Chypre (pays)
Chypre, en forme longue la république de Chypre[6], est un État situé sur l'île de Chypre dans la partie orientale de la mer Méditerranée, dans le bassin Levantin. Bien que Chypre soit géographiquement proche de la région du Proche-Orient, le pays est rattaché politiquement à l'Europe et est membre de l’Union européenne (UE).
Pour les articles homonymes, voir Chypre.
Drapeau de Chypre |
Armoiries de Chypre |
Hymne |
Ύμνος εις την Ελευθερίαν (Ýmnos is tin Eleftherían, « Hymne à la Liberté ») |
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Fête nationale | |
· Événement commémoré | Indépendance vis-à-vis du Royaume-Uni () |
- Régions sous contrôle gouvernemental
- Chypre du Nord (sécessionniste)
Forme de l'État | République présidentielle |
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Président de la République | Níkos Anastasiádis |
Président de la Chambre des représentants | Annita Demetriou (el) |
Parlement | Chambre des représentants |
Langues officielles | Grec moderne, turc et grec |
Capitale |
Nicosie 35° 08′ N, 33° 28′ E |
Plus grande ville | Nicosie |
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Superficie totale |
9 251 km2 (classé 167e) |
Superficie en eau | Négligeable |
Fuseau horaire | UTC +2 |
Indépendance | Royaume-Uni |
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Date |
accords signés, effective. |
Gentilé | Chypriote ou Cypriote |
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Population totale (2020[2]) |
1 266 676 hab. (classé 157e) |
Densité | 137 hab./km2 |
PIB nominal (2022) |
27,726 milliards de $ + 0,31 %[3] |
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PIB (PPA) (2022) |
43,802 milliards de $ + 8,55 %[3] |
PIB nominal par hab. (2022) |
30 663,215 $ - 0,59 %[4] (31e) |
PIB (PPA) par hab. (2022) |
48 442,762 $ + 7,57 %[4] (36e) |
Taux de chômage (2022) |
8,4 % de la pop. active + 13,41 % |
Dette publique brute (2022) |
Nominale 24,184 milliards d'€ - 0,35 % Relative 97,211 % du PIB - 6,46 % |
IDH (2019) | 0,887[5] (très élevé ; 33e) |
Monnaie |
Euro (EUR ) |
Code ISO 3166-1 |
CYP, CY |
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Domaine Internet | .cy |
Indicatif téléphonique | +357 |
Code sur plaque minéralogique | CY |
Organisations internationales |
ONU UE |
Depuis 1974, le tiers nord de l’île, située au-delà de la ligne verte (dite « ligne Attila ») contrôlée par les troupes de l'ONU, est sous contrôle turc et en 1983, ce territoire sécessionniste s'est proclamé république turque de Chypre du Nord (RTCN). Cette dernière n’est pas reconnue par l’Organisation des Nations unies. Chypre est réputée exercer de jure sa souveraineté sur l'ensemble de l'île — moins Akrotiri et Dhekelia, les deux bases militaires souveraines britanniques — c'est-à-dire sur un territoire d'environ 9 000 km2 ; cependant elle ne contrôle en pratique que la partie méridionale, soit environ 61 % du territoire (5 896 km2) auquel il faut aussi soustraire la superficie contrôlée par les casques bleus de l'ONU (la ligne verte) qui représente de l'ordre de 3,7 % du territoire.
Chypre est membre de l'ONU (depuis le [7]), du Commonwealth, de l’UE (depuis 2004[8]), de l’OMC, de l’OSCE et de l’OIF. Chypre a intégré la zone euro le .
Histoire
L'île de Chypre, que les anciens Égyptiens nommaient « Alachia », les anciens Assyriens « Iatnana » et les Phéniciens « Enkomi », était dès l'Antiquité au carrefour d'importants courants commerciaux, assimilant au fil des siècles différentes cultures provenant de la Crète minoenne, de la Grèce mycénienne et de tout le pourtour du bassin Levantin ; son nom de « Kupros » (« Κύπρος ») signifie cuivre [9], en référence aux importants gisements de ce métal, qui assurèrent sa renommée et sa prospérité[10] dans l'ensemble du bassin méditerranéen. Chypre était aussi connue pour ses nombreuses épices et plantations. L'histoire de Chypre fut très mouvementée et l'île subit de nombreuses tutelles : hellénique, romaine, byzantine, arabe, franque, vénitienne, ottomane et enfin britannique.
La république de Chypre actuelle obtient son indépendance du Royaume-Uni le [11], celle-ci est régie par le traité de garantie qui réunit la Turquie, la Grèce et le Royaume-Uni. Ce dernier conserve deux bases souveraines dans le sud et l'est de l'île où sont stationnés près de 4 200 soldats britanniques.
Malgré cette paix fugace, les problèmes ne tardent pas à se manifester. Pour les milieux nationalistes grecs, la réunion de l'île à la Grèce (Énosis) est la dernière étape de la « libération » des pays de culture grecque, mais la minorité turque (18 % de la population) ne l'entend pas ainsi et les affrontements se multiplient pendant la décennie de 1960, surtout en 1964 et 1967, et plusieurs dizaines de personnes trouvent la mort, tant côté turc que grec. Le gouvernement du président Makários III, où les deux communautés sont représentées, peine à maintenir un équilibre. Lorsque la dictature des colonels se met en place en Grèce, de nombreux opposants grecs se réfugient à Chypre.
Le , la garde nationale dirigée par des officiers grecs acquis aux colonels lance une tentative de coup d'État contre le président Makarios avec l'aide du groupe armé de l'EOKA B (branche armée et dissidente du mouvement « EOKA » qui souhaitait réaliser l'Enosis par des voies politiques). Le 20 juillet, la Turquie intervient militairement arguant la protection des intérêts de la minorité turque, en lançant l'opération Attila, et occupe le nord de l'île en deux jours (s'assurant le contrôle de 38 % du territoire). En Grèce, le refus de l'armée de s'impliquer davantage dans ce conflit provoque la chute de la dictature des colonels. Malgré la restauration de la république chypriote, la Turquie refuse de se retirer et impose la partition du pays de part et d'autre de la « ligne verte » (appelée « ligne Attila » par les Turcs). 200 000 Chypriotes grecs sont contraints à l'exode entre 1974 et 1975, chassés du territoire occupé par la Turquie ; les Chypriotes turcs sont forcés de s'installer au nord en 1975 à la demande de leur chef Rauf Denktaş, lors de pourparlers à Vienne (Autriche). Le , se met en place l'« État fédéré turc de Chypre » qui n'est reconnu que par la Turquie. En 1983, il devient la « République turque de Chypre du nord »[12]. L'ONU désapprouve cette occupation dans sa résolution 541 du 18 novembre 1983. L'UNFICYP prend le contrôle de la ligne verte et fait respecter le cessez-le-feu. De nombreux réfugiés chypriotes grecs et turcs, chassés de leurs terres, s'exilent en Grande-Bretagne. La « République turque de Chypre du nord » s'appauvrit en raison de l'embargo international, tandis que la Turquie mène une politique de colonisation de Turcs d'Anatolie vers la partie nord de Chypre (politique condamnée par des résolutions de l'ONU), ce qui fait passer le pourcentage de turcophones dans l'île de 18 % en 1970 à 22 % en 1997[13]. Au début des années 2000, Chypre dénombre 93 000 colons venus de Turquie[14].
Depuis la partition, il ne reste en tout que deux villages mixtes dans toute l'île : Pyla dans l'enceinte de la base britannique de Dhekelia, et Agios Androlikos/Yeşilköy dans la « République turque de Chypre du nord ».
En 2003, la perspective de l'entrée de Chypre dans l'Union européenne (UE) permet un premier dégel, avec l'ouverture de points de passage sur la ligne verte, et une mission de bons offices du secrétaire des Nations unies, Kofi Annan. Le plan Annan, intervenant après trente ans de négociations infructueuses, propose d'instaurer un État confédéral, chaque État confédéré devant permettre l'installation (ou le retour) de 33 % au plus de résidents de l'autre communauté sur son sol. Bien que le nombre de Chypriotes turcs soit insuffisant pour atteindre ce taux au sud, alors que le nombre de Chypriotes grecs est largement suffisant pour l'atteindre au nord, ce plan fut accepté à plus de 65 % par les habitants du nord de l'île, mais rejeté à 70 % par ceux du sud lors d'un référendum : en effet, pour les Chypriotes grecs ayant été chassés du nord, la limitation à 33 % était inacceptable, étant donné qu'ils étaient environ 79 % des habitants du nord avant 1974 ; pour les Turcs en revanche, cela revenait à sauvegarder l'essentiel de leurs acquis tout en revenant dans la légalité internationale et en échappant à l'embargo et à la dépendance vis-à-vis d'Ankara. Au cours de ce référendum d'ailleurs, pour la première fois, des manifestations massives, rassemblant jusqu'à 50 000 personnes, ont eu lieu dans la partie occupée de Chypre, au cours desquelles la communauté chypriote turque a contesté ouvertement la politique sous tutelle d'Ankara du « président » Rauf Denktash, exigé sa démission, et exprimé son souhait de rattachement à la partie sud[15]. Le , la république de Chypre entre dans l'UE alors qu'une partie de son territoire est toujours occupée militairement par la Turquie, et depuis, l'inégalité économique entre les deux parties s'est aggravée. Tout progrès vers une solution à ce conflit qui sépare les deux communautés depuis 1974, semble désormais largement lié à l'avancée des négociations sur l'adhésion de la Turquie à l'UE : le retrait d'Ankara de Chypre est en effet l'une des conditions de cette adhésion. La création depuis 2005 de points de passage entre les deux côtés, permet aux populations de renouer des contacts et donne une lueur d'espoir en vue d'une amélioration de la situation.
En 2006, pendant la guerre du Liban voisin, Chypre sert de zone d'exfiltration aux milliers d'étrangers fuyant le pays. Par ailleurs une importante communauté libanaise maronite s'est installée à Chypre-Sud, à la suite de la guerre civile libanaise.
Le , malgré l'opposition de l'armée turque, la rue Ledra dans le centre de Nicosie, coupée en deux par un mur depuis 1974, est rouverte et devient le premier point de passage du centre de la ville[16].
À partir de 2013 : la crise financière internationale frappe sévèrement l'économie chypriote, contraignant le gouvernement à une politique d'austérité à laquelle le parlement cherche à résister : les Chypriotes perdent confiance dans les instances multilatérales et réagissent en développant l'économie informelle. Toutefois, les ressources gazières découvertes au large de Chypre ainsi que les mesures prises par le gouvernement ont permis à la République de renouer avec la croissance[17].
En ce qui concerne la réunification éventuelle de l'île, d'après l'AFP citée dans Libération le , « les discussions directes entre le nord et le sud ont repris en février, sous l'égide des Nations unies et grâce à l'appui marqué de Washington, après avoir été suspendues en 2012 »[18].
- Lingot de cuivre chypriote de la haute antiquité.
- Ruines grecques de Kourion.
- Ruines romaines à Salamis.
- Chapelle du monastère franc de Bellapais.
- Fort vénitien à Kyrenia.
- Mosquée ottomane à Larnaca.
Géographie
D'une superficie 9 250 km2 (dont 3 355 km2 dans la partie militairement occupée par la Turquie), l'île de Chypre est située dans le bassin Levantin, la partie orientale de la Méditerranée, à 69 kilomètres au sud des côtes d'Anatolie et à 104 kilomètres à l'ouest de la Syrie. Elle comporte 648 km de littoral. Le point culminant de l'île est le mont Olympe avec ses 1 951 m. Bien qu'étant une île, Chypre possède environ 150 km de frontière terrestre avec les bases militaires britanniques d'Akrotiri et Dhekelia[19].
La topographie de l'île est divisée en trois grands ensembles :
- au nord de l'île, la chaîne de Kyrenia, une arête montagneuse, d'orientation est/ouest, dont la partie ouest porte le nom de massif du Pentadactylos ;
- au centre, la plaine de la Mésorée ;
- au sud, le massif du Troodos.
Réseau européen Natura 2000
Le réseau Natura 2000 rassemble des sites naturels ou semi-naturels de l'Union européenne ayant une grande valeur patrimoniale, par la faune et la flore exceptionnelles qu'ils contiennent.
En décembre 2018, Chypre comptait 64 sites dont :
- 30 zones de protection spéciale (ZPS) pour les oiseaux sur une superficie de 1 644 km2 ;
- 41 zones spéciales de conservation (ZSC) (dont les pSIC, SIC) pour les habitats et les espèces sur une superficie de 877 km2 ;
- la superficie totale est de 1 785 km2, ce qui représente 28,8 % de la surface terrestre et marine du territoire de Chypre[20],[21].
Politique
Législature
La Chambre des représentants (grec : Βουλή των Αντιπροσώπων; Vouli ton Antiprosópon ; turc : Temsilciler Meclisi) est le Parlement chypriote. Il a 59 membres élus pour un mandat de cinq ans, 56 membres par représentation proportionnelle et trois membres observateurs représentant les minorités religieuses : chrétiens maronites, catholiques romains (Église « latine ») et orthodoxes arméniens. 24 sièges sont attribués à la communauté chypriote turque. Cependant, depuis 1964, les membres turcs chypriotes n'ont pas pris leurs postes, et aucune élection ne s'est déroulée parmi la communauté turque chypriote comme le prévoit la Constitution de la République. Malgré cette anomalie, la Chambre a gardé vacants les sièges attribués à la communauté turque chypriote. Ces sièges demeurent disponibles aux députés turcs chypriotes pour autant qu'ils soient élus selon les règles de la Constitution.
Présidence
Le président de la république de Chypre est le chef de l'État et le chef du gouvernement de la République de Chypre. Le système de gouvernement présidentiel installé à Chypre est un système de gouvernement présidentiel complet, fait unique au sein de l'Union européenne. Le poste existe depuis la création de l’État en 1960. Actuellement, le président de Chypre est Níkos Anastasiádis, depuis le 28 février 2013.
Partis politiques
Depuis les élections législatives de 2016, il y a huit partis représentés au Parlement chypriote :
- Alliance des citoyens (SYPOL)
- Front populaire national (ELAM)
- Mouvement écologiste - Coopération citoyenne (KOSP)
- Mouvement pour la démocratie sociale (EDEK)
- Mouvement solidarité (KA)
- Parti démocrate (DIKO)
- Parti progressiste des travailleurs (AKEL)
- Rassemblement démocrate (DISY)
Relations avec l’Union européenne
Chypre signe le l'accord d'association qui entrera en vigueur le .
Le , Chypre présente la question d’adhésion, mais l'ouverture des négociations d'adhésion ne se fait que le . Elles s'achèvent lors du Conseil européen de Copenhague du .
Le , le Conseil européen approuve l'adhésion[22]. Le traité d'adhésion est signé le et entre en vigueur le [23].
Le , Chypre demande que soit examinée sa subordination aux critères de convergence. Le , la Banque centrale européenne[24] et la Commission européenne[25] publient leurs relations sur le respect des critères de convergence de la part de Chypre. Le 21 juin, le Conseil européen autorise l'adoption de l'euro. Après la décision des chefs d'état ou de gouvernement, les ministres de l'Économie et des Finances (Ecofin) abrogent le la dérogation dont Chypre jouit[26] et fixent le taux irrévocable de conversion : 1 € = 0,585274 livre chypriote[27].
Le , en même temps que Malte, Chypre adopte l'euro en remplacement de la livre chypriote.
Politique étrangère
Chypre est membre des organisations suivantes[28] : Commission du Danube, Commonwealth, Conseil de l'Europe, Mouvement des non-alignés, OACI, OIF, OMS, OMC, OMI, OMT, OIAC, ONU, OSCE, UE, UIT, UNESCO.
Divisions administratives
L’organisation territoriale de la République chypriote est constituée de trois divisions administratives : les districts, les municipalités et les communautés.
Les districts ont à leur tête des préfets, nommés par le gouvernement central. Il est le représentant de l’État (les districts ne sont donc pas des collectivités locales). Au sein des municipalités, le maire et les conseillers municipaux sont élus de manière distincte. On compte en 2001, 33 municipalités, dont 9 sont situées hors du territoire où s’applique la souveraineté effective de la République chypriote. Il s’agit en règle générale d’espaces urbains. Dans les communautés, la gestion est partagée entre le préfet et le maire élu.
Économie
Chypre est le plus riche des dix nouveaux États-membres entrés en 2004 dans l'Union européenne en termes de PIB par habitant à prix courant ; il s'élevait en 2008 à 28 600 €[19]. En 2007, la croissance a atteint 4,4 %, le taux de chômage 4,2 % et l'inflation 2,2 %. Toutefois, Chypre n'est pas épargnée par les perturbations de l'économie dans le monde. Ainsi, le ministre des Finances, Kharílaos G. Stavrákis, a annoncé qu'en 2007, la croissance serait comprise entre 3,4 % et 3,6 %, ce qui demeure toutefois au-dessus des prévisions de croissance de la zone euro.
L’économie de Chypre présente certaines faiblesses structurelles. Sa balance commerciale est structurellement déficitaire (- 5 270,7 millions d'euros, soit 34 % du PIB), en raison de son tissu industriel modeste. Le secteur des services tire le pays vers le haut. Le secteur financier est hypertrophié (40 % du PIB). Le secteur du tourisme, qui ne représente plus que 12 % du PIB du pays, souffre d'un manque de compétitivité croissant.
Le gouvernement chypriote a lancé un « programme de convergence 2004-2008 ». Le triple objectif est de ramener le déficit budgétaire sous la barre des 3 %, de faire repasser la dette publique en dessous du ratio de 60 % du PIB et d’assurer la soutenabilité des finances publiques, est sur le point d'être respecté. En 2007, Chypre affichait un solde budgétaire de 3,3 % en excédent, la dette publique n'était plus que de 59,8 %.
En matière de réformes structurelles, le gouvernement chypriote a défini une stratégie en trois points : libéralisation de l’économie, développement de l’« économie de la connaissance » et recherche d’un développement durable s’appuyant sur la modernisation des infrastructures de base et le capital humain.
La livre chypriote a intégré le le mécanisme de taux de change européen, dit MCE II, qui la lie à l'euro. Une demande officielle d'intégration dans l'union monétaire envoyée à la BCE et à la commission européenne le a reçu un avis favorable en mai 2007 : Chypre, en même temps que Malte, a finalement adopté l'euro et pu émettre ses premiers pièces et billets le , au taux de 1 EUR = 0,585274 CYP, soit 1 CYP = 1,7086 EUR[29].
Comme le souligne la journaliste Martine Orange : « depuis 1974, l’île est un paradis fiscal, une plaque tournante pour les capitaux légaux et illégaux. Les capitaux du Moyen-Orient y ont d’abord trouvé refuge, au moment de la guerre du Liban. Les fonds secrets de Slobodan Milošević et de ses sbires y ont transité pour financer leur guerre en Serbie. Les armateurs grecs sont venus y cacher leurs richesses. Les oligarques russes ont choisi d’y abriter une partie de leur fortune, avant de la rediriger vers l’Europe ou le reste du monde. Selon l’agence Moody's, les avoirs russes dans les banques chypriotes sont estimés à 23,8 milliards d’euros sur un total de 70 milliards. Les banques russes détiendraient à elles seules plus de 12 milliards d’euros[30]. »
Un pays sorti de la récession (2008-2016)
De 2008 à 2013, le chômage explose, passant de 4,2 à plus de 16,3 % ; le PIB par habitant diminue et le pays entre en récession en 2009 et de nouveau depuis 2010, atteignant -2,4 % au deuxième trimestre 2012. Fin 2012, Chypre doit demander une aide de 17 milliards d'euros à l'Union européenne pour soutenir son économie touchée par la crise grecque[31],[32]. Des politiques d'austérité sont mises en œuvre pour réduire les déficits publics, entraînant une baisse du niveau de vie[33]. La précarité se développe et 22 % de la population est en danger de pauvreté. En 2017, Chypre est un État bénéficiaire qui a reçu 206,7 millions d'euros au total provenant des contributions des autres États membres de l'Union européenne[34]. Depuis 2016, les mesures prises par le gouvernement ainsi que le début de l'exploitation des gisements de gaz ont permis de sortir de la crise, en 2018 le taux de croissance annuelle a atteint 3,9%, en faisant une des économies avec la plus forte croissance de la zone Euro.
De 2013 à 2020, Chypre, à travers le Cyprus Investment Program (CIP), vend sa citoyenneté à près de 4 000 riches étrangers extracommunautaires, moyennant un investissement, principalement dans l'immobilier, fixé à 2,5 millions d’euros, générant ainsi 8 milliards d'euros. Le programme est alors critiqué car il « présente un certain nombre de risques », « en termes de sécurité, de blanchiment d'argent ou encore d'évasion fiscale ». Début 2020, Chypre commence à déchoir les investisseurs étrangers au profil douteux[35], et en novembre 2020, le CIP est supprimé[36]. À partir de 2021, le CIP est lié à une obligation d'achat d'un bien immobilier d'au moins 300 000 €, de la justification d'un salaire régulier à Chypre d'au moins 30 000 €, d'un casier criminel vierge, entre autres[37],[38].
- Données brutes de 2016[39]
- Produit national brut : 19,6 milliards d'euros
- Produit national brut par habitant : 23 324 euros
- Croissance : 2,8 %
- Dette publique : 107 %
- Chômage : 10,7 %
Démographie
La population totale de l'île est d'environ un million d'habitants. 769 740 Chypriotes grecs vivent dans la zone Sud[19],[14], avec 25 000 Chypriotes turcs selon le recensement de 2001. Quelques centaines de Chypriotes grecs vivent également dans la partie occupée par la Turquie. Quelque 117 000 Chypriotes turcs vivent dans le Nord, auxquels s'ajoutent plus de 93 000 colons turcs venus d'Anatolie après 1974[14].
En 2009, la population est composée à 19,1 % de personnes âgées de moins de 15 ans, 68,1 % de la population est âgée de 15 à 64 ans, et 12,3 % de la population est âgée de 65 ou plus. La densité de population est de 85 habitants/km² en 2009. L'espérance de vie est de 75,91 ans pour les hommes et 80,86 pour les femmes en 2009[19].
En 2009, le taux de croissance de la population est de 0,519 %, avec un taux de natalité de 12,56 ‰, un taux de mortalité de 7,76 ‰, un taux de mortalité infantile de 6,6 ‰, un taux de fécondité de 1,77 enfant par femme et un taux de migration de 0,42 ‰[19].
Langues
Dans la partie contrôlée par le gouvernement, les langues parlées sont le grec (80,9 %) et le turc (0,2 %) qui ont le statut de langues officielles[40]. Chacune d'elles possède des variantes dialectales qui sont le grec chypriote et le turc chypriote. L'anglais (héritage de la colonisation britannique) est la troisième langue du pays et est parlé par 4,1 % de la population[41]. Chypre fait également partie de l'Organisation internationale de la francophonie[42].
Religions
Les Chypriotes sont à 78 % chrétiens orthodoxes. Il existe également de petites communautés maronite, arménienne et latine (5 %).
Dans la partie contrôlée par le gouvernement, les Chypriotes sont chrétiens orthodoxes à 89,1 %, chrétiens catholiques à 2,9 %, chrétiens protestants à 2 %, musulmans à 1,8 %, maronites/arméniens/hindous à 1,4 % et athées à 0,6 %. La partie occupée de l'île est en revanche majoritairement musulmane sunnite (18 % de la population totale de l'île)[19].
Les chrétiens orthodoxes de Chypre sont représentés mondialement par le pouvoir central du patriarcat œcuménique de Constantinople. Actuellement le patriarche est le Patriarche œcuménique Bartholomée Ier[43]. Pour leur part, les chrétiens protestants et anglicans de Chypre sont représentés par le diocèse anglican de Chypre[44].
- Religion à Chypre
- Histoire des Juifs à Chypre (en), Synagogue de Larnaca
Fêtes et jours fériés
D’après le site d’informations officiel du gouvernement de la république de Chypre, quatre jours (en gras) sont observés par toutes les communautés, les autres sont observés légalement selon chaque communauté nationale ou religieuse :
Date | Nom français | Noms locaux | Remarques |
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1er janvier | Jour de l’an | Πρωτοχρονιά New Year Day | Fête civile |
6 janvier | Épiphanie | Epiphany | Fête religieuse (observée par les orthodoxes grecs et les catholiques). |
Noël arménien | Christmas | ||
variable | Lundi des Rameaux | Green Monday | Fête religieuse (observée par les orthodoxes grecs, les catholiques et les arméniens). |
variable | « Anniversaire du prophète » | Prophet's Birthday | Fêtes religieuses (observées par les Turcs musulmans). |
variable (2 jours) | Ramadan | Ramazan Bayrami | |
variable (3 jours) | Fête du sacrifice | Kurban Bayrami | |
25 mars | Fête nationale grecque (Annonciation) | Ευαγγελισμός της Θεοτόκου | Fête civile. Commémoration de la révolution de 1821, instaurée en 1838. |
1er avril | Fête nationale grecque chypriote | Εθνική Επέτειος | Fête communautaire (observée par les orthodoxes grecs, les catholiques et les arméniens) (1955-1959). |
variable | Vendredi saint | Μεγάλη Παρασκευή | Fêtes religieuses (observée par les orthodoxes grecs, les catholiques, les protestants et les arméniens). |
variable | Dimanche de Pâques | ||
variable | Lundi de Pâques | Δευτέρα Διακαινησίμου | |
23 avril | Journée internationale de l'enfant | Cocuklar bayrami | Journée commémorative pour les droits et le bien-être de tous les enfants du monde. Fête communautaire (observée par les Turcs). |
1er mai | Fête du Travail | Εργατική Πρωτομαγιά et Işçiler bayramı | Fête civile (internationale). |
19 mai | Commémoration d'Atatürk et Fête des sports et de la jeunesse | Atatürk'ü Anma et Gençlik ve Spor Bayramı | Fête communautaire (observée par les Turcs). |
variable | Pentecôte orthodoxe | Kataklysmos | Fêtes religieuses (observées par les orthodoxes grecs). |
15 août | Dormition | Κοίμηση της Θεοτόκου | |
30 août | Fête de la victoire, commémore la victoire finale dans la bataille de Dumlupinar en 1922. | Zafer Bayramı | Fête communautaire (observée par les Turcs). |
1er octobre | Jour de l’Indépendance de Chypre | Ημέρα ανεξαρτησιάς | Fête civile 1960. |
28 octobre | Fête nationale grecque (Jour du Non) | Επέτειος του Όχι | Fête communautaire (observée par les orthodoxes grecs, les catholiques et les arméniens). Rejet de l’ultimatum de Mussolini et retrait des troupes italiennes en Albanie. |
29 octobre | Jour de l’indépendance turque | Cumhuriyet Bayramı | Fête communautaire (observée par les Turcs). |
24 décembre | Veille de Noël | Christmas Eve | Fête religieuse (observée par les orthodoxes grecs, les catholiques, les protestants et les arméniens). Noël est fêté à Chypre de façon assez traditionnelle. Mais comme partout dans le monde, Noël est devenu plus commercial à Chypre avec les courses folles pour acheter des cadeau et préparer la nourriture[45]. Au menu, pain de Noël de Chypre (gâteau de Noël d'Arsos, Limassol)[46], le psitó gourounópoulo, cochon de lait cuit au four et melomakarono[47]. |
25 décembre | Noël | Χριστούγεννα Christmas | |
26 décembre | Lendemain de Noël | Boxing Day |
Monuments
- Mosaïque romaine d'Akaki (IVe siècle), 11 × 4 m, elle représente une course de chars dans un hippodrome[48].
Transports et communications
- Lignes de téléphone : 376 000 (86 228 pour la partie occupée) (en 2007) ;
- téléphones portables : 962 200 (147 522 pour la partie occupée) (en 2007) ;
- nombre d'utilisateurs Internet : 380 000 (en 2007) ;
- routes :
- total : 12 280 km (2 350 pour la partie occupée) (en 2007),
- goudronnées : 7 979 (1 370 pour la partie occupée) (en 2007) ;
- voies ferrées : 0 km. Un chemin de fer a existé sur l'île jusqu'en 1951. Son tracé est aujourd'hui majoritairement situé sur le territoire de Chypre du Nord ;
- voies navigables : 0 km ;
- nombre d'aéroports : 15 (dont 13 avec des pistes goudronnées) (en 2010).
Source : CIA World Factbook[19]
Éducation
- Éducation à Chypre (en)
- Liste d'écoles à Chypre (en)
- Liste des universités et collèges à Chypre (en)
- Université à Chypre
Culture
- Littérature chypriote (en)
- Archives d’État de Chypre
- Bibliothèque nationale de Chypre (1927)
- Civilisation minoenne, Civilisation mycénienne
- Langue chyprio-minoenne (de)
- Musique de Chypre (en)
- Cinéma chypriote
- Culture de Chypre-Nord (en)
Tourisme
L'Office de tourisme de Chypre est un organisme semi-gouvernemental sous la responsabilité du Ministère du Commerce, de l'Industrie et du Tourisme. L'office est responsable de la réglementation et du suivi des entreprises touristiques et des professionnels du tourisme à Chypre[49].
- Tourisme à Chypre
- Liste de musées à Chypre
- Liste du patrimoine mondial à Chypre
- Liste des châteaux et fortifications à Chypre (en)
- Tourisme à Chypre-Nord (en)
Gastronomie
Les principaux mets sont : la afélia, la moussaka, le mezzé, le halloumi, fromage dégusté cru ou grillé…
Codes
Chypre a pour codes :
- 5B, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs ;
- CY, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2 ;
- CY, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2 ;
- .cy, selon la liste des Internet TLD (Domaine de premier niveau) ;
- CYP, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-3 ;
- CYP, selon la liste des codes pays du CIO ;
- CYP, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3 ;
- LC, selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports.
Notes et références
- Κυπριακή Δημοκρατία (Kypriakí Dimokratía) se traduit littéralement en « Démocratie chypriote ».
- (en) « Europe: Cyprus — The World Factbook - Central Intelligence Agency », sur cia.gov (consulté le ).
- PIB à parité de pouvoir d'achat, d'après le Fonds monétaire international (FMI).
- Fonds monétaire international, World Economic Outlook Database - Données pour l'année 2020.
- (en) « Human Development Reports », sur hdr.undp.org (consulté le ).
- En grec : Κύπρος / Kýpros, et Κυπριακή Δημοκρατία / Kypriakí Dimokratía, ce dernier signifiant littéralement « République démocratique chypriote » ; en turc Kıbrıs, Kıbrıs Cumhuriyeti ou encore, selon la terminologie officielle qui prévaut en Turquie et en RTCN : Güney Kıbrıs Rum Yönetimi, littéralement « Administration grecque de Chypre du Sud ».
- « États Membres | Nations Unies », sur www.un.org (consulté le ).
- « Chypre - Union européenne - European Commission », sur europa.eu, (consulté le ).
- Pour plus de précision, on consultera Jean-Claude Rolland & Albert Jambon, "Sur le nom de Chypre", dans Connaissance hellénique Ὀ Λύχνος, no 157, novembre 2020, https://ch.hypotheses.org/4126 : le nom grec de l'île Κύπρος et son homonyme signifiant "henné" dérivent d'un trilitère sémitique KPR signifiant "henné" et appliqué à l'île en raison de la couleur orange-rouge que la patine donne à la roche péridotite dont est formé le massif montagneux du Troodos
- « Chronologie Chypre, Des premiers occupants à l'intégration dans l'espace gréco-romain - Clio - Voyage Culturel », sur www.clio.fr (consulté le ).
- « Proclamation de l'indépendance de Chypre », sur perspective.usherbrooke.ca (consulté le ).
- Gilles Bertrand, Le conflit helléno-turc : la confrontation des deux nationalismes à l'aube du XXIe siècle, Maisonneuve & Larose, 2004, 390 pp. (ISBN 978-2-7068-1727-4) p. 86.
- Gilles Bertrand, op. cit., p. 96.
- Gérard Chaliand, Atlas du nouvel ordre mondial, Paris, R. Laffont, , 129 p. (ISBN 978-2-221-10039-4, BNF 39099835), p. 124-125.
- Olivier Da Lage, « Chypre - Sommet Denktash-Clerides sous pression », Radio France International (RFI), (consulté le ).
- Laure Marchand, « La rue Ledra, symbole du conflit chypriote, est rouverte », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- Adeline Raynal, « Chypre voit une lueur au bout du tunnel, ses réserves de gaz naturel », sur La Tribune, .
- « Une double liste présentée par un parti de gauche avec la première équipe bicommunautaire de l'île partitionnée pour les élections européennes du 25 mai 2014 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Libération, le 20 mai 2014.
- (en) CIA The World Factbook, « Chypre », (consulté le ).
- (en) « Natura 2000 Barometer », sur European Environment Agency (consulté le ).
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- Décision du Conseil de l'Union européenne du 14 avril 2003 relative à l'admission de la République tchèque, de la République d'Estonie, de la République de Chypre, de la République de Lettonie, de la République de Lituanie, de la République de Hongrie, de la République de Malte, de la République de Pologne, de la République de Slovénie et de la République slovaque à l'Union européenne ([PDF] GU EU L 236 du 23.9.2003).
- Traité entre le Royaume de Belgique, le Royaume de Danemark, la République fédérale d'Allemagne, la République hellénique, le Royaume d'Espagne, la République française, l'Irlande, la République italienne, le Grand-Duché de Luxembourg, le Royaume des Pays-Bas, la République d'Autriche, la République portugaise, la République de Finlande, le Royaume de Suède, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord (États membres de l'Union européenne) et la République tchèque, la République d'Estonie, la République de Chypre, la République de Lettonie, la République de Lituanie, la République de Hongrie, la République de Malte, la République de Pologne, la République de Slovénie, la République slovaque relatif à l'adhésion de la République tchèque, de la République d'Estonie, de la République de Chypre, de la République de Lettonie, de la République de Lituanie, de la République de Hongrie, de la République de Malte, de la République de Pologne, de la République de Slovénie et de la République slovaque à l'Union européenne ([PDF] GU EU L 236 du 23.9.2003).
- Rapport sur la convergence mai 2007 PDF).
- COM (2007) 0255 Rapport de la Commission - Rapport de convergence 2007 relatif à Chypre (établi conformément à l’article 122, paragraphe 2, du Traité, à la demande de Chypre) {SEC(2007) 623} PDF).
- 2007/503/CE Décision du Conseil du 10 juillet 2007 conformément à l'article 122, paragraphe 2, du traité, relative à l'adoption, par Chypre, de la monnaie unique au 1er janvier 2008 ([PDF] GU EU L 186 du 18.7. 2007).
- Règlement (CE) no 1135/2007 du Conseil du 10 juillet 2007 modifiant le règlement (CE) no 2866/98 en ce qui concerne le taux de conversion à l’euro pour Chypre L 256 du 2.10.2007).
- (en) « MINISTRY OF FOREIGN AFFAIRS - International Organisations », sur www.mfa.gov.cy (consulté le ).
- Banque centrale européenne, « L'Euro - Introduction » (consulté le ).
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- « PAINS DE NOËL DE CHYPRE », sur chypre-orthodoxe.blogspot.com/, (consulté le ).
- « Erreur 404 - DestiMed », sur destimed.fr (consulté le ).
- Elle a été découverte en 2015 par des chercheurs du département des antiquités chypriotes (cf. : Archéologia, no 556, juillet-août 2017, p. 46-47).
- (en) « VisitCyprus - Cyprus Tourism Organisation », sur www.visitcyprus.com (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
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- Pierre Blanc, La déchirure chypriote, Géopolitique d'une île divisée, Paris, L'Harmattan, .
- Alain Blondy, Chypre, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je ? » (no 1009), , 127 p. (ISBN 978-2-130-48605-3, BNF 36199786).
- Andréas Chatzisavas (dir.), Chypre et l'Europe, Besançon, Praxandre, .
- Daphné Chrysostomides, Les requêtes cypriotes contre la Turquie devant la Commission et la Cour Européenne des Droits de l'Homme et leur importance, Nicosie, Institute for Political Research and European Affairs, .
- (en) Étienne Copeaux et Claire Mauss-Copeaux, « Dividing Past and Present. The ‘Green Line’ in Cyprus, 1974-2003 », dans Inga Brandell, State Frontiers. Borders and Boundaries in the Middle East, Londres, IB Tauris, , 33-52 p..
- Étienne Copeaux et Claire Mauss-Copeaux, Taksim! Chypre divisée, Lyon, Aedelsa, — Ce livre résulte d'une enquête menée parmi la population turco-chypriote de 1995 à 2004.
- Étienne Copeaux (dir.), Recherches en cours sur la question chypriote, Lyon, Cahiers de Recherches du Groupe de recherches et d’Études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient, Monde arabe contemporain, (lire en ligne), chap. 9
- Jean-François Drevet, Chypre, île extrême, chronique d'une Europe oubliée, Paris, Syros/Alternatives, .
- Jean-François Drevet, Chypre en Europe, Paris, L'Harmattan, .
- Fabrizio Frigerio, « Enosis et Taksim [union et partage] : culture et identité nationale à Chypre », Relations internationales, Paris-Genève, no 24, , p. 415-423.
- Fabrizio Frigerio, « Nations et État à Chypre », Cadmos, Genève, no 25, , p. 39-58.
- Fabrizio Frigerio, « Les partis politiques à Chypre : bibliographie », Études et recherches, Genève, no 21 « Bibliographie sélective sur les partis politiques en Europe du Sud : Grèce, Espagne, Portugal, Turquie et Chypre », , p. 87-95.
- Fabrizio Frigerio (dir.), « Quelle fédération pour Chypre ? », Cahiers de Recherches du G.R.E.M.M.O. (Groupe de recherches et d’Études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient), Lyon, no 9, , p. 9-19.
- Yoann Kassianides, La politique étrangère américaine à Chypre (1960-1967), Paris, L'Harmattan, (ISBN 2-7475-8459-3).
Articles connexes
Liens externes
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