Waskaganish (terre réservée crie)
Waskaganish (en cri : ᐧᐋᔅᑳᐦᐄᑲᓂᔥ ou Wâskâhîkaniš) est une terre réservée crie située en Eeyou Istchee, dans la région administrative du Nord-du-Québec, au Québec[1]. Elle comprend un milieu urbanisé et y vivent les Cris de la Première Nation de Waskaganish.
Pour les articles homonymes, voir Waskaganish.
Waskaganish ᐧᐋᔅᑳᐦᐄᑲᓂᔥ | ||||
Maison du directeur et autres bâtiments, Waskaganish (Rupert House), QC, 1921(?), Captain George E. Mack | ||||
Administration | ||||
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Pays | Canada | |||
Province | Québec | |||
Région | Nord-du-Québec | |||
Subdivision régionale | Eeyou Istchee | |||
Statut municipal | Terre réservée crie (Terre 1-A) | |||
Grand chef Mandat |
Clarke Shecapio (2019-2023) |
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Code postal | J0M 1R0 | |||
Démographie | ||||
Gentilé | Waskahiganishiwi Iyiyou | |||
Population | 2 536 hab. () | |||
Densité | 5,1 hab./km2 | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 51° 29′ nord, 78° 45′ ouest | |||
Superficie | 49 243 ha = 492,43 km2 | |||
Divers | ||||
Code géographique | 99806 | |||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : Nord-du-Québec
Géolocalisation sur la carte : Nord-du-Québec
Géolocalisation sur la carte : Canada
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Liens | ||||
Site web | (en) Site officiel | |||
Comme plusieurs autres entités autochtones, Waskaganish est composée d'une terre réservée de catégorie 1-A, de juridiction fédérale ainsi que d'un village de catégorie 1-B (voir Waskaganish), de juridiction provinciale. Malgré son nom, la terre de catégorie 1-A est celle où est situé le milieu villageois (zone urbanisée) de Waskaganish.
Géographie
Le territoire de la terre réservée crie de Waskaganish est constitué de deux sections et doit être distingué du territoire de la municipalité de village cri homonyme. Une première section de la terre réservée est limitée au nord par la rivière Rupert et au sud par la rivière Broadback, à l'est de la baie de Rupert. Elle s'étend jusqu'à environ 25 kilomètres à l'est du littoral.
Une deuxième section est située au sud de la rivière Broadback et est limitée à l'ouest par la confluence de la rivière Nottaway avec la baie de Rupert. Elle suit le rivage de la rivière Broadback sur une distance d'environ 25 kilomètres et s'étend vers le sud sur une distance variant entre 1,5 et neuf kilomètres.
Quant à elle, la municipalité de village cri de Waskaganish est limitrophe du territoire de la terre réservée crie au coin nord-ouest de la première section, au nord de la rivière Rupert, et sur la face sud de la deuxième section, limitée au sud-ouest par la rivière Nottaway, qui suit une trajectoire ouest-sud-est. Un territoire non organisé (terres de catégorie II), dont le toponyme n'a toujours pas été déterminé, limite la totalité de la terre réservée crie sur sa face est.
Municipalités limitrophes
Baie de Rupert | Waskaganish (municipalité de village cri) | Territoire non organisé 99916 | ||
Eeyou Istchee Baie-James, Territoire non organisé 99916 | N | Territoire non organisé 99916 | ||
O Waskaganish (terre réservée crie) E | ||||
S | ||||
Waskaganish (municipalité de village cri) | Territoire non organisé 99916 |
Toponymie
Waskaganish signifie « petite maison »[2]. Il s'agit d'une appellation générique pour parler des installations de la Compagnie de la Baie d'Hudson sur les territoires cris.[3]
Histoire
Ce qui est connu comme la communauté de Waskaganish aujourd’hui était autrefois un territoire fréquenté par les chasseurs cris et un possible lieu de rassemblement estival.[4]
Les Européens s’y rendent pour la première fois en 1668 à bord du Nonsuch. Le Fort Charles est construit la même année. Il s’agit du premier poste de traite de la région[5],[3]. En 1670, le nom est changé pour Rupert’s House ou encore Fort Rupert en français[3]. Le fort s’appellera également Fort Saint-Jacques à un certain moment sous le contrôle français[3]. Le traité d'Utrecht, en 1713, confie la gestion du poste à la Compagnie de la Baie d'Hudson qui l’exploite jusqu’en 1755[6],[3]. Il est pendant longtemps abandonné avant d’être rénové en 1822[3]. À partir de ce moment, il prend plus d’importance dans le commerce des fourrures.
À l'hiver 1928-1929, seulement quatre castors sont apportés au poste, les populations ayant grandement chuté des suites de la trappe intensive[7]. En 1932, une aire de protection du castor de plus de 18 600 km2 est créée entre les rivières Rupert et Eastmain allant de la Baie jusqu’au lac Nemiscau. L'initiative a un grand succès[8],[7].
Le Gouvernement du Canada impose la Loi sur les Indiens sur les territoires cris au début des années 1940, ce qui change la structure politique locale. Le premier Chef élu de Rupert House est Frank Moar en 1947[9]. À cette même époque, les enfants cris sont envoyés dans les pensionnats autochtones principalement à Fort George[10], mais également à Amos et à La Tuque[9].
Incorporé en municipalité de village cri en 1978, elle possède les noms de Fort Rupert en français, de Rupert House en anglais et de Waskagheganish en cri. En 1986, son nom officiel devient Waskaganish[3].
Depuis 2001, le village est accessible par route, via la route Billy-Diamond (auparavant la route de la Baie-James). Le village est un des neuf villages du Grand Conseil des Cris (Eeyou Istchee) et du Gouvernement de la nation crie.
Démographie
La population de Waskaganish s'élève à environ 2 200 habitants, dont presque tous sont Cris. En dépit des appellations officielles des entités territoriales de Waskaganish, c'est la terre réservée crie (de catégorie 1-A) qui accueille de manière permanente la très grande majorité, voire fort probablement la totalité des Cris des environs. La population cumulée des deux territoires est d'ailleurs comptabilisée sur le territoire de catégorie 1-A.
Le recensement de 2006 y dénombre 1 864 habitants, soit 9,7 % de plus qu'en 2001.
Langues
À Waskaganish, selon l'Institut de la statistique du Québec, la langue la plus parlée le plus souvent à la maison en 2011[13] sur une population de 2 205 habitants, est le cri à 92,06%, le français à 0,91% et l'anglais à 6,58%.
Éducation
La Commission scolaire crie administre deux écoles à Waskaganish: l'École primaire Memorial Annie Whiskeychan (ᐋᓃ ᐧᐄᔥᑲᒑᓐ ᒋᔅᑯᑕᒫᒉᐅᑲᒥᒄ) et l'École Wiinibekuu (ᐧᐄᓂᐯᑰ ᒋᔅᑯᑕᒫᒉᐅᑲᒥᒄ)[14],[15].
Politique
Voici une liste incomplète des chefs de Waskaganish :
Notes et références
- Répertoire des municipalités : Terre réservée crie (1-A) de Waskaganish (Hors MRC (autochtones)) sur le site des Affaires municipales, régions et occupation du territoire.
- Toponymie : Waskaganish
- « Fiche descriptive », sur www.toponymie.gouv.qc.ca (consulté le )
- (en-US) « Ancient territorial occupation », sur Cree Nation of Waskaganish (consulté le )
- (en-US) « Initial European contact », sur Cree Nation of Waskaganish (consulté le )
- (en-US) « The Fur Trade », sur Cree Nation of Waskaganish (consulté le )
- « Angels of Hudson Bay - Ottertooth », sur www.ottertooth.com (consulté le )
- « HBC Heritage — James et Maud Watt », sur www.patrimoinehbc.ca (consulté le )
- (en-US) « Industrialization of the region », sur Cree Nation of Waskaganish (consulté le )
- (en) Author's Name, « Québec | HBC Fur Trade Post Map | Hudson's Bay Company Archives | Archives of Manitoba », sur www.gov.mb.ca (consulté le )
- « Statistique Canada - Profils des communautés de 2006 - Waskaganish, TC » (consulté le )
- « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Waskaganish, TC » (consulté le )
- Institut de la statistique du Québec. Population selon la langue parlée le plus souvent à la maison, municipalités et TE du Nord-du-Québec et ensemble du Québec, 2011
- "Annie Whiskeychan Memorial School." Conseil scolaire Crie. Consulté le 23 septembre 2017.
- "École Wiinibekuu School and École Annie Whiskeychan Memorial Elementary School ." Conseil scolaire Crie. Consulté le 23 septembre 2017.
- Affaires indiennes et du Nord Canada, « Première Nation de Waskaganish », sur archive.wikiwix.com, (consulté le )
- Ministère des Affaires autochtones et du Nord du Canada, « The Crees of the Waskaganish First Nation - Administration », sur fnp-ppn.aadnc-aandc.gc.ca, (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
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