Tramway de Jaén

Le tramway de Jaén (en espagnol : Tranvía de Jaén) est un système de transport collectif en site propre de type tramway desservant la ville de Jaén, en Andalousie.

Tramway de Jaén

Rame Citadis 302

Situation Jaén (Andalousie, Espagne)
Type Tramway
Entrée en service 2011
Longueur du réseau 4,7 km
Lignes 1
Stations 10
Rames 5
Écartement des rails 1 435 mm
Propriétaire Junte d'Andalousie
Vitesse moyenne 20 km/h

Il comprend une ligne unique. Sur un tracé de 4,7 km et 10 stations, elle dessert plusieurs équipements majeurs et est en correspondance avec les trains régionaux.

Le projet d'une ligne de tramway est évoqué pendant la campagne des élections municipales de 2007. En , la municipalité et le gouvernement andalou s'entendent sur les conditions financières pour la réaliser. Les travaux commencent en et se terminent deux ans plus tard.

Alors que les essais du matériel et de l'infrastructure sont en cours, ils sont suspendus en sur décision judiciaire, à la demande du gestionnaire du réseau de bus. Après l'alternance politique des élections de 2011, les nouvelles autorités municipales refusent d'assumer le réseau, qui n'est pas mis en service commercial.

Après sept ans de blocage, une entente sur le financement de l'exploitation du réseau est conclue en entre l'exécutif andalou et la mairie, qui n'est ratifiée qu'en , avec l'objectif d'inaugurer la ligne rapidement.

Historique

Construction et suspension

Les travaux du tramway commencent en 2009.

La construction d'une ligne de tramway à Jaén résulte d'une promesse électorale de Carmen Peñalver, tête de liste du Parti socialiste aux élections municipales de . Après son accession à la mairie, elle signe en une convention financière avec la Junte d'Andalousie : la Ville paie les cinq rames, leur maintenance les installations et leur exploitation, tandis que les autorités régionales financent la construction des infrastructures[1]. Les travaux sont engagés le pour un coût estimé à 76,1 millions  et une durée de vingt mois, en présence du vice-président du gouvernement andalou Gaspar Zarrías[2].

Après avoir acheté les rames en , l'administration andalouse cède en le réseau ferré et les stations à la collectivité municipale. Les essais ouverts aux voyageurs commencent le , mais ils sont suspendus au bout de deux semaines après qu'un juge a admis le recours de l'entreprise concessionnaire du service des bus contre la gratuité des voyages en tramway[1],[3]. Les élections municipales de la fin du mois sont remportées par le Parti populaire, qui avait mené campagne contre le tramway, et le service n'est pas réactivé. En , le maire José Enrique Fernández de Moya, qui a échoué à neuf reprises à déléguer la gestion du tram au privé, retire la signature de la municipalité de l'accord de et remet symboliquement les clés du réseau à l'autorité régionale[1],[3],[4]. Le coût total des travaux est alors estimé à 107 millions , auxquels s'ajoutent les frais de maintenance[5].

Dans un rapport publié en après trois ans d'études, le Tribunal des comptes reproche à la Junte d'Andalousie et à la Ville de Jaén un défaut de planification dans le développement du tramway. Il note ainsi qu'aucune des deux autorités n'a réalisé d'études préalables concernant la viabilité économique du réseau, son impact sur les finances publiques et envisageant la possible implantation de modes de transport alternatifs[6].

Projet de réactivation

Faute d'exploitation, la voie ferrée sert de parking sauvage.

Le , le département de l'Équipement de la Junte et la mairie de Jaén concluent un accord sur la répartition des coûts d'exploitation, partagés entre le gouvernement régional à 75 % et la municipalité à 25 %[7]. Le conseil de gouvernement adopte un mois plus tard, sur demande de la mairie, la « déclaration d'intérêt métropolitain », qui permet de transférer la gestion du service des transports aux autorités régionales et qui se justifie par la desserte d'équipements de rayonnement supramunicipal comme l'hôpital ou l'université[8]. Une seconde convention, concernant l'amortissement de la dette de 6,5 millions  due par la mairie à l'exécutif régional au titre des travaux de génie civil et de l'achat des rames, est conclue entre les deux collectivités le [9].

La convention définitive de coopération entre le gouvernement andalou et la municipalité est officiellement remise par les autorités régionales à celles de la ville le , mais sans la résiliation du premier accord de financement, signé en [10]. La convention est ratifiée par le conseil municipal le sans qu'elle puisse être signée en raison de l'absence de résolution du contrat de , la ville ayant précédemment approuvé une modification de son budget afin de débloquer une somme de 432 000  correspondant à son apport dans les coûts d'exploitation[11]. Ayant signé le l'abrogation de la convention financière de [12], la conseillère à l'Équipement d'Andalousie Marifrán Carazo et le maire de Jaén Julio Millán paraphent six jours plus tard le nouveau contrat de financement, qui entre aussitôt en vigueur et permet d'engager les différents appels d'offres nécessaires à la remise en service du tramway[13].

Réseau

Une rame Alstom Citadis 302 en circulation en .

Stations

      Station Communes
 X  Vaciacostales Jaén
 x  Los Olivares Jaén
 x  Ciudad Sanitaria Jaén
 x  Campus Las Lagunillas Jaén
 x  Ciudad de la Justicia Jaén
 x  Donantes de Sangre Jaén
 x  Gare de Jaén Jaén
 x  Los Perfumes Jaén
 x  Las Batallas Jaén
 X  Paseo de la Estación Jaén

Matériel roulant

Le réseau utilise cinq rames Citadis 302 d'Alstom qui circulent à une vitesse moyenne de 20 km/h[14]. Ces trains offrent un plancher surbaissé intégral pour l'accessibilité aux personnes handicapées, une plateforme pour vélos et peuvent recevoir 182 passagers[15]. Le garage-atelier est situé dans le secteur de Vaciacostales, au nord de la ligne, et accueille également la salle des commandes du réseau[16].

Notes et références

  1. (es) « Historia de un tranvía que cambió la ciudad de Jaén sin salir de cocheras », Eldiario.es, (lire en ligne, consulté le ).
  2. (es) « Las obras del tranvía de Jaén durarán 20 meses », El País, (lire en ligne, consulté le ).
  3. (es) « El tranvía de Jaén: la historia de una penitencia hecha documental », El Mundo, (lire en ligne, consulté le ).
  4. (es) « El tranvía de Jaén cumple dos años parado y sin expectativas », El País, (lire en ligne, consulté le ).
  5. (es) « Tranvía de Jaén, crónica de un despropósito », ABC, (lire en ligne, consulté le ).
  6. (es) « El Tribunal de Cuentas dictamina que el tranvía de Jaén no se planificó », El País, (lire en ligne, consulté le ).
  7. (es) Agence EFE, « Acuerdo para poner en marcha el tranvía de Jaén tras 7 años parado », La Vanguardia, (lire en ligne, consulté le ).
  8. (es) « El Gobierno andaluz declara de interés metropolitano el Tranvía de Jaén », Onda Cero, (lire en ligne, consulté le ).
  9. (es) « El Ayuntamiento logra aplazar dos años su deuda con el tranvía, de 6 millones », Ideal, (lire en ligne, consulté le ).
  10. (es) « La Junta envía el nuevo convenio del tranvía, sin la liquidación del anterior », Ideal, (lire en ligne, consulté le ).
  11. (es) « El pleno aprueba el convenio del tranvía del Jaén, listo para firmar », Andalucía Información, (lire en ligne, consulté le ).
  12. (es) « Ayuntamiento y Junta firman la extinción del convenio del tranvía de Jaén », Andalucía Información, (lire en ligne, consulté le ).
  13. (es) « El nuevo convenio para la puesta en marcha del tranvía de Jaén ya está en vigor », Andalucía Información, (lire en ligne, consulté le ).
  14. (es) Agence des travaux publics de la Junte d'Andalousie, « Tranvía de Jaén », sur aopandalucia.es (consulté le ).
  15. (es) Département de l'Emploi de la Junte d'Andalousie, « El segundo tren ligero del Tranvía de Jaén llega a talleres y cocheras y se inician las pruebas en serie del material móvil », sur juntadeandalucia.es, 2 févrir 2011 (consulté le ).
  16. (es) « Jaén no 'cierra' en agosto con media ciudad levantada por obras », Ideal, (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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