Cet article a été coécrit par Trudi Griffin, LPC, MS. Trudi Griffin est conseillère professionnelle agréée dans le Wisconsin, spécialisée dans les dépendances et la santé mentale. Elle propose des thérapies en matière de santé mentale aux personnes qui luttent contre les dépendances et les traumatismes dans les établissements de santé communautaires et les cabinets privés. Elle a obtenu son master de consultation clinique en santé mentale à l'université de Marquette en 2011.
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La confidentialité est un élément très important dans la relation qui lie un conseiller et son client. Ce dernier doit en effet pouvoir être assuré de ce que tous les détails personnels qu'il livre à son thérapeute ne seront révélés à personne. Pour préserver ses rapports professionnels, un conseiller doit pouvoir expliquer à son client les avantages et inconvénients ainsi que les autres spécificités liées aux services de counseling (séance thérapeutique) qu'il propose, tout en clarifiant les limites de la confidentialité. Il est important de noter qu'un conseiller a des fonctions qui diffèrent de celles d'un professionnel de la santé mentale et qui peuvent même varier selon les régions.
Étapes
Partie 1
Partie 1 sur 3:Expliquer les termes de la confidentialité
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1Demandez le consentement éclairé. Avant de faire cela, le conseiller doit pouvoir expliquer au client les risques et avantages liés à la thérapie, ainsi que les diverses alternatives disponibles. Il doit aussi demander l'autorisation avant de pouvoir enregistrer les sessions sous format écrit, audio ou vidéo. Il y a un certain nombre de points que doit évoquer le conseiller au moment de demander le consentement informé.
- Au nombre de ces points, il y a l'objectif, les motifs, les limites et les techniques du counseling.
- Le conseiller doit également présenter ses diplômes, ses références en plus de parler de l'expérience qu'il a en la matière. Il doit aussi exposer son approche en matière de suivi psychologique et donner le nom d'un confrère qui pourra continuer à offrir ces prestations au cas où il ne serait plus en mesure de le faire.
- Il devrait également parler des tarifs, des divers frais et des procédures applicables en cas de défaut de paiement.
- S'il s'avère que des pairs ou des superviseurs du conseiller auront accès aux enregistrements des séances, ce dernier doit le notifier lors de la procédure de demande de consentement éclairé [1] .
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2Expliquez les procédures de protection. Avant d'obtenir le consentement éclairé du patient, vous devez lui expliquer la façon dont vous allez procéder pour préserver sa confidentialité. Il s'agit ainsi d'expliquer comment les enregistrements des séances seront sécurisés. Il faudra aussi indiquer au client dans quels cas de figure ses commentaires ne sont pas couverts par la confidentialité [2] .
- Ceci s'applique également dans le cas de communications par voie électronique comme les messages, les appels en dehors des heures ouvrables, les sessions par Skype ou les courriels. Le conseiller doit expliquer de quelle façon la confidentialité sera assurée dans ces cas et exposer au client les risques de divulgation auxquels il s'expose lorsqu'il vous contacte en dehors des heures habituelles [3] .
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3Fournissez au patient le formulaire qu'il doit signer. Le conseiller doit remettre un formulaire écrit que le patient doit signer pour donner son consentement éclairé. Le document devra ensuite être inséré dans le dossier du patient. Le langage adopté sur le formulaire peut changer, mais ce dernier devrait être attrayant et facile à comprendre. Le formulaire en question doit aussi couvrir la majorité des points mentionnés plus haut.
- Il est recommandé d'afficher une copie du formulaire en salle d'attente afin que les patients puissent la lire avant de s'entretenir avec vous [4] .
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4Obtenez l'autorisation des parents pour les mineurs. Si vous devez avoir des séances de counseling avec des personnes âgées de moins de 18 ans, ce sont les parents qui doivent donner le consentement éclairé. À ce niveau, il vous faudra deux formulaires de consentement informé : l'un qui sera signé par le mineur et l'autre où les parents devront apposer leur signature [5] .
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5Expliquez en quoi consiste l'étude. Si les sessions que le conseiller a avec un patient doivent servir de base pour une étude qui sera publiée, ce dernier doit en être informé. Il faudra discuter avec lui de la confidentialité qui sera appliquée et indiquer également si son anonymat sera préservé ou pas [6] .Publicité
Partie 2
Partie 2 sur 3:Protéger les dossiers des clients
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1Conservez les dossiers dans un endroit sûr. Pour garantir la confidentialité de ses clients, le conseiller a la responsabilité de conserver leurs dossiers dans un endroit sécurisé de manière adéquate. Les enregistrements des sessions doivent être enfermés dans un lieu auquel seul le conseiller a accès [7] .
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2Protégez les dossiers lorsqu'ils sont entreposés à domicile. Il est crucial de conserver les documents en sécurité à domicile tout comme cela est fait sur le lieu de travail. Il vous faudra par exemple vous isoler si vous devez prendre un appel d'urgence du client alors que vous n'êtes pas seul. Veillez à ce que tous ceux qui habitent avec vous soient informés des procédures de confidentialité.
- Indiquez à ceux qui habitent avec vous les zones auxquelles ils n'ont pas accès.
- Vous devez aussi le faire savoir à ceux qui vous entourent lorsque vous recevez un appel à caractère confidentiel. Fermez les portes et demandez à ce que l'on vous laisse seul [8] .
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3Fournissez des dossiers au client. Ce dernier peut demander à consulter ses dossiers dans certains cas. Son conseiller peut néanmoins lui refuser l'accès à certaines parties de son dossier si ces dernières risquent de lui porter préjudice. Le conseiller doit noter la demande du client et indiquer la raison pour laquelle il cherche à obtenir l'information demandée [9] .
- En cas de counseling avec de multiples clients à la fois, par exemple avec une famille, le conseiller doit fournir à chaque personne son dossier et rien qu'à celui-là et non celui des autres membres du groupe [10] .
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4Ne procurez pas les dossiers des clients à des parties tierces. Ces derniers ne peuvent être fournis à une tierce partie que si le client a donné son consentement. Les tiers en question peuvent être les organismes qui prennent en charge le traitement suivi.
- Lorsque vous avez affaire à des mineurs, il importe que vous obteniez le consentement de la part des parents avant de divulguer la moindre information privée à un tiers [11] .
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5Tenez compte des exceptions. Il y a certains cas dans lesquels la confidentialité ne devrait pas être garantie. Cela peut varier en fonction des lois qui s'appliquent. Vous et votre client devez être bien informés de ces particularités. Il existe quelques cas généraux dans lesquels la confidentialité n'est pas préservée.
- La confidentialité est levée si le client menace de commettre un homicide ou de se suicider.
- Le secret professionnel ne tient pas non plus lorsque le client confie qu'il abuse d'enfants ou de personnes adultes [12] .
- En fonction de la région dans laquelle vous exercez, vous pourriez être amené à informer une tierce partie si votre client est atteint d'une maladie potentiellement mortelle dont vous pouvez parler à autrui [13] .
- Si vous recevez une injonction pour livrer vos enregistrements à une cour, vous devriez demander le consentement écrit de votre client. Si l'échéance est lointaine, il est de votre responsabilité de limiter autant que possible ou même d'éviter la divulgation des dossiers personnels [14] .
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6Restez informé des dernières lois en vigueur et des codes d'éthique appliqués. Les associations de counseling comme l'Association française de counseling ou la Fédération française de psychothérapie et psychanalyse (FF2P) fournissent à leurs membres un ensemble de règles de conduite qui indiquent comment maintenir la confidentialité dans la relation avec le client. Vous devriez aussi prendre connaissance des lois en vigueur dans votre département.
- Lorsqu'un conseiller se retrouve dans une situation où il a des difficultés à maintenir la confidentialité de ses clients, il peut consulter des collègues ou son superviseur direct pour prendre la meilleure décision.
- Un conseiller peut également discuter de sujets confidentiels avec son propre thérapeute, tant qu'il ne révèle pas d'informations pouvant permettre d'identifier le client dont il est question.
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Partie 3
Partie 3 sur 3:Se préserver des erreurs lors des conversations
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1Ne livrez pas de secrets lorsque vous discutez avec vos pairs. Lorsqu'un conseiller demande conseil à l'un de ses collègues, il ne doit pas donner des informations personnelles du client. Les détails communiqués ne doivent en effet pas permettre d'identifier le client. En outre, seules les informations nécessaires et pertinentes pour obtenir un avis doivent être livrées [15] .
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2Changez certains détails. Lorsque vous devez parler des dossiers avec votre famille ou vos amis, modifiez les détails qui peuvent identifier vos clients. Altérez les faits de façon à ce que le client ne soit aucunement identifiable [16] .
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3Ne menez pas des conversations d'ordre confidentiel en public. Toutes les discussions portant sur vos clients devraient être tenues dans un cadre privé. Si vous devez prendre un appel urgent, faites l'effort de vous rendre dans un endroit isolé où vous pourrez parler librement [17] .
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4Ne saluez pas le client lorsque vous le rencontrez en public. Le client pourrait ne pas vouloir que tout le monde sache qu'il vous consulte. Ne l'abordez pas en public, à moins qu'il ne vous fasse signe en premier [18] .Publicité
Éléments nécessaires
- Des documents de consentement informé
- Un formulaire de confidentialité
- Le dossier du client
- Le code d'éthique en matière de santé mentale
Références
- ↑ http://www.zurinstitute.com/ethicsofconfidentiality.html
- ↑ http://www.zurinstitute.com/ethicsofconfidentiality.html
- ↑ https://www.aamft.org/imis15/Documents/ND12.FTM.SinglePage.pdf
- ↑ http://www.wvbec.org/images/Implementing_Informed_Consent.pdf
- ↑ http://www.wvbec.org/images/Implementing_Informed_Consent.pdf
- ↑ http://www.zurinstitute.com/ethicsofconfidentiality.html
- ↑ http://www.zurinstitute.com/ethicsofconfidentiality.html
- ↑ https://books.google.com/books?id=CvpMAgAAQBAJ&lpg=PA47&ots=TgtXFj7y4b&dq=should%20therapists%20say%20hello%20to%20clients%20in%20public&pg=PA115#v=onepage&q=talk%20at%20home&f=false
- ↑ http://www.zurinstitute.com/ethicsofconfidentiality.html
- ↑ http://www.zurinstitute.com/ethicsofconfidentiality.html
- ↑ http://www.zurinstitute.com/ethicsofconfidentiality.html
- ↑ http://www.wvbec.org/images/Implementing_Informed_Consent.pdf
- ↑ http://www.zurinstitute.com/ethicsofconfidentiality.html
- ↑ http://www.zurinstitute.com/ethicsofconfidentiality.html
- ↑ http://www.zurinstitute.com/ethicsofconfidentiality.html
- ↑ https://books.google.com/books?id=CvpMAgAAQBAJ&lpg=PA47&ots=TgtXFj7y4b&dq=should%20therapists%20say%20hello%20to%20clients%20in%20public&pg=PA115#v=onepage&q&f=false
- ↑ https://books.google.com/books?id=CvpMAgAAQBAJ&lpg=PA47&ots=TgtXFj7y4b&dq=should%20therapists%20say%20hello%20to%20clients%20in%20public&pg=PA115#v=onepage&q&f=false
- ↑ https://books.google.com/books?id=CvpMAgAAQBAJ&lpg=PA47&ots=TgtXFj7y4b&dq=should%20therapists%20say%20hello%20to%20clients%20in%20public&pg=PA115#v=onepage&q&f=false