Vix (Côte-d'Or)

Vix (le x peut se prononcer ou non) est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or, en région Bourgogne-Franche-Comté. Le village est connu pour le "vase de Vix" découvert sur le mont Lassois au pied duquel le village se niche.

Pour les articles homonymes, voir Vix.

Vix

La Seine à Vix.

Blason
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Montbard
Intercommunalité Communauté de communes du Pays Châtillonnais
Maire
Mandat
Alain Aubert
2020-2026
Code postal 21400
Code commune 21711
Démographie
Gentilé Vixois(es)
Population
municipale
102 hab. (2019 )
Densité 29 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 54′ 24″ nord, 4° 32′ 24″ est
Altitude Min. 196 m
Max. 306 m
Superficie 3,53 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Châtillon-sur-Seine
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Châtillon-sur-Seine
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Vix
Géolocalisation sur la carte : France
Vix
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
Vix
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Vix

    Géographie

    Situé à 200 mètres d'altitude, Vix s'étend sur 3,5 km2. Le territoire communal est dominé par le mont Lassois qui culmine à 306 mètres.

    Vix vu de la croix du chemin Mont-Lassois-des-Vignes.

    Accès

    La ville la plus proche est Châtillon-sur-Seine dont le musée renferme l'essentiel des découvertes archéologiques faites sur le territoire communal.

    Hydrographie

    La commune est située sur le cours de la Seine alimenté par la rivière de Courcelles et le ruisseau d'Obtrée.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Vix est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châtillon-sur-Seine, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 60 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (86,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (40,3 %), terres arables (30 %), zones agricoles hétérogènes (16 %), forêts (13,6 %), eaux continentales[Note 3] (0,1 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l'évolution dans le temps de l'occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Vix viendrait du latin vicus désignant un faubourg hors les murs qui pourrait se référer à l'existence de Latiscum sur l'oppidum proche du Mont-Lassois où des fouilles récentes ont révélé des traces considérables d'urbanisation protégées par un important système de fortifications[8].

    Histoire

    Protohistoire et Antiquité

    Le vase de Vix a été découvert dans une tombe à char en limite sud-est de la commune. Les fouilles de l'oppidum du mont Lassois ont établi l'existence d'un important centre d'habitat à l'âge du bronze[9] regroupé autour d'un vaste mégaron qualifié de palais de Vix et entouré à la base de la colline d'un solide système de fortifications. L' occupation du mont Lassois semble ensuite décliner à la période de la Tène au bénéfice du développement de Vertillum par les Lingons. L'occupation gallo-romaine des parties basses de l'oppidum et la boucle de la Seine où ont été découverts la tombe de la Dame de Vix et son cratère semble réapparaître au dernier siècle av. J.-C., une cité se reconstituant ensuite sur le mont Latiscum.

    Moyen Âge et Latiscum

    Roman de Girart de Roussillon[Note 4].

    Celle-ci perdure et se développe pendant le haut Moyen Âge où le Mont Lassois redevient une cité majeure comme en témoignent la nécropole mérovingienne retrouvée près du sommet[10] et des monnaies portant la mention de Latiscum. Vers 451 Saint-Loup, évêque de Troyes, se réfugie sur le mont Lassois, et vers 519 y nait le futur saint Valentin, fondateur de l'abbaye de Griselles (ne pas confondre avec Saint Valentin de Terni, patron des amoureux).

    Vers 837, le Lassois est un archidiaconé important qui regroupe Bar-sur-Seine, Châtillon et s'étend jusqu'à Bourguignons au nord[11]. Sous les Carolingiens, le légendaire comte palatin Girart de Roussillon[12] fondateur en 863 de l'abbaye proche de Pothières aurait construit un château fortifié sur la partie du mont dite Roussillon. Quelques années plus tard Latiscum, ravagé par une incursion de normands remontant la Seine, semble disparaître.

    Époque moderne

    Le monument aux morts

    Avec son église du XIIe bâtie sur un lieu de culte mentionné dès 887, le Mont Lassois reste au XVIe la capitale symbolique de Châtillonnais et, chaque année, à la saint Marcel, les autorités de Châtillon viennent y tenir banquet. Vix est en Champagne alors que son église dépend paradoxalement de l'abbaye de Pothières et du diocèse de Langres[13].

    Une chapelle située à l'emplacement du lavoir couvert est détruite en 1890 et ses cloches réparties entre les écoles de Vix et Pothières[14].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1988 En cours
    (au 30 avril 2014)
    Alain Aubert PS Agriculteur retraité

    Vix appartient :

    Démographie

    La mairie.

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].

    En 2019, la commune comptait 102 habitants[Note 5], en diminution de 7,27 % par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,82 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1800 1806 1821 1836 1841 1846 1851 1856 1861
    230187218228219195201180187
    1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    158154156140159176161145143
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    1431361131071101031019285
    1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010 2015 2019
    858195107112110111109102
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    En 2018, la commune compte 2 monuments inscrits à l'inventaire des monuments historiques[19], 8 monuments ou édifices répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel[20], 5 éléments classés à l'inventaire des objets historiques[21] et 21 objets répertoriés à l'I.G.P.C[22].

    • En 2002, des fouilles sur le mont Saint-Marcel, partie sommitale de l'oppidum du mont Lassois, révèlent l'existence d'un palais celte, dit palais de Vix, et d'un site urbain attenant ceinturé d'une puissante muraille à la base du mont[23].
    • Située sur la partie du mont Lassois dite mont Roussillon, l'église Saint-Marcel  Classé MH (1914)[24], présente les caractéristiques du style roman du début du XIIe siècle avec une nef centrale voûtée d'ogives en berceaux brisés, sur un plan classique en croix latine. Elle faisait partie de l'ancien prieuré bénédictin Saint-Marcel, fondation de l'abbaye de Molesmes, disparue au IXe siècle, lui-même construit à l'emplacement d'un cimetière mérovingien[25].
    • Pont à trois arches sur la Seine du XIXe s. en pierres de taille (répertorié I.G.P.C. 1993)[26].
    • plusieurs croix sur la commune, certaines inscrites à l'I.G.P.C.
    • La mairie du début XIXe s., façade reprise au XXe (répertoriée I.G.P.C. 1993)[27]
    • Le lavoir, XIXe, sur un ruisseau près de la mairie (répertorié I.G.P.C. 1993)[28]
    • Le cours de la Seine et de ses deux affluents à Vix est un parcours de pêche particulièrement recherché, et d'anciennes sablières sont aménagées en plan d'eau.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blasonnement :
    « Coupé, au premier d'azur au lion d'or, au second d'or au vase à deux anses de sinople »

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Bibliothèque nationale autrichienne
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale-définition », Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod, « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », le données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. « Quelques origines de noms de lieux en Bourgogne », sur crehangec.free.fr (consulté en ).
    9. Paris 1987, p. 108.
    10. Chaume 2011, p. 725-731.
    11. Jubainville 1858, p. 349-353.
    12. Lapérouse 2012, p. 77-113.
    13. Paris 1987, p. 109.
    14. Paris 1987, p. 110.
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    19. « Liste des monuments historiques de la commune de Vix », base Mérimée, ministère français de la Culture.
    20. « Liste des lieux et monuments de la commune de Vix à l'inventaire général du patrimoine culturel », base Mérimée, ministère français de la Culture.
    21. « Liste du patrimoine mobilier de la commune de Vix », base Palissy, ministère français de la Culture.
    22. « Liste des objets de la commune de Vix à l'inventaire général du patrimoine culturel », base Palissy, ministère français de la Culture.
    23. Vix et son environnement « Copie archivée » (version du 18 février 2015 sur l'Internet Archive).
    24. « Église Saint-Marcel », notice no PA00112741, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    25. « Oppidum Saint-Marcel, Prieuré de Bénédictins », notice no IA00096218, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    26. « Pont », notice no IA00096221, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    27. « Mairie », notice no IA00096219, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    28. « Lavoir », notice no IA00096220, base Mérimée, ministère français de la Culture.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

    • [Jubainville 1858] Henri d'Arbois de Jubainville, « Note sur les deux Barrois, sur le pays de Laçois et sur l'ancien Bassigny », Bibliothèque de l'École des chartes, t. 19, , p. 348-359 (lire en ligne [sur persee]). .
    • [Chaume 2011] Bruno Chaume, Le complexe aristocratique de Vix. Nouvelles recherches sur l'habitat, le système de fortification et l'environnement du mont Lassois, avec Claude Mordant, Dijon, Presses universitaires de Dijon, , 867 p. (ISBN 978-2-915611-47-2, BNF 42464799). .
    • [Lapérouse 2012] Gustave Lapérouse, L'histoire de Châtillon, 1837, Nabu Press, réédition, , sur gallica (ISBN 978-1-274-15809-3 et 1-274-15809-5, lire en ligne). .
    • [Paris 1987] René Paris, À la rencontre du Châtillonnais : Montigny-sur-Aube, Recey-sur-Ource, Châtillon-sur-Seine, La Bourgogne, . .
    • [Tridon 1847] Edme-Nicolas Tridon, Notice archéologique et pittoresque sur Chatillon sur Seine, Paris, Res Universis, Le Livre d'histoire, coll. « Monographies des villes et villages de France », , 135 p., sur books.google.fr (ISBN 2-87760-841-7, BNF 35539792, lire en ligne). lire en ligne : V.O. 1847.

    Liens externes

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