Si vous êtes coincé dans une relation douloureuse, le cycle peut être brisé. Ce qui importe est de prendre des mesures immédiates pour garantir votre sécurité et votre bienêtre. Veillez à élaborer un plan détaillé de la façon dont vous pouvez briser le cycle de violence. Une fois qu'il est brisé, ne regardez plus en arrière. Essayez d'avancer comme vous pouvez et sachez qu'une bonne relation et une meilleure vie peuvent vous attendre dans le futur.

Partie 1
Partie 1 sur 2:
Se protéger

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    Partez au bon moment. Partez lorsque vous êtes seul(e), comme quand vous êtes au travail ou chez des amis(es). Donnez-vous assez de temps pour rassembler les pièces essentielles comme la paperasse (par exemple, les passeports, l'acte de naissance), les choses nécessaires comme le portefeuille, les clés de la maison et de la voiture, des vêtements de rechange et l'adresse de la famille et des amis ou d'un foyer pour les victimes de violence [1] .
    • Vous n'avez pas besoin de laisser une note notifiant que vous êtes parti, mais si vous tenez à le faire, veillez à ne pas mentionner l'endroit où vous allez.
    • Si vous êtes dans un danger immédiat, appelez la police et signalez que vous êtes victime de violence et que vous avez besoin d'aide.
    • Il est normal de ressentir de la peur à l'idée de rompre ses habitudes, mais si vous partez parce que l'on abuse de vous, c'est une décision très positive .
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    Évitez la rationalisation ou le rejet de l'abus. Il y a de bonnes raisons pour lesquelles votre agresseur essaye de vous amener à croire que vous méritiez la violence. Il peut dire que vous êtes en train d'être puni pour quelque chose de mauvais que vous avez fait. Cependant, souvenez-vous qu'il ne devrait jamais y avoir une raison qui pourrait pousser un être humain à en agresser un autre. Aussi, l'abus ne consiste pas nécessairement en une violence physique. Cela peut aussi impliquer des cas où :
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    Soyez conscient(e) de la phase de lune de miel de l'abus. Dans certaines circonstances, la violence est survie d'une phase de lune de miel, une période au cours de laquelle l'agresseur traite bien sa victime. Cela peut durer quelques minutes ou quelques semaines. Ne vous faites pas avoir par cela, car ce n'est qu'un stratagème. Vous serez encore très certainement victime de violence à l'avenir si vous restez. Par exemple, au cours de la phase de lune de miel, votre agresseur peut [6]  :
    • s'excuser
    • devenir extrêmement attentif
    • vous aider plus dans les travaux domestiques
    • promettre de changer son comportement agressif
    • vous offrir des cadeaux
    • vous faire des compliments
    • passer plus de temps avec vous
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    Évitez de vous laisser avoir par la gentillesse après un abus. L'une des raisons les plus typiques qui maintiennent les gens dans les relations abusives est qu'ils espèrent que leur agresseur changera. Cet espoir peut être en partie alimenté par les comportements doux de l'agresseur [7] . Ne vous laissez pas leurrer par son comportement au cours de la phase de lune de miel. Même s'il peut être agréable de recevoir des cadeaux, des compliments et un peu plus d'attention, n'oubliez pas la raison pour laquelle il fait tout ça : il essaie de vous contrôler et de vous manipuler afin de vous maintenir dans la relation.
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    Trouvez votre force. L'une des raisons qui maintiennent les gens dans une relation de violence est qu'ils se sentent faibles et incapables d'agir [8] . Ce sentiment peut être aggravé par des circonstances comme : la pauvreté ou la peur d'être seul. Vous pourriez ne pas avoir les moyens pour vous installer ailleurs, vous pourriez être en train de nourrir l'espoir que votre agresseur changera, vous pourriez ne pas avoir confiance aux forces de l'ordre, votre estime de soi peut être si faible que vous croyez votre agresseur, tout comme vous pourriez rencontrer d'autres obstacles intimidants à vouloir laisser votre agresseur. Ce ne sera pas facile. Ce sera gênant et difficile, mais en trouvant des moyens pour vous renforcer et augmenter votre confiance de soi, vous commencerez à prendre des mesures pour obtenir de l'aide.
    • Pour augmenter votre estime de vous, vous pourriez passer du temps avec votre famille ou des amis qui vous soutiennent, faire de l'exercice, élaborer un plan de fuite que vous pouvez suivre au moment opportun, chercher conseil ou parler avec un docteur ou un assistant social, participer à des activités que vous aimez et qui vous amènent à vous sentir bien dans votre peau, vous connecter à votre communauté à travers les services religieux ou le bénévolat.
    • Se débarrasser de cet état d'esprit est une chose difficile qui prend du temps.
    • Acceptez les sentiments que vous éprouvez qui sont générés par la situation abusive, comme la colère ou la culpabilité .
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    Sollicitez de l'aide. Mettez-vous à la recherche des ressources locales qui sont destinées à aider les victimes de violence. Vous pouvez opter pour une formation professionnelle, une consultation juridique, des services financiers et d'autres services pour vos enfants [9] . Grâce à leur aide, vous pourriez avoir les ressources pour échapper à l'agresseur. Vous pouvez commencer par essayer l'une des ressources suivantes et leur en demander plus si nécessaire. Configurez votre navigateur Internet en mode privé ou servez-vous d'un ordinateur au travail ou à la bibliothèque et évitez de faire usage de votre téléphone pour que votre agresseur ne puisse pas retracer vos appels ou l'historique de votre navigateur web.
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    Mettez de l'argent de côté sur un compte bancaire secret. Obtenez une boite postale secrète ou faites en sorte que votre banque ne vous envoie que les factures, etc. via une adresse électronique confidentielle à laquelle votre agresseur n'a pas accès. Cela vous permettra de recevoir des informations de votre banque sans qu'il soit au courant. Placez de l'argent dans votre compte bancaire secret pour y avoir accès au cas où vous voudriez échapper à votre agresseur [10] .
    • Si vous n'avez pas le temps pour le faire, essayez de faire vos achats avec votre carte de crédit commune, si vous en avez une ou demandez un prêt chez un ami ou un proche.
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    Trouvez-vous un abri. Il est très important de trouver à l'avance un endroit disposé de manière à y rester. Vous devriez avoir au moins les moyens de passer quelques nuits à l'hôtel, le temps de fixer des programmes d'un logement fixe. Si vous n'avez pas les moyens de rester dans un motel pour quelques nuits, cherchez d'autres organisations comme les foyers pour les personnes victimes d'abus ou une église [11] .
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    Pensez à bazarder votre ancien téléphone. Cela est important pour deux raisons. La première : si vous voulez couper les ponts pour de vrai, votre agresseur ne doit pas être en mesure de vous contacter. Il pourrait vous appâter pour vous ramener dans le cycle de violence. La deuxième : les téléphones portables peuvent parfois être retracés grâce aux diverses applications conçues pour retrouver facilement les téléphones perdus. Votre agresseur pourrait vous traquer de cette manière, soyez donc conscient de cette possibilité [12] .
    • Vous pourriez prendre un téléphone jetable ou prépayé pour passer des appels urgents à la volée sans vous soucier que votre agresseur retrace vos positions ou vos appels.
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    Changez vos serrures et vos mots de passe. Ne laissez pas votre agresseur entrer dans votre vie d'une quelconque façon. Si vous restez à la maison, changez aussitôt les serrures après son départ. Changez également votre adresse électronique, le mot de passe de votre téléphone, le code PIN de votre compte bancaire et tous les autres moyens que votre agresseur pourrait utiliser pour vous retrouver ou profiter de vous [13] .
    • Bien que cela deviendra embêtant, il est capital de le faire. Tout ce dont votre agresseur a besoin, c'est d'une faille dans votre système de défense pour réapparaitre dans votre vie et perpétuer le cycle de violence.
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    Ne laissez pas à votre agresseur le moindre moyen de vous contacter. Vous devez bloquer son numéro, filtrer les numéros inconnus en obligeant l'appelant à laisser un message vocal, bloquer l'adresse électronique de votre agresseur dans votre liste de contact, ainsi que sur vos comptes de réseau sociaux (Facebook, Instagram, Twitter, etc.). Mettez vos comptes en mode « privé », car il essaiera certainement de savoir où vous êtes et ce que vous faites en créant un faux compte.
    • Si vous avez du mal à bloquer une personne, tapez dans Google Comment bloquer une personne + le nom de l'application ou du logiciel que vous essayez de dénicher. Il est fort probable que vous trouviez des informations sur Internet au sujet de la façon dont il faut bloquer une personne avec n'importe quel logiciel qui dispose de cette option.
    • Si vous avez l'option pour régler vos profils et informations en ligne sur Confidentiel, faites-le. Même si vous bloquez le compte de votre agresseur, il est possible qu'il en crée un autre ou utilise le compte de quelqu'un d'autre pour avoir accès à votre profil.
  12. 12
    Obtenez une ordonnance de protection personnelle. Il s'agit d'un document délivré par la cour qui vous accorde une protection légale contre votre agresseur. Pour obtenir cette injonction, vous devrez fournir au tribunal des preuves de l'abus. Votre tribunal local aura certainement plus d'instructions sur les types d'informations spécifiques que vous devez fournir [14] .
    • Les ordonnances de protection personnelle approuvées doivent être légalement délivrées à votre agresseur, pour qu'il soit clair que l'information lui est parvenue. Vous allez maintenant présenter cette preuve légale à la cour. Votre tribunal local aura des détails spécifiques sur la façon de mener la procédure et la documentation [15] .
    • Gardez une copie de l'injonction au cas où vous devriez la montrer à la police au cours d'une dispute avec votre agresseur [16] .
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    Envisagez une injonction. Si toutes vos tentatives pour briser le cycle de la violence restent sans succès, pensez à aller au tribunal pour faire une demande d'ordonnance restrictive [17] .
    • Connaissez les limites d'une injonction. Cela peut ou ne pas être la meilleure option compte tenu du niveau de violence de votre agresseur et de sa capacité à agir de façon irrationnelle. S'il est enclin aux accès de colère sans se soucier des moindres conséquences de ses actes, une ordonnance restrictive pourrait ne pas être d'une grande utilité pour votre protection.
    • Dans de telles circonstances, vous serez mieux équipé pour vous défendre en évitant complètement cet individu ou en gardant sur vous du gaz lacrymogène en cas d'urgence.
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Partie 2
Partie 2 sur 2:
Aller de l'avant pour de bon

  1. 1
    Apprenez à repérer les relations abusives. Souvenez-vous bien du genre de situation dans laquelle vous étiez et ce qui vous a conduit là. Faites de votre mieux pour éviter de répéter les mêmes erreurs avec un nouveau partenaire en apprenant à repérer les signes des agresseurs. Bien qu'au début d'une relation vous ne pouvez pas savoir si votre partenaire sera violent ou pas, les agresseurs ont tendance à avoir des signes communs comme :
    • émotionnellement très intense, volatile ou remballe ses émotions
    • codépendant (une dépendance malsaine à une relation ou à une personne)
    • charmant(e)
    • une ancienne victime d'abus
    • un(e) alcoolique ou toxicomane
    • dominant envers vous ou les autres
    • aime juger
    • intransigeant(e)
    • bouscule pour vite s'engager
    • cruel envers les animaux ou les enfants
    • usage enjoué de la force au cours des rapports sexuels ou exige des rapports sexuels lorsque vous êtes indisposé, fatigué(e) ou n'êtes pas d'humeur
    • croit en les rôles sexuels rigides
    • sachez qu'une personne violente peut être très charmante et aimable au départ, en ne montrant aucun signe d'un potentiel agresseur
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    Soyez au courant des moyens par lesquels un agresseur manipule ou utilise la peur pour dominer une relation. Il peut faire usage de certaines stratégies pour vous maintenir dans la relation, en créant un déséquilibre jusqu'à détenir le pouvoir. Voici certaines de ces tactiques [18]  :
    • faire ou tenir des menaces de violence
    • menacer de partir, de commettre un suicide, de vous signaler à l'assistance sociale
    • casser les choses ou détruire des biens, montrer des armes ou faire du mal aux animaux domestiques
    • proférer des injures, jouer à des jeux d'esprit, vous dénigrer, vous faire croire que vous avez perdu la tête
    • vous isoler de vos amis et de votre famille ou vous forcer à dire constamment où vous êtes, ce que vous faites et avec qui vous êtes
    • prendre la violence à la légère ou dire qu'il n'y en a pas eu
    • prendre de l'argent ou ne pas permettre l'accès à l'argent, vous empêcher d'avoir un boulot
    • menacer d'emmener les enfants, se servir des enfants pour retransmettre des messages
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    Oubliez le passé. Faites de votre mieux pour ne pas regarder en arrière, au risque de vous retrouver coincé dans le même cercle vicieux que vous avez quitté. Essayez de vous tourner vers l'avenir, pensez à toutes les options excitantes de votre vie ! Penser à l'avenir peut vous donner une nouvelle raison de vivre [19] .
    • Essayez de penser à ce que vous voudriez faire de votre vie maintenant que vous êtes sorti d'une relation violente. Faites un remue-méninge en écrivant sur un bout de papier des choses que vous vouliez faire et que votre agresseur vous en avait empêchées.
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    Passez du temps avec vos amis et votre famille. Évitez de vous isoler. Le fait d'être dans une relation violente peut vous laisser sans amis ou famille. Allez vers de vieux amis ou famille, proposez d'aller prendre un café ou un diner ou faire quelque chose d'autre d'amusant que vous aimez tous les deux. Le soutien social peut vous aider à vous sentir moins isolé, ce qui pourrait de ce fait, briser votre cycle de violence et réduire le stress [20] .
    • Vous pouvez aussi essayer de vous faire de nouveaux amis au travail, à la salle de gym ou à n'importe quel autre rassemblement social. Vous n'avez qu'à demander à quelqu'un s'il veut passer du temps avec vous ! Vous n'avez rien à perdre !
  5. 5
    Visitez un groupe de soutien à la violence conjugale. Cela peut vous aider à rejoindre une communauté de personnes qui ont été dans des cycles de violence similaires. Ces gens peuvent arriver à mettre le doigt sur votre situation mieux que n'importe qui d'autre [21] .
    • Afin de trouver un groupe de soutien à la violence conjugale, vous avez la possibilité d'effectuer une recherche sur Internet, demander à un thérapeute ou un conseiller (s'il y a lieu) ou chercher dans votre journal local.
  6. 6
    Essayez la psychothérapie. Vous pourriez trouver que la thérapie vous aide à vous remettre des douleurs émotionnelles que vous avez endurées. La thérapie peut aussi vous aider à briser le cycle de violence pour de bon. Elle peut aussi vous être bénéfique en ce sens qu'elle peut vous aider à élaborer un plan d'avenir concret qui vous rend plus heureux, plus comblé et moins dépendant des autres.
    • Pour trouver un psychologue dans votre zone, visitez ce site : http://www.psychologue.fr/
    • Un psychologue peut vous aider à surmonter la culpabilité et la colère que vous ressentez. Il peut également reconnaitre des tendances que vous avez dans vos relations et dans votre vie, ce qui peut vous aider à ne pas vous engager dans une nouvelle relation avec une autre personne abusive .
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    Occupez-vous. Pour vous éviter de demeurer dans le passé ou même de penser à retourner dans votre relation violente, occupez-vous. Trouvez-vous de nouveaux passetemps et centres d'intérêt, travaillez plus ou faites-vous de nouveaux amis.
    • Les études ont montré que le fait de s'occuper peut vraiment augmenter le bonheur, rendant cette stratégie doublement bénéfique pour vous [22] .
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À propos de ce wikiHow

Jeremy Bartz, PhD
Coécrit par:
Psychologue clinique
Cet article a été coécrit par Jeremy Bartz, PhD. Le Dr Jeremy Bartz est un psychologue clinique qui exerce en cabinet privé à Los Angeles, en Californie. Le Dr Bartz est spécialisé dans le traitement de la dépression, de l'anxiété, des TOC, des troubles de somatisation, de la douleur chronique, de l'insomnie, des difficultés relationnelles, des traumatismes d'attachement ainsi que la résolution des effets des traumatismes narcissiques. Il a obtenu un doctorat en psychologie du conseil à l'université Brigham Young. Il a aussi effectué un stage en psychologie de la douleur dans la clinique principale de gestion de la douleur de Stanford. Cet article a été consulté 6 220 fois.
Catégories: Sécurité personnelle
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