Vorges-les-Pins

Vorges-les-Pins est une commune française située dans le département du Doubs, en région Bourgogne-Franche-Comté. Elle fait partie de la région culturelle et historique de Franche-Comté.

Vorges-les-Pins

Église de Vorges-les-Pins.

Blason
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Doubs
Arrondissement Besançon
Intercommunalité Grand Besançon Métropole
Maire
Mandat
Maryse Viprey
2020-2026
Code postal 25320
Code commune 25631
Démographie
Gentilé Vorgiens
Population
municipale
601 hab. (2019 )
Densité 126 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 09′ 30″ nord, 5° 55′ 46″ est
Altitude Min. 240 m
Max. 480 m
Superficie 4,76 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Besançon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Besançon-6
Législatives Première circonscription
Localisation
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Vorges-les-Pins
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Vorges-les-Pins
Géolocalisation sur la carte : Doubs
Vorges-les-Pins
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Vorges-les-Pins
Liens
Site web vorges-les-pins.fr

    Ses habitants se nomment les Vorgiens.

    Géographie

    Vorges-les-Pins est un petit village du département du Doubs situé entre les vallées du Doubs et celle de la Loue à 330 mètres d'altitude.

    Vue générale du village.

    Hydrographie

    La Loue, le Ruisseau de Busy, le Ruisseau du Caillet sont les principaux cours d'eau parcourant la commune.

    Toponymie

    Vorges en 1049 ; de Vergis en 1124 ; Vorges en 1235 et au XIVe siècle ; de Vorgiis en 1362, Vorges-les-Pins depuis 1923[1].

    Communes limitrophes

    Thoraise Busy
    Boussières N
    O    Vorges-les-Pins    E
    S
    Chouzelot Chenecey-Buillon
    Cessey

    Géologie

    Le territoire communal repose sur un lambeau du bassin keupérien Haute-Saônois[2].

    Urbanisme

    Typologie

    Vorges-les-Pins est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Besançon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 312 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (55,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (55,7 %), zones agricoles hétérogènes (34,4 %), zones urbanisées (8,6 %), prairies (1,3 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Histoire

    Vorges appartient successivement aux seigneuries d'Abbans, de Chalon puis de Thoraise au XIIIe siècle. En 1273, une querelle entre Hugues de Montferrand seigneur de Thoraise et son neveu Pierre de Montferrand allié à Guillaume d'Abbans aboutit à l'incendie du village et à la destruction du château de Thoraise. C'est Adelaïde de Bourgogne qui apaise le conflit en interdisant tout nouveau recours à la violence[Note 3]. Le village devient la propriété de Jean de Chalon[Note 4] en 1384 puis de ses descendants jusqu'au XVIIIe siècle. Il subit des destructions lors de diverses invasions dont celles des troupes de Bernard de Saxe-Weimar durant la guerre de Dix ans.

    Sous l'ancien régime, les habitants vivent de la culture (blé, avoine), de la vigne et de l'élevage.

    Une mine de fer ainsi qu'une carrière de gypse ont été exploitées au XIXe siècle. A proximité de ces 2 sites, au confluent de 2 ruisseaux de la commune, était implanté un moulin à eau (moulin Caillet du nom de son propriétaire).

    Vorges avait une chapelle dès 1683[Note 5], mais pas d'église. Les habitants suivaient le culte à Busy. Après de nombreuses démarches et grâce aux dons des habitants, une église est édifiée en 1843 sur l'emplacement de la chapelle[Note 6]. Cette église est coiffée d'un clocher aux arêtes vives (lanterne) dominée par une coq qui tourne au souffle du vent.

    Elle possède deux cloches dont une des plus petites du Doubs[Note 7] fondue au XIVe siècle. On peut lire l'épigraphe en lettres gothiques majuscules : AVE MARIA GRATIA PLENA.

    Héraldique

    Blason
    D'or à trois emmanches de sinople dentées en sapin [Coupé en sapin d'or et de sinople de trois pièces], celle du milieu abaissée ; au chef parti au 1er d'argent à deux pics de mineur de sable passés en sautoir, au 2e d'azur au vigneron au naturel.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Transport

    La commune est desservie par la ligne 51  du réseau de transport en commun Ginko.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    20012013Charles Batiste[10]
    2013 En cours Jean-Paul Pécaud SE Retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[12].

    En 2019, la commune comptait 601 habitants[Note 8], en augmentation de 1,01 % par rapport à 2013 (Doubs : +2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    266269269278273259260229248
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    204196189181172187176166175
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    141145131137162174156148148
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    163161148256370435493555597
    2019 - - - - - - - -
    601--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Vie locale

    Économie

    Traditionnellement, l'agriculture est tournée vers l'élevage laitier.

    Lieux et monuments

    Le village possède plusieurs lieux et monuments remarquables :

    • Grande rue, un très beau linteau de porte du XVIIe siècle, finement sculpté de motifs religieux[Note 9].
    • Dans la combe Bouvot, un pont de pierre, dit pont romain, franchit le ruisseau du Moulin Caillet. Il est écrit « pont et levé et pavage au delà du pont 1719.1729 ».
    • Au-dessus du pont se trouvent, sur la pente d'un pré, les vestiges d'un site de production de plâtre : 2 carrières de gypse[15] à ciel ouvert et un bâtiment en maçonnerie, assurant la transformation du minerai en poudre. La roche, extraite des carrières, était transportée, par des wagonnets sur rails, jusqu'à la partie supérieure du bâtiment [16],[17], que l'on appelle localement "la gypserie". Le procédé consistait à broyer le minerai, le déshydrater par chauffage vers 150°, et enfin le moudre dans un moulin mû par une machine à vapeur[18]. L'usine dirigée par l'ingénieur Théodore Poulet n'a fonctionné qu'une dizaine d'années à partir de 1846. Le plâtre produit était de très bonne qualité[Note 10] mais la difficulté et donc le coût de son transport a conduit à la fermeture de l'exploitation. Un incendie a détruit la ferme attenante, en 1923.
    • Le village est surplombé par la route royale no 83 reliant Strasbourg à Lyon qui longe le coteau jusqu'au croisement avec la voie romaine.
    • Sur la commune se trouvait une mine de fer à ciel ouvert mais également en sous-sol à la Combe au Berger. Elle était exploitée par Charles Saint, maître de forges à Torpes. Le minerai était transporté jusqu'au haut fourneau de Torpes "300 tonnes annuelle" mais, riche en phosphore, il fournissait une fonte cassante[20].

    Personnalités liées à la commune

    Galerie

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Adélaïde stipula que les agresseurs "...n'auraient pas à indemniser le Seigneur de Thoraise des pertes infligées mais que ce dernier pourrait « refermer » à loisir son château et son bourg de Thoraise".
    4. Pour 1500 florins.
    5. Orientée dans le sens est-ouest
    6. Orientée sud-nord
    7. 49 cm de diamètre.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    9. Au-dessus d'une inscription « Dieu et la paix soit en tous tem avec nous », se trouve un cœur à l'intérieur duquel est écrit « j'aime Dieu ». Le bâtiment était sans doute initialement une chapelle.
    10. La gypserie produisait 2600 litres de plâtre très blanc par heure. Le prix de vente à Besançon était de 1,1 F les 50 litres pour la construction et de 0,9 F pour l'amendement des sols.

    Références

    1. Jean COURTIEU, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 6, BESANÇON, CÊTRE, .
    2. Henri-Amé Resal, Statistique géologique, minéralogique et minéralurgique des départements du Doubs et du Jura, (lire en ligne), p. 84.
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    15. On appelle ces carrières, des plâtrières.
    16. Éditions Larousse, « Définitions : plâtrerie - Dictionnaire de français Larousse », sur www.larousse.fr (consulté le )
    17. Deux conduits permettaient de déverser le gypse dans les fours.
    18. Annuaire départemental du Doubs, (lire en ligne).
    19. « Pugey dans la guerre de 1870-1871 • Commune de Pugey » (consulté le ).
    20. Michel Mangin, De la mine à la forge en Franche-Comté : des origines au XIXe siècle, Presses Univ. Franche-Comté, , 313 p. (ISBN 978-2-251-60410-7, lire en ligne).
    21. « Eglise - POP », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
    22. https://inpn.mnhn.fr/docs/ZNIEFF/znieffpdf/430020411.pdf
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