Argoules
Argoules est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.
Argoules | |||||
La mairie | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Abbeville | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Ponthieu-Marquenterre | ||||
Maire Mandat |
Claude Patte 2020-2026 |
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Code postal | 80120 | ||||
Code commune | 80025 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Argoulois | ||||
Population municipale |
327 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 35 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 20′ 36″ nord, 1° 50′ 02″ est | ||||
Altitude | Min. 6 m Max. 77 m |
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Superficie | 9,45 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Rue | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Elle se trouve à 30 km au nord d'Abbeville et à 16 km au nord-est de Rue, à la lisière du département du Pas-de-Calais.
Depuis , la commune fait partie du Parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime.
Géographie
Argoules est située entre Nampont et Dominois, en France, sur la rive sud de la vallée de l'Authie, petit fleuve côtier qui sépare les départements de la Somme et du Pas-de-Calais.
Nature du sol et du sous-sol
Le sol et le sous-sol de la commune sont de formation secondaire et tertiaire (Crétacé). On rencontre dans la vallée des couches d'alluvions sans doute déposées par la mer. Ces couches sont découpées par des filons de tourbe. Le plateau crayeux est recouvert d'une légère couche d'argile elle-même recouverte de terre végétale[1].
Relief, paysage, végétation
Le relief de la commune est formé par la vallée de l'Authie qui limite la commune au nord et d'un plateau limité à l'ouest par la Manche, au sud par la vallée de la Maye et au nord par celle de l'Authie. Le paysage est partagé entre plaine cultivée et massifs boisés, étangs et rivière[1].
Hydrographie
La commune est traversée par l'Authie. Les étangs ont été créés par l'homme grâce à l'extraction de la tourbe. Des nappes phréatiques sont présentes sous le plateau et donnent naissance à des sources profondes dans la vallée. Des canaux de dessèchement ont été creusés pour évacuer le surplus d'eau[1].
Climat
Le climat de la commune est tempéré océanique avec vents dominants d'ouest et de nord.
Géographie humaine
La commune a un habitat groupé en trois ensembles principaux : le village d'Argoules et les hameaux de Valloires et de Petit-Chemin auxquels il convient de rajouter l'écart de la Capelette et des fermes ou maisons isolées.
L'économie de la commune repose sur l'agriculture (polyculture céréalière et plantes fourragères) et sur l'élevage bovin principalement.
Le tourisme est devenu une activité importante grâce à la présence de l'abbaye et aux jardins paysagers qui la jouxtent. La proximité du littoral de la Manche renforce l'attractivité de ce paysage bucolique.
Les activités d'aides sanitaires et sociales sont présentes dans la commune depuis 1922 à l'abbaye de Valloires.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Argoules est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (69,3 %), zones agricoles hétérogènes (10,3 %), zones humides intérieures (7,8 %), forêts (7,1 %), zones urbanisées (5,4 %), prairies (0,1 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Ad ullia[10], Ad Boulles en 360, Arguvium, Argubium en 797, Arghoves, Argoves.
Le préfixe Ar signifierait « lieu, terrain » et go ou gou « contrée délimitée par ses propres bornes »[1].
Argoule en picard.
Histoire
La seigneurie d'Argoules appartenait aux XIIe et XIIIe siècles à la famille d'Argoules, elle passa le siècle suivant à la famille de Cambron, au XVe à la famille Blondel puis au siècle suivant à la famille Bensserade à laquelle on attribue la construction du château.
Le village eut à souffrir de la guerre de Trente Ans qui au XVIIe siècle opposa la France au Saint-Empire romain germanique et à l'Espagne et qui ruina l'abbaye de Valloires.
En 1776, Ambroise-Léopold Jourdain de l'Eloge, aristocrate et spéculateur, racheta la seigneurie d'Argoules. En 1791, il racheta l'abbaye de Valloires vendue comme bien national.
En 1871, après l'armistice, la commune dut subir quelque temps l'occupation prussienne. Plusieurs jeunes gens de la commune furent blessés dans le combat de 1870-1871[1].
En 1922, le préventorium de l'abbaye de Valloires ouvre ses portes grâce à l'action de mademoiselle Papillon.
Politique et administration
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[14].
En 2019, la commune comptait 327 habitants[Note 2], en augmentation de 0,62 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %). Le maximum de la population a été atteint en 1800 avec 860 habitants.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 46,6 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,4 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 24,9 % la même année, alors qu'il est de 26,0 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 194 hommes pour 131 femmes, soit un taux de 59,69 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,51 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Enseignement
La scolarité primaire est gérée par la communauté de communes.
Économie
Ce tableau (en référence) regroupe les chiffres clés de l'économie communale[19].
Culture locale et patrimoine
Monuments
- Abbaye de Valloires : l'abbaye cistercienne de Valloires (fondée au XIIe siècle, reconstruite au XVIIIe siècle).
- Jardins de Valloires, créés en 1987 par Gilles Clément.
- Réfectoire des moines.
- Le cloître.
- Jardins et abbaye de Valloires.
- L'abbaye vue depuis ses jardins.
- Le vieux moulin, sur l'Authie
- Chapelle funéraire Jourdain de l'Étoille-Godard d'Argoules, près de l'église et du château.
- Église Saint-Germain : église Saint-Germain des XVe et XVIe siècles avec charpente apparente et vitraux des XVe et XVIe siècles (classés Monuments historiques).
- Chapelle Notre-Dame-du-Bon-secours : chapelle octogonale édifiée, au centre du village, en 1836, par la communauté des basiliens installée à l'abbaye de Valloires.
- Le château : le château d'Argoules est édifié en brique et pierre avec un corps de logis flanqué de quatre tourelles d'angle octogonales. Daté du XVIe siècle, il est restauré au XIXe siècle dans le style néo-gothique. Une aile en prolongement a été édifiée en pierre calcaire au cours du XVIIIe siècle. Inscrit MH (2009).
- Vieux tilleul : un tilleul remarquable, pour certains un arbre de Sully, est planté sur la place de l'église ; il a plus de quatre mètres de circonférence et, peut-être plus de 400 ans. Pour d'autres , c'est un arbre planté à la Révolution, un arbre de la Liberté, de 1792 ou 1793. Il n'aurait alors qu'un peu plus de 220 ans environ. Il est classé monument naturel depuis le [20].
Dans la nuit du 15 au , un orage en brise une part importante ; sa survie est compromise. Une protection est mise en place et le géant renait peu à peu[21].
Il est également désigné arbre remarquable depuis par l'association nationale ARBRES (Arbres remarquables, bilan, recherche, études et sauvegarde).
En 2018, il mesure plus de treize mètres de haut et accuse 5,20 m de circonférence.
- Statue sur angle de pignon du château, près de l'église.
- Oratoire à la Vierge de Fatima.
- Chapelle dédiée à la Vierge, vers Valloires.
- Chapelle du Bon-Secours.
Personnalités liées à la commune
- Thérèse Papillon est née le à Saint-Germain-en-Laye et décédée à l'abbaye de Valloires le . Infirmière de formation, elle s'engage dans le service de santé des armées pendant la Grande Guerre. Après l'Armistice, elle installe à l'abbaye de Valloires un établissement pour enfants. Pendant la Seconde Guerre mondiale, en 1940, elle vient en aide, avec le personnel du préventorium, aux réfugiés. Pendant l'Occupation, elle cache des enfants juifs dans son établissement jusqu'à la Libération et s'engage dans la Résistance. En 1962, après quarante ans à la tête du préventorium, elle en abandonne la direction et fonde en 1964 un foyer d'accueil qu'elle dirige jusque 1972.
Héraldique
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi : Palé d'or et de gueules de huit pièces[Note 3].
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Pour approfondir
Bibliographie
- Répertoire des Noms de Famille de la Somme en 1849, René Boyenval, René Debrie, René Vaillant, 232 pages, Éditions ÉKLITRA, Amiens, 1972.
- Les Jardins de Valloires, De la plante à la planète, 167 pages, Éditions Gaud, Paris, 2006.
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à la musique :
- Ressource relative aux organisations :
- Argoules sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- La commune d'Argoules ne porte, ni n'a porté, ces armes, qui ne sont pas davantage celles d'une famille suzeraine du lieu. Cordialement JD
Références
- Monsieur Deparis, Notice géographique et historique sur la commune d'Argoules, 189?, Archives départementales de la Somme.
- « Trans80, Abbeville », sur trans80.hautsdefrance.fr.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Sur les tables de Peutinger
- Johann Rauch, « Argoules : Claude Patte sera candidat à sa succession aux prochaines municipales : Claude Patte, maire d'Argoules, sera candidat pour un 3e mandat lors des prochaines élections les 15 et 22 mars 2020… », Le Journal d'Abbeville, (lire en ligne, consulté le ) « Claude Patte, maire d’Argoules depuis 2008 succédant alors à René Jouy ».
- Johann Rauch, « Ponthieu-Marquenterre : Qui à la tête de l’intercommunalité… : Focus sur la nouvelle gouvernance de l'intercommunalité Ponthieu-Marquenterre… », Le Journal d'Abbeville, (lire en ligne, consulté le ) « Claude Patte, maire d’Argoules depuis 2008 et réélu en mars dernier, prendra en charge la création du bassin de nage dans le chantier du complexe aquatique Aquaclub ».
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune d'Argoules (80025) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Somme (80) », (consulté le ).
- http://www.insee.fr/fr/bases-de-donnees/esl/comparateur.asp?codgeo=com-80025
- « Le gros tilleul sur la liste des sites et des monuments classés », sur Légifrance (consulté le ).
- Claude Cailly, Courrier picard, édition Picardie maritime, « Argoules Le gros tilleul titré arbre remarquable », , p. 17.
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