sabre-peuple

De sabrer et de peuple ; la première apparition du mot semble dans La Semaine sanglante en 1871.

sabre-peuple \sɑ.bʁə.pœpl\ ou \sa.bʁə.pœpl\ masculin et féminin identiques, invariable

1. Dirigeant politique ou militaire qui réprime ou fait réprimer le peuple de façon violente, jusqu'au massacre.
   • Sans pain, sans travail et sans armes,
     Nous allons être gouvernés
     Par des mouchards et des gendarmes,
     Des sabre-peuple et des curés. — (La Semaine sanglante, chanson écrite par Jean-Baptiste Clément, 1871)
   • L'armée française y a glané une image publique positive (+ de 60 % de la pop.), rénovée par l’humanitaire et les missions de Paix. Adieu, les sabre-peuple et autres écorcheurs! De vieux contentieux ont pu ainsi être apurés sans trop de bruit, comme l’histoire de la torture en Algérie qui pouvait mettre les paras français à égalité avec n’importe quel gestapiste. — (« L’argent des militaires », Courant alternatif, 10 janvier 2003)
   • Qui écouta respectueusement un octogénaire maréchal chevrotant, un fieffé sabre-peuple du nom de Pétain, fusilleur des mutins assimilés bolchéviks de Craonne, mais si calmement antisémite qu’il inspirait la confiance […]. — (Alceste Rigodon, La mijotante tambouille des salopards, dans L'antre des séditieux, 17 avril 2007)
   • Jean Gaulmier a montré comment, s'il critique la philosophie de Napoléon III, il ne cesse pas pour autant d'admirer cet imbécile de Baroche qui avait, à ses yeux, le mérite d'être un sabre-peuple convaincu. — (Hubert Juin, Un grand poète romantique, en préface de Arthur de Gobineau, Essai sur l’inégalité des races humaines (1853-1855), éd. numérique de l'UQAC, 2004)

• le sabre et le goupillon
• sabreur