haine

Voir aussi : haïne, Haine

Français

Étymologie

Déverbal de haïr avec le suffixe -ine ou du latin populaire *hatina (« haine »), dérivé du radical germanique hat (de *hatjan qui donne haïr) avec le suffixe -ina.

Nom commun

SingulierPluriel
haine haines
(h aspiré)\ɛn\

haine (h aspiré)\ɛn\ féminin

  1. Sentiment d'aversion, de répulsion, envers une personne ou un groupe, qui pousse à mépriser ou à vouloir détruire ce qui en est l’objet.
    • Albert plaignit du fond de son cœur cette haine de soi-même qui fait que l’homme heureux, comme s’il était tourmenté de son bonheur, cherche tous les moyens de le modérer ou de l’éteindre […]  (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
    • La haine est une liqueur précieuse, un poison plus cher que celui des Borgia, - car il est fait avec notre sang, notre santé, notre sommeil, et les deux tiers de notre amour ! Il faut en être avare !  (Charles Baudelaire, Conseils aux jeunes littérateurs, 1846 ; Gallimard, collection Folio, page 79.)
    • La mort de Marat ne servit qu'à rendre les haines plus implacables.  (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
    • S’il ne se soumettait plus au jugement des hommes, il souffrait encore de leur haine, sinon de leur mépris.  (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
    • Ces gens là, quelque pitoyables que nous nous montrions pour eux, nous garderont jusqu'au bout la même haine inexpiable ; […].  (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, p. 59)
    • Ici, les gens parlaient d’incendies et de massacres, de cruautés et de représailles, du meurtre d’inoffensifs Asiatiques par des tourbes que déchaînait la haine de race, […].  (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, p. 392 de l’éd. de 1921)
    • Vous savez, Marcoul, on clabaude n'importe quoi ! Les méchantes langues n'en sont pas à une supposition, ni à une haine !  (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • À rebrousse-poil des sentiers battus, Onfray s'attire naturellement la haine des béni-oui-oui de toutes les chapelles.  (Basile de Koch, Histoire universelle de la Pensée: de Cro-Magnon à Steevy, 2005)
    • Je hais la haine et pourtant je la ressens. Je connais ce venin qui s'inocule dans le sang en une morsure qui s'infecte jusqu'à l'os.  (Amélie Nothomb, Le Voyage d'hiver, Albin Michel, 2009, p. 27)
    • La haine nous fait voir l'autre sous un jour entièrement défavorable. Elle nous conduit à amplifier ses défauts et à ignorer ses qualités.  (Mathieu Ricard, Plaidoyer pour l'altruisme, NiL, Paris, 2013, p. 390)

Antonymes

Dérivés

Apparentés étymologiques

Traductions

Prononciation

Homophones

Anagrammes

Voir aussi

  • haine dans le recueil de citations Wikiquote
  • haine sur l’encyclopédie Wikipédia

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (haine), mais l’article a pu être modifié depuis.
Cet article est issu de Wiktionary. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.