coiment

Français

Étymologie

→ voir coi, et le suffixe -ment

Notes

  • (XIe siècle) Mult quiement il dit à sei meïsme. [1]
  • (XIIe siècle) Bien et tut choiement vengier vus en purrez. [2]
  • Si coiement [j’] ai ma dolor menée, Qu’à mon semblant ne la reconoist on. [3]
  • (XIIIe siècle) Ne demora mie granment Que Renart vint tot coiement. [4]
  • (XVe siècle) Et si ne s’en osoient descouvrir, fors l’un à l’autre quoiement et secretement. [5]
  • (XVIe siècle) Ilz alloient tout coyement parmy les humbles buissonnets [6]

Adverbe

coiment \kwa.mɑ̃\

  1. (Vieilli) D’une manière coite, paisible.
    • Il était là coiment.
    • L’un finement trompe une ville forte,
      L’autre coiment une maison séduit
       (Pierre de Ronsard, Les Amours, 1552)
    • Le prédicateur, depuis Genève, exhorte les réformés de Loudun à la même prudence : « Tenez-vous cachés le plus coiment possible, ne provoquant point la rage de vos ennemis, mais plutôt tâchant, par modestie, douceur et honnêteté de vie, gagner ceux qui ne sont pas du tout incorrigibles. »  (Nicole Vray, Protestants de l’Ouest : Bretagne, Normandie, Poitou - 1517-1907, page 52, Éditions Ouest-France, 1993)

Traductions

Prononciation

Références

  1. La Chansons de Roland, CXII
  2. La vie de saint Thomas le martyr, archevêgue de Canterbury, 135
  3. Chansons du châtelain de Coucy, VI
  4. Le Roman de Renart, 274
  5. Jean Froissart, II, 239
  6. Jean Lemaire de Belges, Illustration de Gaule et Singularité de Troie, I, 21

Tout ou partie de cet article est extrait du Dictionnaire de la langue française, par Émile Littré (1872-1877), mais l’article a pu être modifié depuis. (coiment)

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