enquiquiner

Origine incertaine. Peut-être de kiki avec le préfixe en- (cf. embêter, emmerder) et le suffixe -iner.

enquiquiner \ɑ̃.ki.ki.ne\ 1^er groupe (voir la conjugaison) transitif (pronominal : s’enquiquiner)

1. (Argot) (Désuet) Injurier.
2. (Familier) Importuner, embêter.
   • Ah, ils m’enquiquinent, sortir du bain pour les Petites Sœurs des Pauvres ou quoi ? — (Louis Aragon, Théâtre, Gallimard, 1974, page)
   • Traduction : l’insoumis n’enquiquinera pas Gaudin sur sa gestion et lui a juré ne nourrir aucune ambition municipale. — (Jérôme Canard, Mélenchon en parachute doré, Le Canard enchaîné, 24 mai 2017, page 1)
3. (Familier) Manifester son mépris ou son indifférence.
   • Et puis, je les enquiquine. Tu sais, mon garçon, qu’on ne m’épate pas facilement. — (Georges Duhamel, La passion de Joseph Pasquier, Mercure de France, 1946, page 93)
   • Je l’enquiquine, piaula Fanny. Je les lui jetterai ses dix-huit cents francs. — (Colette, La seconde, Ferenczi & fils, 1929, page 88)
4. (Pronominal) (Familier) S'ennuyer.

• enkikiner

Importuner (1) → voir casser les couilles

Manifester son mépris, son indifférence (1) :

• emmerder (Populaire)
• enculer (Vulgaire)
• niquer (Vulgaire)

• enquiquinement
• enquiquinant
• enquiquineur

• « enquiquiner », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage
• Dictionnaire de l’Académie française, neuvième édition, 1992– → consulter cet ouvrage
• Lorédan Larchey, Dictionnaire historique d’argot, 1888