Vexilla regis, WAB 51
Vexilla regis (L'étendard du grand roi), WAB 51, est le dernier motet composé par Anton Bruckner.
Vexilla regis WAB 51 | |
Crucifixion par Velázquez | |
Genre | Motet |
---|---|
Nb. de mouvements | Strophes 1, 6 & 7 |
Musique | Anton Bruckner |
Texte | Vexilla Regis |
Langue originale | Latin |
Effectif | Chœur mixte a cappella |
Durée approximative | 5 minutes |
Dates de composition | |
Dédicataire | Célébration du Vendredi saint |
Partition autographe | Österreichische Nationalbibliothek |
Création | Abbaye de Saint-Florian Autriche |
Interprètes | Bernhard Deubler |
Historique
Bruckner composa ce motet, qui est basé sur l'hymne Vexilla Regis de Venance Fortunat, le [1] pour la célébration du Vendredi saint à l'Abbaye de Saint-Florian. L'œuvre y a été exécutée par Berhard Deubler [1],[2].
L'œuvre, dont le manuscrit original est archivé à l'Österreichische Nationalbibliothek[2], a été publiée la même année par Josef Weinberger, Vienne[1]. Dans la nouvelle édition de la Bruckner Gesamtausgabe de Nowak-Bauernfeind, Volume XXI/29, le motet a été réédité avec le texte révisé de l'hymne[3] et, en supplément, un Amen de 4 mesures[4].
Texte et musique
Bruckner a mis les strophes 1, 6 et 7 du texte en musique dans un motet de 108 mesures en mode phrygien conçu pour chœur mixte a cappella.
Texte original
Vexilla regis prodeunt: |
Les étendards du Roi s’avancent, |
Texte révisé
Vexilla Regis prodeunt: |
Les étendards du Roi s’avancent, |
Comme il l'a fait dans le Christus factus est, WAB 11, et le Virga Jesse, WAB 52, Bruckner a utilisé le Dresdner Amen sur les mots prodeunt (mesures 5-8), unica (mesures 41-44) et Trinitas (mesures 77-80)[1].
Bien qu'il soit en mode phrygien, le motet en la mineur est caractérisé par des modulations typiques de Bruckner, souvent dans des tonalités assez éloignées[6] et l'intégration de différents styles musicaux. Le biographe de Bruckner Howie note que « le remarquable mélange de l'ancien et le nouveau dans les strophes de ce motet pourrait peut-être être interprété comme une tentative [de Bruckner] de résumer le travail de sa vie[7] ». Ce final « sombre et sans concession » est bien adapté à l'histoire du Vendredi saint[8].
Discographie
Le premier enregistrement du Vexilla regis de Bruckner a eu lieu en 1931:
- Ferdinand Habel avec le Chœur du St. Stephans-Dom, Vienne (78 tours Christschall 130A)
Une sélection parmi les quelque 40 enregistrements :
- Eugen Jochum, Bavarian Radio Symphony Orchestra & Choir, Bruckner: Symphonie n ° 7, Psaume 150, Motets – LP : DG 139137/8, 1966
- Matthew Best, Corydon Singers, Bruckner: Motets – CD : Hyperion CDA66062, 1982
- Philippe Herreweghe, la Chapelle Royale/Collegium Vocale, Ensemble Musique Oblique, Bruckner: Messe en mi mineur; Motets – CD : Harmonia Mundi France HMC 901322, 1989
- Uwe Gronostay, Chœur de Chambre des Pays-Bas, Bruckner/Reger – CD : Globe GLO 5160, 1995
- Magnar Mangersnes, Domchor Bergen, Bruckner: Motets – CD : Simax CFP 9037, 1996
- Dan-Olof Stenlund, Malmö Kammarkör, Bruckner: Ausgewählte Werke – CD : Malmö Kammarkör MKKCD 051, 2004
- Petr Fiala, Tschechischer Philharmonischer Chor Brno, Anton Bruckner: Motets – CD : OMD 322 1422-2, 2006
- Philipp Ahmann, MDR Rundfunkchor Leipzig, Anton Bruckner & Michael Haydn - Motets – SACD : Pentatone PTC 5186 868, 2021
La grande majorité des enregistrements utilise l'ancienne partition. Seuls quelques enregistrements utilisent celle de l'actuelle édition de la Gesamtausgabe:
- Hans-Christoph Rademann, NDR-Chor de Hambourg, Anton Bruckner: Ave Maria – CD : Carus 83.151, 2000
- Erwin Ortner, Arnold Schoenberg Chor, Anton Bruckner: Tantum ergo – CD : ASC Edition 3, édité par la chorale, 2008
- Philipp von Steinäcker, Vocalensemble Musica Saeculorum, Bruckner: Pange lingua - Motetten - CD : Fra Bernardo FB 1501271, 2015
Références
- C. van Zwol, pp. 709-710
- U. Harten, p. 466
- History of Vexilla Regis Prodeunt on Catholic Encyclopedia
- Gesamtausgabe – Kleine Kirchenmusikwerke
- Traduction moderne du Père JB de Langalerie
- M. Auer, pp. 82-83
- Howie, A. Crawford, The Cambridge companion to Bruckner, Cambridge University Press, , 303 p. (ISBN 978-0-521-00878-5, lire en ligne), « Bruckner and the motet », p. 62
- Antony F. Carver, « Bruckner and the Phrygian Mode », Music and Letters, vol. 86, no 1, , p. 74–99 (DOI 10.1093/ml/gci004)
Sources
- Max Auer, Anton Bruckner als Kirchenmusiker, G. Bosse, Ratisbonne, 1927
- Anton Bruckner – Sämtliche Werke, Band XXI: Kleine Kirchenmusikwerke, Musikwissenschaftlicher Verlag der Internationalen Bruckner-Gesellschaft, Hans Bauernfeind et Leopold Nowak (Éditeurs), Vienne, 1984/2001
- Uwe Harten, Anton Bruckner. Ein Handbuch. Residenz Verlag, Salzbourg, 1996. (ISBN 3-7017-1030-9)
- Cornelis van Zwol, Anton Bruckner 1824-1896 – Leven en werken, uitg. Thot, Bussum, Pays-Bas, 2012. (ISBN 978-90-6868-590-9)
Liens externes
- Ressources relatives à la musique :
- Partitions libres de Vexilla regis, WAB 51 dans Choral Public Domain Library (ChoralWiki)
- Vexilla regis phrygisch, WAB 51 - Discographie critique par Hans Roelofs (de)
- Peuvent être écoutées sur YouTube
- Une exécution (Vendredi saint, 2011) par les Cantores Carmeli, Linz : Anton Bruckner – Vexilla regis
- Une exécution () par le Chœur des étudiants d'Utrecht : Vexilla regis – Bruckner | USKO
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