Villiers-Saint-Denis
Villiers-Saint-Denis est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
Pour les articles homonymes, voir Villiers.
Villiers-Saint-Denis | |||||
Panorama de Villiers-Saint-Denis. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Aisne | ||||
Arrondissement | Château-Thierry | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du canton de Charly-sur-Marne | ||||
Maire Mandat |
Jean Plateaux 2020-2026 |
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Code postal | 02310 | ||||
Code commune | 02818 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
1 166 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 154 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 59′ 38″ nord, 3° 16′ 05″ est | ||||
Altitude | Min. 69 m Max. 201 m |
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Superficie | 7,57 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Essômes-sur-Marne | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Géographie
Situation
La commune est située sur le versant nord de la vallée de la Marne à la limite du département de l'Aisne avec la Seine-et-Marne.
Le village est à 3,5 km au nord-ouest de Charly-sur-Marne.
Lieux-dits et écarts
- Le clos Marin, Trènel.
Hydrographie
Ru du domptin, ru du Maldret, ru des Escouffières.
Urbanisme
Typologie
Villiers-Saint-Denis est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Charly-sur-Marne, une agglomération intra-départementale regroupant 5 communes[4] et 7 139 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (43,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (43,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43,2 %), cultures permanentes (20,1 %), zones urbanisées (16,2 %), terres arables (14,4 %), zones agricoles hétérogènes (6 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Toponymie
Durant la Révolution, la commune, alors nommée Villiers-sur-Marne, porte le nom de Villiers-aux-Pierres[11].
En 1970, la commune change de nom au profit de Villiers-Saint-Denis[11] pour la distinguer de la commune homonyme du département du Val-de-Marne.
Histoire
La première occupation humaine du site est probablement très ancienne, antérieure à la fondation du village : son nom, du latin Vilare ou petit village, se rapporte à la fin de l'occupation romaine, dans les premiers siècles du haut Moyen Âge, et semble indiquer l'existence d'un centre de population encore plus primitif, datant de l'époque gallo-romaine.
Politique et administration
Découpage territorial
La commune de Villiers-Saint-Denis est membre de la communauté de communes du Canton de Charly-sur-Marne, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Charly-sur-Marne. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[12].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Château-Thierry, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[13]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton d'Essômes-sur-Marne pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[13], et de la cinquième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[14].
Administration municipale
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].
En 2019, la commune comptait 1 166 habitants[Note 3], en augmentation de 12,22 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,61 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Économie
L'activité principale est la viticulture qui possède l'appellation « Champagne ».
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- La Grande rue :
- Villiers-Saint-Denis est nichée au cœur d'une vallée dont le débouché est situé dans la commune voisine de Charly-sur-Marne.
- La Grande rue du village épouse le tracé de celle-ci.
- Elle est bordée, en son milieu, par l'église romane, construite sur un tertre dominant la voie au XIe siècle, et conduit au château de Villiers, situé à l'intersection entre les deux parties historiquement les plus anciennes du village, situées sur chacune des deux rives du ru dit de Domptin.
- Édifice de type roman, érigé au XIe siècle et achevée au XIIIe siècle, inscrit au titre des monuments historiques[20], à l'intérieur duquel sont visibles une statue de saint Denis tenant sa tête entre ses mains, datant du XVIe siècle ainsi que des fonts baptismaux de l'époque médiévale et une toile du XVIIe siècle, de grande proportion, représentant saint Fiacre.
- La cloche de l'église date de 1831.
- Menaçant ruine durant la seconde moitié du XXe siècle, l'église a été sauvée de la démolition par décision du conseil municipal et des travaux de restauration ont permis la sauvegarde de l'édifice, désormais ouvert sur demande à la visite.
- L'ancien cimetière qui lui est attenant contient le tombeau Nieuwerkerke, qui est aussi le cénotaphe du comte Émilien de Nieuwerkerke, surintendant des Beaux Arts sous le Second Empire, qui fut sénateur de l'Aisne et conseiller général du canton de Charly-sur-Marne, dont fait partie Villiers-Saint-Denis.
- Sanatorium dont les pavillons de soin ont été édifiés dans le parc, reconverti en hôpital aujourd'hui, il est inscrit au titre des monuments historiques[21].
- Le docteur André Bocquet, ancien médecin directeur du centre médico-chirurgical de « la Renaissance sanitaire », fondation assurant la gestion de l'établissement hospitalier installé dans le château et dans le parc de celui-ci, a écrit un ouvrage (48 pages, éditions de la Fondation « la Renaissance sanitaire ») consacré à l'historique du château.
- La propriété, qui fut une résidence d'Émilien de Nieuwerkerke, directeur des musées de France en 1849 puis surintendant des Beaux-Arts à partir de 1863, proche de l'empereur Napoléon III, a été reconstruite au XVIIIe siècle sur l'emplacement d'un château médiéval dont subsistent quelques rares vestiges (éléments de fondations), encore visibles dans les caves du château actuel.
Personnalités liées à la commune
- Comte Charles de Nieuwerkerke
- Sous-lieutenant de la garde nationale à cheval, chevalier de la Légion d'honneur. Maire de Villiers de 1813 à 1851,
- Il sera conduit à prêter serment à quatre reprises au cours de ses nombreux mandats : sous Louis XVIII, sous Charles X, qui lui conférera le titre de Gentilhomme de sa chambre, sous Louis-Philippe Ier et sous Louis-Napoléon Bonaparte, Président de la IIe République. Charles de Nieuwerkerke est le père d'Émilien de Nieuwerkerke (voir ci-dessous).
- Comte Alfred-Emilien de Nieuwerkerke :
- Ami fidèle du prince Louis Napoléon et proche de la princesse Mathilde Laetitia Bonaparte dont il fut l'amant, il renonce à la carrière militaire, devient directeur des musées puis surintendant des Beaux-Arts.
- On lui doit à ce titre la restauration de la cathédrale de Laon.
- Il représenta le canton de Charly au conseil général où il fut élu en 1852 et réélu en 1861. Il entre au Sénat en 1864.
- « L'écho des festivités organisées à Villiers dépassait fréquemment les murs du parc » écrit le docteur André Bocquet, historien du château au sujet du comte Alfred-Émilien de Nieuwerkerke, qui vendit néanmoins en 1864 cette propriété à son cousin le marquis de Gouy d'Arsy, futur maire de Villiers.
- Alfred-Emilien de Nieuwerkerke quitta Paris en 1870 et s'exila volontairement en Italie où il est mort en 1892. Il sera décoré successivement du grade d'officier de la Légion d'honneur (en 1851) puis de commandeur (en 1855) et enfin de grand officier en 1863.
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Unité urbaine 2020 de Charly-sur-Marne », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le )
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « communauté de communes du Canton de Charly-sur-Marne - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
- « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Villiers-Saint-Denis », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
- Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
- « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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