matamore
: Matamore
Français
Étymologie
- (Nom 1) (XVIIe siècle) De l’espagnol matamoros (« tueur de Maures »), formé de matar (« tuer ») et moros (« Maures »), c’est le nom d’un faux brave de comédie qui se vante constamment de ses exploits contre les Maures.
- (Nom 2) (XVIIe siècle) De l’arabe مطمورة, maṭmūra (« silo, prison souterraine »)[1], apparenté à mazmorra (« cachot, prison souterraine ») en espagnol, masmorra (id.) en portugais.
Nom commun 1
Singulier | Pluriel |
---|---|
matamore | matamores |
\ma.ta.mɔʁ\ |
matamore \ma.ta.mɔʁ\ masculin — Note : Il pourrait s'utiliser au féminin.
- Faux brave, vantard plus courageux en paroles qu’en actes ; fier-à-bras. (→ voir rodomont et sacripant)
- Peut-être eût-on pu lui reprocher une exubérance de gestes qui n'était pas du meilleur goût, il avait une façon de se camper qui sentait son matamore. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, coll. « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Voilà bien la phobie propre aux Matamores, grands conchieurs de chausses, comme on sait. — (Victor Margueritte, Debout les vivants !, 1932)
Apparentés étymologiques
Traductions
Nom commun 2
Singulier | Pluriel |
---|---|
matamore | matamores |
\ma.ta.mɔʁ\ |
matamore \ma.ta.mɔʁ\ féminin
- (Vieilli) Silo à céréales, enterré, propre à l'agriculture berbère.
- Après la moisson, les Maures sont dans l'usage d'enfermer leur blé dans des matamores (silos), qui sont des puits creusés en terre , où le blé se conserve longtemps. — (Thomas-Robert Bugeaud, Histoire de l'Algérie française, Paris, H. Morel, 1848, t.3, p.183)
Références
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (matamore), mais l’article a pu être modifié depuis.
- « matamore », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage
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