Villeret (Aisne)

Villeret est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Villeret.

Villeret

La mairie.
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Saint-Quentin
Intercommunalité Communauté de communes du Pays du Vermandois
Maire
Mandat
Michel Marié
2020-2026
Code postal 02420
Code commune 02808
Démographie
Gentilé Villerétois(es)
Population
municipale
289 hab. (2019 )
Densité 73 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 57′ 11″ nord, 3° 11′ 38″ est
Altitude Min. 97 m
Max. 147 m
Superficie 3,95 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Quentin
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bohain-en-Vermandois
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Villeret
Géolocalisation sur la carte : France
Villeret
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Villeret
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Villeret

    Géographie

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Avec les communes environnantes
    1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Villeret
    Hargicourt
    Hesbécourt
    (Somme)
    Bellicourt
    Jeancourt Le Verguier Pontru

    Urbanisme

    Typologie

    Villeret est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Quentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 120 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (92,6 %), zones urbanisées (7,2 %), forêts (0,2 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Première Guerre mondiale

    Le , soit moins d'un mois après la déclaration de guerre, après la bataille des Frontières et le retraite de l'armée française, Villeret voit l'arrivée des premiers Allemands[8]. Un grand nombre d'habitants fuient devant l'ennemi mais reviendront chez eux quelques jours plus tard. Pendant 30 mois, la cité restera loin du front qui se stabilisera à une trentaine de kilomètres à l’ouest, vers Péronne et les habitants pendant cette période vont connaître la dure loi des occupants. Les soldats logeaient chez l'habitant ou dans les édifices publics. out est réquisitionné par l'occupant : matériel, nourriture, animaux. Des arrêtés de la kommandantur obligeaient, à date fixe, sous la responsabilité du maire et du conseil municipal, sous peine de sanctions, la population à fournir : blé, œufs, lait, viande, légumes, destinés à nourrir les soldats du front. Toutes les personnes valides devaient effectuer des travaux agricoles ou d'entretien.
    En , le général Hindenburg décida de la création d'une ligne défense à l'arrière sur la ligne Hindenburg, le long du canal de Saint-Quentin ; lors du retrait des troupes allemandes, tous les villages seraient détruits pour ne pas servir d'abri aux troupes franco-anglaises. À Villeret, cette destruction a commencé le , toutes les maisons ont été pillées et incendiées, le village a été systématiquement détruit. L'église, la mairie, les écoles et toutes les habitations ont été dynamités et les arbres sciés à 1 m de hauteur[9].
    Villeret, vidée de ses habitants, est resté occupée par les Allemands et a été reprise une première fois le par les troupes britanniques[10]. Situé près de la ligne Hindenbourg, pendant plus d'une an, mois le village changera plusieurs fois de mai et sera définitivement libéré le [11].
    Après l'Armistice, de nombreux habitants ne revinrent pas s'installer à Villeret et, avec les dommages de guerre, commencèrent une nouvelle vie dans d'autres lieux. Pour ceux qui furent de retour commença une longue période de plus de dix ans de reconstruction des habitations (maisons provisoires), des fermes, des bâtiments publics, des routes. De 909 habitants en 1911, Villeret n'en comptait plus que 521 en 1921.
    Vu les souffrances endurées par la population pendant les trois années d'occupation et les dégâts aux constructions, la commune s'est vu décerner la Croix de guerre 1914-1918 (France) le [12]. Sur le monument aux morts sont inscrits les noms des 33 soldats villerétois morts pour la France[13].

    Politique et administration

    Découpage territorial

    La commune de Villeret est membre de la communauté de communes du Pays du Vermandois, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Bellicourt. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[14].

    Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Saint-Quentin, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[15]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Bohain-en-Vermandois pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[15], et de la deuxième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[16].

    Administration municipale

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 En cours
    (au 14 juillet 2020)
    Michel Marié SE Cadre
    Réélu pour le mandat 2020-2026[17],[18]
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].

    En 2019, la commune comptait 289 habitants[Note 3], en diminution de 6,77 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,61 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    555574628673699788774821793
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    891906928896930922957970951
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    9571 017909521611562562446425
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    413390323291293311313314302
    2019 - - - - - - - -
    289--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Église Notre-Dame-de-l'Immaculée-Conception.
    • Monument aux morts.
    • Monument commémoratif dans l'église.
    • À l'ancien cimetière communal : carré militaire de tombes de la Commonwealth War Graves Commission et une tombe isolée du lance-dafadar (caporal de l'armée indienne) sikh Hari Singh.
    • Calvaire commémorant le colonel Arthur Wrenford au hameau de Sainte-Margueritte[23].
    • Croix de chemin.
    • Aire de la Liberté.

    Voir aussi

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. (en) « Cartographie 1914-1918 - Carte des positions au 28 aout 1914 », sur carto1418.fr (consulté le ).
    9. « Carte spéciale des régions dévastées. 13 SO, Cambrai [Sud-Ouest] / [Service géographique de l'armée] » , sur Gallica, (consulté le ).
    10. « La Guerre mondiale : bulletin quotidien illustré » , sur Gallica, (consulté le ).
    11. « L'Intransigeant » , sur Gallica, (consulté le ).
    12. http://memorialdormans.free.fr/CommunesCroixDeGuerre14-18.pdf
    13. « Rechercher dans le fonds iconographique - Geneanet », sur geneanet.org (consulté le ).
    14. « communauté de communes du Pays du Vermandois - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
    15. « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Villeret », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    16. « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
    17. Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
    18. « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le )
    19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    23. Mémorial Wrenford
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