En ces temps de menaces diverses sur la planète, la notion d’empreinte carbone est très en vogue. Elle est un outil qui permet de savoir, à partir de comportements concernant l’usage de l’eau, le tri des déchets…, l’impact de chacun sur l’environnement. Une empreinte carbone se calcule, même si les modes de calcul sont très nombreux et varient d’un pays à l’autre. Cet impact sur le milieu peut être quantifié grâce à un système de points et pour d’autres aspects, il est possible de calculer la quantité de CO2 que tout un chacun envoie dans l’atmosphère.

Méthode 1
Méthode 1 sur 2:
Calculer son empreinte carbone (système à point)

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    Prenez en compte le nombre de personnes partageant votre toit. En théorie, quelqu’un qui vit tout seul dans un logement a une empreinte carbone proportionnellement plus importante qu’une autre personne vivant avec d’autres personnes. La consommation d’électricité, la facture de chauffage… tout cela se divise à plusieurs.
    • Si vous êtes seul(e) dans votre logement, comptez 14 points à votre empreinte carbone.
    • Si vous partagez votre logement avec 1 autre personne, comptez 12 points.
    • Avec 2 autres personnes, comptez 10 points.
    • Avec 3 autres personnes, comptez 8 points.
    • Avec 4 autres personnes, comptez 6 points.
    • Si vous partagez votre logement avec 5 autres personnes, comptez 4 points.
    • Avec plus de 5 autres personnes, comptez 2 points.
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    Tenez compte de la taille de votre logement. Assez logiquement, un petit logement a une empreinte carbone moindre que celle d’une grande maison. C’est pourquoi dans le calcul de l’empreinte carbone cette taille du logement doit figurer.
    • Si vous vivez dans une grande maison (> 150 m2), ajoutez 10 points à votre score.
    • Dans une maison de taille moyenne (entre 80 m2 et 150 m2), ajoutez 7 points.
    • Dans une petite maison (< 80 m2), ajoutez 4 points.
    • Si vous habitez dans un appartement, ajoutez 2 points.
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    Prenez en compte votre façon de vous alimenter. Le choix de l’alimentation modifie votre empreinte carbone, selon que vous consommez ou non des produits carnés ou des aliments transformés. Plus vous consommez des produits issus d’animaux, plus votre impact sur l’environnement est fort. Les végétaliens ont bien compris la chose, même si certains ont d’autres motivations.
    • Si vous mangez de la viande tous les jours, ajoutez 10 points.
    • Si vous en mangez deux fois par semaine, ajoutez 8 points.
    • Si vous êtes végétarien(ne), ajoutez 4 points.
    • Si vous êtes végétalien ou consommez uniquement de la viande de gibier, ajoutez 2 points.
    • Comptez 12 points de plus si l’essentiel de vos aliments provient des grandes surfaces, s’ils sont transformés. Si votre alimentation est fondée pour moitié sur les produits frais, comptez 6 points. Si vous ne consommez que des produits frais, peu emballés et produits localement, comptez 2 points.
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    Prenez en compte votre consommation d’eau. Certes, vous allez prendre en compte votre consommation d’eau en tant que boisson, mais aussi l’eau que vous utilisez dans vos appareils, pour votre jardin ou pour laver votre voiture.
    • Si vous utilisez votre lave-linge ou votre lave-vaisselle plus de 9 fois par semaine, ajoutez 3 points, entre 4 et 9 fois, ajoutez 2 points et entre 1 et 3 fois, un seul point. Si vous n’utilisez aucun de ces appareils, vous n’avez rien à rajouter.
    • Bien entendu, pour ce calcul, les utilisations du lave-vaisselle et du lave-vaisselle se cumulent.
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    Comptabilisez certains de vos achats pour la maison. Tout foyer au fil des ans s’équipe en produits manufacturés (premier achat ou renouvèlement). Or, ceux-ci ont été fabriqués en usine, ce qui signifie qu’ils ont eu un impact sur l’environnement. Partant, plus vous achetez ces produits neufs, plus votre empreinte carbone est élevée.
    • Si vous faites chaque année l’acquisition de plus de 7 objets manufacturés neufs (meubles, appareils électroniques ou autres) ajoutez 10 points.
    • Si vous en achetez entre 5 et 7, comptez 8 points.
    • Entre 3 et 5, comptez 6 points.
    • Si vous en achetez moins de 3, comptez 4 points.
    • Si vous n’en achetez pas ou seulement des objets d’occasion, comptez 2 petits points.
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    Prenez en compte la quantité de déchets que vous produisez. Plus vous générez de déchets, plus votre empreinte carbone est élevée. En effet, le retraitement des déchets a un impact important sur la planète. Il est difficile de quantifier cet impact, car tout le monde n’utilise pas les mêmes sacs-poubelle.
    • Si vous en remplissez chaque semaine 4 sacs de 50 L, ajoutez 50 points.
    • Si vous en remplissez 3 par semaine, ajoutez 40 points.
    • Pour 2 par semaine, ajoutez 30 points.
    • Si vous en remplissez 1 seul par semaine, ajoutez 20 points.
    • Si vous n’en remplissez qu’un seul par quinzaine ou moins, ajoutez 5 points.
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    Essayez de quantifier les déchets que vous recyclez. Si vous ne triez pas vos déchets, comptez 24 points en plus. Si vous recyclez, partez donc de 24 points, puis ôtez 4 points pour chaque catégorie de déchets recyclés. Pour vous aider, liste non exhaustive, les catégories de déchets recyclables :
    • le verre
    • le plastique
    • le papier
    • l’aluminium
    • l’acier
    • les déchets alimentaires (compost)
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    Quantifiez l’impact de vos déplacements. Dans nos sociétés urbaines, les déplacements sont intenses et chaque mode de déplacement laisse une empreinte carbone plus ou moins marquée. Vous devez calculer au plus juste tous vos déplacements : en voiture, en transports en commun ou en avion. Tous ne vous concernent peut-être pas. Le calcul se fait sur une base annuelle.
    • Concernant vos déplacements en véhicule individuel, ajoutez 12 points si vous roulez chaque année plus de 25 000 km. Ajoutez 10 points si vous roulez entre 15 et 25 000 km par an. Ajoutez 6 points pour une distance annuelle parcourue entre 2 000 et 15 000 km. Ajoutez 4 points si vous roulez moins de 2 000 km. Si vous n’avez pas de véhicule à moteur, ne comptez rien.
    • Si vous utilisez les transports en commun et faites plus de 30 000 km par an, ajoutez 12 points. Ajoutez 10 points pour une distance parcourue comprise entre 25 000 et 30 000 km par an, 6 points pour une distance comprise entre 15 000 et 25 000 km, 4 points pour une distance comprise entre 1 500 et 15 000 km. Pour moins de 1 500 km/an, comptez 2 points et bien sûr, rien si vous ne prenez pas les transports en commun.
    • Concernant les déplacements en avion, là encore, il est difficile de quantifier l’empreinte carbone (les avions sont différents, le taux de remplissage aussi). Comptez 2 points si vous prenez l’avion rarement et sur de courtes distances, 6 points pour des vols plus fréquents et plus lointains (Europe) et 20 points pour un usage régulier et lointain (liaisons transcontinentales) de l’avion.
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    Additionnez tous vos points. Voilà ! Il faut maintenant additionner tous les scores : plus bas sera le résultat, moindre sera votre empreinte carbone. Avec un score inférieur à 60, vous n’avez qu’un faible impact sur la planète. Si votre score est supérieur, vous avez encore, si vous le désirez, une marge de manœuvre pour réduire votre empreinte carbone.
    • Parmi les pistes permettant de réduire cette empreinte, vous pouvez acheter des produits de seconde main ou moins emballés, vous déplacer à pied ou en vélo, mettre en place un compost, trier vos déchets…
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Méthode 2
Méthode 2 sur 2:
Calculer les émissions de CO2 du quotidien

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    Comptabilisez les émissions de CO2 liées au véhicule utilisé. Cela va de 2 à 12 tonnes de CO2. Pour tout déplacement, il faut compter non seulement la consommation de carburant, mais aussi l’impact de la fabrication et de la mise à la casse du véhicule. L’empreinte carbone de la fabrication se dilue dans le temps : plus un véhicule roule longtemps, moins son empreinte est forte, même si d’autres paramètres, négatifs ceux-là, sont à prendre en compte. L’empreinte se mesure ici en tonnes de dioxyde de carbone (CO2) rejetées dans l’air [1] .
    • Si vous possédez une voiture électrique ou hybride, pour sa seule fabrication, comptez 2 tonnes de CO2.
    • Si vous roulez avec une urbaine, ajoutez 5 tonnes de CO2.
    • Avec une berline familiale, ajoutez 9 tonnes de CO2.
    • Avec une grosse voiture (VUS), ajoutez 12 tonnes de CO2.
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    Estimez l’impact de la consommation. C’est assez logique et surtout implacable : plus vous conduisez, plus votre impact est fort. Les constructeurs de véhicules ont fait beaucoup d’efforts en ce domaine, il n’en reste pas moins que l’impact est toujours là. Récupérez la consommation de votre véhicule, donnée en L/100 km.
    • Il existe une formule toute simple pour la consommation annuelle (CA) d’un véhicule : CA = (kilométrage parcouru par an / 100) x consommation aux 100 km.
    • Prenons un exemple : vous roulez 8 000 km/an avec un véhicule consommant 6 L/100 km, vous allez consommer : (8 000 / 100) x 6 = 480 L de carburant.
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    Multipliez ce résultat par un certain facteur de conversion. Les carburants sont divers (diésel, essence, LPG, CNG…), aussi diverses sont les quantités de CO2 rejetées. Ainsi, un litre de diésel génère 2,64 kg de CO2 et un litre de SP-95, 2,39 kg.
    • Le calcul des rejets (R) se fait facilement : R = litres de carburant x rejet par litre.
    • Dans notre exemple, le carburant sera du SP-95. Le rejet de CO2 est donc de : 480 L x 2,39 kg, soit un peu plus de 1 147 kg, soit 1,147 T de CO2.
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    Évaluez vos rejets domestiques de CO2. Chez vous, vous avez forcément l’électricité, le gaz de ville ou une citerne de propane. De plus en plus, les fournisseurs de ces sources d’énergie font figurer sur les factures l’empreinte carbone (mensuelle ou annuelle) de votre consommation. En ce cas, vous n’avez rien à calculer. Sinon, vous pouvez toujours vous livrer à de petits calculs très simples. Il vous suffit d’avoir sous la main vos factures et une calculatrice.
    • Multipliez votre consommation électrique par 0,1 kg (grâce au nucléaire). Un foyer français consomme en moyenne 4 500 kWh par an, ce qui fait un rejet de 450 kg (0,45 T) de CO2.
    • Multipliez votre consommation de gaz naturel (en kWh) par 0,2 kg. Un foyer français consomme en moyenne 15 500 kWh de gaz par an. Le rejet annuel de CO2 est donc de 3 000 kg (3 T).
    • Multipliez votre consommation de propane (en kWh) par 0,27. Un foyer français consomme par an en moyenne 20 000 kWh (1,4 T) de propane. Le rejet annuel de CO2 est donc de 5 400 kg (5,4 T).
    • Multipliez votre consommation de mazout (en kWh) par 0,26. Un foyer français consomme par an en moyenne 20 800 kWh (2 000 L) de mazout. Le rejet annuel de CO2 est donc de 5 408 kg (5,4 T).
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    Compensez vos émissions de CO2. C’est aujourd’hui un argument publicitaire pour nombre de secteurs polluants : ils compensent pour atteindre la neutralité carbone ! Ce qui est fait par les entreprises peut l’être à votre échelle. L'un des moyens d’emprisonner le CO2 produit est de planter des arbres. En moyenne, durant toute sa vie un arbre est capable d’absorber 1 T de CO2. Si votre voiture rejette chaque année 1 T de CO2, il faudra planter un arbre par an [2]  !
    • Tout le monde n’a pas un espace pour planter des arbres. Si vraiment vous êtes touché(e) par cette cause, vous pouvez faire un don à des organisations écologistes qui se chargeront du travail.
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À propos de ce wikiHow

Carbonfund.org
Coécrit par:
Organisation de compensation carbone et d'éducation environnementale
Cet article a été coécrit par Carbonfund.org. Carbonfund.org est une organisation de compensation carbone et d'éducation environnementale située à New York. Carbonfund.org mène la lutte contre le changement climatique, en facilitant aux individus, aux entreprises ou aux organisations de réduire et de compenser leur impact climatique afin d’accélérer la transition vers un avenir énergétique propre. Carbonfund.org réalise ses objectifs par l'éducation au changement climatique, les compensations et les réductions de carbone, ainsi que par la sensibilisation du public. Cet article a été consulté 1 343 fois.
Catégories: Écologie
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