Vervant (Charente)

Vervant est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Pour l’article homonyme, voir Vervant (Charente-Maritime).

Vervant

La mairie.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Confolens
Intercommunalité Communauté de communes Cœur de Charente
Maire
Mandat
Jocelyne Magnant
2020-2026
Code postal 16330
Code commune 16401
Démographie
Population
municipale
146 hab. (2019 )
Densité 15 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 49′ 59″ nord, 0° 07′ 28″ est
Altitude Min. 66 m
Max. 118 m
Superficie 9,56 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Angoulême
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Boixe-et-Manslois
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Vervant
Géolocalisation sur la carte : France
Vervant
Géolocalisation sur la carte : Charente
Vervant
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Vervant

    Géographie

    Localisation et accès

    Vervant est une commune du pays de la Boixe, située à km au nord de Saint-Amant-de-Boixe et 21 km au nord d'Angoulême, sur la rive gauche de la Charente.

    Le bourg de Vervant est aussi à km au sud-ouest de Mansle, 11 km au sud-est d'Aigre et 23 km au sud de Ruffec[1].

    La route nationale 10 entre Angoulême et Poitiers passe km à l'est de la commune. La D 18 entre Mansle et Saint-Amant borde la commune à l'est. Le bourg est desservi par la D 116 entre Maine-de-Boixe et Coulonges[2].

    La ligne Paris-Bordeaux passe à 200 m au sud-ouest du bourg, mais la gare la plus proche est celle de Luxé, desservie par des TER à destination d'Angoulême, Poitiers et Bordeaux.

    La future LGV Sud Europe Atlantique traversera la commune en 2015[3].

    Hameaux et lieux-dits

    La commune ne possède pas de hameau et tout l'habitat est groupé au bourg[2].

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Vervant
    Villognon Cellettes
    Xambes
    Saint-Amant-de-Boixe

    Géologie et relief

    Le sol de la commune, de nature karstique, est constitué de calcaire datant du Jurassique supérieur (Kimméridgien). Il constitue le plateau de la Boixe[4],[5],[6].

    Le point culminant de la commune est à une altitude de 118 m, situé au nord dans la forêt près du tumulus. Le point le plus bas est à 66 m, situé sur la limite occidentale. Le bourg est à 90 m d'altitude[2].

    Hydrographie

    Réseaux hydrographique et routier de Vervant.

    La commune est située dans le bassin versant de la Charente au sein du Bassin Adour-Garonne[7]. Aucun cours d'eau permanent n'est répertorié sur la commune[8],[Carte 1].

    La nature karstique du sol empêche la circulation de tout cours d'eau en surface.

    Seul un ruisseau intermittent passe sur la bordure sud-ouest de la commune. Il s'appelle ruisseau de la Brangerie sur la commune de Villognon où il se jette dans la Charente.

    On trouve une fontaine au bourg[2].

    Climat

    Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.

    Urbanisme

    Typologie

    Vervant est une commune rurale[Note 1],[9]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[10],[11].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Angoulême, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 95 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (55,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (54,3 %), forêts (39,9 %), zones urbanisées (3 %), prairies (2,7 %)[14].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

    Toponymie

    Les formes anciennes sont Vervannium, Vervandum (non datées, Moyen Âge)[15], Vervanto en 1319[16].

    L'origine du nom de Vervant est assez obscure, mais il pourrait s'agir du nom latin verbenna signifiant « terre labourée », avec attraction de vervactum, « terre en friche, jachère »[17],[Note 3].

    Histoire

    La présence d'un dolmen, le dolmen de la Boixe, et d'une nécropole attestent que Vervant a été habité depuis des temps très anciens[18].

    La paroisse dépendait de l'abbaye de Saint-Amant-de-Boixe. Son église avait été donnée, en l'an 1020, par le comte d'Angoulême, Guillaume II Taillefer, à l'abbaye de Saint-Amant qui y fonda aussitôt un prieuré qui fut le plus important de ses dépendances. Celui-ci ne semble cependant pas avoir été conventuel, et le titulaire était dispensé de la résidence[19].

    Selon Martin-Buchey, un souvenir est attaché à la commune, celui de la bataille qui eut lieu en 575 en Angoumois entre le duc Gontran Boson, à la tête des troupes de Sigebert, roi d'Austrasie, et celles de Chilpéric, roi de Neustrie, qui furent battues. Thibert fut tué dans l'action et son corps fut transporté à l'abbaye de Saint-Cybard[19],[20].

    Au début du XXe siècle, l'industrie dans la commune était encore représentée par l'exploitation de la pierre de taille[19].

    Administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    depuis 2001 En cours Sylviane Buton SE Assistante maternelle

    En 2008 les élus de Vervant se sont fédérés à l'initiative des élus du Pays ruffécois avec 17 communes du Nord Charente et 5 des Deux-Sèvres en une fédération qui demande des compensations aux nuisances que va leur apporter la LGV Sud Europe Atlantique[21].

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[23].

    En 2019, la commune comptait 146 habitants[Note 4], en diminution de 0,68 % par rapport à 2013 (Charente : −0,42 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    308274372363348391363352329
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    341338341321306246244226214
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    189178166147154165179162152
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
    138152140152142135134147146
    2019 - - - - - - - -
    146--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,9 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 28 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 73 hommes pour 73 femmes, soit un taux de 50 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,59 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[26]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    90 ou +
    0,0 
    9,6 
    75-89 ans
    13,7 
    16,4 
    60-74 ans
    16,4 
    19,2 
    45-59 ans
    15,1 
    19,2 
    30-44 ans
    20,5 
    15,1 
    15-29 ans
    11,0 
    20,5 
    0-14 ans
    23,3 
    Pyramide des âges du département de la Charente en 2018 en pourcentage[27]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1 
    90 ou +
    2,5 
    8,9 
    75-89 ans
    11,8 
    20 
    60-74 ans
    20,3 
    21 
    45-59 ans
    20,8 
    16,9 
    30-44 ans
    16,2 
    15,6 
    15-29 ans
    13,7 
    16,6 
    0-14 ans
    14,7 

    Remarques

    Vervant a vu sa population diminuer de moitié entre 1851 et 1921 mais depuis elle reste relativement stable.

    Économie

    La commune est essentiellement agricole (céréales), forestière et résidentielle.

    On compte une exploitation de calcaire.

    Équipements, services et vie locale

    Vivre à Vervant

    L'association Vervant Environnement s'était constituée en 2007 à l'occasion d'un projet de carrière de calcaire sur 46,4 ha en 2005[28],[Note 5].

    Lieux et monuments

    Patrimoine religieux

    L'église et le monument aux morts.

    L'église paroissiale Saint-Pierre d'origine romane a été mutilée par la chute du clocher et reconstruite au XIXe siècle. L'église priorale avait le titre de Saint-Georges[19].

    Patrimoine civil

    La nécropole de la Boixe, appelée aussi dolmen de la Boixe, est un cimetière préhistorique du Néolithique situé au lieu-dit la Combe du Rut, au cœur de la forêt de Boixe, non loin de la Pierre à sacrifice, autre dolmen situé sur la commune de Cellettes. Cette nécropole est composée d'un ensemble de dolmens, et forme un tumulus qui a été restauré récemment. Les grosses pierres sont restées en place, mais les parois des couloirs et le plafond en briquettes calcaires ont été reconstitués. Ce tumulus est le seul restant d'une quinzaine de nécropoles alentour, détruites au XIXe siècle. Il comporte des gravures, une crosse nouvellement observée sur la paroi intérieure qui est authentiques alors que la hache et la calotte sphérique à l'entrée de la petite chambre, à l'extérieur, sont récentes[29]. L'ensemble est inscrit monument historique en date du [30].

    Vervant possède aussi deux logis : le Logis du bourg, appartenant en 1712 à Louis Grataud, seigneur de Vervant, en partie reconstruit au XIXe siècle, et le logis du Prieuré, situé près de l'église et dont quelques ouvertures datent encore des XVe et XVIe siècles[31].

    Patrimoine environnemental

    La forêt de la Boixe est une ZNIEFF.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. La commune de Vervant (Charente-Maritime) aurait la même étymologie.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    5. Le site de cette association n'a pas été mis à jour depuis 2008.
    • Cartes
    1. « Réseau hydrographique de Vervant » sur Géoportail (consulté le 22 juin 2022).
    2. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
    2. Carte IGN sous Géoportail
    3. La future ligne TGV entre Tours et Angoulême
    4. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    5. Carte du BRGM sous Géoportail
    6. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Mansle », sur Infoterre, (consulté le )
    7. « Cartographie du bassin Adour-Garonne. », sur adour-garonne.eaufrance.fr (consulté le )
    8. « Fiche communale de Vervant », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Poitou-Charente-Limousin (consulté le )
    9. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    15. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Amant-de-Boixe in Louis Adolphe Terracher, Étude de géographie linguistique : Les aires morphologiques dans les parlers populaires du nord-ouest de l'Angoumois (1800-1900), H. Champion, , 700 p. (lire en ligne), p. 19
    16. Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 127,242
    17. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 709.
    18. Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 193
    19. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 400
    20. Ferdinand Lot, Naissance de la France, Librairie Arthème Fayard, , 864 p. (lire en ligne)
    21. Journal Sud Ouest du 26 juillet 2008
    22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    26. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Vervant (16401) », (consulté le ).
    27. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Charente (16) », (consulté le ).
    28. « Association Vervant Environnement », (consulté le )
    29. Marchive, revue Art rupestre, 1988, n°31v, (ISSN 0766-3161), pages 113-115
    30. « Nécropole de la Boixe », notice no PA00104576, base Mérimée, ministère français de la Culture
    31. Jean-Paul Gaillard, Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente, Paris, librairie Bruno Sepulchre, (réimpr. 2005), 893 p. (OCLC 908251975, présentation en ligne), p. 805

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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