Vraignes-en-Vermandois
Vraignes-en-Vermandois est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
Vraignes-en-Vermandois | |||||
La rue menant de la mairie à l'église et au monument aux morts. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Péronne | ||||
Intercommunalité | CC de la Haute Somme | ||||
Maire Mandat |
Maryse Fagot 2020-2026 |
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Code postal | 80240 | ||||
Code commune | 80812 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Vraignois | ||||
Population municipale |
139 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 33 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 53′ 16″ nord, 3° 03′ 58″ est | ||||
Altitude | Min. 67 m Max. 103 m |
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Superficie | 4,22 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Péronne (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Péronne | ||||
Législatives | 5e circonscription de la Somme | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Géographie
Description
Communes limitrophes
Nature du sol et du sous-sol
Le sol de la commune est de nature argileuse. À l'est, le sous-sol est pierreux.
Relief, paysage, végétation
Le relief de la commune est uniformément plat sur la plus grande partie du territoire constitué par un plateau. À l'est, se trouvent quelques petites collines.
Hydrographie
Aucun cours d'eau ne traverse la commune. Un ancien ruisseau existait à l'est, il rejoignait l'Omignon. La nappe souterraine est située à 30 mètres en dessous du niveau du sol.
Climat
Le climat de la commune est tempéré océanique.
Urbanisme et aménagement du territoire
La commune présente un habitat groupé.
Activité économique et de services
L'activité économique de la commune est encore dominée par l'agriculture.
Voies de communication et transports
Vraignes est situé sur la route départementale reliant Roisel à Nesle. Au sud, le territoire communal est traversé par la route reliant Amiens à Saint-Quentin, dite « Chaussée Brunehaut ».
Urbanisme
Typologie
Vraignes-en-Vermandois est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Péronne, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 52 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (93,7 %), zones urbanisées (6,3 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
Dans les documents anciens, on trouve plusieurs formes pour désigner Vraignes : Verina, Verrinaæ, Verringues, Verrignes, Vraine. Le sens du nom pourrait venir du terme Werres signifiant, combat ou du terme roman verres désignant la toison des brebis, ou étable à verrats[9].
Histoire
Moyen Âge
L'abbaye Saint-Barthélémy possédait la terre de Vraignes. En 1191, la présence d'une métairie est signalée dans un document écrit pour une transaction entre l'Abbaye Saint-Barthélemy de Noyon et Rainaud de Magny.
Un prieuré de la congrégation d'Arrouaise existait à Vraignes[9].
Époque moderne
En 1660, Nicolas de Lille devint prieur à Vraignes et le resta pendant plus de trente ans. L'abbaye Saint-Barthélémy de Noyon et le marquis d'Havrincourt étaient seigneurs de Vraignes au XVIIIe siècle[9].
Première Guerre mondiale
De 1914 à 1917, Vraignes fut occupée par l'armée allemande jusqu'à son repli sur la ligne Hindenburg en février 1917. La commune repassa sous domination allemande de mars à septembre 1918.
Entre-deux-guerres
Après l'armistice, Thérèse Papillon, infirmières aux armées pendant la Grande Guerre, arriva à Vraignes et se mit dix-huit mois au service des populations sinistrées de l'Est du département de la Somme avant de s'installer à l'abbaye de Valloires pour y fonder un établissement pour enfants.
La reconstruction du village de Vraignes détruit pendant la guerre fut supervisée par l'architecte Louis Faille chargé de la reconstruction du canton de Roisel.
Seconde Guerre mondiale
Le 29 août 1944, au sud du territoire de la commune de Vraignes-en-Vermandois, en bordure de la route Amiens-Saint-Quentin, des résistants prisonniers des Allemands furent sommairement exécutés, un seul parvint à survivre. Onze résistants FTPF de Guise (Aisne), détenus à Saint-Quentin (Aisne) furent transférés à Péronne et de là, sous prétexte de manque de place, redirigés vers Saint-Quentin. Arrivés au sud du village de Vraignes, au lieu-dit « la Vallée perdue », les Allemands les firent descendre du camion qui les transportait et les abattirent. Deux prisonniers parvinrent à s'enfuir, l'un d'eux fut mortellement blessés, le second survécut et put faire le récit de cette tragédie.
Un monument a été érigé sur le lieu de la fusillade avec cette dédicace gravée : « La commune de Vraignes à la Mémoire des victimes de la barbarie nazie le »[10].
Politique et administration
Population et société
Démographie
Population antérieure : 52 feux en 1469 ; 30 feux en 1670 ; 40 feux en 1699 ; 42 feux en 1701 ; 57 en 1724 ; 44 en 1760 ; 78 feux en 1772[14].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[16].
En 2019, la commune comptait 139 habitants[Note 3], en diminution de 10,32 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Enseignement
Le village n'a plus d'école.
En 2020, l'aspect financier est géré par le syndicat scolaire de la Haute Somme (Sisco) concernant huit communes : Bernes, Pœuilly, Hancourt, Hervilly-Montigny, Hesbécourt, Vraignes-en-Vermandois, Villers-Faucon et Roisel. Le syndicat a la responsabilité de deux sites, avec deux classes maternelles à Bernes, et surtout neuf classes à Roisel, trois en maternelle et six en primaire[19].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Pierre.
- Mairie.
- Monument aux morts.
- Calvaire.
- Statue à la Vierge, devant l'église. L'inscription « À Jésus par Marie, 1954 »[20].
- Monument à Hector Crinon : un premier buste, détruit lors de la guerre 1914-1918, œuvre du sculpteur Georges Tattegrain, a été inauguré le 5 juin 1892[21]. Un second buste en pierre, œuvre du sculpteur Pierre Bazin, a été érigé en 1972.
- La via Francigena qui part de Canterbury (Royaume-Uni) et mène à Rome traverse le village [22].
- La nef de l'église et le monument aux morts, la statue de la Vierge.
Le clocher de l'église. La mairie. - Calvaire à la sortie sud du village.
- Monument aux résistants assassinés.
Personnalités liées à la commune
- Hector Crinon (1807-1870), haricotier, sculpteur sur bois et poète d'expression picarde, est né et décédé à Vraignes. En 1863, il a écrit en picard : Les Satires picardes.
Sobriquet des habitants
Blason populaire : pour leurs tenues excentriques et colorées, les habitants sont affublés du surnom collectif « chés djais huppès d'Vrainne » (les geais huppés de Vraignes)[23].
Voir aussi
Bibliographie
- Abbé Paul Decagny, Roisel et ses environs, reprint partiel de Histoire de l'arrondissement de Péronne, Paris, Le Livre d'Histoire, 1990.
- David de Sousa, Palettes et ciseaux, artistes de la Haute-Somme au XIXe siècle, Folio 7, Péronne, 2012.
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Les horaires des lignes » Lignes du réseau Trans'80 », sur trans80.hautsdefrance.fr).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Péronne », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Paul Decagny, L'arrondissement de Péronne, ou recherches sur les villes, bourgs, villages et hameaux qui le composent, J. Quentin, , 607 p. (lire en ligne).
- http://maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr/spip.php?article180866
- [xls] « Liste des maires de la Somme », sur http://www.somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
- « Municipales 2020: Maryse Fagot à nouveau candidate à Vraignes-en-Vermandois », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ) « Après deux mandats de maire dans la commune de 160 habitants, et aussi de conseillère régionale des Hauts-de-France, Maryse Fagot a toujours autant d’enthousiasme et d’énergie. Elle briguera un troisième mandat en mars ».
- « Liste des élus de la Somme » [ods], Listes des élus, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
- « Géographie historique du département de la Somme : état religieux, administratif et féodal des communes et de leurs dépendances. Tome 2 / par Gaëtan de Witasse... », sur Gallica, 1902-1919 (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Roisel claque la porte du syndicat scolaire », Courrier picard, , p. 20.
- André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 260 (ASIN B000WR15W8).
- « Le Monde illustré », sur Gallica, (consulté le ).
- Romain Michelot, « La via Francigena a le potentiel de Saint-Jacques : Le chemin de pèlerinage qui part de Canterbury pour rallier Rome passe par la Somme et l'Aisne. Il est maintenant référencé dans un guide. », Courrier picard, , p. 8.
- Le Courrier picard, édition d'Abbeville, 22 novembre 2013, page XII, d'après Alcius Ledieu, Blasons populaires, 1903
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