Parti vert européen

Le Parti vert européen (en anglais : European Green Party, abrégé en EGP) est un parti politique européen créé le à Rome. Il est composé de 32 partis écologistes nationaux de 28 États d'Europe, dont quatre non-membres de l'Union européenne (Suisse, Russie, Ukraine et Géorgie). Il prend la succession de la Fédération européenne des Partis verts. C'est en fait une fédération de partis écologistes européens bénéficiant de financements spécifiques de l'Union européenne. Depuis 2007, la Fédération des jeunes verts européens est sa branche jeune.

Pour les articles homonymes, voir EGP.

Parti vert européen

Logotype officiel.
Présentation
Secrétaire générale Mar Garcia Sanz
Fondation 21 février 2004
Siège Rue Wiertz 31,
1050 Bruxelles, Belgique
Porte-paroles Evelyne Huytebroeck et
Thomas Waitz
Groupe parlementaire européen Groupe des Verts/Alliance libre européenne
Organisation de jeunesse affiliée Fédération des jeunes verts européens
Positionnement Centre gauche à gauche
Idéologie Écologie politique
Progressisme
Affiliation internationale Les Verts mondiaux
Couleurs Vert et jaune
Site web europeangreens.eu
Présidents de groupe
Parlement européen Philippe Lamberts et Ska Keller (Verts/ALE)
Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe Frank Schwabe (SOC)
Représentation
Députés européens
57  /  705
Conseil européen
(chefs d'État et de gouvernement)
0  /  28
Chambres hautes nationales
28  /  2273
Chambres basses nationales
189  /  7124

Son nom actuel est officiellement : Fédération européenne des Partis verts/Verts européens/Parti vert européen.

Au Parlement européen, les Verts siègent avec les députés régionalistes de l'Alliance libre européenne au sein du groupe Verts/ALE.

Sur les autres continents, ses homologues sont la Fédération des Verts africains, la Fédération des Verts d'Asie et du Pacifique et la Fédération des partis verts des Amériques. Les quatre fédérations constituent Les Verts mondiaux (Global Greens).

Histoire

Lors des élections européennes de 1984, les Verts allemands et belges obtiennent des sièges au Parlement européen[1]. Toutefois, même s'ils siègent ensemble dans le Groupe Arc-en-ciel, les premiers fondent la Fédération de l'Alliance verte-Alternative européenne avec les partis de la future Gauche verte néerlandaise et deux partis marxistes italiens, tandis qu'Ecolo (Wallonie) et Agalev (Flandre) refusent d'y entrer[1]. En prévision des élections européennes de 1989, les Verts des principaux pays européens rédigent un programme commun et créent un Groupe au Parlement européen après les élections[1].

Les 19 et , des représentants de 23 partis membres de la Coordination des Verts européens, ainsi que de huit partis souhaitant y adhérer, se réunissent à Helsinki[1]. Ils adoptent les Principes directeurs des Verts européens et créent la Fédération européenne des partis verts[1], auquel succédera le Parti vert européen en 2004.

C'est la première fois dans l'histoire de l'Union qu'une famille politique pousse l'intégration à ce point[réf. nécessaire]. Les précédents regroupements n'étaient constitués que d'une coalition de partis nationaux (PPE, PSE, et autres groupes politiques au Parlement européen).

Il a été créé au quatrième congrès de la fédération européenne des Partis verts les 20- à Rome lors d'une convention de partis avec plus de 1 000 délégués. Trente-deux partis Verts de toute l'Europe ont rejoint ce nouveau parti pan-européen. La fondation du nouveau parti s'est concrétisée avec la signature du traité constituant le parti au Capitole de Rome[2],[3].

Les Verts européens est la première véritable organisation de partis politiques européenne, dans le sens où chaque membre des partis membres est aussi un membre du parti européen. Jusqu'au , seule la fédération des partis existait, comme la fédération européenne des Partis verts et des fédérations similaires pour les partis conservateurs, sociaux-démocrates ou libéraux.

Il n'en reste pas moins que le parti Vert européen, comme tous les autres partis dits européens d'ailleurs, reste essentiellement une fédération de représentants des partis nationaux, la législation actuelle ne lui permettant de participer aux élections sans passer par les partis nationaux. Par ailleurs, l'adhésion directe au Parti vert européen n'est pas possible même si souhaitée par certains. Une partie des Verts, notamment en France, refusent cette possibilité en considérant qu'elle n'est pas cohérente avec le principe fédéral : les Verts français adhèrent en effet à leur région et sont ipso facto membres du parti Les Verts, parti écologiste, confédération écologiste, et que c'est la même logique qui doit prévaloir pour le PVE.

Lors des élections européennes de 2004 et 2009, le parti vert européen met en place une campagne commune aux différents partis verts de l'Union européenne. À l'occasion des élections européennes de 2014, il décide de l'organisation d'une élection primaire pour désigner deux têtes de listes communes, c'est la primaire européenne verte . Il s'agit de la première élection primaire ouverte à tous à l'échelle européenne ; en effet, tous les habitants de l'Union européenne de plus de 16 ans sont appelés à voter.

L'électorat des Verts est principalement constitué par la classe moyenne à fort capital culturel. Il s’agit d’un groupe social vivant dans les métropoles, bénéficiant de la mondialisation et ne se positionnant pas très à gauche sur les questions socio-économiques. En Finlande, les écologistes se situent même sur la droite des sociaux-démocrates[4].

Dans les parlements nationaux

En 1979, le parti vert suisse a été le premier à obtenir un élu vert dans une assemblée parlementaire nationale. Aujourd'hui[Quand ?], 168 Verts de 15 partis membres siègent dans les parlements nationaux en Autriche, en Belgique, à Chypre, en Finlande, en France, en Allemagne, en Irlande, en Italie, en Lettonie, au Luxembourg, aux Pays-Bas, au Portugal, en Espagne, en Suède et en Suisse. Lors des élections européennes de , ils ont obtenu 35 sièges au Parlement européen. Ensemble, avec 10 autres eurodéputés de partis régionalistes ou candidats indépendants, ils ont formé le Groupe des Verts/Alliance libre européenne (Verts/ALE) totalisant 45 membres au Parlement européen. La coopération de la Fédération avec les Verts au PE est très étroite, plus particulièrement sur les questions de portée politique européenne. Les Verts/ALE sont un partenaire exclusif des verts européens au Parlement européen.

Personnalités

Thomas Waitz et Évelyne Huytebroeck (2020).

Depuis le dernier congrès du parti, les deux porte-paroles sont Évelyne Huytebroeck et Thomas Waitz. Le secrétaire général est Mar Garcia.

À l'occasion des élections européennes de , le parti a mené une campagne électorale dans tous les pays de l'Union, et les figures emblématiques du parti (dont Monica Frassoni et Joschka Fischer) ont fait des apparitions dans toute l'Union.

De février à , la Lettonie s'est dotée d'un premier chef de gouvernement vert d'Europe en la personne d'Indulis Emsis, vice-président de l'Union des paysans et des Verts.

Programme

Selon son communiqué de presse, le nouveau parti devrait se consacrer à trois domaines : la paix, la sauvegarde de l'environnement et les Droits humains.

Le programme des Verts européens met typiquement l'accent sur les sujets Verts tels que l'énergie nucléaire, la sécurité du consommateur et la libération de la femme. Dans le domaine des politiques Internet, le groupe Verts/ALE du parlement est devenu connu pour son support appuyé des initiatives pour une infrastructure libre de l'information, spécialement dans leur travail sur la brevabilité des implémentations logicielles en 2003.

Le premier rôle des nouveaux Verts européens a été la campagne pour le parlement européen en (voir élections européennes de 2004), qui fut la première campagne électorale en Europe qui défend des propos et slogans similaires dans tous les pays de l'UE. Cela n'eut guère d'impact, les élections européennes sont en effet celles qui attirent le moins l'électeur et il y vote très majoritairement sur des problématiques politiques nationales.

Budget

  • Doter l'Europe de moyens budgétaires

Emploi

  • Rompre avec le libéralisme productiviste
  • Réduire le temps de travail
  • Harmoniser les législations fiscales et sociales
  • Pour des minima sociaux
  • Démocratiser les entreprises, renforcer les syndicats
  • Pour une politique monétaire au service de l'emploi et de l'environnement

Constitution

  • Pour une constitution efficiente sociale laïque, civique et évolutive, sortir des politiques libérales
  • Pour un référendum transnational

Turquie

  • Accepter l'entrée de la Turquie, pour soutenir la démocratie.

Sécurité

  • Harmoniser les législations et procédures judiciaires et policières
  • Coopérer avec les pays du Sud, pour la démocratie et l'auto-développement

Services publics

  • Pour les défendre dans les régions

Écologie

  • Réduire la pollution

Territoires

  • Pour le commerce équitable, les services publics, et une agriculture biologique
  • Reconnaître les euro-régions

Éducation

  • Encourager les échanges culturels et universitaires
  • Soutenir toutes les langues
  • Pour des filières éducatives européennes

Santé

  • Donner la priorité contre le sida et le cancer

Divers

  • Interdire la marchandisation du vivant
  • Pour les logiciels libres
  • Protéger les animaux
  • Combattre les discriminations

Appellations en d'autres langues

Dans une langue officielle de l'UE :

  • (bg) Европейска Зелена Партия
  • (cs) Evropská Strana Zelených
  • (de) Europäische Grüne Partei
  • (en) European Green Party (EGP)
  • (es) Partido Verde Europeo
  • (fi) Euroopan Vihreä Puolue
  • (it) Partito Verde Europeo
  • (nl) Europese Groene Partij
  • (pl) Europejska Partia Zielonych
  • (pt) Partido Verde Europeu
  • (sv) Europeiska Gröna Partiet

Dans une langue non officielle de l'UE :

  • (ca) Partit Verd Europeu
  • (eo) Eŭropa Verda Partio
  • (br) Ar Re C'hlas Europeat
  • (eu) Alderdi Berde Europarra

Organisation

Les organes de décision des verts européens sont le congrès, qui se tient tous les trois ans, le conseil (composé de un à huit délégués pour chaque parti membre) qui se tient deux fois par an et le comité, composé de neuf membres (le comité exécutif de la fédération). Son secrétariat est localisé à Bruxelles.

Les lettres d'information bimestrielles et le site des verts européens sont les principaux canaux d'information vers les partis membres et autres intéressés, groupes et individus.

Liste des congrès et conseils[5] :

Membres

Partis membres

Pays Parti Chambre basse Chambre haute Parlement européen
Albanie Parti vert d'Albanie
0  /  140
Pas dans l'UE
Andorre Verts d'Andorre
0  /  28
Pas dans l'UE
Allemagne Alliance 90 / Les Verts
118  /  736
12  /  69
21  /  96
Autriche Les Verts - L'Alternative verte
26  /  183
5  /  61
3  /  18
Belgique Ecolo
13  /  150
5  /  60
2  /  21
Groen
8  /  150
4  /  60
1  /  21
Bulgarie Mouvement vert
4  /  240
0  /  17
Chypre Mouvement écologiste - Coopération citoyenne
3  /  56
0  /  6
Danemark Parti populaire socialiste
15  /  179
2  /  13
Espagne Gauche verte (Catalogne)
0  /  350
0  /  265
0  /  59
Verdes Equo
1  /  350
0  /  265
0  /  59
Catalogne en commun
4  /  350
1  /  265
1  /  59
Estonie Parti vert estonien
0  /  101
0  /  7
Finlande Ligue verte
20  /  200
3  /  14
France Europe Écologie Les Verts
16  /  577
8  /  348
10  /  79
Géorgie Parti vert de Géorgie (en)
0  /  150
Pas dans l'UE
Grèce Verts écologistes
0  /  300
0  /  21
Hongrie La politique peut être différente
5  /  199
0  /  21
Irlande Parti vert
12  /  160
4  /  60
2  /  13
Italie Fédération des Verts
0  /  630
0  /  315
0  /  76
Les Verts du Haut-Adige
0  /  630
0  /  315
0  /  76
Luxembourg Les Verts
9  /  60
1  /  6
Malte ADPD (en)
0  /  67
0  /  6
Moldavie Parti vert écologiste (Moldavie) (en)
0  /  101
Pas dans l'UE
Macédoine du Nord Renouveau démocratique de Macédoine
1  /  120
Pas dans l'UE
Norvège Parti de l'environnement - Les Verts
1  /  169
Pas dans l'UE
Pays-Bas Gauche verte
8  /  150
8  /  75
3  /  29
Pologne Les Verts
3  /  460
1  /  51
Portugal Parti écologiste « Les Verts »
2  /  230
0  /  21
Roumanie Parti vert
0  /  329
0  /  136
0  /  32
Royaume-Uni Parti vert de l'Angleterre et du pays de Galles
1  /  650
2  /  789
Pas dans l'UE
Parti vert écossais
0  /  650
0  /  789
Pas dans l'UE
Slovénie Parti de la jeunesse - Verts européens
0  /  90
0  /  8
Suède Parti de l'environnement Les Verts
16  /  349
3  /  21
Suisse Les Verts (Suisse)
28  /  200
5  /  46
Pas dans l'UE
Tchéquie Parti vert
0  /  200
1  /  81
0  /  21
Ukraine Parti des Verts d'Ukraine
0  /  450
Pas dans l'UE

Partis et mouvements associés

Pays Parti Chambre basse Chambre haute Parlement européen
Azerbaïdjan Azərbaycan Yaşıllar Partiyası
0  /  125
Pas dans l'UE
Biélorussie Parti vert biélorusse (en)
0  /  110
0  /  64
Pas dans l'UE
Russie Russie verte
0  /  450
0  /  170
Pas dans l'UE

Candidats

Pays Parti Chambre basse Chambre haute Parlement européen
Croatie Développement durable croate
0  /  151
0  /  11
Monténégro Action réformée unie (en)
3  /  81
Pas dans l'UE
Turquie Parti de la gauche verte (Turquie) (en)
0  /  600
Pas dans l'UE

Notes et références

  1. (en) Dick Richardson et Chris Rootes, The Green challenge : the development of Green parties in Europe, Routledge, (ISBN 0-415-10649-4, 978-0-415-10649-8 et 0-415-10650-8, OCLC 30319507, lire en ligne), p. 12-13
  2. (de) « Gründungsvertrag feierlich unterzeichnet », sur archive.wikiwix.com (page archivée), Alliance 90 / Les Verts, (consulté le ).
  3. (en) « Organisation », sur europeangreens.eu, PVE (consulté le ).
  4. Augustin Herbet, « Les limites des partis "verts" : l'allégeance aux groupes sociaux dominants », sur Le Vent Se Lève,
  5. (en) « Councils and Congresses », sur europeangreens.eu, PVE/EGP (consulté le )

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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