La Tuque

La Tuque est une ville du Québec (Canada), située en Mauricie[2] dans l'agglomération de La Tuque[2]. Elle compte 11 129 habitants en 2021[3]. Trois réserves indiennes (Coucoucache, Obedjiwan et Wemotaci) y sont aussi enclavées (3 232 habitants Attikameks en 2016), sans faire partie administrativement de la ville.

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La Tuque

Armoiries
Administration
Pays Canada
Province Québec
Région Mauricie
Subdivision régionale Agglomération de La Tuque
Statut municipal Ville et territoire équivalent
Maire
Mandat
Luc Martel
2021-2025
Code postal G9X (La Tuque),
G0X 1R0 (La Croche),
G0X 3M0 (Clova) et
G0X 3P0 (Parent)
Constitution
Démographie
Gentilé Latuquois, oise
Population 11 129 hab. ()
Densité 0,39 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 26′ nord, 72° 47′ ouest
Superficie 2 829 457 ha = 28 294,57 km2
Divers
Langue(s) Français
Fuseau horaire UTC−05:00
Indicatif +1 819
Code géographique 2490012
Devise Industriis et labore cresco[1]
Je grandis dans l’industrie et le travail
Localisation
Géolocalisation sur la carte : La Tuque
La Tuque
Géolocalisation sur la carte : La Tuque
La Tuque
Géolocalisation sur la carte : Canada
La Tuque
Géolocalisation sur la carte : Mauricie
La Tuque
Liens
Site web Site officiel

    La ville de La Tuque est la deuxième plus grande municipalité du Québec en superficie après la municipalité d'Eeyou Istchee Baie-James.

    Elle se trouve à mi-chemin entre Shawinigan et la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean.

    Toponymie

    L'origine canadienne-française du toponyme « La Tuque » date du début du XIXe siècle.

    À l’époque où les trappeurs et traiteurs de la Nouvelle-France sillonnaient la rivière Saint-Maurice (d'une largeur de 1,5 à km par endroits) et la rivière Bostonnais, le repère le plus reconnu du secteur était une montagne rocheuse d’aspect plutôt pelée, ayant à son sommet quelques sapins. Son aspect de tuque a influencé les autochtones et les coureurs des bois d'ascendance française. Ce sommet à proximité de la rivière a été désigné comme étant le repère principal du secteur, étant visible depuis plusieurs kilomètres en aval et en amont[4]. La Tuque était née, au moins traditionnellement sinon officiellement.

    L’explorateur François Verreault le décrit ainsi en 1823-24 : « Les voyageurs le nomment la Tuque, à cause d’une montagne haute, dont le pic ressemble à une tuque[5]. Ce portage est d’une lieue, avec des fortes côtes à monter. » Jadis, le sommet de cette montagne servait à l'observation de la navigation sur la rivière et la surveillance de territoire environnant.

    La montagne en forme de tuque qui a donné son nom à la ville de La Tuque est située au centre de la rivière Saint-Maurice. Son relief singulier est toutefois modifié lors de la construction d'un barrage. Le sommet de cette montagne s'élève aujourd'hui à environ 245 mètres, et est situé à 200 mètres de la rivière et à environ 400 mètres en amont (côté nord-est) de la centrale hydroélectrique de La Tuque.

    Géographie

    Situation

    La ville de La Tuque se trouve au nord de la Mauricie et fait partie de l'agglomération de La Tuque dont elle est le chef-lieu. Elle est située en bordure de la rivière Saint-Maurice, à 167 km au nord de Trois-Rivières.

    Avec sa superficie de 28 294 km2, presque aussi vaste que la Belgique (30 688 km2), La Tuque est la deuxième plus grande municipalité du Québec après la municipalité d'Eeyou Istchee Baie-James et la 6e au Canada. Quant à elle, l'agglomération de La Tuque est constituée d'un territoire de 28 421,48 km2 dont 3 316 km2 sont recouverts d'eau douce.

    Elle partage ses limites avec six municipalités (Senneterre, Eeyou Istchee Baie-James, Lac-Bouchette, Lac-Édouard, La Bostonnais et Trois-Rives) et douze territoires non organisés. Elle enclave aussi trois réserves autochtones, Wemotaci, Coucoucache et Obedjiwan.

    Protection du territoire

    Malgré sa très grande superficie, La Tuque est plutôt mal pourvue en aires protégées. Les seules aires protégées se résument à quelques habitats fauniques. Le gouvernement du Québec prévoit cependant la création de plusieurs réserves de biodiversité dans le territoire de la ville.

    Du côté des territoires de chasse, elle est beaucoup plus fournie. Elle possède entre autres 9 zones d'exploitation contrôlée soit les zecs de la Bessonne, Borgia, de la Croche, Frémont, Gros-Brochet, Jeannotte, Kiskissink, Ménokéosawin, Tawachiche et Wessonneau. Le réservoir Gouin est aussi désigné comme aire faunique communautaire. La municipalité possède finalement nombre de pourvoiries avec et sans droits exclusifs.

    Cours d'eau

    La Tuque est située en amont du bassin versant de la rivière Saint-Maurice dans les Laurentides. Elle comprend de très nombreux cours d'eau et lacs, dont le lac de la Vache. Au nord-est du hameau de Clova se trouve également le lac Brignolet.

    Géographie humaine

    Transport

    La Tuque est traversée du sud au nord par la route 155, une route nationale du Québec. La province entretient aussi la route de Parent–Mont-Laurier ainsi que les routes menant aux villages de Lac-Édouard et La Croche.

    La Tuque est traversée par la ligne de chemin de fer du Canadien National (CN). Cette ligne s'y sépare en deux subdivisions distinctes: la subdivision La Tuque, qui débute à la gare de Sainte-Foy, à Québec), pour se terminer à Fitzpatrick et la subdivision Saint-Maurice, qui débute à Fitzpatrick pour se terminer à Senneterre (dans la région de l'Abitibi). Les trains de voyageurs de Via Rail Canada utilisent aussi cette ligne pour rejoindre Senneterre et Montréal (Gare Centrale) de façon quotidienne (en alternance dans une direction, sauf le samedi). Via Rail dessert plusieurs petites stations ferroviaires le long de son trajet. Le train peut s'arrêter à des stations de fortune où il n'y a pas de gare, ou à des gares souvent pittoresques comme à Vandry. C'est un des derniers trains de passagers qui s'arrête souvent à l'endroit précis où le passager en fait la demande.

    Municipalités limitrophes

    Histoire

    La Tuque bordée par la rivière Saint-Maurice.

    1651 : Arrivée du premier européen jusqu’au territoire amérindien Atikamekw dans le but de les évangéliser. Environ 550 Amérindiens occupent les rives de la rivière Saint-Maurice. Le père Jacques Buteux (premier missionnaire jésuite de la région) fut l’un des premiers blancs victimes des raids iroquois[6].

    Fin du XVIIIe siècle : Les Atikamekws, en guerre contre les iroquois et victimes des épidémies de variole, sont presque anéantis. Ces nomades fréquentaient assidûment les postes de traite installés par la Compagnie de la Baie d’Hudson.

    1680 : La traite des fourrures augmente. Une trentaine d'Européens parcoururent le territoire. La Compagnie du Nord-Ouest et la Compagnie de la Baie d'Hudson intensifient la traite souvent au détriment des autochtones. Des postes de traite sont installés aux Piles, à la Rivière-aux-Rats, à La Tuque (1700), à la rivière Vermillon (La Tuque), à Parent et à Weymontachie.

    Poste de départ de la centrale de La Tuque.

    Milieu du XIXe siècle : La colonisation euro-québécoise de la Haute-Mauricie débute vraiment grâce à l’exploitation forestière.

    1908 : Installation de la St-Maurice Industrial Co. dans la région de La Tuque, industrie d’exploitation papetière. Elle profita de la demande accrue de papier de la part des États-Unis, due à l’épuisement des forêts du Nord-Est des États-Unis.

    Première partie du XXe siècle : La Shawinigan Water and Power Company procède à l’installation de barrages hydro-électriques à Rapide-Blanc, à La Trenche, au Beaumont et à La Tuque. Ils fournissent l’énergie nécessaire à l’établissement de grandes usines papetières et au développement économique.

    Années 1930 / 1950 : La hausse du niveau de vie produit une classe de population à la recherche d’aventure : les chasseurs et pêcheurs. La région offre un tel potentiel faunique qu’elle attire les chasseurs des autres régions du Québec, mais aussi des autres pays, de septembre à novembre selon les races dont la chasse est permise. L’orignal, qui était autrefois encore considéré comme une ressource pour gens démunis devient à la mode, autant pour le goût de sa viande que pour le trophée. Le « panache » (les bois) de cet élan est le plus grand de la planète. Avant que le gouvernement n’instaure des lois régissant la chasse, la population d’orignal a frôlé l’élimination, ce que n’a pu éviter le cerf de Virginie dans cette région. Il recommence actuellement à être plus visible, mais sa chasse y est encore interdite (aux dernières nouvelles de 1998). Actuellement, les compagnies d’Aventures Nature attirent toujours autant les amateurs de la planète entière pour la chasse et la pêche, avec un nombre considérable de lacs à truites, ombles de fontaine, brochets et dorés de la région.

    La gare de La Tuque.

    Années 1970 : L’apogée de la ville. Des événements sportifs et touristiques y ayant lieu attirent des gens du monde entier pour y participer. Le « 24 Heures International de nage de La Tuque » convie des nageurs du monde entier (Européens, Américains, Africains - dont des Égyptiens) à venir participer à une compétition en équipe, ininterrompue sur 24 heures d’affilée. Les touristes et les habitants venaient en grand nombre pour y assister, ainsi qu’aux dizaines d’activités parallèles installées autour du lac Saint-Louis, lac où se tenait la compétition. La compétition a malheureusement cessé ses activités vers 1980. La Classique internationale de canots de la Mauricie est aussi présente, mais depuis beaucoup plus longtemps, et est toujours en vigueur. Des équipes de 2 personnes en canot de rivière, ainsi que des équipes multiples en rabaska, prennent le départ depuis La Tuque pour descendre le cours de la rivière Saint-Maurice jusqu’à Trois-Rivières. Le tout se fait en un weekend, par étapes. Des équipes internationales s’y joignent tous les ans. Durant ces années, la population directe de la ville se situe à peu près à 13 000 habitants.

    Années 1980 : Des grèves longues et pénibles pour les employés de l’usine de pâtes et papiers - et pour le reste des Latuquois - sont le signe d’une crise des industries traditionnelles de La Tuque. L’exode des jeunes couples et des étudiants vers les grandes villes du Québec réduit à presque 10 000 personnes le nombre d’habitants.

    Chronologie municipale

    La Tuque en 2009.
    • 1909 : Constitution de la municipalité du village de La Tuque à partir de territoire non organisé.
    • 1910 : Fondation du Village de Parent, fusionné avec La Tuque depuis 2003.
    • 1910 : Constitution de la municipalité du village de La Tuque Falls à partir de territoire non organisé.
    • 1911 : Fusion entre les villages de La Tuque et La Tuque Falls pour former la ville de La Tuque.
    • 1972 : Constitution de la municipalité de Haute-Mauricie à partir de territoire non organisé.
    • 1993 : Fusion de La Tuque avec Haute-Mauricie pour former la ville de La Tuque.
    •  : Fusion de La Tuque avec les municipalités de La Bostonnais, La Croche, Lac-Édouard, la municipalité du village de Parent, ainsi que la totalité des territoires non-organisés composant la MRC du Haut-Saint-Maurice. La Tuque devient de ce fait la seconde municipalité au Québec pour sa superficie.
    •  : La municipalité de La Bostonnais et la municipalité de Lac-Édouard se sont détachées du territoire de La Tuque.
    • 2011 : Célébrations du centenaire de La Tuque, dû à sa fondation en 1911 avec festivités et activités spéciales.

    Héraldique

    D'azur à la fasce ondée d'argent chargé d'un dard vivré de gueules posé en fasce, la pointe à sénestre, accompagné en chef de deux sapins arrachés d'or et en pointe d'une tuque aussi d'or[7].
    Industriis et labore cresco[1]

    L'écu de La Tuque se blasonne ainsi :

    D'azur à la fasce ondée d'argent chargé d'un dard vivré de gueules posé en fasce, la pointe à sénestre, accompagné en chef de deux sapins arrachés d'or et en pointe d'une tuque aussi d'or[7].

    Armes parlantes.

    La Tuque Quebec location diagram.
    Je grandis dans l’industrie et le travail

    Administration

    Les élections municipales se font en bloc et suivant un découpage de six districts[8].

    La Tuque
    Maires depuis 2003
    Élection Maire Qualité Résultat
    2003 Réjean Gaudreault Voir
    2005 Voir
    2009 Normand Beaudoin Voir
    2013 Voir
    2017 Pierre-David Tremblay Maire de La Bostonnais (2016-2017) Voir
    2021 Luc Martel Voir
    Élection partielle en italique
    Depuis 2005, les élections sont simultanées dans toutes les municipalités québécoises

    Démographie

    Évolution démographique
    1991 1996 2001 2006 2011 2016 2021
    12 57712 10212 48811 82111 22711 00111 129

    Points d'intérêt

    Industrie

    Tourisme et plein air

    Nombreuses pourvoiries dont la pourvoirie Martin.

    Personnalités nées de La Tuque

    Pensionnat de La Tuque

    L'ancien pensionnat autochtone de La Tuque faisait partie de l'un des 139 pensionnats pour Autochtones du Canada (12 au Québec). Ouvert en 1963, l'école et le pensionnat ont fermé le 30 juin 1978[12]. Aujourd’hui, le pensionnat de la ville a été démoli et a été remplacé par un centre de la petite enfance qui promeut la culture attikamek.[13]

    Notes et références

    1. « Armoiries de La Tuque », sur Grand Québec (consulté le )
    2. Gouvernement du Québec, « La Tuque », Répertoire des municipalités, sur Ministère des Affaires municipales et de l'Occupation du territoire,
    3. Gouvernement du Canada, « La Tuque », Profil du recensement, Recensement de 2016, sur Statistiques Canada,
    4. Toponymie: La Tuque
    5. Au Canada, une « tuque » est un bonnet de laine, utilisé en hiver pour couvrir la tête. Ce terme est utilisé depuis très longtemps.
    6. Maillet 2011.
    7. « Les armoiries de la ville de La Tuque », sur Ville de La Tuque (consulté le )
    8. « Liste des municipalités divisées en districts électoraux », sur DGEQ (consulté en )
    9. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2006 - La Tuque, V » (consulté le )
    10. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - La Tuque, V » (consulté le )
    11. « Camping La Tuque est vendu », sur L'écho de La Tuque.
    12. (en-US) « La Tuque », sur NCTR, (consulté le )
    13. « Les pensionnats de l'horreur | Le Journal de Québec », sur www.journaldequebec.com (consulté le )

    Bibliographie

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    • Portail de la Mauricie
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