anémone
Français
Étymologie
- (XIVe siècle)[1] Du latin anemone, du grec ancien ἀνεμώνη, anemốnê (« anémone ») et probablement d’origine sémitique[1][2][3]. Alors que la mythologie hellène associe son nom au vent ἄνεμος, ánemos (« vent ») grâce à quoi elle fleurit[4] et s’épanouit[1], les légendes de l’Orient attribuent son nom à Noôman, tantôt surnom d’Adonis[1] tantôt nom de plusieurs rois lakmides dont le dernier surtout, Nuʿman, est considéré, alors que cela apparaît comme un évident anachronisme, éponyme de la fleur. Quoiqu’il en soit, les mythes se valent et l’arabe النعمان, annôman, ou شقائق النعمان (« anémone couronnée ») n’est pas moins pertinent que le ánemos grec. Pihan rattache annôman au radical نعم (« être agréable »)[5], apparenté à l’hébreu נטע נעמן, nit’ei na’amanim (« anémone, plante agréable »)[6], de נעם, nʻm (« être agréable »).
Nom commun
Singulier | Pluriel |
---|---|
anémone | anémones |
\a.ne.mɔn\ |
anémone \a.ne.mɔn\ féminin
- (Botanique) Renonculacée dont la fleur inodore est remarquable par l’éclat et la variété de ses couleurs.
- L’Inde autrefois nous donna l’anémone,
De nos jardins ornement printanier. — (Évariste de Parny, « Les Fleurs », dans le recueil Œuvres d'Évariste Parny, tome 1, Paris : chez Debray, impr. Didot l'aîné, 1808, p. 177) - La production de l’anémone, pour les fleurs coupées ou pour le jardin, est importante en Europe de l’Ouest (Pays-Bas, France, Grande-Bretagne), en Italie, en Israël et aux États-Unis. — (Josette Albouy, Jean-Claude Devergne, Maladies à virus des plantes ornementales, 1998)
- L’Inde autrefois nous donna l’anémone,
- (Zoologie) (Par ellipse) Anémone de mer ; actinie.
- Les canyons hébergent ainsi de nombreux coraux (soixante espèces dans le seul golfe de Gascogne), des anémones, des oursins ou des concombres de mer. — (Audrey Garric, Les mystérieux canyons sous-marins, des trésors menacés, Le Monde le 2 juin 2017)
Dérivés
- anémone de mer
- anémone des Alpes
- anémone blanche
- anémone chevaline
- anémone soufrée
- anémone bleue
- anémone des Apennins
- anémone de Grèce
- anémone du mont Baldo
- anémone coronaire
- anémone couronnée
- anémone cultivée
- anémone-fraise
- anémone des Cantabriques
- anémone des jardins
- anémone de Haller
- anémone hépatique
- anémone écarlate
- anémone œil-de-paon
- anémone d’automne
- anémone du Japon
- anémone à feuilles de narcisse
- anémone à fleurs de narcisse
- anémone des bois
- anémone sylvie
- anémone sanguinaire
- anémone jaune
- anémone palmée
- anémone pulsatille
- anémone fausse renoncule
- anémone d’Autriche
- anémone de Corse
- anémone des forêts
- anémone sauvage
- anémone sylvestre
- anémone à trois feuilles
- anémone trifoliée
- anémone blanchâtre
- anémone de printemps
- anémone printanière
- griffe d’anémone, patte d’anémone (racine de l’anémone qui ressemble à la griffe d’un animal)
Traductions
Renoncule (1)
- Conventions internationales : Anemone (wikispecies)
- Afrikaans : anemoon (af)
- Allemand : Anemone (de), Windröschen (de), Küchenschelle (de)
- Anglais : anemone (en)
- Catalan : anemone (ca)
- Corse : cunnàcciula (co)
- Espagnol : anémona (es), anemona (es), flor del viento (es), pulsatilla (es)
- Espéranto : anemono (eo)
- Finnois : vuokko (fi)
- Grec : ανεμώνη (el) anemóni féminin
- Italien : anemone (it)
- Japonais : アネモネ (ja) anemone
- Néerlandais : anemoon (nl)
- Portugais : anemona (pt), anêmona (pt)
- Suédois : sippa (sv)
→ voir anémone de mer (2)
Prononciation
- France : écouter « anémone [a.ne.mɔn] »
- Suisse (canton du Valais) : écouter « anémone »
Voir aussi
- anémone sur l’encyclopédie Wikipédia
Références
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (anémone), mais l’article a pu être modifié depuis.
- « anémone », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage
- Clermont Ganneau anémones, Etudes d'archélogie orientale, E. Bouillon, 1895, pages 26, 27, 28
- Heinrich Lewy, Die semitischen Fremdwörter im griechischen, Berlin, Gaertner, 1895, p. 49
- « anémone », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872-1877 → consulter cet ouvrage
- Antoine-Paulin Pihan, Glossaire des mots français tirés de l'arabe, du persan et du turc, Paris, 1866, p. 58
- Edward Yechezkel Kutscher, The Language and Linguistic Background of the Isiah Scroll, Leiden, 1974
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