tréma
Français
Étymologie
- Du grec ancien τρῆμα, trễma (« trou »).
Nom commun
Singulier | Pluriel |
---|---|
tréma | trémas |
\tʁe.ma\ |
tréma \tʁe.ma\ masculin
- Signe diacritique formé de deux points alignés horizontalement, qui se place au-dessus de diverses voyelles (e, i, o, u, y) pour indiquer que celles-ci sont séparées des précédentes ou des suivantes dans le découpage syllabique et donc la prononciation.
- « En déchiffrant ces suites de lettres agrémentées de trémas on finissait par s’interroger sur l’anatomie des larynx locaux. » — (Serge Brussolo, Boulevard des banquises, 1990, éd. 2002)
- Si l’on envoyait un message avec des accents ou des trémas, des cédilles, des perluètes, il arrivait péniblement chez la plupart des autres avec des codes chiffrés entre les lettres normales. Le débat fît rage, de savoir s’il fallait désaccentuer le français pour que la communication des idées continue (en attendant d'hypothétiques progrès techniques) […]. — (Patrick Rebollar, Les salons littéraires sont dans l'Internet, Presses universitaires de France, 2002, page 25)
Notes
- En français, le tréma peut se placer sur les voyelles e, i, u (et y dans des noms propres) pour indiquer, normalement, que la lettre qui précède ne fait pas partie d’un digramme et doit donc être prononcée séparément. Les rectifications orthographiques de 1990, outre l’ajout d’un tréma à des mots qui en étaient dépourvus (ex: argüer, ambigüité), déplacent la position du tréma dans les formes en guë et guï pour le mettre sur le u qui devient sonore (ex: aigüe).
- À titre d’illustration, les digrammes suivants sont rompus par l’ajout du tréma : gu (sans tréma prononcé \ɡ\, avec tréma prononcé \ɡy\ ou \ɡɥ\ dans les mots : ambigüe, ambigüité…), eu (sans tréma prononcé \œ\ ou \ø\, avec tréma prononcé \y\, puisque que le e est muet, dans les mots : mangeüre, gageüre…), ai (sans tréma prononcé \ɛ\ ou \e\, avec tréma prononcé \a.i\ dans les mots : maïs, haïe…), etc.
Traductions
Vocabulaire apparenté par le sens
- Exemples de mots
Note : Les deux orthographes iambe ou ïambe (recommandée par l’Académie française) posent problème. Un francophone qui découvrirait à l’écrit le mot iambe, le prononcerait \jɑ̃b\, tel qu’on prononce les mots jambe \ʒɑ̃b\, ianthin \jɑ̃.tɛ̃\, iatraliptique \ja.tʁa.li.ptik\. S'il découvrait le mot ïambe, il serait surpris de voir un tréma isolé en début de mot qui ne brise aucun digramme et s’interrogerait sur la signification de celui-ci. Le tréma a en effet ici un rôle étymologique, car il fait référence au mot grec ancien ἴαμβος, íambos, bien que le mot latin latin iambus n’en portait pas. Or, ce mot signifie « pied de deux syllabes dont la première est brève et la dernière longue » et a la particularité d'être en grec ancien, en latin, mais aussi en français ce qu’il signifie. Il faut donc lire le mot comme s’il était écrit iyambe et le prononcer \i.jɑ̃b\.
- Diacritique du français
- Lettres avec tréma dans d’autres langues
Adjectif
Singulier | Pluriel |
---|---|
tréma | trémas |
\tʁe.ma\ |
tréma \tʁe.ma\ masculin et féminin identiques
- Par apposition.
- Un i tréma.
Voir aussi
- Tréma sur l’encyclopédie Wikipédia
Références
- Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (tréma)