notaire
Français
Étymologie
- (Date à préciser) Du latin notarius (« secrétaire », « sténographe »), étymologiquement, un notaire est celui qui prend des notes.
Nom commun
Singulier | Pluriel |
---|---|
notaire | notaires |
\nɔ.tɛʁ\ |
notaire \nɔ.tɛʁ\ masculin
- Officier ministériel qui reçoit ou rédige les contrats, les obligations, les transactions et les autres actes volontaires et leur confère l’authenticité.
- Le notaire certifiant que les testatrices ont voulu faire une disposition en sa faveur, il n'y a de prouvé que sa faute ; et sa responsabilité en est la conséquence. Si les testatrices devaient savoir qu'elles étaient ses créancières, devait-il ignorer qu'il était leur débiteur ? — (François-Antoine Vazeille, Résumé et conférence des commentaires du Code civil, sur les successions, donations et testamens, tome 2, Clermont-Ferrand : chez Thibaud-Landriot & Riom : chez Thibaud fils, 1837, p. 542)
- Ce notaire n'était pas le petit notaire de Sterne, mais un gros et gras notaire de Paris, un de ces hommes estimables qui font une sottise avec mesure, mettent lourdement le pied sur une plaie inconnue, et demandent pourquoi l'on se plaint. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- M. Bernard, notaire, sortait de chez lui, à pointe d’aube […]. Il était entièrement vêtu de casimir noir, ainsi qu’il convient à un notaire. — (Octave Mirbeau, La mort du chien ,)
- Lui, le père Henrouille, il avait été petit clerc chez un notaire au boulevard Sébastopol pendant cinquante ans. Aussi, en connaissait-il des histoires de dilapidations de fortunes ! — (Louis-Ferdinand Céline [Louis Ferdinand Destouches], Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932)
Dérivés
- clerc de notaire (employé qualifié d'un office notarial)
- cravate de notaire
- frais de notaire
- notaire apostolique (officier établi pour les expéditions en cour de Rome et les affaires ecclésiastiques)
- notaire en second (celui des deux notaires qui ne retient pas la minute de l’acte qu’ils signent tous deux)
- notairesse
- notaresse
- notarial
- notariat
- notarié
- protonotaire
Proverbes et phrases toutes faites
- c’est comme si le notaire y avait passé, se dit en parlant d’une chose sur laquelle on peut compter, sur laquelle il n’y a pas à revenir)
Traductions
- Allemand : Notar (de) masculin
- Anglais : notary (en), solicitor (en)
- Breton : noter (br) masculin
- Catalan : notari (ca) masculin
- Corse : nutariu (co)
- Danois : notar (da)
- Espagnol : notario (es)
- Espéranto : notario (eo)
- Finnois : notaari (fi)
- Grec : συμβολαιογράφος (el) simvoleográfos masculin et féminin identiques
- Ido : notario (io)
- Indonésien : notaris (id)
- Italien : notaio (it)
- Néerlandais : notaris (nl)
- Papiamento : notario (*)
- Portugais : notário (pt)
- Sranan : notarsi (*)
- Suédois : notarie (sv) commun
- Tchèque : notář (cs)
- Wallon : notåre (wa) masculin
Prononciation
- \nɔ.tɛʁ\
- France (Paris) : écouter « un notaire [ɛ̃ nɔ.tɛʁ] »
- France (Paris) : écouter « un notaire [ɛ̃ nɔ.tɛʁ] »
- Français méridional : \no.ˈtɛ.ʁə\
- Canada : \nɔ.tɛːʁ\, [nɔ.taɛ̯ʁ]
Voir aussi
- notaire sur l’encyclopédie Wikipédia
Références
- « notaire », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage
- Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (notaire)
Anagrammes
Notes
La féminisation des noms de métiers et de fonctions est un sujet débattu dans la francophonie :
- l’Office québécois de la langue française fournit depuis 1979 des banques de dépannage linguistiques pour la rédaction féminisée et épicène ;
- la Suisse romande consigne ses recommandations dans Écrire les genres, guide romand d’aide à la rédaction administrative et législative épicène, Genève, 2001 ;
- le ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles édite le guide Mettre au féminin – Guide de féminisation des noms de métier, fonction, grade ou titre, 2014, 3e éd. (1re éd. 1994) ;
- En France, le gouvernement considère que la féminisation des noms de métiers doit être encouragée dans les administrations et établissements publics depuis la circulaire du 6 mars 1998 relative à la féminisation des noms de métier, fonction, grade ou titre. De son côté, si l’Académie française a condamné en 2002 la plupart de ces féminisations et ne recommandait pas leur utilisation, elle adopte en 2019 le rapport La féminisation des noms de métiers et de fonctions énonçant qu’il n’existe aucun obstacle de principe à la féminisation des noms de métiers et de professions.
L’avis des grammairiens est parfois différent. Grevisse consacre un chapitre à la féminisation dans Maurice Grevisse, Cédrick Fairon, Anne-Catherine Simon, Le Petit Bon usage de la langue française, De Boeck Supérieur, 2018, p. 513.
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