capoter
Français
Verbe
capoter \ka.pɔ.te\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)
- Être renversé sens dessus dessous, en parlant d’une embarcation, d’une automobile, d’un avion.
- (Transitif) (Figuré) Échouer, annuler.
- Faire capoter un plan, un accord, le processus de paix.
- Le danger existe que les frictions partisanes fassent capoter les efforts de stabilisation politique compte tenu de l’extrême faiblesse des institutions haïtiennes. — (Le Devoir, 15-16 avril 2006)
- Ensuite, une décision de la cour favorable au gouvernement aurait pour effet d’annuler la majeure partie des documents qui fondent l’accusation, risquant de faire capoter le procès. — (Le Devoir, 17-18 février 2007)
- (Québec) (Familier) S’exciter, s’emballer.
- Moi, quand je vois plein de chocolat, je capote.
- C’est bien beau, la carrière, mais faut pas capoter non plus.
- Capote pas, c’est juste des seins.
- (Québec) (Familier) Faire une crise de colère, d’impatience ou d’indignation, péter les plombs.
- Capote pas, je disais ça pour rire.
- On aime la dérision. Mais la sexualité, c’est juste un des sujets. On fait des blagues là-dessus, il faut que le monde arrête de capoter. On veut juste avoir du plaisir. — (Le Devoir, 6 janvier 2006)
- (Québec) (Familier) Faire une crise causée par un sentiment d’impuissance, perdre les pédales.
- Quand je l’ai vue par terre sans connaissance, je me suis mis à capoter.
- « J’en reviens pas d’avoir bientôt 40 ans. Je capote ! Je n’ai même pas encore trouvé quelle était ma “légende personnelle” […]. » — (Le Devoir, 11 février 2005)
- (Québec) (Familier) Perdre la raison.
- — Pourquoi vous m’appelez plus ? À cause de ce qui m’est arrivé l’autre jour aux examens ? Vous avez honte de moi, c’est ça ?
— Tu capotes ! On t’a appelé, en fin de semaine ! — (Patrick Senécal, Hell.com, Éditions Alire, Québec, 2009, p. 128)
- — Pourquoi vous m’appelez plus ? À cause de ce qui m’est arrivé l’autre jour aux examens ? Vous avez honte de moi, c’est ça ?
capoter sur \ka.pɔ.te syʁ\
- (Québec) (Familier) Faire grand cas de, avoir une grande passion pour.
- Ma grand-mère capote sur les bébés.
- « Préposé aux bénéficiaires » est seulement l’expression la plus bureaucratico-insensée à avoir jamais été inventée. Étrange quand même, une société qui capote tellement sur la santé et refuse tellement de dire le mot « malades ». — (Le Devoir, 9 décembre 2003)
Prononciation
- France (Lyon) : écouter « capoter [Prononciation ?] »
Références
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (capoter), mais l’article a pu être modifié depuis.
- A universal etymology dictionary, 2008 → consulter cet ouvrage
Cet article est issu de Wiktionary. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.