Transport en commun de Rumilly

J’ybus est le nom commercial du réseau de transport en commun de la communauté de communes Rumilly Terre de Savoie. Composé de trois lignes, dont une en transport à la demande, il est complété par deux lignes interurbaines reliant Annecy à Rumilly, indépendantes du réseau urbain mais gérées par l’intercommunalité.

J’ybus

Logo du réseau J’ybus.


Un Dietrich City 29 à Rumilly en mai 2022.

Situation Rumilly et Communauté de communes Rumilly Terre de Savoie (lignes interurbaines 32 et 33 uniquement)
Type Autobus, Transport à la demande
Autocar (lignes interurbaines 32 et 33)
Entrée en service
Longueur additionnée des lignes 19,6 km
Lignes - 3 (réseau urbain J’ybus)
- 2 (lignes interurbaines 32 et 33)
Arrêts - 36 (réseau urbain J’ybus)
- 23 (lignes interurbaines 32 et 33)
Véhicules 5 minibus (réseau urbain J’ybus)
Fréquentation 113 658 voyages (2020)
Propriétaire Communauté de communes Rumilly Terre de Savoie
Exploitant Délégataire :
- Société intercommunale des bus de la région annécienne (SIBRA)
Sous-traitants :
- Autocars Pays de Savoie (lignes interurbaines uniquement)
- Voyages Grillet
Site internet www.jybus.fr
Slogan Se déplacer à Rumilly.
Vitesse maximale 70 km/h
Lignes du réseau - 1, 2, 3 (réseau urbain J’ybus)
- 32, 33 (lignes interurbaines)
Réseaux connexes J’ybus


Schéma du réseau J’ybus à Rumilly en 2019.

Mis en service le , le réseau J’ybus est exploité par la Société intercommunale des bus de la région annécienne (SIBRA), dont la communauté de communes est actionnaire, dans le cadre d’une obligation de service public signé en mars 2019. Les lignes 32 et 33, dont l’intercommunalité est également autorité organisatrice de la mobilité, sont quant à elles assurées par deux compagnies locales dans le cadre d’une délégation de service public.

Dans les années 2000, un précédent service de transport en commun a existé à Rumilly. Nommé R’bus et exploité par une compagnie locale sous l’autorité de la mairie, il est entièrement indépendant du réseau actuel. L’offre de ce réseau se composait de deux lignes jusqu’à sa suppression en avril 2009 en raison d’une faible fréquentation.

Histoire

2000-2010, l’expérience R’bus

Logo du réseau R’bus

Vers le début des années 2000, la ville de Rumilly met en place un petit réseau de transport en commun afin de faciliter les déplacements sur son territoire, et en confie l’exploitation au transporteur local Savoies Tourisme[1]. Baptisé R’Bus, il se compose de deux lignes, numérotées A et B, qui sont assurées par un minibus sur chacune[1]. La première relie le centre-ville aux quartiers situés au sud et à l’est de la ville par une desserte très fine, tandis que la seconde fait de même vers le nord et l’ouest de la commune[1]. Certains points d’intérêts, non desservis en temps normal, disposent toutefois d’une desserte hebdomadaire : le vendredi pour les supermarchés, et le mercredi après-midi vers le cinéma[1].

Il est encore possible de voir des arrêts R’Bus dans les hauteurs de la ville, malgré l’arrêt de la desserte avant 2006.

Avant 2006, la desserte des hauteurs de la ville est supprimée[1]. Mais à l’inverse, un certain nombre d’améliorations sont faites au fil du temps. Ainsi, en 2006, le service passe de deux à quatre jours de fonctionnement[1], et la desserte du plan d’eau est assurée le mercredi après-midi. L’extension du réseau hors du territoire communal est également évoqué, tandis qu’une commission du Conseil Municipal des Jeunes propose, à la suite d’une enquête, un liste de points à améliorer pour promouvoir le service[1]. Celle-ci comporte quelques remarques sur la communication, mais surtout sur l’aménagement des arrêts, le gonflement du nombre de départs, ainsi que sur le fait que les véhicules sont inadaptés à l’accueil des utilisateurs de fauteuils roulants[1].

En 2008, le programme du maire sortant Pierre Béchet, alors candidat à sa ré élection, propose de développer R’Bus afin d’en faire un véritable réseau de transports collectifs[1]. Toutefois, malgré sa victoire, il est confronté à la hausse du coût du service dans le budget communal, alors que la fréquentation reste relativement faible. Ainsi, seuls 547 passagers utilisent le bus en 2004, et 1158 en 2006, alors que les coûts d’exploitation sont pratiquement multipliés par deux dans le même temps[1].

Le service n’est donc pas reconduit au-delà du 30 avril 2009, date d’échéance de la dernière fiche horaire[1]. Au printemps 2010, une seconde expérimentation est mise en place avec un service de transport à la demande (TAD), exploité par le groupe Veolia Transport, mais ne connait guère plus de succès et disparait très vite[DL 1]. Dès lors, seul le transport des personnes âgées est maintenu par la commune et confié à l’association ADCR, spécialisée dans l’aide à domicile[2].

A partir de 2011, réflexion sur une nouvelle offre de mobilité

Avec la disparition de R’bus, seule la gare de Rumilly dispose d’une desserte quotidienne en transport collectif.

Après la disparition du service R’Bus puis du TAD, Rumilly et son agglomération ne disposent que d’une très faible offre de transports en commun[1]. Sur le plan routier, trois lignes du réseau départemental Lihsa permettent de se rendre à Annecy en passant par Alby-sur-Chéran (31), Hauteville-sur-Fier (32) ou Marcellaz-Albanais (33), mais leur offre est limitée à un ou deux allers-retours quotidiens en fonction de la période scolaire[3],[4],[5]. Du côté ferroviaire, bien que le TER permette de se rendre en direction d’Annecy ou Albens, seul Rumilly dispose encore d’une gare en activité[3],[4].

Forte de ce constat, la communauté de communes du canton de Rumilly (C3R) commence à réfléchir à la possibilité de se doter de transports collectifs en créant dès 2011 un Pôle Transports et Déplacements et en recrutant, en novembre de la même année, un responsable chargé de cordonner les dossiers en lien avec la mobilité[1],[RTS 1]. Le conseil communautaire du 20 février 2012 valide ainsi la réalisation d’un Schéma Directeur des Déplacements et des Infrastructures (SDDI), qui est réalisé par le cabinet Transitec[1],[RTS 2]. L’étude, découpée en quatre phases, débute en mai 2012 avec le diagnostic des déplacements sur le territoire et des infrastructures présentes[RTS 2]. Dans le même temps, les entreprises, par le biais du CAE, rappellent l’existence d’une forte demande en mettant en place, à l’occasion de la semaine de la mobilité en septembre 2012, une navette sur réservation entre la gare de Rumilly et les zones d’activités de Rumilly et Alby-sur-Chéran[4].

La première phase du SDDI est achevée en septembre 2012 et son élaboration se poursuit avec la proposition de plusieurs scénarios (phase 2) jusqu’en avril 2013[RTS 3]. A cette date, le comité de pilotage choisi un scénario, qui est dès lors approfondi par le Transitec (phase 3)[RTS 3]. La phase 4, conditionnelle dans un premier temps, est confirmée très rapidement dans l’élaboration du SDDI et consiste à étudier la création d’un PTU au niveau intercommunal[RTS 3].

Schéma du réseau de bus tel que proposé dans le SDDI en 2013.

Le SDDI, présenté lors d’une réunion publique le 13 novembre 2013, met en avant l’importance du trafic routier sur le territoire et la faiblesse du nombre d’alternatives à la voiture, tant en transports collectifs comme le train ou les bus qu’en modes doux comme le vélo, et fait également le constat d’une absence totale de transports en commun sur le secteur ouest du territoire intercommunal[3],[1]. Un programme de 90 actions l’accompagne et propose, entre autres, l’aménagement de la gare en pôle structurant permettant des échanges entre tous les moyens de transports et la possibilité de réaliser un TAD pour desservir les communes excentrées, mais surtout la création d’un périmètre de transports urbains (PTU) comme pré-requis à la création d’un réseau de bus urbain[RTS 4],[3],[1]. Une annexe technique présente un projet détaillé articulé autour de 4 lignes, d’une longueur additionnée de 19.5 kilomètres et organisée autour d’un pôle d’échanges à la gare[6]. Elles assurent respectivement une desserte entre les Praillats et les Grumillons (1), le quartier des Cimes et Tefal (2), les Grangettes et le lycée de l’Albanais (3), et enfin le quartier de l’Eau Vive et le plan d’eau (4)[6]. L’amplitude proposée est de 6h40 à 19h10, avec une fréquence de passage de 40 à 50 minutes pour chacune, réduite à un bus toutes les 20 à 30 minutes en heures de pointe pour les lignes structurantes 2 et 4. Cet organisation permet alors une quarantaine de départs quotidiens en moyenne pour chaque ligne, oscillant entre un minimum de 32 courses pour la ligne 4 et un maximum de 47 pour la 2[6]. Ce projet nécessite un total de 6 véhicules, à raison de 2 pour chaque structurante et 1 pour les autres[6]. Trois types de bus sont présentés selon des critères de prix d’achat et de capacité : deux minibus, dotés d’une vingtaine de places pour le premier et entre 30 et 40 pour le second, et un midibus pouvant accueillir 70 personnes. La desserte des communes environnantes est également étudiée, et trois options sont intégrées au projet : l’extension des lignes urbaines 1 et 4 vers Sales au nord et Bloye au sud, le renforcement des lignes interurbaines du conseil général existantes, et la création d’un transport à la demande (TAD)[6].

Une session extraordinaire du conseil communautaire, réuni quelques jours plus tard, adopte le SDDI[1]. L’intercommunalité se dote de la compétence transport en décembre 2014, puis d’un PTU en juillet suivant, devenant de fait autorité organisatrice de la mobilité (AOM) sur son territoire[RTS 5],[1].

Le Dietrich City 23 de Dietrich Véhicules est testé à Rumilly en janvier 2017.

En septembre 2015, profitant du futur passage de la Société d’Économie Mixte SIBRA, en charge de l’exploitation du réseau annécien, en Société Publique Locale, la C3R achète une partie des actions de l’entreprise afin d’en intégrer le capital au 1er janvier 2016[RTS 5],[7]. Une équipe technique de la SPL est alors dédiée au projet de réseau urbain rumillien, qui est retravaillé à partir du projet élaboré par le SDDI[RTS 5]. Une nouvelle étude est menée[RTS 6], et différents groupes de travail sont constitués afin d’aller à la rencontre des entreprises et administrations, de réfléchir à l’identité visuelle et à l’implantation des futurs arrêts, mais aussi de tester différents types de véhicules[RTS 6], dont le City 23 de Dietrich Véhicules qui circule à Rumilly le 24 janvier 2017[RTS 7]. Une délégation d’élus et de techniciens se rend également à Trévoux, siège de la Communauté de communes Dombes Saône Vallée, afin de rencontrer les responsables locaux qui ont mis en place le réseau Saônibus dans une politique volontariste à l’été 2013[RTS 7].

Schéma du réseau de bus dans sa version définitive de 2017.

Le 30 octobre 2017, le réseau est approuvé dans sa version définitive par le conseil communautaire. Trois lignes, issues de la fusion des quatre proposées dans le SDDI, doivent desservir 71 arrêts sur le territoire de Rumilly pour un total additionné de 19.6 kilomètres, qui seront parcourus par cinq minibus, à raison de 3 pour la ligne structurante et un sur les deux autres[RTS 7]. Un tronc commun traverse le centre-ville entre le Pont Neuf et la Manufacture, où se trouve le siège de l’intercommunalité, et les tracés sont organisés autour d’une structurante qui relie l’hôpital au plan d’eau (1), une secondaire entre la limite communale avec Sales et la zone d’activités de l’Arcalod (2), et un TAD vers les hauteurs de la ville à l’ouest (3). Leur fréquence oscille entre 50 et 60 minutes pour les deux dernières, contre 30 minutes en heure creuses et 20 en heure de pointe pour la première[LM 1], avec une offre réduite l’été. La Sibra est désignée pour l’exploitation du réseau, avec notamment un agent de maitrise basé sur place, 9 conducteurs-receveurs, et la mutualisation d’un certain nombre de services supports tels que l’informatique et la communication[RTS 7].

Tefal, par la voix de son président, propose d’acheter un minibus d’occasion afin de le mettre à disposition de la mairie pour réaliser un essai.

Toutefois, si le tracé des lignes fait rapidement consensus, le financement du service, estimé à 870000€[LM 1], fait l’objet d’âpres négociations et s’étale sur plusieurs mois[HdS 1]. En effet, l’intercommunalité envisage dans un premier temps de mettre en place un versement transport au taux de 0.55%[LM 2], auquel s’oppose les entreprises et le conseil municipal de Rumilly[8]. Ce taux est par la suite revu à la baisse, puisqu’il est proposé à 0.45% puis à 0.35% lors de la séance du conseil communautaire du 30 octobre 2017. Aucun compromis n’étant trouvé sur son niveau, les élus se contentent de valider la mise en place d’un versement transport, et reporte la fixation de son montant à une séance ultérieure. Ce rebondissement entraine toutefois un retard dans le lancement du réseau, qui passe alors de septembre 2018 au début de l’année 2019[LM 1],[LM 3]. Plusieurs contre-projets voient alors le jour, dont celui de Patrick Llobregat, président du groupe Tefal, qui propose que l’entreprise achète et mette à disposition de la mairie de Rumilly un minibus d’occasion de 11 à 15 places afin de tester le projet, ainsi que six vélos pour lancer un système de «Vélib», imposant comme condition que le futur réseau soit auto-financé en révisant le projet et les tarifs[LM 4]. Pierre Béchet, maire de Rumilly, propose quant à lui de ne réaliser qu’une seule ligne avec des véhicules électriques[LM 5]. Le 18 décembre 2017, un nouveau conseil communautaire valide le taux de 0.35% du versement transport, prélevé à compter du 1er juillet 2018[1],[LM 2],[LM 6]. En réponse, Tefal et Vulli cessent de fournir des subventions aux associations sportives locales[LM 7].

En septembre 2018, Rumilly Terre de Savoie reprend la gestion des lignes interurbaines 32 et 33.

En , dans le cadre de transferts de compétences par la région, la communauté de communes, devenue Rumilly Terre de Savoie en janvier, reprend la gestion des lignes interurbaines 32 et 33, assurant la liaison entre Annecy et Rumilly[1],[LM 8],[LM 9].

Le mois suivant, la commande de cinq véhicules est effectuée[RTS 8] : le constructeur alsacien Dietrich Véhicules est retenu pour livrer des City 27, un minibus de 27 places dont 10 assises carrossé sur une base de Mercedes-Benz Sprinter[9],[HdS 2]. Dans le même temps, le lancement du futur réseau est annoncé pour le mois de mai 2019[HdS 2],[HdS 3],[LM 6], et le centre technique intercommunal de Broise est choisi pour accueillir la partie exploitation du réseau, dont le bureau du chef de centre, une salle de prise de service pour les conducteurs et un garage couvert pour les véhicules[LM 6].

Les délais d’homologation du nouveau Dietrich City 29 entraine le report du lancement du réseau en septembre 2019.

Un dernier contretemps intervient en février 2019, lorsque Dietrich Véhicules annonce ne pas être en mesure de tenir les délais pour la livraison des minibus, alors prévue pour avril[LM 6], en raison du retard pris à la suite des tests préalables à l’homologation des véhicules[1]. En effet, un problème survenu lors de la commande[HdS 1] entraine le passage du City 27 à la nouvelle version du modèle, baptisé City 29, produit sur le châssis du nouveau Mercedes-Benz Sprinter et disposant d’une capacité de 29 places, dont 10 assises[10],[11]. Ce n’est donc qu’en juin 2019, avec deux mois de retard sur les projets initiaux[RTS 8],[1], que l’intercommunalité reçoit les cinq premiers Dietrich City 29 de France[10]. Ce décalage entraine toutefois le report du lancement du réseau, qui passe alors du 8 juin 2019 à mi-septembre[1].

En mars 2019, le contrat d’obligation de service public (OSP) entre la Sibra et l’intercommunalité est signé pour une durée de 4 ans s’étalant du 1er septembre 2019 au 31 août 2023[RTS 8],[RTS 9],[HdS 4].

Les arrêts de bus, implantés en avril 2019, arborent un message d’informations jusqu’au lancement.

L’identité du réseau, conservée secrète, est révélée en avril[LM 10]. Celui-ci prend le nom de J’yBus, contraction de « J’y vais en bus », et les véhicules, conçus pour embarquer 28 passagers dont 10 assis, sont à forte dominance bleue, destiné à contraster avec le rouge du logo de Rumilly Terre de Savoie. Les arrêts sont implantés dans la foulée[HdS 5], tandis que les bureaux pour la prise de service des conducteurs et le chef de centre sont aménagés au centre intercommunal[LM 11]. Le 4 juin, le réseau est présenté de manière officielle[12], avec une date de lancement fixée au 14 septembre 2019[LM 12]. Le site internet est mis en ligne dans la foulée[13].

Septembre 2019 : la naissance de J’yBus

Lors de son lancement, le réseau reste gratuit pendant un mois.

Les J'ybus commencent à circuler de manière officieuse à partir du 12 septembre, puisque deux jours sont consacrés à la formation des neuf conducteurs recrutés pour le réseau et pour le réglage des derniers détails. Le lancement officiel du service commercial intervient le samedi 14 septembre à 6h30, départ de la première course de la ligne 1 à l’hôpital de Rumilly[DL 2]. Cette date n’est pas choisie au hasard, puisqu’elle coïncide avec la Journée du développement durable[DL 3],[14]. A cette occasion, un véhicule est exposé sur la Place d’Armes, et un stand d’informations. L’inauguration officielle a lieu le week-end suivant, le 21 septembre, devant le siège de l’intercommunalité[DL 4],[DL 5]. Le réseau reste gratuit pendant un mois, jusqu’au 14 octobre, afin de permettre aux habitants de tester ce nouveau service[LM 13],[DL 6]. Au cours de cette période, on dénombre environ 1200 montées par jour[LM 14],[DL 6].

Les lignes, qui fonctionnent du lundi au samedi, sont alors organisées selon le schéma validé en 2017, avec notamment un tronc commun qui traverse le centre-ville entre le quartier du Pont Neuf et le bâtiment de la Manufacture, où se trouve le siège de l’intercommunalité, passant ainsi par la gare et la Place d’Armes. La ligne structurante, à l’indice de ligne rouge et numérotée 1, assure 58 trajets quotidiens entre 6h30 et 20h[Off 1],[HdS 6]. Son trajet relie alors l’hôpital Gabriel Déplante au plan d’eau, en desservant sur son parcours la plupart des écoles de la ville, de la maternelle (Prés Riants, Champ du Comte, centre-ville) aux lycées (Porte des Alpes et Albanais) en passant par les deux collèges (Chéran et Clergeon) et le groupe scolaire privé Demotz de la Salle, la zone commerciale du Crêt, la zone artisanale des Granges, où se trouve entre autres les usines de Tefal et Vulli, et plusieurs quartiers d’habitations, dont les Cimes et les Prés Riants[Off 1]. Seule ligne à disposer de deux périodes de fonctionnement, avec un changement d’horaires lors des vacances d’été[Off 1], elle est complétée par une ligne complémentaire, numérotée 2 et représentée en bleu, qui assure 31 départs par jour pour faire la liaison entre les zones d’habitations du nord de Rumilly à la zone d’activités de Rumilly sud, passant ainsi devant la zone commerciale implantée le long de la Route d’Aix-les-Bains[Off 2],[HdS 6]. Une ligne 3, de couleur verte, est assurée uniquement à la demande afin de relier les hauteurs de la ville à son centre. C’est également la seule à s’engager dans l’hyper-centre, en disposant d’un arrêt devant l’hôtel de ville[Off 3],[HdS 6].

Le réseau est fortement perturbé par le premier confinement, lié à la lutte contre la pandémie de Covid-19.

La première année d’exploitation du réseau est toutefois marquée la pandémie de Covid-19. Les mesures de confinement, décrétées à compter du 17 mars, entrainent une chute drastique de la fréquentation, qui passe d’une moyenne de 952 montées par jour en février 2020 à 202 le mois suivant. La vente à bord est suspendue dès le 16 mars, tandis que le poste de conduite est délimité par un ruban de signalisation. La ligne 1 change de terminus dans sa partie sud, étant limitée à l’arrêt Madrid à la suite de la fermeture des routes d’accès à la base de loisirs par arrêté municipal à compter du 19 mars[15]. Le 24 mars, après une période de sursis, le réseau est entièrement suspendu en raison de sa faible fréquentation[HdS 7],[DL 7]. La ligne 1 est toutefois remise en service une semaine plus tard, le 30 mars[DL 8],[LM 15], afin de subvenir entre autres aux besoins du personnel soignant et des habitants. Au cours de cette période, la fréquentation tombe à 41 montées quotidiennes en moyenne sur la seule ligne 1. Le 11 mai, le déconfinement entraine la remise en activité de la ligne 2[LM 16] et la reprise de la desserte du plan d’eau par la ligne 1. La vente à bord est à nouveau possible, sans rendu de monnaie dans un premier temps, à compter du 14 mai, tandis que les abonnés ayant un abonnement en cours de validité lors du début du confinement sont dédommagés par l’envoi d’une nouvelle carte, prolongée du nombre de jours à compter du début des mesures de restriction[DL 9]. Le 3 juin, la ligne 3 est remise en service, actant la réouverture totale du réseau.

A la suite du premier confinement, les véhicules sont équipés d’une paroi en plexiglas et de distributeur de gel hydroalcoolique.

A la suite de cette première période de confinement, les minibus sont équipés d’une paroi en plexiglas séparant le poste de conduite du compartiment passager, mais aussi d’un distributeur de gel hydroalcoolique[DL 9],[HdS 8]. Un ozonateur est également acheté par la communauté de communes afin de désinfecter les véhicules, opération renouvelée quotidiennement[DL 10]. La fréquentation du réseau repart toutefois très rapidement puisque, en septembre 2020, la moyenne des montées quotidiennes est de 841, dépassant de peu le chiffre d’octobre 2019, qui était de 837 montées.

Juillet 2020 est marqué par le déploiement du SAE à bord des véhicules. Ils sont tous équipés d’une tablette dotée du logiciel Navineo, développé par Ineo, qui permet de suivre les bus depuis le centre de régulation de la Sibra installé dans les locaux de Seynod[16].

Au début de l’année 2021, la lutte contre la pandémie entraine la mise en place d’un couvre-feu à 18 heures. Suite à cette décision gouvernementale, les horaires du réseau sont adaptés, avec la suppression temporaire des courses au-delà de 19 heures, soit 4 départs pour la ligne 1 et un pour la ligne 2[17]. Ce changement est mis en œuvre à compter du 20 janvier, et prend fin le 22 mars au soir. C’est également au cours de cette période que l’arrêt Cinéma est déplacé pour des raisons de sécurité, passant de la sortie sud du Pont du Bouchet, au niveau du rond-point, au parking cars du Clergeon. Le changement entre en vigueur le 11 février 2021[18].

Le 15 mars 2021, le réseau change d’horaires pour la première fois depuis son lancement afin d’avoir de meilleures correspondances en gare avec les TER et d’améliorer la ponctualité[17],[HdS 9]. La ligne 1 voit également certains de ses services supprimés le samedi matin au profit d’un renfort l’après-midi, tandis qu’une application mobile est lancée[HdS 9].

Organisateurs du réseau

Autorité organisatrice

L’autorité organisatrice de la mobilité (AOM) est la communauté de communes Rumilly Terre de Savoie. Fondée en 1999, l’intercommunalité couvre un territoire de 170 km2, répartis en 17 communes[14] pour 31 343 habitants (en 2017). Toutefois, la commune de Rumilly regroupe, avec 15 379 résidents en 2017, près de la moitié de la population totale.

Le siège de Rumilly Terre de Savoie.

Son siège se situe sur la Place de la Manufacture à Rumilly (45° 51′ 43″ N, 5° 56′ 52″ E). Il sert de point d’accueil pour les usagers, en étant le principal point de vente du réseau.

En tant qu’AOM, Rumilly Terre de Savoie s’occupe de prendre les décisions concernant l’évolution et l’exploitation du réseau[RTS 10]. Dans le détail, elle assure les missions suivantes :

  • Définir la politique des transports en commun de l’agglomération (offre, tarification...) ;
  • Déterminer les adaptations du réseau en fonction des besoins des habitants ;
  • Réaliser les investissements lourds (achats de bus, aménagements urbains...) nécessaires au bon fonctionnement du réseau ;
  • Mettre à disposition de l’exploitant les moyens nécessaires à l’exploitation du réseau (véhicules, dépôts, poteaux d’arrêts) ;
  • Gérer la partie commerciale du réseau (vente de titres et d’abonnements, définition et approvisionnement du réseau de dépositaires), la réponse aux réclamations et la récupération des objets trouvés ;
  • Assurer l’information des clients en collaboration avec le service marketing de la SIBRA ;
  • Prendre les réservations pour la ligne 3, assurée en transport à la demande (TAD).

Exploitant

L’exploitation du réseau est assurée par la SIBRA dans le cadre d’un contrat d’obligations de service public en vigueur pour 4 ans depuis le , soit jusqu’au . Créée en , il s’agit d’une société publique locale (SPL) dont Rumilly Terre de Savoie est actionnaire depuis le [14].

Le siège de la SIBRA.

Son siège se situe dans la zone d’activités de Seynod-Vovray, au 66 Chemin de la Prairie à Annecy (45° 53′ 15″ N, 6° 07′ 07″ E). Il abrite les services mutualisés entre les réseaux d’Annecy et de Rumilly, notamment le service marketing.

La SIBRA est responsable du bon fonctionnement du réseau et de la qualité de service[RTS 10]. Plus précisément, elle est chargée :

  • du recrutement et de la formation du personnel ;
  • de la bonne prestation des départs (respect des horaires, des arrêts et des itinéraires définis) ;
  • de conseiller l’intercommunalité en vue d’améliorer l’offre ;
  • de réaliser les études et l’évolution du réseau pour le compte de Rumilly Terre de Savoie ;
  • de concevoir les supports commerciaux et d’entretenir l’information voyageur (site internet, réseaux sociaux, publicité, ...) ;
  • de l’entretien et des éventuelles réparations du matériel mis à disposition (véhicules, arrêts, dépôts, ...) ;
  • de veiller à la qualité de la prestation réalisée par le sous-traitant.

Le réseau

Territoire desservi

Carte présentant la desserte en transports en commun des communes de Rumilly Terre de Savoie.

Au moment de son lancement en septembre 2019, le réseau urbain J’ybus dessert la seule commune de Rumilly[Off 4], bien que le terminus Beau Soleil de la ligne 2 se trouve sur la limite administrative avec la ville de Sales.

Bien qu’indépendantes du réseau urbain, les lignes 32 et 33 sont gérées par la communauté de communes Rumilly Terre de Savoie. De ce fait, les communes suivantes sont également desservies par les transports en commun de l’intercommunalité[RTS 11] :

* Communes non rattachées à la communauté de communes Rumilly Terre de Savoie

Les lignes

Réseau urbain J’ybus
Les véhicules de la ligne 1 en correspondance à la gare.

Le réseau J’ybus se compose de trois lignes : les 1 et 2 sont régulières, tandis que la 3 est assurée sur le principe du transport à la demande (TAD) et nécessite une inscription gratuite au préalable ainsi que la réservation de la course la veille[DL 2],[14]. Elles sont actuellement limitées à la seule commune de Rumilly et sont organisées selon un schéma dit en "étoile", avec un tronc commun dans le centre-ville et des correspondances sur certains horaires au niveau de la gare[Off 4]. La ligne 1, structurante, dessert la ville dans un axe latitudinal (ouest-est), tandis que la 2 assure l’axe longitudinal (nord-sud). La 3, elle, est tournée vers les quartiers résidentiels à l’ouest de Rumilly.

Assurées du lundi au samedi, elles disposent toutefois d’amplitudes variables, avec des débuts de service compris entre 6 h 30 et 7 h, tandis que les fins de service s’étalent entre 19 h 20 pour la 3 à 20 h 10 pour la 1. On note également que cette ligne dispose de différentes périodes de fonctionnement, avec des horaires spécifiques pour les mois de juillet et août, et des départs propres au samedi le reste du temps. La fréquence des lignes est également très différentes, oscillant entre 20 et 30 minutes pour la 1, tandis que les deux autres sont limitées à un passage toutes les 50 à 60 minutes.

Ligne Caractéristiques

1
Hôpital Base de Loisirs
Ouverture / Fermeture
/ —
Longueur
km
Durée
~20/25 min
Nb. d’arrêts
20
Matériel
City 29
Jours de fonctionnement
L, Ma, Me, J, V, S
Jour / Soir / Nuit / Fêtes
O / N / N / N
Voy. / an
~119 079
Exploitant
Sibra
Desserte :
Schéma de la ligne 1 du réseau urbain J’yBus.
  • Ville et lieux desservis : Rumilly (Centre Hospitalier Gabriel Déplante, Lycée de l’Albanais, Collège du Clergeon, groupe scolaire Démotz de la Salle, Quai des Arts, gare SNCF, Manufacture, école des Prés Riants, zone d’activités des Granges-Rizière, collège intercommunal du Chéran, base de loisirs)
  • Gare desservie : Gare de Rumilly
Autre :
  • Amplitudes horaires : La ligne fonctionne du lundi au samedi de 6 h 30 (6 h 55 le samedi) à 20 h 15 environ. L’été, la ligne est assurée à partir de 7 h
  • Arrêts aux normes PMR : Manufacture (direction Hôpital) et Madrid.
  • Date de dernière mise à jour : .

2
Beau Soleil Arcalod
Ouverture / Fermeture
/ —
Longueur
5,1 km
Durée
~15/20 min
Nb. d’arrêts
13
Matériel
City 29
Jours de fonctionnement
L, Ma, Me, J, V, S
Jour / Soir / Nuit / Fêtes
O / N / N / N
Voy. / an
~28 368
Exploitant
Voyages Grillet
Desserte :
Schéma de la ligne 2 du réseau urbain J’yBus.
  • Villes et lieux desservis : Rumilly (Groupe scolaire Démotz de la Salle, Quai des Arts, gare SNCF, Manufacture, zone d’activités de l’Arcalod)
  • Gare desservie : Gare de Rumilly
Autre :
  • Amplitudes horaires : La ligne fonctionne du lundi au samedi de 6 h 40 à 19 h 35 environ.
  • Arrêts aux normes PMR : Manufacture (direction Beau Soleil).
  • Date de dernière mise à jour : .

3
Eau Vive Praillats
Ouverture / Fermeture
/ —
Longueur
6,5 km
Durée
~20/30 min
Nb. d’arrêts
16
Matériel
Minibus 9 places
Jours de fonctionnement
L, Ma, Me, J, V, S
Jour / Soir / Nuit / Fêtes
O / N / N / N
Voy. / an
1 621
Exploitant
Voyages Grillet
Desserte :
Schéma de la ligne 3 du réseau urbain J’yBus.
  • Villes et lieux desservis : Rumilly (Lycée Porte des Alpes, hôtel de ville, gendarmerie, Collège du Clergeon, Groupe scolaire Démotz de la Salle, Quai des Arts, gare SNCF, Manufacture, centre commercial Les 2 Lacs)
  • Gare desservie : Gare de Rumilly
Autre :
  • Amplitudes horaires : La ligne fonctionne du lundi au samedi de 7 h à 19 h 20 environ.
  • Particularités :
    • La ligne fonctionne exclusivement sur réservation préalable par téléphone ;
    • Les jeudis (jour de marché), les arrêts Curdy et Édouard André sont reportés et l’arrêt Hôtel de ville n’est pas desservi.
  • Arrêts aux normes PMR : Manufacture (direction Eau Vive)
  • Date de dernière mise à jour : .
Lignes interurbaines
Le car de la ligne 33 à Marcellaz-Albanais en juin 2020.

Le , la communauté de communes Rumilly Terre de Savoie est devenue l’autorité organisatrice de deux lignes interurbaines sur son territoire. Celles-ci, précédemment gérées par le département et intégrées au réseau Lihsa, assurent la liaison entre les gares de Rumilly et Annecy en empruntant des itinéraires différents :

Elles entrent toutes deux en correspondance avec les lignes du réseau urbain au niveau des arrêts Gare et Pont Neuf, ainsi qu’à l’arrêt Martenex pour la ligne 33.

Deux allers-retours (un seul en période de vacances scolaires) sont proposés du lundi au vendredi sur chacune des lignes, avec un retour supplémentaire le mercredi midi. Toutefois, la tarification de ces lignes est actuellement indépendante du réseau J’ybus[RTS 11]. Les véhicules utilisés sont aux couleurs des transporteurs titulaires des marchés, à savoir les Voyages Grillet pour la 32 et Autocars Pays de Savoie pour la 33.

L’intégration de ces lignes au réseau J’yBus est prévu pour le 1er janvier 2023[19],[20]. A cette date, la 32 sera renumérotée 5. Son parcours sera inchangée sur le territoire intercomunal, mais son terminus se fera au niveau du collège de Poisy, d’où les usagers pourront emprunter la ligne Rythmo 1 du réseau Sibra afin de se rendre dans le centre-ville d’Annecy[20]. La 33 deviendra quant à elle la 4, avec un terminus au stade de Chavanod pour entrer en correspondance avec la Rythmo 3 du réseau annécien[20]. Les véhicules seront alors floqués aux couleurs du réseau J’yBus, et équipés d’un rack à vélos à l’arrière[20]. La fréquence annoncée est d’environ un passage toutes les 1h40, avec une amplitude de 6h45 à 20h environ[20], permettant 6 allers/retours quotidiens du lundi au vendredi[19],[20].

Ligne Caractéristiques

32
RumillyGare SNCF AnnecyGare routière via Hauteville-sur-Fier
Ouverture / Fermeture
— / —
Longueur
Durée
65 min
Nb. d’arrêts
20
Matériel
Autocars
Jours de fonctionnement
L, Ma, Me, J, V
Jour / Soir / Nuit / Fêtes
O / N / N / N
Voy. / an
Exploitant
Voyages Grillet
Desserte :
Autre :
  • Amplitudes horaires : La ligne fonctionne du lundi au vendredi à raison de deux allers-retours par jour, sauf durant les vacances où seul un aller-retour est assuré.
  • Arrêts aux normes PMR : N.C.
  • Particularité : Le mercredi midi en période scolaire, un service retour supplémentaire est assuré depuis le lycée Gabriel Fauré d'Annecy.
  • Date de dernière mise à jour : .

33
Rumilly — Martenex / Parking Clergeon AnnecyGare routière via Marcellaz-Albanais
Ouverture / Fermeture
— / —
Longueur
Durée
45 / 40 min
Nb. d’arrêts
19 / 17
Matériel
Autocars
Jours de fonctionnement
L, Ma, Me, J, V
Jour / Soir / Nuit / Fêtes
O / N / N / N
Voy. / an
Exploitant
Autocars Pays de Savoie
Desserte :
Autre :
  • Amplitudes horaires : La ligne fonctionne du lundi au vendredi à raison de deux allers-retours par jour, en terminus à Martenex ou Parking Clergeon, sauf durant les vacances où seul un aller-retour est assuré, en terminus à Martenex.
  • Arrêts aux normes PMR : N.C.
  • Particularité : Le mercredi midi en période scolaire, un service retour supplémentaire est assuré au départ d'Annecy.
  • Date de dernière mise à jour : .

Projets

Le passage de la ligne 3 en ligne régulière est évoqué avant même le lancement du réseau.

Plusieurs projets sont évoqués depuis le lancement du réseau en septembre 2019. Le principal est le passage de la ligne 3, actuellement en transport à la demande (TAD), en ligne régulière. Évoqué avant même la mise en service de J’yBus [HdS 10], ce point revient régulièrement dans les enquêtes menées auprès de la clientèle[21]. Il est intégré au budget prévisionnel 2021, avec une mise en service envisagée au premier trimestre 2022[RTS 12],[HdS 11]. Les frais d’exploitation sont estimés à 140 000  par an[RTS 13], auxquels il faut ajouter un certain nombre d’investissements, tels que l’aménagement des terminus et l’acquisition d’un nouveau véhicule[RTS 13]. Il est alors envisagé d’acheter un midibus[RTS 12] afin de renforcer le parc de la ligne 1, qui voit des surcharges régulières en heures de pointe[HdS 12], afin de transférer un minibus sur la 3. Il est finalement reporté à une date ultérieure au profit de l’extension du réseau vers les communes environnantes par l’intégration des lignes interurbaines 32 et 33[RTS 14], qui prendra effet au 1er janvier 2023[20], et le développement de la vélostation J’yVélo en gare de Rumilly dans le cadre d’un partenariat avec la SNCF.

Lors de l’élaboration du réseau, l’intercommunalité avait envisagé de se doter de véhicules électriques, avant de se tourner vers des véhicules diesel en raison de l’absence de minibus adaptés sur le marché et des coûts d’achat et d’exploitation de ce type de véhicules[HdS 2],[RTS 15],[1]. L’essai et l’achat éventuel de véhicules à énergies alternatives reste toutefois un projet, évoqué dans la presse avant[HdS 2] puis lors du lancement du réseau en septembre 2019[HdS 13], ainsi que dans les conseils communautaires. Différents types de propulsion sont étudiés, que ce soit le gaz, l’électricité ou l’hydrogène[HdS 2],[HdS 13]. En décembre 2020, la communauté de communes missionne le cabinet d’études Transitec-Intermezzo afin de réaliser une étude sur la faisabilité d’exploiter un bus électrique sur la ligne 1 du réseau[RTS 16]. Cette étude, co-financée à hauteur de 50% par l’ADEME à la suite de l’Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) BUSELEC[RTS 16],[22], est réalisée en 2021[RTS 17].

Accessibilité aux personnes à mobilité réduite

Les logos signalant la présence d’aménagement pour les UFR (à gauche) et PMR (à droite) sur un minibus.

Afin de se mettre en conformité avec les lois sur l’accessibilité des transport en commun, Rumilly Terre de Savoie s’est doté d’une flotte de cinq minibus neufs entièrement accessible aux PMR[1]. Cette accessibilité est rappellée par la présence, sur les capots moteur des véhicules, de deux pictogrammes signalant respectivement la présence à bord d’aménagement pour les personnes à mobilité réduite (PMR) et pour les utilisateurs de fauteuils roulants (UFR)[10]. Les véhicules du transport à la demande sont également accessibles[1].

Un City 29 avec la rampe d’accès sortie. Le plancher bas et les sièges réservés aux PMR sont également visibles.

Les Dietrich City 29 circulant sur les lignes 1 et 2 sont ainsi tous équipés, sous la porte latérale, d’une rampe d’accès rétractable[11],[1],[10],[RTS 10]. Celle-ci est sortie manuellement par le conducteur en présence d’un utilisateur de fauteuil roulant (UFR) à l’arrêt[11],[1],[10]. Une fois à bord, le passager dispose d’un emplacement adapté, situé dos à la route à l’arrière du poste de conduite[11],[10]. Un totem d’arrimage permet de plaquer le dossier du fauteuil, tandis qu’un accoudoir relevable est situé sur le côté gauche[11],[10]. Sur le côté droit, un bouton permet de demander l’arrêt sans se déplacer[11], mais également de signaler au conducteur, par un voyant spécifique au tableau de bord, la nécessité de sortir la rampe à l’arrêt suivant.

Les véhicules sont également conçus pour les personnes à mobilité réduite, en étant doté d’un plancher bas dans la partie centrale, au niveau de la porte latérale[10]. Trois sièges sont situés à ce niveau, et de fait réservé en priorité aux personnes à mobilité réduite[10]. Un écriteau rappelle les personnes concernées par cette priorité : femmes enceintes, ainsi que les personnes agées, avec des enfants en bas âge, handicapées, invalides ou ayant des problèmes de vues[10].

Les personnes souffrant de handicap invisible ne sont pas oubliées. Pour les personnes souffrant de surdité, un bandeau à leds installé au-dessus de l’emplacement pour UFR indique le nom de l’arrêt desservi ou en approche[23]. Ce dispositif est doublé par une annonce sonore à l’intérieur du véhicule, tandis qu’à l’approche d’un arrêt, la ligne et la destination du bus sont signalés par un message sonore pour les personnes malvoyantes[23]. Les boutons de demande d’arrêt sont également complétés par l’inscription STOP en braille.

Arrêts

Au lancement du réseau, 70 poteaux d’arrêt de type Élite, produits par le groupe MDO, sont implantés à Rumilly.

Au moment de son lancement en septembre 2019, le réseau est composé de 70 arrêts de bus desservis par au moins une des trois lignes[21].

Ceux-ci prennent la forme d’un poteau d’arrêt, implantés au bord de la route[24]. Ils sont fournis par le groupe MDO, leader sur le marché[25], dans le cadre d’un marché public signé avec la communauté de communes prévoyant la livraison d’au moins 60 poteaux, ce chiffre pouvant être porté à 90 en 3 ans[RTS 18]. Le modèle retenu est le Elite, qui se compose de deux parties, appelées tête et corps[21]. La première comporte le nom de l’arrêt inscrit en blanc sur fond bleu à son sommet[21]. En dessous se trouve le numéro et la destination des lignes le desservant, tandis que le bas affiche le logo de la communauté de communes et au slogan du réseau[21]. Le corps de l’arrêt est quant à lui réservé au plan, au rappel du règlement intérieur et de la grille tarifaire, ainsi qu’aux fiches horaires des lignes[21]. Quelques arrêts sont doublés d’un abri, hérités de l’ancien réseau et des lignes scolaires.

Afin de favoriser l’intermodalité, ils sont mutualisés entre le réseau urbain et les lignes interurbaines, que ce soit celles gérées par Rumilly Terre de Savoie ou la 31, organisée par le Grand Annecy et intégrée au réseau Sibra.

Trois arrêts sont aménagés répondre aux normes d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite (PMR) : Madrid dans les deux sens, desservi par la ligne 1 du réseau J’yBus et la 31 du réseau Sibra, et Manufacture en direction de la gare de Rumilly, situé sur le tronc commun des lignes urbaines. Ces arrêts disposent d’une bordure biaisée[26], destiné à amener la carrosserie du bus à moins de 10 centimètres du trottoir, ainsi que d’une zone de sécurité et d’un rail de guidage pour les malvoyants[26]. L’emplacement de la porte avant est signalée par une dalle podotactile[26].

Identité visuelle

Le logo du réseau en 2019.

Le logo du réseau, au moment de son lancement en septembre 2019, est relativement simple. Il se compose du nom du réseau, J’ybus, écrit en deux couleurs : le rouge pour le J’y, et le bleu pour le bus. La première couleur représente la communauté de communes, dont le logo est rouge, tandis que le bleu est destiné à créer un contraste. L’apostrophe du nom, stylisée, rappelle le symbole d’un arrêt de bus. Enfin, le nom du réseau est souligné de son slogan, Se déplacer à Rumilly, qui rappelle l’offre de service proposée.

Livrée des véhicules

La livrée du réseau en 2019.

La livrée des véhicules, au moment du lancement du réseau en septembre 2019, est majoritairement bleue. Le capot moteur, le haut des baies latérales et le toit (excepté le bloc girouette) échappent à cette règle en arborant une couleur blanche. Le nom et le slogan du réseau est rappelé à de nombreuses reprises sur les flancs et la porte latérale, et le logo en couleur est présent sur le capot moteur et l’arrière du véhicule. L’apostrophe du logo est également dessiné plusieurs fois, de différents couleurs (blanc, rouge et jaune), sur les côtés des véhicules. Sur les baies latérales, l’inscription « J’y vais en bus » est inscrite en lettres blanches afin de rappeler l’origine du nom du réseau, J’ybus provenant de la contraction de cette phrase. Afin de marquer ce lien, les premiers et derniers mots (J’y et bus) sont inscrits en rouge. Une seconde phrase, « Essayez moi ! », souligne la première et incite les usagers à tester cette nouvelle offre de mobilité, rappelant également que le réseau est gratuit pendant un mois après sa mise en service. Le nom du réseau et son slogan sont écrits au-dessus des baies latérales selon le même code couleur que sur le logo. Enfin, le logo de la communauté de communes est présent sur les côtés, dans la continuité des phares, ainsi que sur l’arrières des véhicules.

Intermodalité

Interconnexion avec le réseau Sibra

Les réseaux J’yBus et Sibra entrent en correspondance au niveau de la gare de Rumilly avec la ligne 31.

Le réseau Sibra a repris, depuis le , l’exploitation de la ligne 31 entre les gares d’Annecy et Rumilly via Alby-sur-Chéran et Marigny-Saint-Marcel, héritée du réseau départemental Lihsa. En entrant sur le territoire de la communauté de communes Rumilly Terre de Savoie et plus précisément celui de Rumilly, la ligne entre en correspondance avec les J’yBus[Off 5].

Afin de faciliter les correspondances entre les deux, les arrêts de la ligne interurbaine ont été fusionnés avec ceux du réseau urbain[Off 5]. Cinq arrêts sont ainsi mutualisés, ce qui permet de croiser les 3 lignes : Gare, Sises, Cassin Moulin, Dadon et Madrid[Off 5]. De plus, en faisant terminus à la gare, la 31 dessert le point central du réseau rumilien et permet de rejoindre tant les lignes du réseau urbain que les TER[27],[28],[29]. On note également que les horaires du J’yBus sont calculés pour desservir ce point à quelques minutes des départs et arrivées de la ligne interurbaine. Toutefois, le réseau de Rumilly n’étant pas doté de la billetique OùRA, les tickets ne sont pas compatibles, et il n’existe pas, en août 2022, de tarification combinée entre les deux réseaux[Off 6],[30].

De nouvelles correspondances seront disponibles à compter de janvier 2023, avec l’intégration au réseau J’yBus des anciennes lignes départementales 32 et 33, qui deviendront respectivement 5 et 4[20]. La première, qui relie actuellement Rumilly à Annecy via Hauteville-sur-Fier et Poisy[RTS 11], fera alors son terminus au niveau du collège de cette commune, et entrera de fait en correspondance avec les lignes Sibra Rythmo 1, vers la gare d’Annecy et le parc des Glaisins, et 12, qui assure une desserte fine de Poisy[20]. La seconde, qui relie également Rumilly à Annecy mais en passant par Marcellaz-Albanais et Chavanod[RTS 11], s’arrêtera dans cette commune, où un pôle d’échanges permettra de prendre les lignes annéciennes Rythmo 3, à destination de la gare d’Annecy et le quartier de Novel, 8, en direction de la piscine-patinoire, et 16, qui forme une boucle pour desservir les quartiers excentrés de Chavanod et Montagny-les-Lanches[20].

J’yVélo

Un VAE du service J’yVélo.

Le 27 mars 2019, la SNCF annonce la fermeture du guichet de la gare de Rumilly au suivant, avant de revenir en mai en proposant un sursis lié au développement du bâtiment[HdS 14]. C’est dans ce cadre qu’est lancé l’appel à projets « 1001 gares », proposant un financement à hauteur de 20 millions d’euros pour développer des commerces ou activités dans un certain nombre de gares[31]. La première vague comporte 296 gares[31], dont celle de Rumilly, pour laquelle la communauté de communes propose de développer une vélostation. Le projet est retenu par la SNCF en avril 2021, et validé dans la foulée par le conseil communautaire du 26 avril 2021, avec une ouverture prévue pour le début de l’année 2022[RTS 19].

Le service J’yVélo et son agence multi-services, installée dans l’aile nord de la gare de Rumilly, sont officiellement lancé le 9 août 2022[HdS 15],[LM 17]. Ouvert du mardi au samedi et exploité par l’Agence Ecomobilité Savoie-Mont-Blanc, celle-ci est en charge de la location de vélos pour une durée plus ou moins longue, allant de la demi-journée à trois mois[RTS 20]. Lors du lancement du service, 61 cycles sont ainsi disponibles, à raison de 50 à assistance électrique (VAE), 5 classiques, 5 pour enfants et 1 vélo-cargo, auxquels il faut ajouter une remorque pour bébé et une seconde pour le transport de matériel d’animation[RTS 19],[RTS 20],[LM 18]. La location inclut, sur demande, la mise à disposition de casques, paniers et porte-bébés[RTS 20]. D’autres services sont également proposés, tels que l’entretien et la réparation de vélos, le marquage bicycode pour faciliter l’identification du deux-roues en cas de vol et des animations autour du vélo, mais aussi la vente de titres de transport pour le réseau J’yBus[RTS 21]. Une pompe à pied est également implantée devant l’agence afin de regonfler les cycles[RTS 20].

L’une des deux consignes à vélo implantée à Rumilly.

Afin de favoriser l’intermodalité, deux consignes à vélos ont été implantées sur le territoire rumilien[RTS 20],[LM 19]. La première, comportant 10 places ouvertes à tous, est mise en place en juillet 2022 sur le parking autocars du parking du Clergeon, en même temps qu’une seconde de 5 places devant le siège de l’intercommunalité pour les agents de la communauté de communes[32]. Une troisième consigne de 10 places devrait être implantée à proximité de la maison du Vélo, située au plan d’eau de Rumilly, en fin d’année 2022[RTS 20],[LM 19].

La communauté de communes est également compétente, depuis avril 2019, pour la création, l’entretien et l’aménagement des liaisons cyclables sur son territoire[LM 20]. Plusieurs axes de développement sont définis, en partenariat avec les intercommunalités voisines, en direction d’Aix-les-Bains au sud, Alby-sur-Chéran à l’est, et Vallières-sur-Fier à l’ouest[LM 20],[RTS 13]. Ce projet, localement baptisé « Véloroute de l’Albanais », s’inscrit dans un programme porté à l’échelle régionale sous le nom de « Véloroute des 5 lacs » ou « Via des 5 lacs », destiné à terme à relier le lac Léman, en Suisse, à celui de Paladru, en Isère[HdS 16].

Citiz

Une voiture en autopartage, gérée par Citiz, est disponible à Rumilly depuis 2019.

En fin d’année 2018, la communauté de communes approuve, dans le cadre de son SDDI, le projet de tester l’autopartage[LM 21]. Il est alors envisagé, en collaboration avec l’opérateur Citiz, de mettre en place deux stations d’autopartage sur le territoire rumilien, avec un véhicule sur le parking de la Place des Anciennes Casernes et un second devant la gare[LM 21]. La mise en place d’une voiture électrique, d’abord maintenu en option[LM 21], est validé par le conseil communautaire du 24 juin 2019[HdS 17], avec la mise en place d’un partenariat avec la ville de Rumilly et le Syndicat des Énergies et de l’Aménagement numérique de la Haute-Savoie (SYANE), qui dispose alors d’une borne IRVE pouvant recharger simultanément deux véhicules sur le parking des Anciennes Casernes[33].

Le , le service est mis en place avec l’installation d’une voiture électrique, une Renault Zoé, sur le parking des anciennes casernes à Rumilly[LM 22], à proximité du siège de l’intercommunalité[RTS 9]. Le second, prévu devant la gare de Rumilly, n’est pas implanté et n’apparait pas sur le site officiel de Citiz[34], malgré sa mention dans les articles de presse évoquant le lancement, où il est d’ailleurs quelquefois signalé la présence de deux véhicules aux Anciennes Casernes[LM 22], et sur le site de l’intercommunalité[RTS 22].

Le véhicule est disponible à n’importe quel moment, tous les jours de la semaine[RTS 22]. Son utilisation nécessite une réservation, qui se fait directement sur le site internet de Citiz[RTS 22],[34].

En janvier 2022, la communauté de communes lance une enquête auprès de ses habitants et des usagers du service afin de connaitre leurs attentes d’évolution de l’autopartage sur le territoire[LM 23].

SNCF

L’ensemble des lignes J’yBus passent devant la gare de Rumilly.

Depuis la fermeture au trafic voyageurs des gares de Bloye et Marcellaz-Hauteville à la fin des années 1990, la gare de Rumilly est la seule gare ouverte située sur le territoire intercommunal. Elle est desservie par l’ensemble des lignes du réseau J’yBus, dont les horaires sont calculés pour entrer en correspondance avec les TER[17],[HdS 9], ainsi que par les lignes interurbaines de Rumilly Terre de Savoie, numérotées 32 et 33, et celle de la Sibra à destination de Rumilly, numérotée 31.

Troisième gare du département en termes de trafic voyageurs[3],[35], elle est desservie par les TER de la région Auvergne-Rhône-Alpes, que ce soit sous la forme ferroviaire avec des trains ou routière en autocars. Elle se situe sur les lignes 50[36] et 02[37] entre Annecy et Chambéry pour le premier et Valence-Ville pour le second, permettant ainsi de se rendre sur l’ensemble des gares présentes sur cette axe : Albens, Grésy-sur-Aix, Aix-les-Bains, Viviers-du-Lac, Montmélian, Pontcharra-sur-Bréda - Allevard, Grenoble-Universités-Gières, Grenoble, Saint-Marcellin, Romans - Bourg-de-Péage, Valence TGV et Valence. Le tracé 04 permet quant à lui de se rendre à la gare de Lyon-Part-Dieu via celle d’Ambérieu-en-Bugey[38].

Elle dispose d’une salle d’attente et d’un guichet de vente aux horaires d’ouvertures du bâtiment voyageurs, ainsi que du Wifi et d’un distributeur automatique installé sur le quai[39].

Exploitation

État de parc

Les véhicules mis à disposition de la Sibra.

En septembre 2019, au moment de son lancement, le parc de véhicules circulant sur le réseau se compose, pour les lignes urbaines régulières, de 5 minibus Dietrich City 29[21],[40],[1]. Ils sont produits par le carrossier français Dietrich Véhicules sur un châssis Mercedes-Benz Sprinter, et peuvent embarquer jusqu’à 28 passagers chacun[DL 2],[1],[10]. Répondant aux dernières normes antipollution (€6)[DL 11] et d’accessibilité, ils appartiennent à la communauté de communes[14],[1] et sont mis à disposition de la SIBRA (4 véhicules pour la ligne 1) et des Voyages Grillet (1 minibus pour la ligne 2)[41]. Un véhicule de service, une Renault Zoe, est également mis à disposition de la SIBRA pour les besoins de l’exploitation[1].

État de parc du réseau J’yBus au 31 décembre 2020[41]
ModèleNombre de véhiculesNuméro de parcDate de mise en serviceMis à disposition deAffectation
Dietrich City 29 5 1 à 4 Juin 2019 SIBRA 1
5 Voyages Grillet 2
Renault Zoé 1 - Juin 2019 SIBRA Service
Le Fiat Scudo affecté à la ligne 3 (TAD).

La ligne 3 est assurée par un véhicule léger de 7/8 places appartenant directement au sous-traitant chargé de l’exploitation du service de transport à la demande (TAD), les Voyages Grillet[41],[1]. Il n’est pas floqué aux couleurs du réseau, mais il est identifiable par un panneau sur son capot moteur et sa vitre arrière. Le véhicule étant neutre, il a été changé à différentes reprises depuis le lancement du réseau. Dans les premières semaines, un Opel Combo[DL 2] a été affecté au service, puis rapidement remplacé par un Renault Master. À la suite de la réforme prématurée de ce véhicule en [42], c’est désormais un Fiat Scudo qui assure le TAD[41].

Les lignes interurbaines, numérotées 32 et 33, ne sont pas intégrées au réseau J’yBus et ne disposent de fait pas de véhicules avec la livrée du réseau. Les autocars y circulant sont donc aux couleurs des sociétés titulaires du contrat de délégation de service public.

Dépôts

Deux minibus au dépôt de Broise en mai 2021.

Les véhicules exploités sur le réseau urbain sont stationnés dans un garage fermé au centre technique intercommunal de Broise, propriété de la communauté de communes[DL 11],[21]. Celui-ci est situé sur le territoire de la commune de Rumilly, dans la Voie Communale de Broise aux Bois (45° 52′ 58″ N, 5° 55′ 26″ E), au-dessus de la déchetterie intercommunale. Aucune ligne du réseau ne passe devant, mais l’arrêt Cimes de la ligne 1 se situe à environ deux kilomètres au sud du centre technique[Off 4]. Il accueille les quatre minibus mis à disposition de la Sibra[DL 11], ainsi qu’une salle de prise de service pour les conducteurs et le bureau du responsable de site[21]. Un mécanicien, employé par la communauté de communes, est mutualisé avec le service déchets[41]. Il a été formé par la Sibra[41] pour assurer le petit entretien des véhicules, tandis que les réparations plus importantes sont réalisés à l’atelier de l’entreprise, situé au dépôt de Seynod.

Le véhicule mis à disposition des Voyages Grillet, ainsi que leurs propres véhicules pour le TAD, sont stationnés au dépôt de cette société[21]. Celui-ci se situe au sud de Rumilly, au 122 Route d’Aix-les-Bains, dans une petite impasse située à côté des Transports Dupessey (45° 49′ 59″ N, 5° 57′ 01″ E). L’arrêt le plus proche est l’arrêt Martenex, desservi par la ligne 2 et situé à environ un kilomètre au nord du dépôt.

Sécurité

Conformément à la législation en vigueur, l’ensemble du parc est soumis à un contrôle technique, effectué par un centre indépendant et reconnu, valable 6 mois[43]. Au cours de cette visite, tous les éléments de sécurité ainsi que l’arrimage des sièges, le fonctionnement des portes ou encore les feux sont vérifiés[44].

Les portes sont dotées de bords sensibles, capable de remarquer la présence d’un corps étranger entre les battants[11],[45]. En cas d’anomalie, cette sécurité entraîne un phénomène de réversion, c’est-à-dire la réouverture des portes[45]. En cas de problème empêchant l’ouverture des battants depuis le poste de conduite, deux mécanismes, l’un à l’extérieur et l’autre à l’intérieur, sont installés à proximité des portes latérales et permettent de déclencher la décompression, c’est-à-dire le fait de vider les réserves d’air comprimé, rendant ainsi les battants inertes et maniables à la main[45].

Un extincteur.

Ils sont également dotés de moyens de lutte contre l’incendie, notamment un extincteur, qui est situé contre le poste de conduite[11],[46].

Enfin, tous les bus sont équipés de marteaux brise-vitre situés derrière le conducteur[46]. Conformément à la législation en vigueur pour les minibus, une vitre latérale et la glace arrière des véhicules, signalés par la mention « Issue de secours », peuvent être brisées afin d’évacuer le bus en cas d’urgence (incendie, accident, ...).

Sécurités au niveau des portes et vitres

Personnel d’exploitation

Au moment de son lancement, le réseau est exploité avec 10 conducteurs-receveurs, à raison de 4 pour le sous-traitant, les Voyages Grillet, et 6 pour la Sibra[RTS 9],[41]. Ces derniers ont été recrutés et formés en titre professionnel dans le cadre d’une reconversion[41]. Le chef de centre, qualifié au titre d’agent de maitrise[41], provient également de la SPL où il était affecté à la gestion du planning[47]. Un certain nombre de conducteurs annéciens sont habilités à conduite sur le réseau rumilien afin de pallier les absences des conducteurs titulaires[41], tandis que les fonctions "support" tels que la communication/marketing, la comptabilité ou encore l’étude et méthodes sont mutualisés avec le réseau annécien et n’apparaissent donc pas dans les effectifs J’yBus[41].

La communauté de communes dispose également de personnel dédié, notamment un agent d’accueil commercial[RTS 9] pour la vente de titre de transport et un mémcanicien[41].

Depuis le 1er novembre 2021, afin de renforcer le contrôle sur les lignes effectué jusque là par un prestataire externe, la SCAT[48], une partie du personnel est formée et habilitée pour le contrôle d’identité et des titres de transport, ainsi que pour la rédaction de procès-verbaux[RTS 23],[49]. Trois agents sont ainsi formés, à raison de deux conducteurs et du responsable de centre[48].

Information aux voyageurs

Le réseau est doté, depuis juillet 2020, d’un Système d’aide à l’exploitation et d’information aux voyageurs (SAEIV), qui permet d’assurer le suivi en temps réel des bus, mais aussi de coordonner l’information aux voyageurs sur les différents supports[16].

À bord des bus

Les passagers disposent d’un certain nombre d’informations visuelles à bord des véhicules, regroupées en grande partie derrière le poste de conduite. En effet, ce dernier est séparé de l’espace dédiée aux voyageurs par une large baie vitrée[11] sur laquelle se trouve deux tableaux d’informations. Le premier, relativement grand, comporte un plan du réseau, les tarifs, un résumé du règlement intérieur et un rappel du fonctionnement de la ligne en transport à la demande. Au-dessus de ce premier tableau se trouve un second, plus petit, dédié aux informations trafic (arrêts non desservis, changements d’itinéraires ou d’horaires, ...). Un bandeau lumineux chapeaute ces deux tableaux et indique aux passagers le nom du prochain arrêt desservi ou de celui en cours de desserte[23]. Afin de se repérer, les usagers peuvent également se référer à une grande affiche, collée au-dessus des portes, qui présente le thermomètre de chacune des lignes, avec l’ensemble des arrêts desservis, ainsi que leur longueur des trois lignes pour rappeler les arrêts desservis par chacune.

Les informations visuelles sont complétées par un système d’annonces sonores[23]. En effet, l’ensemble des bus du réseau sont équipés d’un haut-parleur intérieur qui annonce le nom du prochain arrêt desservi ou en cours de desserte[23] tandis qu’un second haut-parleur, installé sous le capot moteur, rappelle le numéro de la ligne et sa destination lorsque les portes s’ouvrent[23].

Enfin, en montant dans le véhicule, les passagers peuvent prendre, dans une boîte fixée au-dessus de l’oblitérateur, le dépliant du réseau contenant le plan, les horaires, les tarifs et le règlement du réseau.

Les usagers disposent de nombreuses informations sur les arrêts, dont les fiches horaires des lignes urbaines et interurbaines.
Aux arrêts

Tous les arrêts sont dotés par défaut d’un plan, des tarifs (ainsi que des points de vente des tickets) et du règlement du réseau[21]. En dessous de ces informations se trouve une fiche "Horus" par ligne desservant l’arrêt[21]. Ces fiches rappellent plusieurs informations : le numéro, la destination et le thermomètre de la ligne, sa destination, ainsi que le nom de l’arrêt et les horaires de passages à ce dernier, et enfin les coordonnées du service transports de la communauté de communes, qui gère les demandes liées au réseau J’ybus[21].

Sur internet

Le réseau dispose de son propre site web[DL 2],[14], www.jybus.fr, mis en ligne quelques mois avant le lancement du réseau. Disponible uniquement en français, il permet aux usagers de trouver de nombreuses informations concernant le réseau : fiches horaires, plans, tarifs, points de vente, règlement, infos trafic et actualités. Le site permet également de définir un itinéraire, télécharger la fiche horaire d’un arrêt ou encore entrer de faire une demande ou une réclamation concernant le réseau à l’aide d’un formulaire de contact. Il est également possible de s’abonner à la newsletter afin de recevoir les infos trafic par SMS et/ou mail.

J’ybus est présent sur le réseau social Facebook[DL 2],[50], et dispose de sa propre application mobile, téléchargeable sur smartphones Android et iOS, depuis mars 2021[HdS 9],[51]. Les informations du réseau sont également disponibles sur l’application mobile du réseau Sibra afin de permettre une plus grande intermodalité entre les deux réseaux[52].

Financement

Financement du réseau J’ybus (prévisions)[53].

  • Versement transport (74,3 %)
  • Budget communauté de communes (17,6 %)
  • Titres de transports (8,1 %)

Le budget de fonctionnement du réseau J’ybus est estimé à environ 740 000 [53]. Son financement est assuré par trois entrées d’argent :

  • la principale, qui permet de couvrir près des trois quarts des frais de fonctionnement du réseau, est le versement mobilité (VM), anciennement versement transport (VT). Il s’agit d’une contribution mise en place par la communauté de communes depuis le [54] et prélevée sur toutes les entreprises présentes sur son territoire embauchant plus de 11 personnes. Les revenus liés au VT sont estimés à environ 550 000 [53], soit 74 % du total ;
  • l’intercommunalité participe également au financement de J’ybus en insufflant, via son budget global annuel, 130 000 [53] dans les caisses du réseau afin de permettre l’exploitation de celui-ci. Cette entrée d’argent représente 17 % des frais de fonctionnement ;
  • les recettes commerciales du réseau, qui se compose des ventes de tickets et d’abonnement ainsi que du règlement des contraventions, est estimé à 60 000 [53]. Il s’agit de la plus petite part du budget de fonctionnement, puisque cette entrée d’argent ne représente que 8 % du total.

Tarification et points de ventes

Chaque véhicule est équipé d’un oblitérateur, où les usagers doivent valider leurs tickets, y compris en correspondance.

Au moment de son lancement en septembre 2019, le réseau reste gratuit pendant un mois afin de permettre aux usagers de découvrir le service[DL 6]. Cette gratuité est en vigueur du 14 septembre au 14 octobre 2019 inclus[14]. A compter de cette date, l’accès aux véhicules est rendu payant, avec une billettique sous forme de tickets papiers et d’abonnements imprimés sur des cartes PVC[55]. Les premiers sont valables une heure et sont à composter lors de la montée, y compris en correspondance, dans les oblitérateurs installés à cet effet à bord des bus[55],[56], tandis que les seconds sont à présenter au conducteur en montant dans le véhicule[55],[56].

La gratuité reste toutefois appliquée à quelques catégories de personnes[55], notamment les enfants de moins de 5 ans, ainsi que les anciens combattants, veuves et orphelins de guerre[55]. Les forces de l’ordre, à la fois les policiers municipaux et nationaux mais également les gendarmes, se voient également exempté de titres de transport sur simple présentation de leur carte de service[55]. Enfin, le personnel J’ybus et les agents du service transports de l’intercommunalité sont autorisés à voyager gratuitement sur le réseau[55].

Un réseau de dépositaires, signalés par une affiche sur leurs devantures, sont habilités à vendre des carnets de tickets.

Pour les autres usagers, les tickets unitaires sont en vente uniquement à bord des véhicules, auprès des conducteurs[55]. Le prix de ce ticket est unique, tandis que des carnets de 10 tickets sont proposés à tarif préférentiel à tous, et à tarif réduit pour les personnes de moins de 26 ans ou de plus de 65 ans[55]. Ils sont vendus par un réseau de 9 dépositaires (en 2022), composé principalement de bureaux de tabac et de commerces, qui se signalent par un symbole spécifique apposé sur leurs devantures[55].

Le service transport, installé au siège de la communauté de communes, vend la plupart des titres de transport.

Le service transports de la communauté de communes reste le principal point de vente pour les titres de transport, les proposant tous à la vente à l’exception du ticket unitaire[55]. Installé au siège de l’intercommunalité, qui se trouve au 3 Place de la Manufacture à Rumilly (45° 34′ 05″ N, 5° 55′ 14″ E), il assure une permanence pour le public du lundi au vendredi et est notamment le seul endroit à pouvoir fournir des abonnements[55]. Ceux-ci sont mensuels ou annuels, de date à date, excepté pour le scolaire+ qui, vendu en combinaison avec la carte de transport scolaire, couvre l’année scolaire du 1er septembre au 31 août de l’année suivante[55]. Un tarif réduit est disponible, selon la même logique que celle appliquée aux carnets de tickets, aux personnes âgées de moins de 26 ans ou de plus de 65 ans, mais aussi aux demandeurs d’emploi ou titulaires du RSA[55].

Une tarification dite solidaire est également proposée aux personnes bénéficiaires de la couverture maladie universelle complémentaire (CMUC) ou de l’Aide médicale d’État (AME), ainsi qu’à celles détentrices d’une carte d’invalidité[55].

Impact socio-économique

Trafic

En raison de la mise en service récente du réseau, qui remonte au 14 septembre 2019, les chiffres de sa fréquentation ne sont pas très parlants. En effet, il faut tenir compte du fait que les chiffres de 2019 ne couvrent que 3 mois et demi de l’année civile[41]. L’offre kilométrique est donc multipliée par plus de 200% entre les deux exercices, mais cette hausse soudaine se justifie par le fait que les chiffres 2020 couvre l’année entière, du 1er janvier au 31 décembre[41]. Cette seconde année est également marquée par le premier confinement liée à la pandémie de Covid-19, qui affecte grandement les chiffres avec une interruption temporaire des lignes[41]. La ligne 2 est ainsi suspendue pendant 55 jours[21], et même 78 jours pour la ligne 3[21]. Si la ligne 1 ne compte que 5 jours d’arrêt, il faut toutefois tenir compte de sa faible fréquentation pendant les deux mois de ce premier confinement, avec une moyenne de 41 montées par jour au mois d’avril, alors que son service était assuré dans son ensemble[41].

Évolution de la fréquentation depuis le lancement du réseau[41].
Année Fréquentation (voyages) Nombre de kilomètres parcourus Voyages par an et par habitant
2019 74 647 61 591 1,21
2020 113 658 187 986 0,60

Références

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Sites
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  4. Pierre Blanc (dir.), Rapport d’activités : Année 2014, Rumilly, Communauté de Communes du Canton de Rumilly, , 120 p. (lire en ligne [PDF]), p. 43.
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  17. Rapport d’activité 2021, Rumilly, Rumilly Terre de Savoie, , 51 p. (lire en ligne [PDF]), p. 30-33.
  18. Pierre Blanc (dir.), Procès-verbal du conseil communautaire n°160 de la Communauté de Communes Rumilly Terre de Savoie : Le 17 décembre 2018 à 19 h, Marigny-Saint-Marcel, Rumilly Terre de Savoie, , 48 p. (lire en ligne [PDF]), p. 48.
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Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Anthony Levrot, « Rumilly et son nouveau réseau J’ybus », Réseaux Urbains de France, no 153, , p. 6-14 (ISSN 1283-4459)
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