Vadencourt (Somme)

Vadencourt est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Vadencourt.

Vadencourt

Le château.
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Amiens
Intercommunalité CC du Territoire Nord Picardie
Maire
Mandat
Christian Bocquet
2020-2026
Code postal 80560
Code commune 80773
Démographie
Gentilé Vadencourtois
Population
municipale
104 hab. (2019 )
Densité 21 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 00′ 28″ nord, 2° 29′ 25″ est
Altitude Min. 53 m
Max. 120 m
Superficie 4,92 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Amiens
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Corbie
Législatives 5e circonscription de la Somme
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Vadencourt
Géolocalisation sur la carte : France
Vadencourt
Géolocalisation sur la carte : Somme
Vadencourt
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Vadencourt

    Géographie

    Description

    La source de l'Hallue à Vadencourt.

    La source de l'Hallue se trouve dans la commune, village rural picard de l'Amiénois situé à 19 km au nord-est d'Amiens et desservi par l'ancienne route nationale 319 (actuelle RD 919).

    Communes limitrophes

    Toutencourt Harponville
    N Warloy-Baillon
    O    Vadencourt    E
    S
    Contay Baizieux

    Urbanisme

    Typologie

    Vadencourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (76,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (72,1 %), forêts (21,1 %), prairies (4,5 %), zones urbanisées (2,3 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Dès 1120, apparaît Wadencort dans un cartulaire de Saint-Martin-aux-Jumeaux. Wadincultis, forme latinisée est citée en 1131[8].

    Histoire

    Vadencourt a toujours été un très petit village (31 habitants en 1724, 48 en 1772), mais d'implantation ancienne, puisque son nom est mentionné depuis le début du XIIe siècle : Wadencurt en 1133.

    La mare en contrebas de l'église et du cimetière.

    Siège d'une seigneurie depuis le Moyen Âge (le premier seigneur connu est Baudouin, chevalier, en 1245).

    Vadencourt conserve toujours un château reconstruit pour l'essentiel au XVIIIe siècle, mais dont le plan conserve le souvenir de quatre tours rondes aux angles de l'édifice. Le châtelain, principal propriétaire du terroir, a modelé la physionomie du village : l'église est construite non loin du château, plusieurs fermes de Vadencourt ainsi que le moulin, dépendaient du châtelain, et même la place publique fut reconnue comme une propriété du baron de La Grange à la suite d'un procès (1825). Les conflits qui opposèrent le baron à certains habitants durant la première moitié du XIXe siècle permettent de mesurer le poids que conservait alors le châtelain sur la vie et le développement du village : il participait à l'entretien de la mare, du pont sur l'Hallue, des chemins, du mobilier de l'église, mais imposait sa loi aux ouvriers agricoles (sur 33 familles composant le village en 1828, une trentaine étaient employées par le fermier du château pour les moissons)[9].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1988  ? Jean Dubois    
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 mars 2015[10] Marc Depret   Décédé en fonction
    2015 En cours
    (au 8 octobre 2020)
    Christian Bocquet   Réélu pour le mandat 2020-2026[11]

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[13].

    En 2019, la commune comptait 104 habitants[Note 3], en augmentation de 9,47 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    133113118118132133152121147
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    137139124134131929491101
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    888379697377937974
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    818073749310410110095
    2018 2019 - - - - - - -
    103104-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Martin[16] :
    L'église Saint-Martin, entourée du cimetière, a été construite au XVIIIe siècle. Bâtie en pierres du pays sur soubassements en grès et couverte en ardoise, elle est formée d'une simple nef, sans bas-côté ni transept, prolongée par une abside à trois pans. Sa longueur intérieure est de 16,30 m, sa largeur intérieure est de 6,60 m. La voûte de la nef est en berceau, celle de l'abside est en forme de croupe.
    L'ensemble de l'église est pavé en carreaux hexagonaux de 22 cm. Le sanctuaire, légèrement surélevé, a une profondeur de 4,50 m ; il n'est séparé de la nef que par une ligne de briques rectangulaires.
    De chaque côté, la nef est éclairée par trois grandes fenêtres en plein cintre dont l'encadrement est en léger ressaut, leur hauteur est de 3,60 m et la largeur est de 1,30 m. Dans l'abside à trois pans, le panneau central est muré, les panneaux latéraux comportent une baie de mêmes dimensions que celles de la nef. Entre chacune des baies, des pilastres de faible épaisseur apportent un effet décoratif. Les murailles latérales, réunies par trois gros tirants en fer, supportent une double corniche en pierre.
    La tour surmontée d'une flèche octogonale est incluse dans le fond de la nef. Elle est portée par quatre piliers à section carrée de 80 × 80 cm, dont deux sont inclus dans la façade ouest.
    Le portail, en plein cintre, est encadré de pilastres soutenant un fronton triangulaire en léger relief sur le nu du mur. Sa porte rectangulaire à deux vantaux est large de 1,60 m. L'entrée dans la nef se fait aussi par une porte latérale, surmontée d'un œil-de-bœuf.
    La nef contient la dalle funéraire de Marie-Josèphe Pingré, fille de messire Pingré de Vraignes, « Mareschal des camps et armée de Sa Majesté », épouse de Jean-François Chassepot de Beaumont capitaine chef de vol pour héron de la Grande Fauconnerie de France. Elle est décédée le âgée de 46 ans. Armoiries de la défunte : deux lions soutiennent un cuir découpé orné de deux écus, aux armes de la famille Chassepot de Beaumont (d'azur à la fasce ondée d'or, accompagnée de trois roses du même) et de la famille de Pingré (d'argent au chêne arraché de sinople, ensanglanté d'or). Cette dalle, fixée sur le mur nord à l'entrée de la nef, commémore les donations faites par la défunte en faveur de l'église de Vadencourt : réfection de la toiture de la nef, alors en tuiles, et don d'un tableau de saint Jean-Baptiste aujourd'hui disparu (il devait figurer sur le panneau central de l'abside)[17],[18].
    Le château de Vadencourt, érigé entre l'église et les sources de l'Hallue, se compose d'un corps de logis central encadré par des communs au nord et un corps de ferme au sud. Tous les bâtiments sont en craie, exceptée l'élévation sud en briques et pierres. Le corps de logis est en rez-de-chaussée, avec un étage de comble couvert d'un toit à la Mansart. Les deux ailes en retour d'équerre, abritant les écuries (au nord) et la cuisine avec logement du fermier (au sud), sont couvertes par un toit à longs pans, pignons découverts. Elles sont épaulées par deux tours rondes coiffées d'un toit en poivrière. Une grille en fer forgée, exécutée par Jean-Baptiste Veyren, dit Le Vivarais, marque l'entrée du château entre les deux tours (on attribue également au Vivarais, la rampe de l'escalier, dans l'angle nord-ouest du corps de logis)[20],[21].
    Le château a été inscrit à l'inventaire des Monuments Historiques le [22].
    • La croix Jacques :
    Selon la légende, cette croix de pierre aurait été érigée en souvenir de l'attaque d'une diligence au cours de laquelle les passagers furent tous pillés et massacrés. Elle est située entre Contay et Harponville mais se trouve sur le territoire communal, sur l'ancien chemin d'Amiens à Arras[23].

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • François Ansart Histoire des églises de la vallée de l'Hallue, Bibliothèque municipale d'Amiens Louis Aragon, cote 18568 Pic 6318.

    Articles, connexes

    Liens externes

    • « Vadencourt », Ma commune, Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (consulté le ).

    Notes, sources et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Amiens », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique du département de la Somme, tome 2 : de Machaux à Zoudainville, accompagné d'un appendice sur les noms de bois du département de la Somme, 1867-1878, Archives départementales de la Somme, Amiens.
    9. Patrimoine de France, Direction régionale des Affaires culturelles de Picardie, Amiens.
    10. « Marc Dépret, le maire de la Vadencourt, est décédé », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ) « L’élu avait entamé son troisième mandat de maire en mai dernier ».
    11. « Liste des élus de la Somme » [ods], Listes des élus, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    16. Oswald Macqueron, « Aquarelle : Eglise de Vadencourt, d'après nature, 8 juin 1877. », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
    17. Archives départementales de la Somme. Série 99 O.
    18. Itinéraires du Patrimoine, livret N° 181. Direction régionale des Affaires culturelles de Picardie.
    19. « A) Panneau sculpté au château de Saint-Gratien. - Extrait de la "Picardie historique et monumentale". B) Vadencourt (Somme) - Le château. - [Carte postale] G. Lelong à Albert, n°141. », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
    20. « Les premières réponses de la fondation Apprentis d’Auteuil après l’incendie du château : La Fondation Apprentis d’Auteuil répond aux reproches de négligences coupables après l’incendie volontaire du château mardi 10 juillet. Elle maintient sa volonté de vendre ce legs », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ) « Le château de Vadencourt avait été légué en 2006 à la Fondation suite au décès de sa propriétaire. Mais ce n’est qu’en 2016, après dix ans de procédures, que la Fondation en fut pleinement propriétaire, une nièce de la bienfaitrice ayant contesté ce legs. Dix ans pendant lesquels, le château fut l’objet de multiples intrusions et dégradations. Jusqu’au sinistre de mardi dernier survenu après de multiples alertes du maire et de voisins attachés à ce joyau du patrimoine ».
    21. « Le château de Vadencourt est toujours à vendre », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    22. Service régional de l'Inventaire de Picardie, Amiens
    23. André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 290 (ASIN B000WR15W8).
    • Portail de la Somme
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.