Tous les abus ne se terminent pas en bosses et en bleus. Les abus verbaux sont beaucoup plus communs que les abus physiques, mais ils peuvent laisser autant de cicatrices, sinon plus, que les abus physiques. Les abus émotionnels peuvent avoir des effets négatifs sur le long terme sur votre santé sociale, émotionnelle et physique, ainsi que sur votre développement. Si vos parents abusent de vous émotionnellement, la chose la plus efficace à faire est de vous poser des limites et de garder vos distances, si cela est possible. Il peut aussi être utile de vous confier aux autres à propos de la situation que vous vivez. L'apprentissage de stratégies de gestion du stress et une amélioration de votre amour-propre peuvent aussi vous aider à le gérer sur le moment et sur le long terme.

Partie 1
Partie 1 sur 4:
Identifier les abus émotionnels

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    Sachez pourquoi il est utile de les reconnaitre. Lorsque vos parents abusent de vous émotionnellement, il peut être difficile de séparer les sentiments causés par les abus des abus eux-mêmes. Par exemple, si vous ne vous rendez pas compte que vos parents abusent de vous, vous pourriez commencer à vous sentir mal dans votre peau, car vous prenez trop à cœur les mots et les actes abusifs. N'oubliez pas qu'une fois que vous apprenez à identifier les comportements abusifs, vous pouvez commencer à faire plusieurs choses.
    • Vous devez comprendre que ce qu'il se passe n'est pas de votre faute.
    • Vous pouvez mettre une distance émotionnelle appropriée entre vous et vos parents.
    • Vous pouvez prendre le contrôle de vos réactions vis-à-vis de la situation.
    • Vous comprendrez pourquoi vos parents se comportent de cette manière et que ce comportement n'est pas de votre faute, mais de la leur.
    • Vous pourrez recevoir l'aide dont vous avez besoin pour gérer les abus et commencer à mieux vous sentir.
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    Renseignez-vous sur le facteur de risque des abus. Les abus émotionnels peuvent arriver dans n'importe quelle famille. Cependant, il existe certains facteurs qui font augmenter le risque d'apparition d'abus émotionnels ou physiques. Cela est généralement le cas dans les familles où les parents abusent de l'alcool ou de la drogue, présentent des troubles psychologiques non traités comme le trouble bipolaire ou la dépression ou ont été abusés pendant leur enfance [1] .
    • De nombreux parents abusifs ne réalisent même pas que leurs comportements sont cruels. Ils pourraient ne pas connaitre d'autres méthodes d'éducation ou ne pas se rendre compte qu'ils abusent de leurs enfants en les rendant responsables de leurs propres émotions.
    • Même si vos parents ont de bonnes intentions, ils pourraient quand même être abusifs.
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    Remarquez s'ils vous humilient ou vous rabaissent. La personne qui abuse de vous pourrait le faire passer pour une blague, mais ce genre d'abus n'est pas sujet à plaisanterie. Si l'un de vos parents se moque souvent de vous, vous rabaisse devant les autres ou rejette vos idées ou vos inquiétudes, vous pourriez être dans une situation émotionnellement abusive [2] .
    • Par exemple, si votre père vous dit : « tu es un bon à rien. Vraiment, tu n'arrives à rien faire de bien », c'est un abus verbal.
    • Vos parents pourraient le faire derrière portes fermées ou devant les autres, ce qui pourrait vous mettre mal à l'aise.

    Conseil : il est normal et même sain de se taquiner un peu entre membres de la même famille. Cependant, si vos parents vous rabaissent ou vous insultent avant de vous demander de sourire ou de vous dire que ce n'était qu'une blague lorsque vous vous vexez, ils ont dépassé les limites et ils sont entrés sur le territoire du comportement abusif [3] .

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    Déterminez si vous vous sentez souvent contrôlé(e) par vos parents. S'ils essaient de contrôler tout ce que vous faites, s'ils s'énervent lorsque vous prenez vos propres décisions ou s'ils ne prennent pas en compte vos capacités et votre autonomie, vous pourriez être dans une situation abusive.
    • Les gens qui présentent ce genre de comportement traitent souvent leurs victimes comme des personnes inférieures qui ne sont pas capables de faire de bons choix ou de prendre des responsabilités [4] .
    • Vos parents pourraient essayer de prendre des décisions à votre place. Par exemple, votre mère pourrait se rendre dans votre lycée et poser des questions au conseiller d'orientation à propos d'une université où vous ne voulez pas aller.
    • Vos parents pourraient avoir l'impression que cela fait partie de l'éducation, mais c'est en fait un abus.
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    Demandez-vous si vos parents vous accusent souvent. Certaines personnes abusives imposent des attentes très élevées à leurs victimes, mais elles refusent d'admettre leurs propres torts. Les personnes qui participent à ce genre d'abus pourraient trouver des moyens de vous accuser de tout et de rien, même de choses que n'importe quelle autre personne raisonnable ne viendrait pas vous accuser. Elles pourraient vous dire que vous êtes la cause de ses problèmes pour en éviter la responsabilité et les émotions que cela leur cause [5] . Elles vont vous tenir personnellement responsables de leurs émotions.
    • Par exemple, si votre mère vous reproche d'être né(e) parce qu'elle a dû abandonner sa carrière de chanteuse, elle vous accuse de quelque chose qui n'est pas votre faute.
    • Si vos parents vous disent que leur mariage n'a pas tenu à cause des enfants, ils vous accusent de leur incapacité à le faire durer.
    • Rejeter la faute de ses propres responsabilités sur quelqu'un d'autre est une technique abusive.
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    Demandez-vous s'ils vous ignorent souvent. Les parents qui ignorent leurs enfants et ne leur donnent pas le contact émotionnel dont ils ont besoin participent à une certaine forme d'abus.
    • Vos parents vous ignorent-ils lorsque vous avez fait quelque chose qui les a énervés, montrent-ils peu d'intérêt pour vos activités ou vos sentiments ou essaient-ils de vous rendre responsable de la distance qu'ils mettent entre vous et eux [6]
    • L'amour et l'affection ne sont pas des choses que vous devriez avoir à négocier. C'est un comportement abusif.
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    Vérifiez si vos parents agissent dans votre meilleur intérêt. Certains parents, surtout ceux qui présentent des tendances narcissiques, pourraient vous voir seulement comme une extension d'eux-mêmes. Ce genre de parents ne peuvent pas vouloir le meilleur pour leurs enfants, même s'ils le croient eux-mêmes.
    • Voici quelques signes d'un comportement narcissique : ils ne respectent pas vos limites, ils essaient de vous manipuler pour que vous fassiez ce qui leur semble le mieux et ils s'énervent si vous ne suivez pas les attentes irréalistes auxquelles ils vous confrontent [7] .
    • Ils se sentent aussi souvent mal à l'aise lorsque vous êtes le centre de l'attention et ils vont essayer de la ramener vers eux.
    • Par exemple, si votre mère vous élève seule, elle pourrait essayer de vous culpabiliser en disant : « oui, je sais que tu voulais aller à cette soirée avec tes amis, mais je me sens si seule ici. Tu me laisses toujours toute seule. » Ce comportement est abusif.
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    Sachez reconnaitre une éducation normale. Les enfants et les adolescents font parfois des erreurs, cela fait partie de la vie. Lorsque vous avez besoin de conseils, de soutien ou de discipline, il en est de la responsabilité de vos parents de vous aider. Il est important que vous sachiez faire la différence entre une éducation normale et un comportement abusif.
    • En général, vous pouvez faire la différence entre la discipline et les abus par le niveau de colère démontré par vos parents. Il est normal de voir vos parents s'énerver ou se sentir frustrés lorsque vous enfreignez leurs règles.
    • Cependant, si c'est la colère qui motive leur comportement ou la punition, vos parents abusent probablement de vous. Les abus impliquent des mots ou des actes faits sans y réfléchir, en toute connaissance de cause et avec l'intention de vous faire du mal [8] .
    • Même si vous n'aimez pas une discipline trop stricte, comprenez que vos parents mettent en place des règles et des punitions pour vous protéger et vous diriger dans la direction d'un développement positif.
    • N'utilisez pas d'insultes. Même si vos parents vous insultent, il vaut mieux que vous ne fassiez pas la même chose.
    • Vous pouvez essayer d'observer certains de vos amis qui ont de bonnes relations avec leurs parents. À quoi ressemble leur relation ? Quel genre de soutien et de discipline reçoivent-ils de leurs parents ?
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Partie 2
Partie 2 sur 4:
Demander de l'aide

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    Partagez vos expériences avec vos amis et vos proches. Il peut être réconfortant d'avoir quelqu'un sur qui compter dans une situation d'abus. Confiez-vous aux personnes en qui vous avez confiance et demandez-leur de vous soutenir. Ils pourraient vous offrir des mots réconfortants, valider vos sentiments ou vous donner des conseils [9] .
    • Par exemple, vous pourriez leur dire : « je sais que cela va surement vous choquer, mais la vie à la maison ne se passe pas très bien. Ma mère me rabaisse et me dit que je serai toujours un bon à rien. Ce ne sont que des mots, mais je ne me sens pas bien dans ma peau. »
    • N'oubliez pas les abus émotionnels amènent souvent les responsables à essayer de faire croire à leurs victimes que personne ne s'en soucie, ne les croient ou ne les prend au sérieux. Cependant, vous allez être surpris(e) par le soutien que vous allez recevoir si vous partagez votre expérience avec d'autres personnes.

    Conseil : si vous n'avez pas d'amis ou de proches à qui vous confier, vous pouvez le faire dans un environnement sécurisé en ligne, par exemple sur un forum. Trouvez-en un qui est modéré par des administrateurs ou des membres de la communauté, et qui peuvent intervenir en cas de harcèlement ou d'abus.

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    Confiez-vous à un adulte de confiance. Si vous êtes mineur(e) et si vous faites face à des abus à la maison, parlez-en à un proche, un professeur, un membre de votre communauté religieuse ou un autre adulte en qui vous avez confiance. Ne laissez pas vos parents vous intimider et vous forcer à n'en parler à personne. Un adulte peut intervenir dans une situation où les enfants n'ont aucun pouvoir [10] .
    • Vous pourriez vous sentir un peu gêné de parler à un adulte de ce qu'il se passe, mais il est très important que vous en parliez à d'autres personnes si vous êtes victime d'abus. Vous pouvez lui dire par exemple : « il y a eu des problèmes à la maison ces derniers temps. Peut-on en parler ? » Vous pourriez aussi écrire ce que vous ressentez et le lui donner si cela vous met plus à l'aise.
    • Si vous en avez parlé à un professeur ou un entraineur et s'il ne vous a pas aidé, vous devriez prendre rendez-vous avec votre conseiller scolaire (si votre école en a un) et lui en parler [11] .
    • Si vous ne voulez pas en parler à quelqu'un en personne, vous pouvez aussi appeler le service national d'accueil téléphonique de l'enfance en danger au 119. C'est un numéro gratuit disponible 24 heures sur 24.
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    Demandez un traitement psychologique. Les abus émotionnels peuvent faire beaucoup de dégâts. Sans traitement, vous présentez un risque plus élevé d'avoir une mauvaise image de vous et d'avoir des difficultés à former des relations saines. Il peut être difficile de casser les croyances négatives et les schémas de pensée créés par les abus émotionnels, mais un conseiller ou un thérapeute peut vous aider à rendre le processus plus facile [12] .
    • Trouvez-en un spécialisé dans les enfants ou les adultes qui ont souffert d'abus. Pendant la thérapie, vous pourrez partager vos expériences lorsque vous vous sentirez plus à l'aise avec le thérapeute. Il va vous poser des questions et vous donner des conseils qui vous guideront pendant les séances.
    • Si vous êtes mineur, renseignez-vous pour savoir si votre école propose ce genre de services ou demandez à un professeur ou un membre de personnel en qui vous avez confiance s'il peut vous mettre en relation avec un conseiller. Si vous pouvez discuter avec un conseiller scolaire, vous pourriez lui dire : « il y a eu des problèmes à la maison. Mon père ne me frappe pas, mais il m'insulte et me rabaisse devant le reste de la famille. Pourriez-vous m'aider ? »
    • Si vous êtes adulte, vérifiez auprès de votre assurance pour savoir si les séances peuvent vous être remboursées.
    • De nombreux thérapeutes acceptent des paiements en plusieurs fois.
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Partie 3
Partie 3 sur 4:
Prendre ses distances

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    Refusez de vous engager dans les abus verbaux. Ne vous éternisez pas lorsque les abus commencent. Vous n'êtes pas obligé(e) de rester, d'appeler, de rendre visite ou de vous exposer aux abus. Ne laissez pas vos parents vous culpabiliser et vous faire croire que vous devez recevoir leur mauvais traitement. Vous pouvez plutôt rejoindre vos frères et sœurs ou vos amis. Si vous avez des frères et sœurs plus âgés, essayez de leur demander de l'aide ou même s'ils sont plus jeunes, du moment qu'ils sont suffisamment murs et intelligents. Instaurez des limites et respectez-les.
    • Si vous n'habitez plus au domicile familial, arrêtez d'appeler ou de vous y rendre si vous y êtes victime d'abus.
    • Si vous habitez avec vos parents, rendez-vous dans votre chambre ou partez chez un ami s'ils se mettent à crier ou à vous insulter.
    • Posez des limites si vous gardez le contact. Dites-leur : « je peux vous appeler une fois par semaine, mais je vais raccrocher si vous me dites des choses cruelles. »
    • N'oubliez pas que vous n'êtes pas obligé(e) de vous impliquer dans une dispute si vous n'en avez pas envie. Vous n'êtes pas forcé de répondre à ce qu'ils vous disent ou d'essayer de vous défendre de quelque manière que ce soit.
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    Trouvez votre indépendance financière. Si vous en avez le choix, ne restez pas avec un parent qui vous abuse émotionnellement et ne lui donnez pas de pouvoir sur votre vie. Les bourreaux essaient souvent de garder leur contrôle pour créer une dépendance. Gagnez plus d'argent, faites-vous de nouveaux amis et vivez seul(e). Ne dépendez pas de parents abusifs.
    • Occupez-vous de votre éducation si vous le pouvez. Vous pourriez vous renseigner à propos de bourses que vous pouvez demander sans vos parents. En général, cela demande un certain document provenant d'un professionnel de la santé mentale attestant des abus que vous subissez de la part de vos parents.
    • Déménagez si vous avez une situation financière stable.
    • Si vous ne pouvez pas vous permettre d'aller à l'université sans habiter avec vos parents ou en être financièrement dépendant, vous devez vous assurer de prendre soin de vous et de créer des limites.
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    Envisagez de couper les ponts. Vous pourriez vous sentir obligé de garder le contact avec vos parents. Cependant, s'ils ont abusé de vous, il pourrait vous être difficile de prendre soin d'eux alors qu'ils ont abusé de vous émotionnellement, surtout si le comportement abusif continue. Envisagez de couper les ponts si la relation est plus douloureuse qu'aimante [13] .
    • Vous n'avez pas à vous occuper des personnes qui ont abusé de vous. Vous pourriez avoir du mal à vous défaire de votre sentiment de culpabilité après avoir coupé les ponts, mais n'oubliez pas que vous avez pris cette décision difficile pour une bonne raison.
    • Si les membres de votre communauté ne comprennent pas pourquoi vous l'avez fait, vous ne leur devez pas d'explication.
    • Si vous décidez de prendre soin de vos parents plus tard, concentrez vos discussions seulement sur leurs soins. S'ils commencent à abuser de vous verbalement ou à vous insulter, partez immédiatement pour leur faire comprendre clairement que vous n'allez pas tolérer ce genre de comportement.

    Conseil : il n'est pas toujours possible de tourner la page en en discutant avec un parent abusif. Si vous ne voulez plus leur parler, mais si vous avez peur de ne pas pouvoir passer à autre chose, demandez-vous s'ils ont démontré la volonté de vous écouter ou s'ils reconnaissent vos sentiments. si ce n'est pas le cas, il vaudrait mieux que vous coupiez les ponts.

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    Protégez vos enfants si vous en avez. Ne faites pas subir à vos enfants les abus que vous avez vous-même subis. Si vos parents disent des choses inappropriées ou méchantes à vos enfants, vous devez intervenir. Vous pouvez mettre fin à la conversation ou arrêter les visites.
    • Vous pouvez terminer la discussion en disant : « ne parle pas à mes enfants de cette manière. Si tu as un problème avec la manière dont ils mangent, c'est à moi que tu dois en parler. » Même si la plupart des conversations d'adultes devraient être faites en privé, il est important que vos enfants voient et entendent que vous êtes là pour les protéger en cas d'abus.
    • Ils vont surement passer une enfance plus heureuse s'ils ne doivent pas subir les abus de leurs grands-parents.
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Partie 4
Partie 4 sur 4:
Prendre soin de soi

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    Évitez les éléments déclencheurs des personnes qui abusent de vous. Vous connaissez probablement déjà les éléments déclencheurs (c'est-à-dire les choses que vous dites ou faites) qui démarrent les comportements abusifs. Si vous les reconnaissez, il va vous être plus facile de les éviter ou de vous en aller au bon moment pour éviter les abus. Vous pouvez y arriver en en discutant avec un ami ou en tenant un journal pour pouvoir identifier les facteurs qui contribuent aux abus.
    • Par exemple, si votre mère vous crie tout le temps dessus lorsqu'elle a bu, essayez de sortir de la maison dès que vous la voyez avec une bouteille.
    • Si votre père essaie de minimiser vos réussites lorsque vous avez réussi quelque chose, évitez de lui parler de vos réussites. Parlez-en plutôt à des gens qui vont vous soutenir.

    Conseil : vous pourriez remarquer que certaines choses que vous faites ou dites déclenchent les comportements abusifs de vos parents. Cependant, vous ne devez pas oublier que ces abus ne sont pas de votre faute. Personne ne mérite d'en être la victime et les comportements de vos parents dans ces situations ne sont pas appropriés.

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    Trouvez des lieux en sécurité à la maison. Trouvez des zones (par exemple votre chambre à coucher) où vous pouvez vous réfugier. Trouvez un autre lieu où vous pouvez passer du temps et faire ce que vous avez à faire, par exemple la bibliothèque ou la maison d'un ami. En plus d'obtenir le soutien de vos amis, vous pourriez aussi prendre vos distances des abus de vos parents.
    • Même s'il est intelligent de vous protéger des abus, vous devez aussi comprendre que vous n'en êtes pas responsable. Quoi que vous fassiez ou disiez, il n'y a pas d'excuses aux abus émotionnels de vos parents.
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    Créez un plan de sécurité. Ce n'est pas parce que les abus ne sont pas physiques qu'ils ne peuvent pas empirer. Mettez en place un plan pour vous mettre en sécurité au cas où les abus deviendraient physiques et si vous pensez que votre vie est en danger.
    • Pour votre plan de sécurité, choisissez un lieu où vous pouvez vous réfugier, une personne que vous pouvez appeler et renseignez-vous pour savoir comment vous protéger légalement de vos parents si nécessaire. Vous pourriez en discuter avec un adulte, par exemple un conseiller scolaire et concevoir un plan qui vous aidera à vous sentir préparer en cas de crise [14] .
    • Votre plan de sécurité peut aussi impliquer de garder un téléphone portable chargé sous la main en permanence ainsi que vos clés de voiture.
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    Passez du temps avec des gens qui vous rendent heureux. Un amour-propre sain est le meilleur antidote contre les abus émotionnels. Malheureusement, les gens qui ont subi des abus émotionnels ont souvent une image négative d'eux-mêmes et ils se retrouvent souvent en couple avec des partenaires qui les abusent émotionnellement. Pour combattre votre amour-propre négatif, passez du temps avec des amis, des membres de votre famille et d'autres personnes qui vous permettent de vous sentir bien dans votre peau au lieu de vous rabaisser [15] .
    • Vous pouvez aussi y arriver en participant à des activités dans lesquelles vous vous débrouillez bien. Jouez à un sport ou impliquez-vous dans un groupe à l'école ou dans votre communauté. Cela aura deux effets : vous vous sentirez mieux dans votre peau et vous aurez de nombreuses occasions de vous éloigner de votre domicile.
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    Fixez vos limites personnelles avec vos parents. Vous avez le droit d'avoir des limites dans vos relations. Si vous vous sentez suffisamment en sécurité pour le faire, discutez avec les parents qui abusent de vous émotionnellement des comportements que vous acceptez et de ceux que vous n'acceptez pas [16] .
    • Pendant que vous leur expliquez vos limites, décidez des conséquences auxquelles vos parents s'exposent s'ils les ignorent. Certains parents abusifs pourraient ne pas respecter vos limites personnelles. Dans ce cas-là, ne vous sentez pas coupable de mettre en place les punitions que vous avez choisies [17] . Il est important de le faire, car si vous les menacez sans jamais les punir, vous aurez l'air beaucoup moins crédible.
    • Par exemple, vous pourriez dire : « maman, si tu rentres à la maison ivre et si tu te mets à m'insulter encore une fois, je m'en vais et je vais vivre avec ma grand-mère. Je veux rester avec toi, mais ton comportement me fait peur. »
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    Apprenez à gérer votre stress. Cela ne fait aucun doute, les abus émotionnels peuvent créer beaucoup de stress et parfois, cela peut engendrer des problèmes sur le long terme comme le trouble du stress posttraumatique ou la dépression. Mettez en place un arsenal qui vous aidera à gérer le stress grâce à des activités positives.
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    Définissez vos traits positifs et concentrez-vous dessus. Quoi que vos parents vous aient dit pendant les abus dont vous avez souffert, vous êtes une personne intéressante avec beaucoup de qualités. N'écoutez pas leurs insultes et leurs méchancetés. Vous allez peut-être devoir y réfléchir pendant un moment, mais il est important que vous preniez soin de votre amour-propre et que vous vous aimiez vous-même, surtout si vous ne recevez pas d'amour de la part de vos parents.
    • Demandez-vous ce que vous aimez chez vous, savez-vous écouter les autres ? Êtes-vous généreux ou intelligent ? Concentrez-vous sur les choses que vous aimez chez vous et souvenez-vous que vous méritez d'être aimé(e), respecté(e) et soutenu(e) [19] .
    • N'oubliez pas aussi de participer à des activités qui vous passionnent ou dans lesquelles vous excellez pour faire grandir votre amour-propre et votre assurance.
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À propos de ce wikiHow

Mental Health America
Coécrit par:
Organisation à but non lucratif
Cet article a été coécrit par Mental Health America. Mental Health America est la principale organisation communautaire sans but lucratif des États-Unis qui s'efforce de répondre aux besoins des personnes atteintes de maladies mentales et de promouvoir la santé mentale globale de tous les Américains. Cette organisation est guidée dans son travail par la philosophie B4stage4 (avant la 4e étape) qui préconise le traitement des problèmes de santé mentale bien avant qu'ils n'atteignent les points les plus critiques dans l'évolution de la maladie. Cet article a été consulté 6 666 fois.
Catégories: Les parents
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