillo San Fernando
 o  Ardila San Fernando
 o  Santo Entierro San Fernando
 o  Plaza del Carmen San Fernando
 o  Compañía de María San Fernando
 o  Plaza del Rey San Fernando
 o  Plaza de la Iglesia San Fernando
 o  Venta de Vargas San Fernando
 o  Tres Caminos Chiclana de la Frontera
 o  Pinar de los Franceses Chiclana de la Frontera
 o  Marquesado Chiclana de la Frontera
 o  Alameda Solano Chiclana de la Frontera
 o  Nuestra Señora de Los Remedios Chiclana de la Frontera
 o  Reyes Católicos Chiclana de la Frontera
 o  La Hoya Chiclana de la Frontera
   Pelagatos Chiclana de la Frontera

Projet

Le projet initial prévoit une seconde ligne reliant Cadix à l'aéroport de Jerez en empruntant le pont de la Constitution de 1812, puis en parcourant les villes de Puerto Real, El Puerto de Santa María et Jerez de la Frontera[1]. En , ce projet reste à l'état d'ébauche, puisque aucune étude technique n'a été réalisée, aucun projet rédigé, ni aucun financement bouclé[11].

Matériel roulant

Le réseau utilise sept rames de Construcciones y Auxiliar de Ferrocarriles (CAF)[12], qui circulent à une vitesse moyenne de 20 km/h en ville et 100 km/h sur les tronçons interurbains[10]. Ces trains de trois voitures offrent un plancher surbaissé à 55 % pour l'accessibilité aux personnes handicapées et peuvent accueillir 287 passagers[10]. Un appel d'offres pour l'achat de trois rames supplémentaires est publié par l'Agence des travaux publics en [13].

Le garage-atelier se situe dans la zone d'activité de Pelagatos, à Chiclana de la Frontera[9].

Notes et références

  1. (es) José Pedro Botella, « «Un Tranvía llamado deseo» para la Bahía de Cádiz », La Voz de Cádiz, (lire en ligne, consulté le ).
  2. (es) Arturo Rivera Barrera, « El tranvía encara su recta final 15 años después de las primeras obras », Diario de Cádiz, (lire en ligne, consulté le ).
  3. (es) « La Junta prevé abrir el tranvía de la Bahía de Cádiz antes del verano », Diario de Cádiz, (lire en ligne, consulté le ).
  4. (es) José Pedro Botella, « El Tranvía de la Bahía de Cádiz comenzará a funcionar a principios de verano », La Voz de Cádiz, (lire en ligne, consulté le ).
  5. (es) « Arrancan las pruebas en blanco del Tranvía de la Bahía de Cádiz en su recorrido completo », La Voz de Cádiz, (lire en ligne, consulté le ).
  6. (es) Arturo Rivera Barrera, « Juanma Moreno retrasa ahora a septiembre la puesta en marcha del tranvía de la Bahía », Diario de Cádiz, (lire en ligne, consulté le ).
  7. (es) F. S. Zambrano, « Luz verde al tranvía de la Bahía 16 años después: Firmado el contrato que permitirá llegar hasta Cádiz », Diario de Cádiz, (lire en ligne, consulté le ).
  8. (es) « La Junta avanza en el Tranvía de la Bahía aunque faltan "importantes flecos" como el sistema tarifario », Diario de Cádiz, (lire en ligne, consulté le ).
  9. (es) « Tranvía Metropolitano de la Bahía de Cádiz », sur aopandalucia.es, (consulté le ). [PDF]
  10. (es) « Tren Tranvía de la Bahía de Cádiz », sur aopandalucia.es (consulté le ).
  11. (es) « ¿Cruzará alguna vez el tranvía por el puente de la Constitución de Cádiz? », Diario de Cádiz, (lire en ligne, consulté le ).
  12. (es) « TRAIN/TRAM BAIE DE CADIX », sur caf.net (consulté le ).
  13. (es) « Nuevos trenes para el Tranvía de la Bahía de Cádiz », ABC, (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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