Douai

Douai est une commune française située dans le département du Nord en région Hauts-de-France, plus précisément dans le sud de la Flandre romane.

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Douai
De haut en bas, de gauche à droite :panorama de la ville et la collégiale St-Pierre; vue du haut du beffroi; pont-levis sur la Scarpe; le beffroi; peinture du beffroi par J.B. Corot (1796-1875); la Scarpe; le marais de Wagnonville; la porte d'Arras; les fêtes de Gayant.

Blason

Logo
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Nord
(sous-préfecture)
Arrondissement Douai
(chef-lieu)
Intercommunalité Douaisis Agglo
(siège)
Maire
Mandat
Frédéric Chéreau (PS)
2020-2026
Code postal 59500
Code commune 59178
Démographie
Gentilé Douaisien[1]
Population
municipale
39 613 hab. (2019 )
Densité 2 344 hab./km2
Population
agglomération
503 966 hab. (2017)
Géographie
Coordonnées 50° 22′ 17″ nord, 3° 04′ 48″ est
Altitude Min. 16 m
Max. 38 m
Superficie 16,90 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Douai-Lens
(ville-centre)
Aire d'attraction Douai
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Douai
(bureau centralisateur)
Législatives Dix-septième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Douai
Géolocalisation sur la carte : France
Douai
Géolocalisation sur la carte : Nord
Douai
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Douai
Liens
Site web www.douai.fr

    Douai appartient à la Communauté d'Agglomération du Douaisis qui rassemble 35 communes, soit 155 000 habitants en 2018. Par ailleurs, la ville se situe dans l'aire urbaine de Douai-Lens, la quinzième aire urbaine de France, comprenant 103 communes, avec 542 918 habitants en 2010. Enfin, avec Lille et les cités de l'ancien bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, elle forme un ensemble métropolitain de près de 3,8 millions d'habitants, appelé « aire métropolitaine de Lille ».

    Les habitants de Douai sont les Douaisiens. La région s'appelle le Douaisis.

    Le nom jeté des habitants est les « ventres d'osier » (vint' d'osier en chti) en raison de la matière dont sont faits les géants locaux (la famille Gayant).

    Géographie

    Situation

    La ville de Douai est très proche de grandes capitales européennes comme Bruxelles (à 140 km et à 1 h 40 min de trajet), Paris (à 190 km, reliée en un peu plus d'une heure en TGV[2]) ou Londres (à 290 km). La ville est située à 38 km de Lille (35 minutes de trajet) entre Arras, Cambrai et Valenciennes. Les communes limitrophes sont : Flers-en-Escrebieux, Roost-Warendin, Râches, Anhiers, Lallaing, Waziers, Sin-le-Noble, Lambres-lez-Douai, Cuincy et Lauwin-Planque. Douai est la ville la plus méridionale de Flandre, à la limite avec l'Artois.

    L'agglomération de Douai est traversée par la Scarpe, un affluent rive gauche de l'Escaut, le quartier de Dorignies possède un port pour la batellerie.

    La ville de Douai est une commune entièrement urbanisée. Elle est composée de zones résidentielles de différentes époques. On voit cohabiter des quartiers nobles et bourgeois du XVIIIe siècle avec des quartiers populaires de l'époque des charbonnages. Son centre politique se situe dans la partie ancienne. L'hôtel de ville et son beffroi le symbolisent. Depuis la création de la communauté d'agglomération du Douaisis (CAD), un certain nombre de décisions sont partagées avec les 35 autres communes de l'agglomération.

    Les axes de communication sont nombreux à Douai et font d'elle une ville carrefour. La gare occupe une place importante dans cette organisation. La ville est aussi un maillon du réseau de bus EVEA (Bus à Haut Niveau de Service) et le réseau de transport urbain (SMTD).

    Communes limitrophes

    Voies de communication

    La Scarpe à Douai.

    Transports ferroviaires

    La ville de Douai dispose d'une gare SNCF permettant de relier Paris en environ 1 h 20 min grâce au TGV (sept aller-retours, en provenance ou à destination de Valenciennes), mais aussi des liaisons directes vers Lyon, Marseille, Bordeaux, et les Alpes pendant la saison hivernale (la Tarentaise ; terminus à Bourg-Saint-Maurice).

    Lille est à vingt minutes de Douai en TER.

    Le projet de tramway Douai-Guesnain

    Bus devant la gare de Douai.

    Le tram de Douai est en réalité un système de bus circulant sur voie propre improprement appelé tramway. Le Syndicat mixte des transports du Douaisis (SMTD) réalise un projet d'autobus à guidage magnétique au sol, entre Douai (Cité technique) et Guesnain. Le SMTD a préféré prendre de l'avance et a donc déjà mis en place des nouvelles infrastructures, comme la distribution des nouveaux tickets (et la fin des anciens), les nouveaux tarifs ainsi que les nouvelles cartes à puce et magnétiques qui remplaceront tout le réseau actuel TAD'Evéole.

    Il circule sur une voie réservée en béton dans laquelle ont été implantés, tous les 4 mètres, des plots magnétiques protégés par de la résine qui émettent des signaux « lus » par le véhicule au moyen d'un système informatique embarqué. La ligne A, longue de 12 kilomètres, dessert 21 stations distantes d'environ 400 mètres les unes des autres. Avec une fréquence de 10 minutes en heure de pointe, il transporte 900 voyageurs par heure. Dix rames de 18 mètres et 2 rames de 24 mètres sont en service. Elles sont accessibles aux personnes à mobilité réduite, grâce au plancher bas intégral et aux stations ajustées à leur hauteur, mais aussi aux personnes dont la vue est déficiente. Ces rames sont propulsées par un moteur à gaz ou un système hybride. Le système fonctionne sans caténaires. Le montant de l'investissement s'élève à 110 millions d'euros hors taxes. Il est aussi prévu la construction de la ligne B pour 2011 et des lignes C et D vers 2020.

    L'extension de la ligne A se terminera en 2016, reliant les communes de Lewarde, Masny, Ecaillon et Auberchicourt jusqu'à Aniche (lycée Edmond-Laudeau) d'une part, d'autre part jusqu'à la cité des Blocs Jaunes à Douai. La ligne A sera la plus grande ligne de transports en commun du réseau ÉVÉOLE, s'étalant sur près de 20 kilomètres.

    Son nom : Evéole[3].

    Fin 2015, les rames du "tram ÉVÉOLE" sont mises à l'arrêt et remplacées par 16 bus articulés (ÉVÉA). Le système de guidage électromagnétique n'a jamais pu être testé ni même validé et les véhicules s'avèrent mécaniquement peu fiables.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[4]

    • Moyenne annuelle de température : 10,6 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,7 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,6 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 701 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 9,3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1962 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[10]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

    Statistiques 1981-2010 et records DOUAI (59) - alt : 26 m 50° 23′ 18″ N, 3° 04′ 00″ E
    Records établis sur la période du 01-03-1962 au 04-01-2022
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 1,2 1,1 3,2 4,8 8,4 11 13 12,6 10,3 7,7 4,2 1,8 6,6
    Température moyenne (°C) 3,5 3,9 6,9 9,5 13,2 16 18,3 18 15 11,3 6,9 4 10,6
    Température maximale moyenne (°C) 5,8 6,8 10,6 14,3 18,1 20,9 23,6 23,5 19,7 15 9,6 6,2 14,5
    Record de froid (°C)
    date du record
    −20,5
    08.01.1985
    −12,5
    07.02.1991
    −11
    13.03.13
    −4,5
    11.04.03
    −1,5
    05.05.1996
    1
    02.06.1962
    4,1
    17.07.1971
    0,8
    17.08.1966
    0
    19.09.1977
    −6
    30.10.1997
    −9,5
    23.11.1998
    −12,5
    29.12.1996
    −20,5
    1985
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    15
    01.01.22
    19,5
    24.02.21
    24,8
    31.03.21
    28
    20.04.1968
    31,3
    27.05.05
    36
    27.06.11
    40,8
    25.07.19
    36,6
    08.08.20
    35,5
    15.09.20
    29
    01.10.11
    20,5
    07.11.15
    15
    17.12.19
    40,8
    2019
    Précipitations (mm) 57,7 46,5 55 46,7 57,5 64,6 68,3 62,4 60,2 64,9 65,4 67,6 716,8
    Source : « Fiche 59178001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base

    Urbanisme

    Typologie

    Douai est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[11],[12],[13]. Elle appartient à l'unité urbaine de Douai-Lens, une agglomération inter-départementale regroupant 67 communes[14] et 503 966 habitants en 2017, dont elle est ville-centre. L'agglomération de Douai-Lens est la dixième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence, Lille (partie française), Toulouse, Bordeaux, Nice, Nantes et Toulon[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Douai, dont elle est la commune-centre[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 61 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (81,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (73,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (54,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (22,3 %), terres arables (13,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (4,3 %), prairies (3,4 %), zones agricoles hétérogènes (1,9 %), forêts (0,1 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    Dans les sources historiques avérées, le nom de la localité est attesté sous les formes Doac (monnaie mérovingienne), Doacense [castellum] en 975, Duaci (génitif) en 1024, Duuaicum, Duuaicum vers 1040, Duacum en 1035 - 1047, Duacum en 1051, Duacum en 1076 et en 1080 - 1085, Duachum en 1108, Duai en 1194, Doai en 1204, Douai apparaît pour la première fois en 1223[21]. En néerlandais : Dowaai[22].

    Le toponyme n'est connu que par des formes médiévales dont les origines sont obscures. Il s'agit peut être d'une formation toponymique gauloise ou gallo-romane en -acum, suffixe marquant la localisation ou la propriété. Le premier élément Do-, Du- doit représenter le nom de personne gaulois Dous[23].

    Histoire

    Origines de la cité

    Douai est une création médiévale découlant de conditions naturelles singulières mais surtout de sa position de charnière entre le royaume de France et le comté de Flandre. Sur un ilot de la Scarpe, près du gué qui permettait le franchissement, deux noyaux constituèrent les points de développement de la ville[24].

    Le Moyen Âge

    Folio 36 recto du cartulaire AA 84, contenant les copies de 94 actes accordés à la ville et par la ville, au Moyen Âge et au début de l'époque moderne (archives communales).

    La période médiévale fut pour Douai une période de grande prospérité découlant de ses activités commerciales (la vente des grains) et artisanales (la draperie) mais aussi de l’autonomie octroyée par le Comte de Flandre qui donnait à la ville le pouvoir de se gérer elle-même. La cité comptait à son apogée de 10 à 15 000 habitants.

    Au XIe siècle, une dérivation du cours de la Sensée vers la Scarpe aménagée à Vitry-en-Artois façonne jusqu’à aujourd’hui sa physionomie. Gagnant en débit, il fut dès lors possible d’augmenter son trafic. De fait, située au cœur d’un terroir agricole d’une grande richesse, Douai dispose à partir de 1301, par concession du roi Philippe le Bel, d’un droit d'étape, soit le privilège du commerce des grains dans la région, des lieux de production au sud vers les lieux de consommation au nord. Ce privilège, qui devint avec le temps la principale ressource de la ville, était un droit vital que Douai défendit farouchement jusqu’au XVIIe siècle.

    Moins rémunérateur pour la ville que le commerce des grains, la draperie est toutefois emblématique de l’âge d’or de Douai qui, au XIIIe siècle, avec Bruges, Gand, Ypres et Lille, sera à ce titre comptée parmi les cinq « bonnes villes » de Flandre. Selon Georges Espinas[25]. Employant de très nombreux artisans, mobilisant de forts capitaux, la draperie douaisienne s’est répandue dans toute l’Europe, parfois très loin, en Russie (marché de Novgorod), sur les confins de la Baltique mais aussi en Italie comme dans la Péninsule Ibérique.

    Autre trait médiéval qui fait la renommée de la ville, les libertés communales sanctionnées par Philippe d'Alsace, comte de 1157 à 1191. « La liberté et la loi de Douai », transformant peut être la coutume en charte, a été accordée par Ferrand du Portugal en 1228. Le pouvoir local dépend à l’origine de seize échevins, tous égaux, cooptés selon un système de désignation à plusieurs degrés. Il ne concerne que les bourgeois. Les manants[Note 6]. comme les forains[Note 7] sont exclus du pouvoir par définition.

    L’action scabinale s’exprime d’abord par les bans, très nombreux au XIIIe siècle, régissant, outre les activités artisanales, toute l'édilité de la ville, les fossés et les remparts, l'état des rues et des maisons. Les échevins ont très tôt le souci d’inscrire leur pouvoir dans des actes et lieux symboliques, face au bailli qui incarne une présence comtale toujours concurrente avec le sceau de la ville créé en 1201, la halle - palais municipal surmonté du beffroi au siècle suivant - en 1205, le premier chirographe en 1224, le premier ban en 1229.

    En 1330, Robert de Douai fonde la Confrérie des Clercs parisiens qui fait de Douai une ville littéraire surnommée l'Athènes du Nord[26].

    Jusqu’en 1369, Douai comme Arras, est une cité frontalière que se disputent le roi de France et le comte de Flandre. Avant cette date, qui marque jusqu’au XVIIe siècle le retour définitif à la Flandre, la ville change de maître plusieurs fois.

    Une ville impériale au XVIe siècle

    En 1369, Charles V, qui marie son frère Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, à la fille du comte de Flandre Louis de Male redonne à ce dernier la ville de Douai. Passée en effet dans l’orbite d’un duché de Bourgogne de plus en plus puissant, l’enjeu que constitue sa position de ville frontière culmine lors des guerres qui opposent Louis XI à Charles le Téméraire. Le mariage de Marie de Bourgogne avec Maximilien d’Autriche fait de Douai une possession des Habsbourg. Elle connaît sous Charles Quint mais surtout Philippe II un dynamisme nouveau comme ville administrative et militaire[24].

    La religion, inséparable de Douai, est organisée pour le séculier en six églises paroissiales ainsi que de nombreuses congrégations religieuses dont les refuges installés dans la cité par les monastères du plat pays, toujours soucieux de disposer d’un lieu de sûreté en cas de guerre. Ainsi le « Constantin » des bénédictins de l’abbaye de Marchiennes, devenu Parlement de Flandre. Dans la Contre-Réforme catholique, Douai exprime sa fidélité, comme son orthodoxie, ainsi que le prouvent les fondations de couvents qui apparaissent aux XVIe et XVIIe siècles. Cette « invasion conventuelle »[27] s’exprime aussi à travers le soutien apporté au mouvement missionnaire catholique destiné aux États passés au protestantisme, principautés allemandes, Provinces-Unies mais surtout royaume d’Angleterre ainsi la fondation - en 1568 et à l’initiative du cardinal Allen - du collège anglais de Douai où est achevée, en 1609, la traduction anglaise de la Bible, connue sous le nom de « bible de Douai »[28]. De nombreux missionnaires anglais sont formés a Douai dans ce collège. Beaucoup d'entre eux meurent victimes des persécutions anti-catholiques en Angleterre. 19 d'entre eux ont été canonisés par l’Église Catholique[29]. Douai est mentionnée beaucoup plus tard dans l'encyclique Aeterni Patris (1879) du pape Léon XIII comme ayant été l'un des grands centres d’études théologiques des siècles précédents.[30]

    En 1562, Philippe II, avec le soutien des papes Paul IV puis Pie IV, fonde l'Université de Douai, implantation inspirée par la réforme tridentine vaste séminaire inculquant aux prêtres une foi aussi solide que prosélyte[31]. L’université[Note 8] rassemble dès sa fondation cinq facultés (théologie, droit canon, droit civil, médecine et arts libéraux), huit collèges, quatorze refuges d’abbaye, vingt-deux séminaires[32].

    Le rattachement de Douai à la Flandre, qui avait dans une certaine mesure protégé la ville des destructions de la Guerre de Cent Ans, se retourne quand les conflits embrasent l’Europe du Nord à partir de 1618. En 1635, la déclaration de guerre de Richelieu à l’Espagne plonge la région dans la ruine.

    Douai française

    Louis XIV devant Douai durant la guerre de dévolution.

    En 1667, le roi de France Louis XIV envahit la Flandre. Douai est assiégée et prise par Vauban. Le traité d'Aix-la-Chapelle (1668) confirme la possession de la France.

    Douai, carte d'un ingénieur de Louis XIV.

    Dès lors, Douai va s'intégrer au rideau de défense du royaume. Vauban améliore les fortifications existantes et crée l’infrastructure qui manquait à la place, ainsi des casernes (ancien collège de Marchiennes), un arsenal (ancien prieuré Saint Sulpice) et une fonderie de canons, édifiée à l’emplacement de l’ancien château des comtes de Flandre[réf. nécessaire].

    En avril 1710, lors de la guerre de Succession d'Espagne, les Alliés assiègent Douai mise en défense par Comte d’Albergotti. La résistance, acharnée, dure jusqu’au 26 juin quand, avec les honneurs de la guerre, les troupes royales capitulent[33]. Après sa victoire à Denain en juillet 1712, le maréchal de Villars reprend la cité le 8 septembre. Cette reconquête, confirmée par la Paix d’Utrecht, ne sera plus menacée avant 1914[réf. nécessaire].

    La ville, ainsi que son plat pays, sortent ravagés d’un conflit de près d’un demi-siècle. Soucieux d’éviter l’anarchie dans la reconstruction qui s’annonce, les échevins édictent le célèbre « règlement de 1718 ». Outre l’alignement sur la rue et la limitation des hauteurs, la façade des maisons doit être homogène. Cette reconstruction, qui donne jusqu’à présent au centre de Douai une remarquable unité architecturale, exprime un « goût français » qui s’épanouit tout au long du siècle. La ville reconquise, comme le montre le plan relief de Douai de 1709, était d’une apparence toute flamande. Le « retournement des toitures » - le petit côté n’est plus sur la rue - la fait disparaître en quelques décennies.

    Tirant la leçon des erreurs commises après la conquête de 1667, le roi répond aux aspirations des Douaisiens en installant dans la ville en 1714, le Parlement de Flandre. La Cour est installée, au pied de la Scarpe, au « Grand Constantin », refuge de l’Abbaye de Marchiennes. Avec l’installation du Parlement de Flandre, la ville profite durant le XVIIIe siècle d’une incontestable prospérité à laquelle contribuent deux autres institutions qui façonnent à leur tour et durablement son profil urbain, sinon social : l’université et l'armée. En 1744, les 2 000 étudiants douaisiens se partagent pour les trois quarts dans la faculté des arts et pour l’autre quart en théologie ou en droit[34].

    Bastionnée sur tout son pourtour, Douai est dotée de nombreuses casernes, d’arsenaux, d’écoles militaires est une place de première importance. Au début du XVIIIe siècle, près de 5 000 hommes et 1500 chevaux peuvent y loger (sur une population totale estimée à 12 000 habitants).

    La Révolution

    Ville judiciaire, Douai soutient le nouveau cours ainsi le plus célèbre de ses avocats, Merlin dit de Douai[35]. Les cahiers restent mesurés dans leurs doléances qui se concentrent sur le maintien des libertés provinciales tout en proposant cependant la suppression des abus les plus criants de la féodalité[réf. nécessaire].

    Plusieurs réformes de la Constituante connaissent à Douai des effets majeurs. A la fin 1790, sont supprimées la profession d’avocat ainsi que toutes les juridictions anciennes[36]. Ensuite, le refus de reconnaitre la constitution civile du clergé pousse certains notables soit au retrait, soit à l’émigration[24]. La vente des biens nationaux représente à Douai une mutation immense dont les conséquences sur le bâti sont encore perceptibles aujourd’hui. En un instant, le fruit multiséculaire des dons, héritages, achats des ordres religieux se disperse.

    La guerre déclarée par le roi contre l’Autriche en avril 1792 met Douai aux avant-postes du conflit puis de la Terreur. Pour autant, Douai reste très mesurée dans ses manifestations révolutionnaires, sans doute grâce à l'attitude du conventionnel Florent-Guiot qui reste en poste de novembre 1793 à septembre 1794[37]. Beaucoup plus modéré que son voisin d’Arras Le Bon, il frappe les extrémistes ou les contre-révolutionnaires en choisissant plutôt la mise à l’écart que la peine de mort.

    Dans la ville, la tourmente révolutionnaire sera plus courte en durée que la guerre. Pour autant, la victoire de Fleurus le 5 juillet 1794 repousse définitivement la menace étrangère. Placée en retrait de la ligne Lille-Valenciennes, Douai devient une base arrière essentielle dans la défense des frontières. Sous le Directoire puis l'Empire, elle est un important dépôt militaire[38].

    La création du département du Nord en novembre 1789 fait de Douai un chef-lieu. Mais en 1803, ce dernier déplacé à Lille, la ville devient sous-préfecture mais reçoit en compensation plusieurs institutions départementales : la cour d’appel, le commandement militaire du Nord[39], le lycée impérial en 1802 et enfin en 1808, quand l'enseignement supérieur est réorganisé, une université (facultés des lettres et des sciences).

    Le XIXe siècle

    Après les événements révolutionnaires, Douai, transformée, conserve cependant ses logiques anciennes, notamment une élite catholique et conservatrice, qui accompagne en partie l’industrialisation de la fin du siècle.

    L’université installée sous le Premier Empire ayant été supprimée dès la Restauration, il faudra attendre le Second Empire pour voir réapparaitre les facultés dans la ville. Jules Maurice, maire depuis 1852, sera l’artisan de cette victoire durement acquise en 1854 quand, à cette date, s’installe la faculté des lettres. S’appuyant sur la cour d’appel et l’ensemble des professions qui s’y attachent, la faculté de Droit s'y ajoute en 1865[24].

    Si la première moitié du XIXe siècle ne connaît aucun aménagement important, la fin de la Monarchie de Juillet, mais surtout le Second Empire, voient toutefois apparaître dans la ville plusieurs travaux de grande ampleur. Ainsi, la construction de la ligne de Paris-Nord en 1846 donne à la gare de Douai une importante fonction d’étape entre Arras et Lille. De même, n’oubliant pas le rôle majeur de la Scarpe dans la vitalité de la cité[40], les édiles réalisent à partir de 1893 le canal de dérivation[24]. Son inauguration, deux ans plus tard, permet d’augmenter le trafic en faisant de Douai le second port fluvial de France après Conflans-Sainte-Honorine.

    Mais c’est surtout, après le déclassement de la place en 1889, le démantèlement des remparts de la ville - débuté en 1891 et clôt en 1902 - qui, libérant l'espace aux boulevards ceinturant la ville, permet l’expansion vers les faubourgs (ainsi Frais-Marais ou Dorignies)[24].

    Douai n’est pas, au début du XIXe siècle, une ville qui participe à la révolution industrielle[41]. L'activité textile reste limitée mais la ville est en revanche très active dans la transformation des produits agricoles, ainsi les tourteaux mais surtout la production sucrière[42], dont la puissance ne sera relayée par le charbon qu’au début de la IIIe République.

    De fait, l’industrie charbonnière est relativement tardive à Douai (la compagnie d'Anzin est fondée un siècle plus tôt). En 1854, est ouverte la fosse Gayant à Waziers puis celle de Dorignies en 1858. En 1878, afin d’accompagner ce développement, est fondée l'école des maîtres ouvriers mineurs, future École des Mines de Douai.

    Première Guerre mondiale

    Cité prospère au début de la IIIe République, Douai réussit, sous l’impulsion d’édiles dynamiques, ainsi Jules Maurice, Charles Merlin ou Charles Bertin, à se doter d’infrastructure modernes qui favorisent l’émergence d’activités industrielles. Pour autant, l’antagonisme entre Lille et Douai s’accentue au XIXe siècle. En 1887, le départ brutal des facultés douaisiennes vers le chef-lieu aura dans la ville un retentissement énorme.

    Le début du siècle est pour Douai celui d’un développement économique vigoureux. Soutenues par la commune (cf les cessions de terrains libérés par l’armée), quelques sociétés importantes alimentent cette croissance, ainsi les usines Cail (locomotives) ou Breguet (aéroplanes). Mais ce sont surtout les Forges de Douai (futur Groupe Arbel créé par la famille du même nom) qui dynamisent l’économie locale[43].

    Après une courte phase de conflit, Douai tombe dans les mains allemandes dès octobre 1914. Elle le restera tout au long de la guerre. Pour l’armée impériale, placée à proximité du front (une dizaine de kilomètres), la ville est un dépôt pour les troupes qui montent en ligne ou en reviennent. La réquisition, sinon l’arbitraire, sont la règle pour tous les Douaisiens soumis à l’autorité tatillonne de la « Kommandantur » de la place. Outre la difficulté du ravitaillement, les Allemands n’hésiteront pas à déporter des personnalités au Brunswick (Holzminden) ou en Lituanie où certaines mourront[44].

    En octobre 1918, pressés par l’offensive alliée, les troupes allemandes quittent Douai sachant que le mois précédent, toute la population avait été évacuée vers la Belgique afin de laisser les coudées franches aux armées en guerre. Durant cette période, la ville désertée connaît un pillage effréné. C’est une ville détruite à 10% (concentrés dans le centre, ainsi la place d’Armes) qu’investissent les troupes britanniques en octobre 1918.

    Dès l’armistice, la reconstruction de Douai est lancée. Les usines sont relevées, les maisons reconstruites, à travers un plan d’urbanisation de la municipalité qui reste modeste[24]. Hors le quartier de la gare (place Carnot) totalement remanié et le remplacement ici ou là du style douaisien par des façades « art déco », la physionomie de la ville change peu. Les mines retrouvent leur résultat d’avant-guerre en 1925 tandis que les grandes entreprises, reconstruites à neuf (Breguet et Arbel) connaissent une forte croissance[réf. nécessaire].

    Seconde Guerre mondiale

    L’offensive de la Wehrmacht, en mai 1940, met Douai au cœur des combats. La ville est quasi désertée quand l’ennemi en prend possession le 27 mai[24]. Dès lors, Douai est nouvelle fois occupée avec deux différences notables avec la Grande Guerre : si le ravitaillement est moins difficile car il n’y a pas, comme en 1914, de front militaire à proximité, il existe, au-delà de l'occupation militaire, une volonté d’imposer à la population l’idéologie nazie[45].

    Au début de la Seconde Guerre mondiale, la ville, un des centres du bassin minier, est au coeur du premier des actes de résistance collective à l'occupation nazie en France, et le plus massif en nombre, la grève patriotique des cent mille mineurs du Nord-Pas-de-Calais de mai-juin 1941, qui prive les Allemands de 93.000 tonnes de charbon[46] pendant près de 2 semaines, déclenchant 400 arrestations, des exécutions et la déportation de 270 personnes[47]. Dans les environs de Douai, trois maires et plusieurs conseillers municipaux sont condamnés à trois jours de prison pour avoir fait preuve de négligence dans la pose des affiches imprimées par les Allemands dans le but d'intimider les grévistes[46] dans les villes de Lewarde, Lallaing, Villers-Campeau, Frais-marais et Dorignies [46].

    Pendant la guerre, est installée à Douai une cour de justice spéciale pour juger les crimes dits « terroristes », elle tient sa première séance le 11 septembre 1941[48]. Enfin , un mois avant la Libération, le 11 août 1944, un bombardement allié s’abat encore une fois sur le quartier de la gare. Outre d'importantes destructions, on compte dans la ville près de 300 morts

    La capitale des charbonnages

    Avec la Libération, une nouvelle reconstruction après un conflit relève les ruines de la ville. Elle sera plus lourde, avec l’intervention active de l’État par le biais du ministère de la Reconstruction (MRU). Alexandre Miniac, architecte et urbaniste, définit le plan d'aménagement qui remodèle certains quartiers de la ville.

    L'Assemblée nationale issue de la Libération, suivant le vœu du CNR, vote en avril 1946 la nationalisation des compagnies (soit pour le Douaisis les mines d'Aniche, de l'Escarpelle, de Flines, de Courcelles et d’Azincourt), tandis que le siège des Houillères du bassin de Nord-Pas-de-Calais s’installe dans l’ancien Hôtel d’Aoust.

    La fin de l'exploitation du charbon dans la région en 1990 a rudement affecté la ville de Douai. Elle a néanmoins su se reconvertir, en accueillant de nouvelles activités (voir ci-dessous section Économie) et en misant sur la culture et la mise en valeur de son riche patrimoine (voir ci-dessous Section Culture et patrimoine).

    Le 4 février 1957, la ville a été le théâtre d'un fait divers peu banal : un cercueil vide est enterré : le corps du bébé mort a été oublié dans la maison familiale[49]!

    Politique et administration

    Tendances politiques et résultats

    Lors du premier tour des élections de mars 2014, la liste Parti socialiste de Frédéric Chéreau obtient 30,41 % des suffrages exprimés, le liste divers droite de François Prouvost 27,28 %, la liste Front national de Guy Cannie 18,95 %, le liste divers droite de Marie-Hélène Quatrebœufs-Niklikowski 13,48 %, la liste Front de gauche de Brigitte Bonnaffé-Leriche 5,49 % et la liste divers de Léopold Pons 3,75 %. La liste de Frédéric Chéreau remporte la triangulaire du second tour avec 45,91 % contre 35,83 % pour celle de Françoise Prouvost et 18,24 % pour celle de Guy Cannie[50].

    Lors du premier tour des élections municipales le , trente-neuf sièges sont à pourvoir ; on dénombre 26 294 inscrits, dont une majorité s'abstient( 17 833[51]) , 8 461 se rendent aux urnes (32,18 %) pour 8 157 suffrages exprimés (96,41 %) et 85 votes blancs (1 %). Six listes sont présentes[52] :

    • la liste divers centre Douai dynamique et durable menée par Coline Craeye (LREM) recueille 1 601 voix (19,63 %) ;
    • la liste d'union de la droite Douai capitale menée par Thierry Tesson recueille 761 voix (9,33 %) ;
    • la liste Vision d'avenir, Douai géant menée par Jacques Brenot recueille 280 voix (3,43 %) ;
    • la liste d'union de la gauche Douai au cœur menée par Frédéric Chéreau recueille 2 852 voix (34,96 %) ;
    • la liste Rassemblement national Douai plus belle, plus propre, plus sûre menée par Thibaut François recueille 1 338 voix (16,40 %) ;
    • la liste divers gauche Ensemble faisons Douai menée par François Guiffard recueille 1 325 voix (16,24 %)[53],[54].

    Le confinement lié à la pandémie de Covid-19 retarde de trois mois la tenue du second tour, qui a lieu le . Celui-ci se solde par une quadrangulaire, comme cinq autres communes du département du Nord[55]. À l'issue du scrutin, la liste du maire sortant l'emporte.

    Liste des maires

    Frédéric Chéreau lors de la manifestation contre la suppression des dessertes TGV en gare de Douai du 2 mars 2019.
    Période Identité Étiquette Qualité
    1944 1950 Paul Phalempin    
    1950 1959 André Canivez DVG Instituteur, ancien sénateur de la IVe République
    1959 mars 1965 Georges Sarazin UNR Ingénieur, élu de 1958 à 1962 à l'Assemblée Nationale
    mars 1965 mars 1983 Charles Fenain DVG Cadre des houillères de Douai
    mars 1983 avril 2014 Jacques Vernier RPR puis
    UMP-LR
    Conseiller régional,
    député européen (1984-1993),
    député du Nord (1993-1997)
    6 avril 2014[59] en cours Frédéric Chéreau PS-DVG Conseiller régional (2010-2015)
    Les données manquantes sont à compléter.

    Politique locale

    Jean-Jacques Delille, adjoint au maire de Douai sous Jacques Vernier, président de la communauté d'agglomération du Douaisis, président du Syndicat mixte des transports du douaisis (SMTD) a été soupçonné de favoritisme dans le projet du Tramway de Douai. Malgré des faits « constitués », Jean-Jacques Delille ne sera pas jugé, les faits étant prescrits[60].

    En période de crise sanitaire et après sa réélection de 2020, Frédéric Chéreau s'octroie une augmentation de ses indemnités de 1 872,35 € bruts mensuels. Bien que légale, cette décision a été vivement dénoncée par l'opposition[61].

    Situation administrative

    Distinctions et labels

    Douai est classée ville d'art et d'histoire.

    Jumelages

    Jumelages et partenariats de Douai.
    VillePaysPériode
    Borough londonien de HarrowRoyaume-Uni
    DédougouBurkina Fasodepuis
    KenoshaÉtats-Unis
    PuławyPolognedepuis le
    Recklinghausen[62]Allemagnedepuis
    SeraingBelgique

    Équipements et services publics

    Historique de l'Académie de Douai

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    En 1808, lors de la création des académies par l'empereur Napoléon Ier, le siège du rectorat est installé à Douai. En 1854, sont ajoutées aux départements du Nord et du Pas-de-Calais, la Somme, les Ardennes et l'Aisne. En 1887, l’université et le rectorat sont transférés à Lille. Auguste Couat y est nommé avec le titre de « Recteur de l'académie de Douai-Lille » tandis que la devise originelle est conservée : « Universitas insulensis olim duacencis ».

    • En 1962, l'Aisne et les Ardennes sont rattachées à l'académie de Reims nouvellement créée.
    • En 1964, la Somme et l'Aisne font partie avec l'Oise, des trois départements formant la nouvelle académie d'Amiens.
    • La loi du 16 janvier 2015 prévoit que le recteur de la « région académique » de Lille préside un comité régional académique dans lequel siège le recteur d’Amiens.
    Recteurs de l’Académie de Douai (1808-1887)
    FonctionNaissanceDécèsTitreRemarques
    André Taranget 18091752 (Lille)1837 (Douai)Docteur en médecineDéputé aux Cinq Cents
    Pierre A. Gratet-Duplessis 18271792 (Janville)1853 (Paris)Docteur es Lettres
    Jean-Baptiste Martineau 18281789 (Saintes)1832 (Toulouse)Agrégé de Lettres classiquesDocteur es Lettres
    Pierre A. Gratet-Duplessis 18301792 (Janville)1853 (Paris)Docteur es Lettres
    Louis Camaret 18421795 (Assérac)1860 (Paris)Docteur es Lettres (1831)
    Intérim 1846Henri François Braiverecteur de Corse
    Intérim 1847Adrien VincentIA du Nord
    Intérim 1847Henri François Braiverecteur de Corse
    Louis Camaret 18491795 (Assérac)1860 (Paris)Docteur es Lettres (1831)
    Achille François 18521809 (Crécy)1865 (Paris)Agrégé d’Histoire (1836)Docteur es Lettres
    Jean Jacques Guillemin 18541814 (Curel)1870 (Nancy)ENS, Agrégé d’Histoire (1844)Docteur es Lettres
    Jules Augustin Fleury 18651812 (Paris)1887 (Douai)ENS, Agrégé d’Histoire (1835)Docteur es Lettres
    Henry François Ouvré 18781824 (Orléans)1890 (Bordeaux)ENS, Agrégé d’Histoire (1847)Docteur es Lettres
    Pierre Foncin 18791838 (Paris)1904 (Paris)ENS, Agrégé d’Histoire (1863)Docteur es Lettres
    Désiré Nolen 18811841 (Limoges)1916 (Paris)ENS, Agrégé de philosophie (1863)Docteur es Lettres
    Auguste Couat 18871846 (Toulouse)1898 (Bordeaux)ENS, Agrégé de Lettres classiques (1869)Docteur es Lettres

    Écoles maternelles

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    • École maternelle Bernard-de-Lattre
    • Institution Saint-Jean
    • École Saint-Nicolas
    • École maternelle Saint-Joseph
    • École maternelle Saint-Vincent-de-Paul
    • École maternelle Madame-de-Sévigné
    • École maternelle La Mouchonnière
    • École maternelle Jean-de-La-Fontaine
    • École maternelle Leclerc-de-Hautecloque
    • École maternelle Jules-Mousseron
    • École Jean-Monnet
    • École maternelle Marie-Curie

    Écoles primaires

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    • École Jean-Andrieu - Parent
    • École Jean-Jaurès
    • École Notre-Dame
    • École régionale 1er Degré Bateliers-forains
    • École La Solitude
    • École Jules-et-Léon-Maurice
    • École Ferdinand-Buisson
    • École Eugène-Lenglet
    • École Saint-Joseph
    • Institution Saint-Jean
    • École François-Lemaire
    • École Alexandre-Fontellay
    • École Victor-Bufquin
    • École Jeanne-Georg

    Collèges

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    • Le collège de la Sainte Union (anciennement Sainte-Clotilde) construit en 1866 auparavant Couvent des Dames de Flines puis École normale de filles)
    • Le collège Albert-Châtelet
    • Le collège André-Streinger
    • Le collège Saint-Jean
    • Le collège Jules-Ferry
    • Le collège Gayant
    • Le collège André-Canivez

    Lycées

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    • Le lycée Jean-Baptiste-Corot de Douai est l'héritier de Downside, un ancien collège de moines bénédictins anglais, chassés d'Angleterre par la réforme anglicane (de 1536 à 1540), Thomas Cromwell ayant supprimé tous les monastères à cette époque.
    • Le lycée Albert-Châtelet, créé en 1802, est l'un des sept lycées de première génération créé par le Consulat.
    • Le lycée Edmond-Labbé, créé en 1959, est un lycée général et technique situé rue Bourseul, près du faubourg de Béthune.
    • L’Institution Saint-Jean, école privée catholique, accueille les élèves de la maternelle jusqu'aux classes préparatoires HEC. Ses classes prépas ont une renommée nationale.
    • Le LEGTA de Douai-Wagnonville occupe le site d'un ancien château à Wagnonville et les bâtiments de l'ancienne université en centre-ville.
    • Le lycée-internat d'excellence de Douai, créé en 2010 sur une partie de l'ancien site de l'École normale de garçons.

    Enseignement supérieur

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    Héritier des écoles normales dont l'origine remonte à 1834, le site est aujourd'hui toujours en activité pour préparer le concours de professeur des écoles, en lien avec les réalités du terrain[63]. Son excellence pédagogique lui permet d'obtenir régulièrement les meilleurs résultats de l'académie (pour vérifier ses pourcentages de réussite s'adresser aux directions de l'université d'Artois www.univ-Artois.fr, et de l'IUFM Nord Pas de Calais www.lille.iufm.fr)

    Petite enfance

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    • Crèche municipale Jean-Mabuse
    • Crèche

    Santé

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    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[65],[Note 9]

    En 2019, la commune comptait 39 613 habitants[Note 10], en diminution de 3,83 % par rapport à 2013 (Nord : +0,49 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    17 85518 23018 46118 85418 79319 17323 20320 48320 528
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    22 81924 48624 10523 84126 99929 17230 03029 90931 397
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    33 64933 24736 31434 13138 62741 59842 02137 25843 380
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    47 63949 18745 23942 57642 17542 79642 76641 91539 657
    2019 - - - - - - - -
    39 613--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[66] puis Insee à partir de 2006[67].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 40,7 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 23,4 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 19 472 hommes pour 20 162 femmes, soit un taux de 50,87 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,77 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[68]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,6 
    90 ou +
    1,7 
    5,4 
    75-89 ans
    9,5 
    13,5 
    60-74 ans
    16,1 
    17,6 
    45-59 ans
    17,8 
    19,5 
    30-44 ans
    16,9 
    24,9 
    15-29 ans
    21,8 
    18,6 
    0-14 ans
    16,3 
    Pyramide des âges du département du Nord en 2018 en pourcentage[69]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90 ou +
    1,3 
    5,1 
    75-89 ans
    8,1 
    14,3 
    60-74 ans
    15,6 
    19,2 
    45-59 ans
    18,6 
    19,6 
    30-44 ans
    18,7 
    20,7 
    15-29 ans
    19,1 
    20,7 
    0-14 ans
    18,5 

    Sports

    • Les Francs nageurs cheminots de Douai est une équipe de water-polo évoluant au plus haut niveau du Championnat de France.
    • Le Sporting Club de Douai est un club de football d'envergure régionale, mais ayant évolué en Deuxième division après-guerre.
    • Le Douai Gayant Futsal évolue en deuxième division nationale pour la saison 2017-2018.
    • Le Douai Hockey Club (hockey sur gazon et en salle) évolue en Élite masculine (les deux sections).
    • Le CED, Cercle d'Escrime de Douai, place régulièrement ses jeunes compétiteurs sur les podiums (régional, France et mondiaux).
    • Douai possède un tennis club situé sur la frontière entre Lambres-lez-Douai et Douai. Situé Rue de Férin, il possède 4 courts en terre battue, 4 courts sur dur intérieur, 1 court sur moquette et 2 courts sur quick en extérieur. Il accueillait jusqu'en 2000 le tournoi ITF Future de Douai dont le dernier gagnant (2000) est Ivo Karlović.

    Vie militaire

    La caserne Caux.

    Plusieurs unités militaires ayant été en garnison à Douai :

    Deux unités sont encore présente à Douai :

    Arsenaux :

    Médias

    Plusieurs journaux ont été ou sont toujours publiés à Douai :

    • Journal de Douai en 1864[70] ;
    • La petite Gazette de Douai en 1877[71] ;
    • Douai-sportif à partir de 1925[72] ;
    • L'Écho de Douai : journal de la propagande républicaine dans l'arrondissement de Douai en 1887[73] ;
    • L'Observateur du Douaisis ;
    • La Voix du Nord.

    Cultes

    La ville dispose de lieux de cultes de diverses religions :

    Catholique

    • Collégiale Saint-Pierre, rue du Clocher Saint-Pierre.
    • Église Saint-Jacques, Parvis de Monseigneur Génie.
    • Église Notre-Dame, Terrasse Notre-Dame.
    • Église Notre-Dame-d'Espérance, rue de l'Église de Dorignies.
    • Église du Sacré-Cœur et Notre-Dame-de-Pellevoisin, rue du Faubourg de Paris.
    • Église Notre-Dame-du-Sacré-Cœur, rue Marguerite de Flandre au Frais-Marais.
    • Église Sainte-Thérèse, rue de Cuincy.
    • Chapelle de l'ancien couvent des Chartreux, Chartreuse Saints-Joseph-et-Morand, rue des Chartreux.
    • Chapelle de l'ancien Hôtel-Dieu, avenue des Potiers.
    • Chapelle du Lycée Corot, rue Saint-Benoit.
    • Chapelle Sainte-Clotilde des Sœurs de la Sainte-Union, rue du Gouvernement.
    • Chapelle Saint-Joseph, rue Louis Chappuy à la Templerie.
    • Chapelle de la maison de retraite, avenue du Maréchal Leclerc.
    • Chapelle de la rue de l'Arbre Sec.

    Protestant

    Judaïsme

    • ACI, rue Victor Hugo.

    Économie

    La ville a été marquée par plusieurs entreprises importantes :

    Grandes entreprises implantées sur la commune

    Autrefois siège des Houillères du Nord-Pas-de-Calais (HBNPC), Douai a dû se reconvertir dans les années 1980, notamment avec l'implantation d'une usine Renault et de l'Imprimerie nationale.

    Douai possède une antenne territoriale de la chambre de commerce et d'industrie Grand Lille : elle gère le port fluvial de Douai.

    En septembre 2006, l'implantation d'un centre d'appels téléphonique près de Gayant Expo (duacom - groupe allemand Bertelsmann), employant plus de 300 salariés, permet à Douai de s'ouvrir au monde des services. Cette implantation s'inscrit dans le cadre d'un projet politique engageant le groupe Vivendi (propriétaire de SFR dont est géré une partie du service clients à Douai) à créer 300 emplois dans cette ville moyennant un crédit d'impôts de 2 milliards d'euros (accord conclu entre Vivendi et Nicolas Sarkozy, alors ministre des finances). Nicolas Sarkozy a d'ailleurs visité cette société lors de sa campagne présidentielle en 2007.

    Douai-centre traverse une grave crise purement locale[74].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Douai conserve des vestiges de son passé militaire, par ses fortifications (porte de Valenciennes, porte d'Arras, tour des Dames), mais aussi son arsenal, sa fonderie de canons, ses casernes.

    Le beffroi, gravure du XIXe siècle.

    Le beffroi de Douai a été représenté par Jean-Baptiste-Camille Corot en 1871 dans un tableau qui se trouve actuellement au Musée du Louvre (Voir liste des tableaux de Camille Corot). Victor Hugo a décrit le beffroi, l'a admiré et l'a dessiné.

    • Les fortifications :
      L'état général est à découvrir sur le plan relief du XVIIe exposé au musée de la Chartreuse. Seuls quelques vestiges ont échappé au démantèlement des remparts de la ville décidé en 1891.
      La Porte de Valenciennes, autrefois appelée porte Notre-Dame, a été construite en 1453 en grès. Comme le Palais de Justice, la porte de Valenciennes s'inscrit dans le style gothique pour l'une de ses faces et dans le style classique (XVIe siècle) pour l'autre, très courant à l'époque.
      La Porte d'Arras, généralement datée du début du XIVe siècle, est constituée d'un châtelet à deux tours rondes en grès flanquant le passage d'entrée.

    La Tour des Dames est une tour ronde faisant partie de l'enceinte XIIIe. Elle date de 1425 et est bâtie en grès. Elle se trouve dans un parc du même nom agrémenté d'un plan d'eau.
    Les ouvrages disparus sont les suivants : la porte Saint-Eloy (ou de Paris), la porte d'Esquerchin (ou porte de Béthune), la porte d'Ocre (ou d'Ocq), la porte de Lille (ou porte Morel), l'ouvrage d'entrée et celui de la sortie des eaux de la Scarpe.

    • Collégiale Saint-Amé
    • Couvent des Franciscains :
      Lors du creusement d'une tranchée (décaissement de 60 cm) le jeudi , un squelette a été mis au jour Place du Général de Gaulle. Cette découverte corrobore des plans conservées aux archives et les fondations retrouvées du couvent des Franciscains Ordre des frères mineurs détruit à la Révolution. Des centaines d'autres squelettes reposent sous le couvent. Pour ne pas bloquer les travaux du tramway l'ensemble est protégé par un revêtement textile particulier afin de laisser ces vestiges aux générations futures d'archéologues.
    • Abbaye des Prés de Douai
    • Maison Notre-Dame de Douai
    • Prieuré Saint-Grégoire de Douai


    • Palais de Justice :
      Construit à l'emplacement du refuge de l'abbaye de Marchiennes (appelée aussi Grand Constantin) dont il occupe encore certains bâtiments, le palais de justice abrite la cour d'appel de Douai, la cour d'assises du Nord ainsi que le tribunal de grande instance. Refuge de l'abbaye de Marchiennes et, par la suite, siège du Parlement de Flandres (1714), le monument a subi de nombreux remaniements de 1715 à 1790. La façade donnant sur la Scarpe est un héritage de l'art gothique où l'on peut encore admirer les ogives. La cour intérieure date du XVIIIe siècle (néo-classicisme).
      Le principal témoignage de la naissance de la ville judiciaire est la Grand'Chambre aménagée à partir de 1762.
    • Hôtel d'Aoust :
      Situé 50, rue de la Comédie, derrière sa façade de style Louis XV siège depuis 1999 la cour administrative d'appel.

    La façade sur cour est ornée de statues allégoriques évoquant les quatre saisons[75].

    • Hôtels particuliers :
      • L'Hôtel du Dauphin : situé sur la place d'Armes, il est maintenant le siège de l'office de tourisme de Douai, construit en 1754 par l'architecte M. de Montalay[76].
      • L'Hôtel Romagnant : situé en face de la Fonderie de canons (Douai), il fut la résidence de Jean-Baltazar Keller, commissaire ordinaire des fontes de l’artillerie de France, qui, nommé par Louvois, choisit le site et créa la fonderie de canon de Douai. Il y vécut du 10 mars 1679 à 1702.
        L'hôtel doit son nom à un précédent propriétaire, François de Romaignant, autour de 1568[77],[78].
      • L'Hôtel de la Tramerie : daté de 1649 au 20, rue des Foulons ancien hôtel de Goy, des seigneurs d'Auby puis de la Tramerie, des seigneurs du Forest et d'Auby[79],[80].
    • Champ d'aviation de la Brayelle

    Patrimoine environnemental

    • Parc Charles-Bertin :
      • 1892 : la ville de Douai décide du projet de jardin sur les terrains rendus libres par le démantèlement des fortifications à l'Est de la Place du Barlet.
      • Monsieur Pépe, architecte de la ville, et Armand Morlet paysagiste lillois participent au projet.
      •  : les travaux sont attribués et Victor Bérat, paysagiste, dirige et coordonne les travaux à partir de 1895.
      •  : réception des travaux.
    Le parc porte le nom de Charles Bertin, maire de Douai de 1896 à 1919.
    Le parc fait six hectares et est planté de 13 747 arbustes, de 1 176 arbres de 50 espèces dont 27 grands arbres (Ginkgo biloba Pterocarya du Caucase). Un lac est alimenté en eau par forage et pompage alors qu'avant les bombardements de la guerre, l'eau était prélevée directement dans la Scarpe
    • Parc du Rivage Gayant :
      L'ancien port charbonnier des HBNPC a été transformé en parc de 21 hectares dont 5 de plan d'eau. Il est ouvert au public depuis l'été 2000. C'est une zone naturelle comportant plus de 7 300 végétaux ainsi que des oiseaux rares.
    • Parc de la Tour des Dames :
      C'est un parc paysager établi autour des vestiges des fortifications dont une tour de ronde en grès construite vers 1425. Il est composé d'un plan d'eau de 4 300 m².
    • Parc Charles-Fenain :
      Les lieux étaient autrefois occupés par des bénédictins anglais. Le parc fait quinze hectares dont 9 000 m² de plan d'eau. Il comporte plus de 3 000 arbres et arbustes.
    • Domaine de La Chaumière :
      70 hectares de forêt pour la protection des eaux souterraines de la vallée de l'Escrebieux.
    • Réserve naturelle régionale du marais de Wagnonville
    • Aquarium
    • Quai Desbordes :

    Le quai Desbordes faisant face à l'ancien parlement de Flandres et au palais de justice abrite une belle maison de 1926.

    Patrimoine culturel

    • La bibliothèque de Douai :
      La bibliothèque municipale de Douai a été fondée en 1767 par Louis XV. La bibliothèque aux XVIIIe et XIXe siècles était destinée aux chercheurs et aux étudiants. Lors de la Seconde Guerre mondiale, elle a été brulée lors des bombardements. Elle était dans le temps située tout près de la gare. La bibliothèque Marceline Desbordes-Valmore a été déplacée en 1955 au 117, rue de la Fonderie.
      La réserve patrimoniale est un magasin contenant des manuscrits rares, il existe plusieurs magasins dans la bibliothèque. De nombreux manuscrits anciens sont des confiscations. Les manuscrits douaisiens peuvent être regardées sur Internet, sur le site

    www.enluminures.culture.fr/. La Bibliothèque accueille aussi des expositions.
    Le catalogue des ouvrages (hors manuscrits) est consultable sur le site Internet : https://www.bm-douai.fr

    • Musée de la Chartreuse :
      Édifié par Jacques d'Abancourt en style renaissance, pierre et brique, sur l'emplacement de la maison du « Colombier », l'hôtel d'Abancourt (1559) avec sa tour ronde fut agrandi en 1608 par Jean de Montmorency qui construisit en équerre un bâtiment dans le même style avec une tour carrée. Acquis en 1623 par les Prémontés de Furnes, il fut complété lors de l'installation des Chartreux au milieu du XVIIe siècle par la construction de la salle capitulaire et du petit cloître (1663), du réfectoire (1687), du bâtiment dit du prieur (1690), enfin, après le grand cloître et les cellules qui ont été démolis au XIXe siècle, de la chapelle en style jésuite non encore restaurée. Devenue bâtiment militaire à la Révolution, endommagée par les bombardements de 1944, la Chartreuse fut rachetée en 1951 par la ville pour y installer à partir de 1958 le musée des Beaux-Arts dont les bâtiments anciens avaient été détruits par la guerre en même temps que le lycée de garçons dont ils étaient voisins. Ce musée regroupe plusieurs bâtiments datant des XVIIe et XVIIIe siècles. Sur la gauche se trouve l'hôtel d'Abancourt-Montmorency construit entre 1559 et 1608 et de style Renaissance flamande.
      Construite dans le style classique au début du XVIIIe siècle, l'église des Chartreux se compose d'une vaste nef et de 5 chapelles latérales. Après une campagne de restauration de six ans, l'église des Chartreux expose ses collections de sculptures et objets d'art. La nef abrite la collection de sculptures du XIXe siècle. Les cinq chapelles latérales sont consacrées à la présentation des objets d'art dont l'orfèvrerie médiévale, une série de bronzes et de terres cuites de Jean de Bologne, originaire de Douai.
      Le musée de la Chartreuse organise des expositions temporaires, telle celle de Douai, d'un siècle à l'autre en 1999 qui présenta le plan d'aménagement de la ville de Douai dressé en 1948 par les architectes Alexandre Miniac (1885-1963) et Petit, à l'initiative du secrétariat d'État à la Reconstruction.
    • Musée des sciences naturelles et d'archéologie
    • Musée archéologique Arkéos
    • Théâtre :
    • Le TANDEM Scène nationale • Hippodrome de Douai :
      La construction de l'Hippodrome de Douai autrefois appelé Cirque Municipal a été entreprise en 1903 sur la place du Barlet lors du démantèlement des fortifications de la ville. L'inauguration du bâtiment pour les fêtes de Gayant en 1904 l'inscrit de fait dans la lignée des lieux symboliques de la culture douaisienne, accueillant des cirques, des manifestations populaires, citoyennes et politiques, etc. À partir des années 1970, il prend sa vocation purement artistique avec la création d’une association nommée « Maison de la culture sans murs », rebaptisée Centre d’Animation Culturelle de Douai en 1974. Le bâtiment est inscrit à l'inventaire des Monuments Historiques en 1981.
      Il fait partie aujourd'hui des sept derniers cirques en dur qui existent en France (Douai, Reims, Elbeuf, Châlons-en-Champagne, Troyes, Paris et Amiens). Doté de 3 salles (la Salle Malraux d'une capacité maximale de 705 places, la salle Obey d'une capacité de 144 places assises, le Grand studio ouvert aux résidences d'artistes), l'Hippodrome devient le premier lieu de la région à recevoir le statut de scène nationale en 1992. Le cinéma de l'Hippodrome, la salle Paul Desmarets, complète cet ensemble architectural unique.

    La saison 2012-2013 marque le rapprochement de l'Hippodrome de Douai avec le Théâtre d'Arras (à l'époque « scène conventionnée théâtre et musique ») qui comptent tous deux parmi les plus beaux théâtres de la région Hauts-de-France.
    À partir de 2015, la ministre de la Culture Fleur Pellerin annonce l'extension du label « Scène nationale » au Théâtre d'Arras, dont seul bénéficiait l'Hippodrome de Douai jusqu'alors.
    C'est alors qu'est créé officiellement le TANDEM Scène nationale, regroupant l'Hippodrome de Douai et le Théâtre d'Arras, rassemblant un ensemble de 6 salles (dont un cirque en dur et une salle à l'Italienne) + 1 cinéma.

    • Conservatoire de musique à rayonnement régional de Douai

    Divers

    • La borne aux clous est l'objet d'une légende concernant le contrôle de la fidélité des seigneurs de Douai. On y aperçoit des pointes de clous mais aussi une étoile à 6 branches et diverses gravures à la pointe.
    La borne aux clous à l'angle de la rue des Fransures et de la rue du Pont du Rivage.
    • Villa Toriani (LE Cinatus) était un café douaisien, qui a ouvert en 1975 situé sur la Place d'Armes lieu privilégié de rencontres des jeunes et des anciens, réputé a Douai comme le point de ralliement des motards dans les années 80. Le café très populaire, fut fermé officiellement en 1994.
    • Cimetière de Douai

    Les fêtes de Gayant

    Géants de Douai - Monsieur et Madame Gayant.

    Les fêtes de Gayant se déroulent traditionnellement à Douai le premier week-end suivant le 5 juillet, du samedi au lundi. Les fêtes de Gayant correspondent à la sortie annuelle des géants de la ville : Monsieur Gayant, Madame Gayant (aussi connue sous le nom de Marie Cagenon) ainsi que leurs trois enfants Jacquot, Fillon et Binbin. Monsieur Gayant mesure 8,50 m et pèse 370 kg, il est porté par 6 hommes. Marie Cagenon mesure 6,25 m et pèse 250 kg, elle est, elle aussi, portée par 6 hommes. Jacquot mesure dans les 3 mètres et est porté par un homme, Fillon 2,80 m et Binbin 2,20 m. La procession de la famille Gayant est accompagnée d'une fête populaire où se produisent régulièrement des groupes de musique, des fanfares et des artistes de rue. Pour cette occasion, une fête foraine a lieu depuis une centaine d'années sur la place du Barlet. Dans de nombreuses entreprises du Douaisis le lundi, dit «lundi de Gayant», est chômé.

    Gayant est un des plus anciens géants puisque son existence remonte à 1530. Les enfants apparaissent au début du XVIIIe siècle. Mais, interdite par l'Église en 1770, la famille ne réapparaîtra qu'en 1801. En 2005, les Gayant acquièrent une reconnaissance mondiale. En effet, l'Unesco a proclamé patrimoine culturel immatériel de l'humanité les Géants et dragons processionnels de Belgique et de France. L'Unesco précise que les processions traditionnelles d'effigies de géants, d'animaux ou de dragons recouvrent un ensemble original de manifestations festives et de représentations rituelles. Apparues à la fin du XIVe siècle dans les processions religieuses de nombreuses villes européennes, ces effigies ont conservé un sens identitaire pour certaines villes de Belgique (Ath, Bruxelles, Termonde, Malines et Mons) et de France (Cassel, Douai, Pézenas et Tarascon) où elles restent des traditions vivantes.

    Les autres géants de Douai sont Roselyne, Kevin, Tanguy le Marinier, Louis Cinse, Marie Coron, Dark Vador, Padmé et Martin l'Instituteur[81].

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Habitants réguliers de la ville qui ne répondent pas aux critères de la bourgeoisie, notamment en termes de richesse mobilière et immobilière.
    7. Individus nouvellement arrivés ou de passage.
    8. Dont la devise se retrouve aujourd’hui sur le fronton de l’université de Lille : « Universitas insulensis olim duacencis ».
    9. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    10. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Notes

      Références

      1. « Comment s'appellent les habitants de Douai ? », sur gentilix.com (consulté le ).
      2. « Infos horaires train Douai-Paris », sur www.oui.sncf
      3. Source : transferer/dossier de presse.pdf Dossier de presse
      4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
      5. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
      6. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
      7. Glossaire – Précipitation, Météo-France
      8. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
      9. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
      10. « Fiche du Poste 59178001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
      11. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
      12. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
      13. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
      14. « Unité urbaine 2020 de Douai-Lens », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
      15. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
      16. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
      17. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Douai », sur insee.fr (consulté le ).
      18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
      19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
      20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
      21. (nl) Maurits Gysseling, Toponymisch Woordenboek van België, Nederland, Luxemburg, Noord-Frankrijk en West-Duitsland (vóór 1226), Tongres, Belgisch Interuniversitair Centrum voor Neerlandistiek, (lire en ligne).
      22. Centre de Recherche généalogique Flandre-Artois
      23. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 252.
      24. Michel Rouche, Histoire de Douai, Édition des beffrois, .
      25. Georges Espinas, la vie urbaine de Douai au Moyen Âge, Picard, 1913.
      26. André Joseph Ghislain Le Glay - Mémoire sur les bibliothèques publiques et les principales bibliothèques particulières du département du Nord -1840 - page 111 - lire en ligne.
      27. Alain Lottin, Lille citadelle de la Contre-Réforme? (1598- 1668), Édition des Beffrois, 1985.
      28. C'est sur un exemplaire de cette bible que John F. Kennedy a prêté serment lors de son investiture présidentielle
      29. (en) « Douai Martyrs », dans Wikipedia, (lire en ligne).
      30. « Aeterni Patris (4 août 1879) | LÉON XIII », sur www.vatican.va (consulté le ).
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      32. Trenard (1978), op. cit..
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      43. Anne Callite, Une entreprise en territoire occupé : Arbel à Douai (1914-1919), Revue d’histoire des chemins de fer, no 35, 2006.
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      49. Cent ans de vie dans la région, tome 3 : 1939-1958, La Voix du Nord éditions, hors série du 17 juin 1999, p. 61.
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      Voir aussi

      Bibliographie

      Articles connexes

      Liens externes

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