fée

Voir aussi : Fee, fee, féé, feʻe

Français

Étymologie

(Nom) De l’ancien français fae, faie, feyee, du latin Fata  Parques, Destin »), de fātum  volonté divine, oracle »).
(Adjectif) Selon Alfred Maury, la forme de l’adjectif existe, issue de l’adjectif ancien français faé, de l’adjectif bas latin fatatus, du latin fatum[1].

Nom commun

SingulierPluriel
fée fées
\fe\
Représentation d’une fée.

fée \fe\ féminin (pour un homme on dit : féetaud)

  1. Être imaginaire à qui la tradition populaire ou l’imagination des conteurs attribue une puissance surnaturelle.
    • Pourquoi restaurer les histoires vermoulues et poudreuses du moyen-âge, lorsque la chevalerie s’en est allée pour toujours, accompagnée des concerts de ses ménestrels, des enchantements de ses fées et de la gloire de ses preux ?  (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
    • De ce capharnaüm d'armures, de hennins et de gorges d'une blancheur lunaire dans lequel mon imagination se plaisait est sorti le concept de la fée, ou de la femme telle qu’à la fois je la souhaitais et redoutais, enchanteresse capable de toutes les douceurs mais recélant aussi tous les dangers, comme la courtisane (mot qui débute avec « courtine » pour finir avec « pertuisane », ce qui – à l`époque encore récente où j’attachais une valeur d’oracle à ce genre de jeux de mots – m'aurait paru un argument inébranlable à l’appui de ce que j’avance).  (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, collection Folio, pages 137-138.)
  2. (Figuré) (Familier) (Mélioratif) Femme qui charme par ses grâces, par son esprit ou par ses talents.
    • Puis ce fut le Salon de l’Aéronautique. La recordwoman du monde est, bien entendu, la fée du stand Caudron-Renault.  (Jacques Mortane, Hélène Boucher, aviatrice, Plon, Paris, 1936, p. 88)
    • La mariée arrive avec le retard de circonstance, affublée d’une extraordinaire robe bouffante et emperlousée qui aurait fait rougir de honte même la fée la plus frivole.  (Mark Mills, En attendant Doggo, traduit de l'anglais par Florence Hertz, éd. Belfond, 2016)

Dérivés

Traductions

Adjectif

SingulierPluriel
Masculin
et féminin
fée fées
\fe\

fée \fe\ masculin et féminin identiques

  1. Qui est doté d’un pouvoir magique ou surnaturel.
    • Ayant remarqué que la clef du cabinet était tachée de sang, elle l’essuya deux ou trois fois, mais le sang ne s’en allait point; elle eut beau la laver et même la frotter avec du sablon et avec du grais, il y demeura toujours du sang, car la clef était fée.  (Charles Perrault, La Barbe Bleue, 1697)
    • Le petit Poucet s’étant approché de l’Ogre, lui tira doucement ses bottes, et les mit aussitôt. Les bottes étaient fort grandes et fort larges; mais comme elles étaient fées, elles avaient le don de s’agrandir et de s’apetisser selon la jambe de celui qui les chaussait, de sorte qu’elles se trouvèrent aussi justes à ses pieds et à ses jambes que si elles avaient été faites pour lui.  (Charles Perrault, Le Petit Poucet, 1697)

Note : Selon A. Maury (voir étymologie), l’adjectif au masculin est .

Forme de verbe

Voir la conjugaison du verbe féer
Indicatif Présent je fée
il/elle/on fée
Imparfait
Passé simple
Futur simple
Subjonctif Présent que je fée
qu’il/elle/on fée
Imparfait
Impératif Présent (2e personne du singulier)
fée

fée \fe\

  1. Première personne du singulier de l’indicatif présent de féer.
  2. Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de féer.
  3. Première personne du singulier du subjonctif présent de féer.
  4. Troisième personne du singulier du subjonctif présent de féer.
  5. Deuxième personne du singulier de l’impératif de féer.

Prononciation

Paronymes

Voir aussi

  • fée sur l’encyclopédie Wikipédia
  • fée dans le recueil de citations Wikiquote

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (fée), mais l’article a pu être modifié depuis.

Francoprovençal

Étymologie

Du latin facere.

Verbe

fée \ˈfeː\

  1. Faire.

Notes

Forme du valdôtain des communes d’Introd, Charvensod.

Variantes

  • fae (valdôtain d’Arnad, Valtournenche)
  • fare (valdôtain de Montjovet)
  • fére (valdôtain de Brusson, Courmayeur)
  • féye (valdôtain de Valgrisenche)

Références

  1. Alfred Maury, Croyances et Légendes du Moyen Âge; Les Fées, p.16; Honoré Champion, Paris, 1896. Consulter cet ouvrage
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